La Foulée Impériale de Fontainebleau (77)

Dimanche 2 avril 2017


Je poursuis mon retour sur des courses que j'aimais beaucoup mais auxquelles je n'avais plus pris part depuis longtemps. La semaine passée, j'étais retourné au Mée-sur-Seine où je n'avais plus couru depuis 2011 et ce week-end, je vais retrouver la Foulée Impériale de Fontainebleau où je n'avais plus non plus mis les pieds depuis la même année. Après avoir écumé de très nombreuses courses en Seine-et-Marne et à de nombreuses fois les mêmes, j'avais décidé de m'expatrier en Picardie, en région Centre, ... pour faire la connaissance avec d'autres organisations. Le plaisir de retrouver les courses que j'ai connues il y a quelques années est réel. C'est la cinquième fois que je viens à Fontainebleau. J'ai participé à trois reprises au 10 km (2007, 2010 et 2011) et une fois au Semi-marathon en 2008. Et depuis ... plus rien.


J'ai décidé au dernier moment de m'inscrire à ce 10 kilomètres. Le site internet de l'organisation annonçait que tous les dossards pour le semi-marathon étaient attribués et qu'il en restait un tout petit peu pour le 10, mais uniquement par courrier et que les dossards seraient octroyés dans l'ordre d'arrivée des dossiers. Je n'ai donc pas perdu de temps pour l'établir et j'ai attendu jusqu'à lundi, donc 6 jours avant la course, pour avoir la bonne nouvelle que mon inscription a bien été prise en compte. Ouf ! Maintenant j'espère surtout avoir bien récupéré suite à ma course du Mée la semaine dernière. Je vais retrouver quelques amis comme Christian, Solenn et Sophie du LCBA et certainement d'autres.


Les organisateurs ont prévenu que malheureusement suite à des travaux sur la Place de la République où les départs et arrivées seront donnés, le mesurage n'a pas pu être effectué dans les temps et la course ne sera pas qualificative pour les Championnats de France pour une fois. En ce qui me concerne, ça ne change rien, mais c'est bête quand même. Par contre, 4 meneurs d'allure seront présents sur ma course (40', 45', 50' et 55'). Je pense que je vais essayer de m'accrocher les 5 premiers kilomètres au 40', puis après on verra, tout dépendra de mon état. Il y a des courses pour tout le monde, du tout petit, au plus âgé :
- 14h00 : 1,1 kilomètre filles.
- 14h10 : 1,1 kilomètre garçons.
- 14h20 : 3,3 kilomètres jeunes.
- 15h00 : 10 kilomètres.
- 16h00 : Semi-marathon.
Les dossards étant disponible aux coureurs dès le samedi de 14h à 19h et bien évidemment le jour de la course dès 10h au Théâtre de Fontainebleau, rue Dénecourt. Maintenant, il n'y a plus qu'à prendre plaisir de courir dans les interminables allées du Château et les rues de la ville.






Donc, pour gagner du temps avant ma course, je suis allé à Fontainebleau ce samedi pour retirer mon dossard. Comme ça, il ne me restera plus qu'à trouver une place de stationnement et aller m'échauffer juste avant le départ de ce dimanche à 15 heures. Pas besoin de courir partout pour en plus chercher le dossard. Le retrait s'effectue dans une aile du Théâtre Municipal de Fontainebleau. Après avoir consulté le très long listing des inscrits, je vois que je vais porter le dossard numéro 1432. Les inscriptions aussi bien du 10 km que du Semi-Marathon, sont closes. Après l'avoir récupéré, je repars avec une boîte de Quinoa Gourmand offert en échantillon. Miam.




Une petite balade pédestre sur le parcours qui est en grande partie dans les allées du Château entre le Grand Parterre et son Bassin du Tibre, en passant par la Porte du Baptistère, sans oublier la Grande Prairie le long du Canal. Retour vers le passé dans ce magnifique domaine du Château de Fontainebleau qui n'a cessé de s'agrandir depuis 1137 où seul le donjon de ses débuts y subsiste.





Il y a peu de route pour venir sur Fontainebleau. J'arrive vers 13 heures 30. Je me stationne tout en haut de la Rue du Rocher d'Avon. Il y a vraiment beaucoup de véhicules garés un peu partout dans Fontainebleau et dans ses alentours. Comme il me reste 1 heure 30 avant le départ de la course, j'en profite pour aller marcher un peu sur le parcours. Je repère la ligne de départ, celle d'arrivée et les très nombreux changements de rythme avec les successions de faux plats montants ou descendants et les sols difficiles comme les gros pavés ou les chemins de terre jonchés de racines. Mais l'avantage est qu'il fait beau et qu'il n'y a pas de vent. Tant mieux.






Avant de quitter la voiture je m'étais préparé. Je n'ai gardé que mon coupe vent, comme ça je suis prêt à prendre le départ de ma course. Donc une fois ma balade pédestre terminée, j'enchaîne avec l'échauffement pendant un peu moins de deux kilomètres juste avant de déposer mon coupe vent à la voiture. Puis je repars poursuivre mon échauffement. Je rejoins le club du LCBA (Le Châtelet en Brie Athlétisme) avec notamment Christian, Solenn, Sophie, Fabien... et un tas d'autres. Ensuite direction la ligne de départ. La ''bonne'' ligne de départ. Car celle du 10 km et celle du semi-marathon ne sont pas au même endroit, et disons que certaines personnes étaient partantes pour prendre la direction de la mauvaise ! Pardon, je ne me moque pas, promis.




Nous voilà maintenant arrivés Rue Grande juste à l'endroit où en septembre, j'avais mangé dans un excellent restaurant. Il reste encore une petite quinzaine de minutes à patienter alors je marche et je cours un peu. Comme toujours je suis stressé. C'est dingue d'être comme ça avec le nombre de courses que je fais, surtout qu'il n'y a aucun enjeu pour moi aujourd'hui. Nous sommes près de 1500 coureurs inscrits sur cette course, alors il vaut mieux bien se placer derrière la ligne de départ, surtout qu'il n'y a pas de sas de niveau. Je suis à côté de Solenn. Sophie est juste derrière nous à côté d'Alain, un autre coureur du LCBA. Les autres coureurs de ce club sont placés devant nous, sauf Christian qui s'est mis en queue de peloton. Une petite photo de départ avec un ''joli'' sourire de Solenn.





Nous sommes sous les ordres du starter. J'ai mal au ventre. Le stress. Le coup de pistolet retentit et comme par hasard le mal de ventre part en même temps que les coureurs. Magique. Je pars raisonnablement. Je me mets soit juste derrière Solenn pour me protéger du vent avec sa carrure ! En fait heureusement qu'il n'y en a pas. Donc soit derrière, soit à ses côtés. Une chute sur le côté gauche de la chaussée intervient. Pauvre monsieur qui a du se faire piétiner. Heureusement pour nous, nous avons opté pour le côté droit de la chaussée. Nous passons devant la Place de la République sur notre droite où sera jugée l'arrivée tout à l'heure.




La première ligne droite est un peu plus longue de 500 mètres. Je passe juste devant Solenn, et nous tournons à gauche, Rue de la Chancellerie, au niveau de la Poste. Je double un autre coureur du LCBA (Mathieu). La rue tourne à gauche puis aussitôt à droite avec d'énormes pavés au sol. On entre dans le ''Quartier Henri IV'' du Château de Fontainebleau, juste derrière le meneur d'allure des 40 minutes. Je n'apprécie pas du tout cet endroit qui est très beau, mais je suis très mal à l'aise avec ce sol pavé. Surtout qu'ils sont tous gros et inégaux. Je sors de ce ''Quartier'' par la Porte du Baptistère. Nous nous retrouvons sur le Grand Parterre. Nous tournons aussitôt à gauche alors qu'au tour suivant nous tournerons à droite. Maintenant c'est de la terre au sol, c'est beaucoup plus aisé. Je quitte le Grand Parterre en retrouvant encore des pavés le temps de traverser la Rue des Cascades et de me retrouver de l'autre côté de la chaussée dans la Grande Prairie qui longe le Canal.





Une ligne droite de 1200 mètres nous attend. Ça va, elle est en léger faux-plat descendant. Je suis calé juste dans la foulée du meneur d'allure et ça se passe très bien. Même s'il y a des racines, c'est quand même plus agréable que les pavés. Enfin c'est mon avis. Je suis passé au km 2 et un peu plus loin avant de prendre un virage vraiment très serré sur la gauche, il y a un premier ravitaillement. Mais je m'en désintéresse. Je négocie donc ce virage difficile. Nous sommes pratiquement à l'arrêt, ce qui nécessite une belle relance. En plus, le chemin qui suit est en léger faux plat montant. Mais elle est deux fois moins longue que la précédente. Nous changeons ensuite de chemin en bifurquant légèrement sur la gauche, c'est l'Allée Napoléon. C'est à cet endroit qu'une explication un peu musclée verbalement débute entre un coureur et le meneur d'allure. Le premier signale que le second est parti trop vite. Certains coureurs essayent de détendre tout ce beau monde. Moi je continue mon petit bonhomme de chemin. Le km 3 est passé et un peu plus loin nous tournons à droite pour une montée de 100 mètres et c'est là que je me rends compte que je suis parti peut-être un peu vite car ce changement de rythme me fait mal.




Une fois en haut, je tourne à droite, toujours sur un chemin, qui cette fois, longue le mur d'enceinte qui sépare le Parc du Château de Fontainebleau à la ville. C'est quand même beaucoup plus roulant ici. D'ailleurs je pensais que Solenn me serait repassée devant à cause de cette montée, mais après c'était mieux pour moi. Après plusieurs centaines de mètres, nous quittons le Parc en tournant à gauche pour retrouver la Route Rue Adam Salomon. Mais je galère aussitôt car il y a une autre montée. Dès que ça monte je suis en difficulté en ce moment ! Heureusement ça ne dure pas très longtemps. Nous tournons à gauche Rue Aristide Briand. C'est tout plat. Solenn revient à mon niveau. Elle est suivie de Maxime, un autre coureur du LCBA. Je relance la machine. Nous passons à côté de ligne de départ là où ça devient la Rue Grande. La première boucle est ... bouclée. Passage devant la Place de la République et le second ravitaillement. Nous allons jusqu'au niveau de la Poste, puis nous tournons à gauche Rue de la Chancellerie. Ça descend et au lieu que j'en profite pour récupérer un peu, je lève le pied car je suis vraiment parti trop vite. Pourtant quand je traverse le ''Quartier'' Henri IV et ses satanés pavés, je passe au km 5 en 19'59''. Mais comme ce n'est pas un parcours très facile, ce n'est quand même pas si mal. Solenn est maintenant juste derrière le meneur d'allure. Elle est en seconde place chez les femmes et surtout, elle se rapproche de la première. Allez Solenn !



J'entre sur le Grand Parterre en passant sous la Porte du Baptistère. Mais au lieu de tourner à gauche pour sortir le plus rapidement, nous tournons à droite afin d'effectuer le tour complet dudit Grand Parterre avec au milieu, les jardins de Le Notre et le Bassin du Tibre. Ce qui nous fait un tour plus long de 800 mètres par rapport à la première boucle. Juste avant d'en terminer,




Evelyne, la maman de Sophie et Solenn, m'encourage. Je lui dis que je suis cramé. Solenn est trop forte, elle s'envole. Je finis par sortir du Grand Parterre en traversant la Rue des Cascades et ses pavés. Mais, avec ma chance actuelle, c'est juste à ce moment qu'une ambulance qui a certainement un coureur à l'arrière, a activé sa sirène et emprunte le même chemin que moi dans le sens opposé. Je dois me mettre le plus à droite possible pour l'éviter de justesse, ce qui cause la protestation de nombreux spectateurs qui ont pris le chauffeur en grippe. 



Me voilà maintenant de l'autre côté avec la plus longue ligne droite du parcours et son faux plat léger descendant de 1200 mètres. Mais je me rends maintenant compte que la blessure de la semaine passée s'est réveillée. Comme une barre sous le mollet. Au début ça ne me gêne pas, mais plus j'avance et moins je peux relever la jambe. C'est embêtant quand même. J'arrive au bout, au niveau du ravitaillement et je négocie le virage très serré sur la gauche avec le faux plat suivant montant. Ma vitesse est vraiment pourrie, je suis seulement à 13 km/h et impossible d'aller plus vite. Quand je passe à côté de mon fils Lucas qui est en haut de la côte, je lui dis que je suis reblessé. Ça devient une habitude !






Quelques mètres plus loin, je m'arrête complètement sur le côté droit du chemin pour ne pas gêner les autres coureurs. J'essaye de faire des étirements,... mais rien n'y fait. J'attends, une minute, deux minutes, trois minutes, j'essaye de courir à nouveau mais je m'arrête aussitôt malgré les nombreux encouragements des coureurs qui doivent avoir pitié de moi en passant à côté. Puis vient le tour de Sophie de passer à côté de moi. Je venais juste avant de retrottiner. Alors j'essaye de faire la fin de course avec elle. Malheureusement, comme à son habitude, elle a encore souffert de son problème de santé qui la force à courir très lentement le temps que ça passe ! Dans la montée de la Rue Adam Salomon, j'ai les plus grandes difficultés à rester avec elle. Puis en haut, ça va beaucoup mieux. Il nous reste seulement la longue ligne droite de la Rue Aristide Briand qui sera suivie de celle de la Rue Grande. J'entends les encouragements d'Aliénor, une amie de mon ancien club. Solenn en a déjà terminé depuis longtemps quand on va quitter la Rue Grande pour tourner à droite sur la Place de la République avec en point de mire l'arche d'arrivée. Je reste juste derrière Sophie jusqu'à cette ligne qu'on coupe en 44'14'', respectivement 238ème et 239ème/1348.






J'étais vraiment très étonné de ce chrono car je me suis arrêté plus de 4 minutes. En regardant le GPS, je me rends compte que finalement il n'y a que 9,4 km. Je ne comprends pas trop pourquoi les organisateurs n'ont pas trouvé un chemin supplémentaire pouvant faire la distance. Remarque, ça me convient, étant blessé. Passage au ravitaillement final où je prends des quartier d'orange. Je boîte, la galère. On retrouve Solenn qui nous apprend qu'elle a remporté la victoire en 38'21''. Un grand bravo à elle. Il n'y a pas vraiment de perte de temps sur cette organisation, car elle est déjà appelée sur le podium pour les récompenses du scratch féminin. Elle termine avec 14 secondes d'avance sur la seconde. Une fois descendue du podium, elle ne manque pas de poser avec Miranda et sa coupe !





Je pars trottiner avec Sophie comme je peux, pour retrouver Christian. On tombe sur lui à la sortie du Parc, il est accompagné d'Alain. C'est compliqué ce genre de parcours : de la montée, du pavé, de la terre, des trous, des racines, des relances,... beau mais pas facile. Christian va terminer sa course 1068ème en 1h00'26''. Avec courage.




Ce qui est bien ici c'est le nombre important de spectateurs. En effet, il y a beaucoup de visiteurs qui profitent du week-end ensoleillé pour se rendre au Château de Fontainebleau ou se balader dans les rues du centre ville. Et donc profiter de la présence aussi de la course pour jeter un regard curieux et se piquer au jeu en encourageant les coureurs. Un dernier passage pour relever les quelques résultats et pardon pour ceux que je n'ai pas le nom :
65ème/1348 en 38'21'' Solenn TRENIER (LCBA) --1ère au scratch féminin.
238ème/1348 en 44'14'' Sophie TRENIER (LCBA).
239ème/1348 en 44'14'' Jeff BACQUET (UA Chauny).
489ème/1348 en 49'49'' Fabien RAGOT (LCBA).
1068ème/1348 en 1h00'26'' Christian TRENIER (LCBA).
Maintenant il faut regagner la voiture et rentrer à la maison avant une prochaine aventure en course à pied très rapidement si je suis réparé !

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