Dimanche 12 août 2018
Sur la route de Center Parcs non loin
de Laon, dans l'Aisne, petite étape prévue dans la commune de Acy,
pour participer à une des épreuves du ''Trophée des Grimpeurs''
sous l'égide de l'association ''Pour le Plaisir de Courir'', cher à
mon ami Claude Vaillant. Par le passé, j'ai déjà participé à
quelques épreuves de ce challenge mais encore jamais à Acy, qui est
réputée comme la plus difficile. A chaque fois, il y a un choix
entre le 5 et le 10 km. Ayant ''mangé'' pas mal de kilomètres à
l'entraînement dernièrement, je vais alors me limiter à la plus
petite des distances. Surtout que ce n'est pas une course sur route,
mais une course nature hyper compliquée.
Le ''Trophée des Grimpeurs 2018''
regroupe treize dates. Acy est la dixième manche de ce challenge. Il
s'agit de courses distinctes. Des points sont attribués par
catégorie pour le classement du challenge, ce qui ne m'intéresse
pas car je ne fais que celle-ci. Cette course va me permettre de
bosser un peu les côtes raides et surtout les descentes qui est mon
point faible car j'ai tendance à me retenir avec mon dos encore fragile.
Comme le nom de l'association organisatrice de ce trophée
l'indique : plaisir, plaisir, plaisir...
Nous arrivons dans le petit village de
Acy une heure avant le départ prévu de la course. La place de la
mairie est assez grande pour accueillir une bonne partie des voitures
des coureurs. Nous nous trouvons sur une sorte de plateau perché
avec des descentes vers la vallée tout autour de nous. Un magnifique
paysage et un très beau temps. Il faut aller sous le préau pour
retirer les dossards. Je m'étais préinscrit donc je n'ai plus qu'à
payer le montant de mon inscription (6 euros) et on me donne le
dossard numéro … 1.
Je retourne à la voiture pour me
préparer, puis c'est parti pour un petit échauffement où il est
très difficile de trouver du plat. Et quand ça ne monte pas, le sol
est couvert de gros pavés. Pas facile ! Un petit kilomètre
deux cent me suffiront aujourd'hui. Je retrouve ensuite Claude
accompagné comme toujours de son épouse. On lui donne un coup de
main pour monter l'arche pneumatique qui servira pour le départ et
l'arrivée. Il me parle ensuite de la course. Il me confirme que
c'est un trail et surtout que c'est la course la plus difficile du
coin qu'il ait faite. Ça promet ! Claude ne sera pas que
l'officiel de la course, il va participer au trail long.
Le départ est repoussé car
l'organisateur a du peaufiner la signalisation du parcours, certains
plaisantins ayant fait des fléchages de même couleur mais dans les
sens opposés. Une fois tout remis en bon ordre, il nous donne les
dernières consignes tout en nous signalant que le 10 km serait plus
proche du 11-12 et le 5, bien supérieur à ce qui avait été
annoncé. Ouille ouille. Dans le sas de départ je retrouve Astrid
qui faisait partie de mon club lorsque je courais sous les couleurs
de l'UA Chauny. Elle fait le long ainsi que son mari Cyril. Ils sont
en préparation marathon.
Nous sommes enfin sous les ordres du
starter. Le pistolet se lève vers le ciel. Pannnn. Nous partons donc
de la Place de la Mairie avant de prendre la Rue de la Mairie. Elle
est étroite avec une partie pavée en son milieu. Je suis sur le côté
gauche de la chaussée. Cette rue tourne sur sa gauche avec un
premier faux-plat montant. Sachant à peu près ce qui nous attend,
je pars à ma main, sans forcer. Une fois en haut, on prend tout
droit la Rue de Chevreux qui est pavée sur toute sa largeur au
début. Je ralentis un peu et surtout je reste bien concentré sur
l'endroit où je pose mes pieds. Je déteste les pavés.
Virage à droite Rue du Puits des
Chevaux avec le début de la très longue descente de près d'un
kilomètre. Ça descend raide pendant une centaine de mètres. Il
faut bien négocier le virage suivant sur la gauche où le sol est
couvert de gravier, donc bien glissant. Un petit replat avant que la
descente ne redevienne rapide quand on arrive sur la Grande Rue. Nous
sommes maintenant en dehors de la commune d'Acy, en pleine nature. Je
perds un peu de temps dans cette descente et surtout quelques places.
Je suis toujours en peu tendu en essayant de préserver mon dos. Nous
nous rapprochons du cimetière que nous évitons en tournant deux
fois à droite pour prendre la Rue Le Puisieux où ça descend
toujours mais c'est maintenant moins raide. Lorsque j'arrive en bas,
vers le km 1,5, je quitte le bitume pour entrer en sous-bois sur un
chemin de terre assez défoncé sur ma gauche, pour faire une petite boucle plus ou
moins facile mais où je fais la connaissance de quelques ronces. Je
retrouve 400 mètres plus loin la Rue Le Puisieux et me voilà au
pied de la première vraie grosse difficulté. Il s'agit d'un étroit
chemin de terre hyper raide. Je monte vraiment au ralenti, pas plus
vite ni plus lentement que ceux qui me précédent. Derrière moi, il
y a plusieurs coureurs mais ils n'essayent pas non plus de me doubler
sauf un quand on arrive pratiquement au bout de ces 200 mètres de
grimpettes à très fort pourcentage. Quand j'y arrive, je retrouve
un peu de plat en tournant à droite, longeant des vignes et où se
trouve un vigneron en train de tailler ses arbres. Le chemin serpente
un peu sous les bois, c'est bien agréable ici. Mais ça se termine
par quelques marches à monter pour accéder à la Grande Rue et
tourner à gauche pour reprendre en sens inverse ce qu'on avait fait
au début. Donc, nous poursuivons sur la montée du Puits des Chevaux
avant de tourner à droite Rue de Chevreux. Donc une seconde
grimpette de 250 mètres surtout bien difficile à mi-montée.
Redescente du faux-plat descendant de la Rue de la Mairie et au lieu
de tourner à droite pour aller vers la ligne d'arrivée, nous allons
tout droit afin de retrouver un chemin de terre et en tournant
immédiatement sur la gauche.
C'est roulant malgré le sol mais j'ai besoin de souffler un peu, les jambes ont déjà pris cher alors qu'on n'a fait que trois kilomètres. Au bout, raidillon de 70 mètres sur la gauche pour retrouver du bitume en tournant à droite Chemin du Bia. Je suis à une dizaine de mètres derrière un coureur en rouge. Je n'arrive pas à faire la jonction mais je ne perds pas de temps sur lui non plus. La rue s'élève un peu mais c'est quand même plus facile quand ça monte sur du bitume. Nous longeons ensuite la Route Neuve avant de repiquer sur la droite dans les chemins de terre et de cailloux et une belle descente. Attention aux chutes ou aux entorses ! Le chemin étroit devient plus facile avec une succession de petites montées, petites descentes ou du plus roulant. Le chemin fait une sorte de grand serpent, ce qui rend possible de voir les coureurs loin devant nous et ceux loin derrière nous. Je retrouve de la bonne route avec la Rue de l'Aube, mais ça remonte encore.
Je suis toujours à la même distance que le coureur en rouge. Plus haut, nous bifurquons sur la gauche pour nous engouffrer encore sur un autre chemin de terre. Nous n'y restons pas très longtemps car on reprend la Grande Rue sur la droite et le Moulin de l’Étang à gauche qui nous emmène en sous-bois sur un large chemin de terre et d'herbe. Là où je suis je peux voir sur ma droite les champs, puis le parcours où les coureurs étant mieux classés que moi se trouvent, puis le village d'Acy tout en hauteur. Un joli paysage. Plus loin, je tourne à droite une première fois où il faut se taper un petit raidillon, et une seconde fois à droite pour me retrouver là où je voyais les coureurs devant moi en plein milieu des champs. J'aperçois aussi le cimetière. Mais, en allant tout droit, le chemin finit par remonter pour me permettre de regagner la Grande Rue en tournant à gauche. On longe l'enceinte du cimetière avant de prendre un single sur la droite. Je suis dans une véritable ascension dans la caillasse et la terre. 350 mètres à plus de 15%. Je pense que si c'était sur toute ça irait, mais là, les cailloux et la poussière n'arrêtent pas de rouler ou glisser sous mes pieds. Comme par hasard, il y a énormément de monde en haut pour voir souffrir tous les coureurs.
Je termine au ralenti et je découvre que je suis sur la Place de la Mairie, à une quinzaine de mètres de l'arche d'arrivée. Je jette un coup d’œil à ma TomTom, 6,55 kilomètres. Pas mal pour un 5 bornes et on me fait signe qu'il me reste encore une petite boucle et surtout l'énorme montée finale. Je prends un gobelet d'eau au ravitaillement de la Place de la Mairie et c'est parti pour se taper une descente en sous-bois sur un autre versant. Descente raide et assez technique avec beaucoup d'ornières, de racines, de grosses pierres, … En allant tout droit, nous débouchons sur la Grande Rue que nous prenons en tournant à gauche et encore aussitôt sur la gauche Rue de la Croûtelle.
La course continue de descendre mais c'est plus facile. Je profite de ce bitume pour récupérer un peu. Mais je pique à gauche pour la montée finale. Plus de 400 mètres sur un chemin de terre très raide et étroit. Les 100 premiers mètres se passent bien en serrant les dents, puis les 100 suivants me brûlent les cuisses et comme je vois que le coureur en rouge, ainsi que les autres aux alentours marchent, alors mon cerveau n'a plus envie de se battre et j'en fais autant. Et même en marchant que c'est difficile.
Une fois en haut, les coureurs du long doivent tourner à droite et ceux du court comme moi, doivent prendre à gauche. Je suis en bas de la Rue de la Mairie, il ne me reste plus que deux cent mètres de courses. Ça a beau être plat, je termine quand même au ralenti. Je finis quand même 2ème en 40'31'' pour 7,5 kilomètres au GPS et un D+ important pour si peu de distance. Et premier master 1.
C'est roulant malgré le sol mais j'ai besoin de souffler un peu, les jambes ont déjà pris cher alors qu'on n'a fait que trois kilomètres. Au bout, raidillon de 70 mètres sur la gauche pour retrouver du bitume en tournant à droite Chemin du Bia. Je suis à une dizaine de mètres derrière un coureur en rouge. Je n'arrive pas à faire la jonction mais je ne perds pas de temps sur lui non plus. La rue s'élève un peu mais c'est quand même plus facile quand ça monte sur du bitume. Nous longeons ensuite la Route Neuve avant de repiquer sur la droite dans les chemins de terre et de cailloux et une belle descente. Attention aux chutes ou aux entorses ! Le chemin étroit devient plus facile avec une succession de petites montées, petites descentes ou du plus roulant. Le chemin fait une sorte de grand serpent, ce qui rend possible de voir les coureurs loin devant nous et ceux loin derrière nous. Je retrouve de la bonne route avec la Rue de l'Aube, mais ça remonte encore.
Je suis toujours à la même distance que le coureur en rouge. Plus haut, nous bifurquons sur la gauche pour nous engouffrer encore sur un autre chemin de terre. Nous n'y restons pas très longtemps car on reprend la Grande Rue sur la droite et le Moulin de l’Étang à gauche qui nous emmène en sous-bois sur un large chemin de terre et d'herbe. Là où je suis je peux voir sur ma droite les champs, puis le parcours où les coureurs étant mieux classés que moi se trouvent, puis le village d'Acy tout en hauteur. Un joli paysage. Plus loin, je tourne à droite une première fois où il faut se taper un petit raidillon, et une seconde fois à droite pour me retrouver là où je voyais les coureurs devant moi en plein milieu des champs. J'aperçois aussi le cimetière. Mais, en allant tout droit, le chemin finit par remonter pour me permettre de regagner la Grande Rue en tournant à gauche. On longe l'enceinte du cimetière avant de prendre un single sur la droite. Je suis dans une véritable ascension dans la caillasse et la terre. 350 mètres à plus de 15%. Je pense que si c'était sur toute ça irait, mais là, les cailloux et la poussière n'arrêtent pas de rouler ou glisser sous mes pieds. Comme par hasard, il y a énormément de monde en haut pour voir souffrir tous les coureurs.
Je termine au ralenti et je découvre que je suis sur la Place de la Mairie, à une quinzaine de mètres de l'arche d'arrivée. Je jette un coup d’œil à ma TomTom, 6,55 kilomètres. Pas mal pour un 5 bornes et on me fait signe qu'il me reste encore une petite boucle et surtout l'énorme montée finale. Je prends un gobelet d'eau au ravitaillement de la Place de la Mairie et c'est parti pour se taper une descente en sous-bois sur un autre versant. Descente raide et assez technique avec beaucoup d'ornières, de racines, de grosses pierres, … En allant tout droit, nous débouchons sur la Grande Rue que nous prenons en tournant à gauche et encore aussitôt sur la gauche Rue de la Croûtelle.
La course continue de descendre mais c'est plus facile. Je profite de ce bitume pour récupérer un peu. Mais je pique à gauche pour la montée finale. Plus de 400 mètres sur un chemin de terre très raide et étroit. Les 100 premiers mètres se passent bien en serrant les dents, puis les 100 suivants me brûlent les cuisses et comme je vois que le coureur en rouge, ainsi que les autres aux alentours marchent, alors mon cerveau n'a plus envie de se battre et j'en fais autant. Et même en marchant que c'est difficile.
Une fois en haut, les coureurs du long doivent tourner à droite et ceux du court comme moi, doivent prendre à gauche. Je suis en bas de la Rue de la Mairie, il ne me reste plus que deux cent mètres de courses. Ça a beau être plat, je termine quand même au ralenti. Je finis quand même 2ème en 40'31'' pour 7,5 kilomètres au GPS et un D+ important pour si peu de distance. Et premier master 1.
Je restitue mon dossard, reçois un
tee-shirt technique bleu en échange et je passe au ravitaillement
pour me désaltérer. J'en ai besoin. Je vois déboucher Astrid de la
montée qui la fait arriver une première fois à la Place de la
Mairie, là où il y a le seul ravitaillement de la course. Mais elle
ne poursuit pas pour terminer sa première boucle car une grosse douleur derrière le tendon d'Achille s'est invitée à cause de sol piégeux. Ça s'arrête donc
ici pour elle malheureusement.
Claude en ch** comme pas possible dans
les grosses montées et il est bien loin d'être le seul. Nous allons
le retrouver sur l'ascension finale pour l'accompagner et
l'encourager. Tout le monde le fait à la marche. Dernière ligne
droite et il franchit à son tour l'arche d'arrivée 66ème en
1h27'08''. Bien avant lui, Cyril a terminé 7ème en 58'11''.
Une fois secs, je retrouve Claude assis
au pied du calvaire du village. Belle image suite au calvaire qu'il a
vécu ! Comme promis, j'avais ramené une bonne bière bien
fraîche. Avec l'effort, le réconfort. J'adore cette excuse à deux
balles !
C'est ensuite le moment de la remise
des récompenses. Je gagne une jolie coupe pour ma seconde place et
un mug rigolo. C'était vraiment une bien belle course, mais que ce
fût difficile ! Un paysage magnifique, des montées raides, des
descentes techniques. A refaire, mais le court me suffira aisément !
C'est le moment de dire au revoir et de prendre la direction de
Center Parcs au lac de l'Ailette afin de bien se détendre !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire