Mercredi 15 août 2018
Trois jours après la course compliquée et usante pour les cuisses d'Acy dans l'Aisne, cette fois je pique plus au sud de chez moi pour courir à Laroche-Saint-Cydroine dans le cadre des ''Montées de la Fourchotte''. Je ne vais pas mentir, je n'avais jamais entendu parler de cette commune avant de me décider de participer à la course. Il s'agit d'une commune d'un peu plus de 1200 habitants qui se trouve dans le département de l'Yonne à 20-25 minutes au nord d'Auxerre. Pour info, les habitants de Laroche-Saint-Cydroine sont appelés les Larochois et les Larochoises. Il n'y a pas beaucoup plus d'une heure de route pour m'y rendre en partant de chez moi. Voilà pour la présentation du lieu.
Les Montées de la Fourchotte sont organisées par le club d'athlétisme de l'ASUC Migennes, en collaboration avec les municipalités de Laroche-Saint-Cydroine, Brionne et Looze. En plus d'une animation pour les jeunes, deux courses principales sont au programme. Un 18 kilomètres route et chemin ainsi qu'un 8,5 kilomètres également route et chemin. Un départ commun est prévu à 9h30. La course de 18 kilomètres est nommée ''La Fourchotte'' et celle de 8,5 kilomètres ''La Brionaise''. Ma blessure au dos allant de mieux en mieux et faisant de belles sorties lors de mes entraînements, je vais encore me limiter à la plus courte des deux distances, surtout que samedi j'ai un trail un peu plus long en Sologne. Il s'agit de la 39ème édition de cette organisation. Pas mal du tout !
Nous arrivons à Laroche-Saint-Cydoine
environ une heure avant le départ de la course. Un grand parking est
disponible à moins de 100 mètres de la Salle des Fêtes de la
commune, où sera donnée l'arrivée. C'est également à cet endroit
qu'il faut aller s'inscrire. Je ne l'avais pas fait à l'avance car
je voulais savoir si j'avais récupéré du trail de dimanche, mais
même si les jambes sont encore lourdes, ça devrait le faire. En y
allant, j'ai la très bonne surprise de tomber sur Bruno, qui est un
habitué de la course. Je ne savais pas du tout qu'il serait là.
Remplissage du bulletin, puis passage au stand pour récupérer mon
dossard, qui est le numéro 158. On nous offre aussi un gobelet
plastique avec la sérigraphie de la course, ainsi qu'un bracelet bleu.
Après être revenu à la voiture pour
me changer, je pars faire mon échauffement sur le premier kilomètre
de la course qui n'est pratiquement que sur route, hormis un
micro-passage sur de la caillasse à la sortie de
Laroche-Saint-Cydoine. Comme prévu, je vais faire le trail court
alors que Bruno s'aligne sur le long. Nous nous dirigeons tous
derrière la ligne de départ, décalée de moins de 200 mètres par
rapport à celle d'arrivée. Elle est placée Rue de l’Étang. Les
deux distances vont prendre le départ simultanément. C'est après le
kilomètre 4, que les deux parcours vont se séparer.
Nous sommes sous les ordres de l'homme
au pistolet. Quelques secondes plus tard, son arme retentit. C'est
parti ! Je pars sans forcer en me réglant sur 15 km/h. Mieux
vaux profiter du premier kilomètre facile car après ça va vraiment
se compliquer. Cette ligne droite est quasiment entièrement
ombragée. Après quelques zigzags, j'ai trouvé ma place et surtout
mon rythme. Bruno est quelques petits mètres derrière moi. En
poursuivant tout droit, nous quittons provisoirement le bitume pour
un faux-plat montant dans la caillasse. Quelques trous par-ci,
par-là, mais c'est court, car suite à un double changement
gauche-droite très rapide, nous atterrissons sur la Départementale
181 en direction de la commune de Brion.
Des champs sont à perte de vue à
gauche, à droite et également tout droit avec seulement en point de
mire cette commune de Brion tout loin devant. La route est en très
bon état pour courir. J'aperçois en face, sur la droite, la grosse
difficulté du parcours qui va nous voir gravir une vraie longue grimpette
dans les champs. Je m'approche du kilomètre 1, puis juste après je
quitte la Départementale 181 pour prendre un chemin de champs sur ma
droite.
Un chemin de 500 mètres, dont les
premiers 200 sont plats, puis ça commence à monter un peu. Une fois
au bout, nous tournons à gauche pour la véritable ascension. Je
regarde de temps en temps le sommet, mais la plupart du temps je
préfère avoir les yeux rivés sur mes pieds. Je perds quelques places
sans pouvoir accélérer. Je confirme que les jambes sont bien
lourdes, aussi bien suite à ma course de dimanche que mes sorties
longues quasi-quotidiennes. C'est bien de faire du volume pour
retrouver son endurance, mais là, ça me complique les choses. Cette
grimpette bien méchante n'est longue que de 300 mètres. Quelques
mètres avant le sommet, Bruno passe devant moi et bascule dans la
descente toujours sur chemin de terre et d'herbes.
Je ne suis pas
très à l'aise avec ce sol où les herbes assez raides ont tendance
à me faire mal placer les pieds. En bas de la rapide descente,
virage à droite avec un bon faux-plat montant de 300 mètres à
travers champs. Je suis repassé devant Bruno, mais il va me repasser
après le virage suivant sur la gauche qui nous offre une longue
ligne droite d'abord descendante puis plate, mais toujours dans ces
champs.
Je débouche sur la Départementale 233
que je prends en tournant à gauche en direction de Brion dont je
suis bien proche maintenant. La chaussée légèrement descendante me
permet de récupérer un peu car je ne suis pas au top de ma forme
pour le moment. Nous finissons par entrer dans le commune de Brion
par la Rue de la République. J'ai perdu quelques places, puis au
niveau de l'église, les deux parcours se séparent. Bruno qui était
quelques mètres devant moi, prend sur la droite et moi sur la
gauche. Une petite descente légère mais qui fait du bien, m'amène
Rue de la Liberté me faisant sortir de la commune de Brion pour
retrouver les champs avec le ravitaillement où j'attrape au vol un
gobelet d'eau.
Je suis derrière un coureur en orange
et en compagnie d'un autre en blanc. Je me sens mieux maintenant.
Peut-être que je suis chaud, mais surtout le sol me convient mieux.
Il y a beaucoup moins de trous sur ce chemin de terre. C'est plutôt
de la poussière et quelques cailloux. Virage à 90 degrés sur la
droite pour une petite remontée. Je me fais décramponner par les
deux coureurs, mais je gère bien mieux, les sensations étant
revenues. Au bout, nouveau changement de direction, à gauche cette
fois-ci pour une longue ligne droite de 1200 mètres toujours à
travers champs, un peu comme un toboggan avec un faux-plat montant
bien marqué, puis une vraie montée courte, le tout entrecoupé de petites descentes et du plat. Mais pour le moment
c'est bien roulant. Je reviens petit à petit sur un coureur. Je ne
veux pas faire l'effort pour revenir rapidement sur lui, préférant
remonter au train. C'est dans le faux-plat montant que je fais la
jonction et le double. Mais dans la descente suivante, il me repasse
rapidement. Je le redouble dans la courte montée, juste avant de
tourner à gauche avec un très long faux-plat descendant en
direction de la Départementale 181. Cette fois-ci, il ne me redouble
pas. J'en ai terminé de ces chemins à travers champs en retrouvant
le bitume de cette Départementale que je prends en tournant à
droite.
Un coureur du club de l'US Joigny est
passé rapidement devant moi sous les encouragements de ses proches.
Il fait un petit écart avec moi, mais je le stabilise ensuite. Je ne
suis plus très loin des coureurs m'ayant doublé un peu plus tôt
dans la course. Nous nous rapprochons de la commune de
Laroche-Saint-Cydoine. Passage à l'endroit où nous avions quitté
la route pour aller chercher la grosse difficulté de la course en
début de course. La suite est donc la même qu'au départ mais en
sens inverse. Juste avant d'entrer dans la commune d'arrivée, je
prends le rapide changement de direction gauche-droite pour me trouver sur la
petite partie en caillasse puis la Rue de l’Étang
J'hausse le rythme de mon train en me
rapprochant de plus en plus des coureurs devant moi. Je finis par
revenir sur celui en blanc que je motive à s'accrocher. Il se cale
dans ma foulée pendant une bonne centaine de mètres avant de lâcher
prise. Passage sur la ligne de départ et une fois devant le parking
où je me suis stationné, virage à gauche Rue du Pilon avec en
point de mire la ligne d'arrivée. Je double le coureur en orange
avant de terminer juste derrière celui du club de l'US Joigny. Je
suis classé 18ème/100 en 38'35''.
J'ai eu bien chaud ! Passage au
ravitaillement final pour prendre un verre, même deux d'oasis à
l'orange et deux pâtes de fruits. Ça fait beaucoup de bien. Même
si j'ai souffert dans la principale difficulté et également lors de la
partie suivante jusqu'à la commune de Brion, j'ai trouvé le
parcours vraiment très sympa et l'organisation au top. Les
signaleurs étant fort sympathiques.
Je retourne à la voiture pour déposer
mon dossard. J'encourage les coureurs du trail court lors de leur
finish, puis les premiers du long commencent à arriver. Je finis par
aller faire ma récupération sur la fin de parcours où je retrouve
Bruno qui ne traîne pas mais qui a l'air de souffrir quand même. Il
fait une bien belle course. Il va terminer 20ème en 1h20'26''.
Il est temps de se changer pour ne pas
attraper froid même s'il fait chaud ce matin. Mais avec la sueur, on
a tendance à se refroidir rapidement surtout avec un léger vent
présent. Puis, je vais jeter un coup d’œil aux résultats déjà
affichés à la Salle des Fêtes. Je suis 6ème master 1 et Bruno
2ème master 2. Bravo à lui pour ce nouveau podium ! Nous
quittons ensuite l'Yonne pour retrouver la Seine-et-Marne. Prochaine
course, qui sera également un trail, ce samedi pour le 15 kilomètres
du Trail des Maquisards sur la commune de Lorris (45).
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