Trail du Melon (76)

Samedi 25 août 2018


Je profite de mon week-end dans les Hauts-de-France pour participer à deux trails. En effet, dimanche matin je vais participer à la ''Cro-Magnon'', un trail de 16 kilomètres à Drucat (80) où je vais courir avec mon frère Olivier. Je suis originaire du coin, donc je connais pas trop mal le secteur. Mais avant cela, je me suis inscrit au Trail du Melon qui va se courir à Beaubec-la-Rosière, même plus précisément dans le hameau de la Rosière et ses hauteurs. Les tee-shirts-cadeaux des nombreuses courses que j'ai faites ne vont pas voir un nouveau textile les rejoindre car comme le nom de la course l'indique, le cadeau ne sera autre... qu'un melon. Pas bête l'idée. Et en plus, une idée bonne pour l'estomac.


Beaubec-la-Rosière ne se situe pas dans la Région des Hauts-de-France mais en Normandie dans le département de la Seine-Maritime, non loin de mon lieu de résidence pour le week-end. Donc un petit détour samedi après-midi est une bonne idée. Il est organisé par le club de l'US Forgionne Athlétisme et le Marathon du Terroir Brayon Running Bray. Deux distances sont prévues et comme le tracé est assez vallonné et que le lendemain matin je m'attaque à une autre course, je vais me faire plaisir sur le Trail court. Les deux courses vont partir en même temps à 15 heures. Objectif : le plaisir de courir !






Ce Trail du Melon est organisé dans le cadre de la ''Foire à Tout''. Hormis ce trail, la Foire qui est implantée sur un grand champ, regroupe des dégustations, des démonstrations de véhicules anciens et agricoles, un concours de chevaux, des fruits et légumes partout, une démonstration de musher (conducteur de chiens de traîneau), une fête foraine,... C'est parfait pour un week-end en famille à deux pas de chez soi pour tous les goûts.



Je me dirige ensuite vers l'estrade où le retrait des dossards s'effectue. Mais avant d'y grimper, je vais regarder le listing des inscrits où j'apprends que je vais porter le dossard numéro 205. Je monte ensuite sur cette estrade pour retirer le dossard. En cadeau, on nous offre un melon, donc pas de tee-shirt. Ensuite, je discute un peu avec l'organisateur pour qu'il clarifie le tracé de la course que je n'arrive pas à comprendre. Il m'explique que le 7 kilomètres fait plus de 8 kilomètres et le 15, environ 14. Avec un parcours très exigeant. Les deux courses partiront en même temps.




Je retourne ensuite à la voiture pour préparer ma tenue. Je l'ai stationnée sur le pré d'en face qui a été transformé en parking gigantesque. Une fois prêt, je pars faire mon échauffement sur route avant d'entrer en sous-bois pour repérer la première véritable grosse difficulté. A mi-pente, je décide de faire demi-tour et de redescendre avant de reprendre la direction de la voiture. Trois petits kilomètres d'échauffement sont suffisant pour me réchauffer car la température tourne seulement autour d'une vingtaine de degrés. Je dépose mon coupe-vent.







Il reste une bonne dizaine de minutes avant le départ de la course. Je tombe par hasard sur Jean-Luc Rohaut, un copain photographe qui officie notamment sur les courses dans les Hauts-de-Seine (surtout dans la Somme) et en Normandie. Ça faisait bien longtemps qu'on ne s'était pas vus. On papote un petit bout de temps, puis il m'accompagne jusqu'à la ligne de départ située dans l'allée principale de la Foire, vers l'entrée de ce champ. J'ai l'impression d'être l'un des derniers coureurs à me glisser derrière cette ligne de départ. L'organisateur nous donne les dernières consignes, notamment respecter l'environnement. Puis, le décompte est lancé et le départ donné.




Nous allons tout droit en direction de l'estrade qu'on finit par laisser sur notre gauche avant de poursuivre vers la sortie de ce champ, à l'opposé de l'entrée. Je ne me suis pas élancé comme un dératé car je vais essayer de m'économiser un minimum en vue de la course de demain matin qui sera un peu plus longue que celle du jour. Nous finissons par sortir de ce champ en tournant à gauche.



Le sol est très irrégulier avec des ornières et des herbes raides. Nous sommes maintenant sur une partie qui ressemble à un toboggan ou plutôt à des vagues car nous montons un peu avant de descendre, puis de remonter, juste avant une descente ultra-rapide, limite dangereuse, et encore de remonter. Mine de rien, ce n'est que le début de la course mais ça fatigue déjà les cuisses. Sur notre gauche, nous surplombons le champs de maïs.



Une dernière montée, avant d'arriver au bout et de tourner sur notre gauche en descendant un peu sur un passage où il est impossible de doubler avec le champ de maïs sur ma gauche et une rangée de petits arbres et de diverses végétations sur ma droite. On se suit tous et ce n'est pas plus mal car ça permet de souffler déjà un peu. Puis, le chemin s'élargit un peu, permettant de laisser passer les véhicules soit dans les champs, soit dans les jardins. Je n'arrête pas de changer de trajectoire en courant soir dans l'ornière gauche, soit sur le centre herbeux afin de trouver les meilleurs appuis possibles.



Je finis par déboucher sur la Départementale 102, que je prends en tournant à droite. 400 mètres de bitume en légère descente qui permet de bien se relancer. Lors de toute cette descente, je reste en tête de groupe mais sans forcer. Mon fils Lucas progresse en VTT afin de prendre de jolis clichés photographiques sans gêner quiconque. Nous finissons par nous engouffrer en sous-bois en tournant à gauche par un chemin très étroit et où il fallait bien faire attention, car un fil de barbelés y est présent et c'est vite fait de se le prendre dans la chaussure. Mais je l'avais repéré lors de mon échauffement.





Je me retrouve sur un chemin plus large. J'ai opté pour l'ornière de droite qui est plus haute que celle de gauche. Vu qu'il a bien plu cette nuit, celle plus basse est bien mouillée et boueuse. Nous longeons un grillage qui nous sépare d'un étang. Au bout, nous tournons à gauche avec un léger faux-plat descendant. Je me retrouve maintenant au pied de la première véritable ascension. Je tourne à droite sur un talus raide mais court. Encore à droite avec un peu de replat, juste avant de tourner à gauche et d'enchaîner sur l'ascension hyper raide que je n'ai pas montée jusqu'en haut lors de mon échauffement. Je me concentre pour courir comme je le peux. Devant moi, des coureurs décident de poursuivre en marchant. Je les double, puis quelques mètres plus loin, c'est à mon tour de marcher. Les cuisses sont en feu. J'arrive enfin en haut. La relance est fort difficile. Il faut maintenant faire une sorte de petite boucle avant d'effectuer une descente rapide, technique, du même acabit que la montée précédente. Pas facile de descendre non plus ! En bas, virage à gauche avec un peu de plat juste avant de remonter. Puis, le parcours devient un peu plus roulant. Pas plat, mais les faux-plats font moins mal et c'est relativement droit avec quelques courbes.


Un peu après le km 3, il faut remonter un peu mais rien de bien méchant, juste avant de tourner à droite. Une descente en dévers suit. Les appuis du pied gauche sont plus hauts que ceux du droit. Puis, il faut remonter une sorte de champ ou plutôt sur un terrain couvert de restes de fougères sèches ou de végétations qui empêchent de bien monter. Je souffre mais je finis par arriver sur du plus facile avec le ravitaillement qui est signe de séparation des deux parcours avec le 14 kilomètres sur la droite et le 8 tout droit. C'est aussi l'emplacement du km 4. J'ignore ce ravitaillement. Je suis pour le moment à la 13ème place. Devant moi, un coureur en orange a une cinquantaine de mètres d'avance et derrière, je peux apercevoir un coureur avec un tee-shirt blanc et un short bleu, à une vingtaine de mètres de moi. Pour le moment, les positions semblent figées.


Le chemin serpente entre les arbres sur un sol assez souple et roulant. Nous avons un bon rythme. Après le km 5, ça descend rapidement. Attention aux nombreuses racines ! En bas, deux virages consécutifs et rapprochés sur la droite me permettent de voir que le coureur en blanc ne revient pas vraiment rapidement sur moi. Mais, je suis surtout au pied d'une belle grimpette. Je la monte à ma main sans me mettre dans le rouge. Pratiquement en haut de la partie raide, je décide de marcher un peu pour gérer mon effort et en garder un peu. Ensuite, je reprends la course car la montée continue mais beaucoup moins raide dans une sorte de clairière. Je pénètre à nouveau en sous-bois en tournant sur ma gauche dans un virage très serré. Le coureur en blanc a profité que j'ai marché un peu plus tôt pour se rapprocher un peu. Mais je me relance bien dans cette partie plus facile. Un peu plus loin, deux signaleurs me font signe de quitter le chemin relativement large pour tourner à droite et pénétrer sur un étroit chemin, qui n'en ai pas vraiment un. Et surtout une raide montée suit. Mais comme elle est courte, elle passe très bien. Une fois en haut, on retrouve un vrai chemin étroit avec des fougères de chaque côté.









Puis, nous tournons encore à droite où c'est roulant. Mais, il va falloir monter la grosse descente de tout à l'heure qui avait suivi l'ascension du début où j'avais fini par marcher comme pratiquement tout le monde. Là, le but est de faire chemin inverse par rapport au début. Donc je suis dans la montée qui était la descente rapide et technique tout à l'heure. Et je confirme que cette ascension est aussi difficile que la première. D'ailleurs, je finis par monter en marchant. Mais je vois, que l'écart avec mon poursuivant s'est légèrement creusé. Par contre, je ne vois plus celui en orange devant moi. Une fois en haut, je profite de la petite boucle pour souffler un peu avant de me lancer dans la descente rapide, voire dangereuse avec les racines au sol. En bas, virage à droite avec un peu de plat et à gauche où ça redescend mais que quelques secondes. Par contre, au lieu de tourner à gauche pour continuer dans le sens inverse exact du début, nous coupons tout droit pour rejoindre plus haut la Départementale 102 que je prends en tournant à droite. Au lieu de descendre les 400 mètres du début, je ne dois remonter que 100 mètres avant de piquer sur ma gauche et prendre le chemin large de la taille d'un véhicule, puis beaucoup plus étroit le long du maïs.




Ça monte et je tourne sur ma droite en surplombant le champ de maïs. Me voilà sur la partie en forme de vagues. Ça monte un peu avant de descendre tranquillement. Mais maintenant, il faut grimper la descente ultra-rapide de tout à l'heure qui est donc maintenant une sacrée bosse. D'ailleurs, Jean-Luc ne s'y est pas trompé car il s'est assis au sommet pour prendre les photos des coureurs dans le dur. Je ne monte pas très vite mais je finis par me retrouver au sommet sous ses encouragements.




Il ne reste que 200 mètres de course. Je me retourne pour voir que le coureur en blanc est bien loin de moi. Je termine donc bien plus tranquillement. Je finis par tourner à droite pour pénétrer dans le pré où se trouve la ''Foire à Tout'' pour les 50 derniers mètres de la course. Machinalement, je me retourne une dernière fois, puis, je franchis la ligne d'arrivée à la 13ème place en 41'04''. Le chronométreur m'annonce aussitôt que je suis 3ème master 1. Très bien !




Passage ensuite au ravitaillement final pour y boire un peu d'eau. Je ne traîne pas trop dans la zone d'arrivée, car avec le petit vent et la sueur, c'est très rapide d'attraper froid. Alors retour à la voiture afin de mettre une tenue plus sèche.




Une fois changé, c'est reparti pour trottiner à vitesse ultra-lente sur la Départementale 102, afin d'effectuer une petite récupération, qui j'espère, sera efficace pour que demain matin, les cuisses en feu du jour, ne soient plus qu'un mauvais souvenir. Voilà, c'était court, mais ça me suffira et surtout j'en ai plein les pattes. Je me change intégralement.





Puis, je me dirige vers le sommet de la bosse où j'ai croisé Jean-Luc. Quand j'y arrive il y est toujours perché en pleine discussion avec une coureuse à pied et surtout en flashant tous les coureurs qui arrivent au sommet de cette dernière difficulté du parcours compliqué. Dès qu'il aura mis ses photos en ligne, je mettrai le lien ici-même ! Nous discutons un bout de temps avant de retourner vers la zone arrivée où je jette un coup d'œil au classement final de ma course.






Je reste avec lui et son épouse en attendant que les remises de récompenses débutent. Elles finissent par commencer. Les femmes sont d'abords appelées, puis c'est au tour des hommes. Je suis appelé pour monter sur le podium et récupérer mon gain. Il s'agit d'une bouteille de cidre et d'une casquette. Je ne suis vraiment pas venu pour rien. En plus, même si c'était bien difficile, j'ai vraiment aimé le parcours et l'organisation où tout le monde est à notre écoute, sans oublier le melon. Un au revoir à Jean-Luc et à son épouse. C'était vraiment très sympa de se revoir et de passer une bonne partie de l'après-midi ensemble. C'est le moment pour moi de quitter la Normandie pour retourner dans la Somme. Prochaine course, demain matin sur le Trail de Drucat, ''La Cromagnon'' !

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Tres beau récit. Au plaisir de vous revoir l'année prochaine.