Les 10 Bornes de la Saint-Médard (91)

Samedi 8 juin 2019


Notre week-end course à pied devait se dérouler d'une toute autre manière. Je devais participer vendredi soir au 10 km de Melun et ensuite accompagner Julie dimanche à Auxerre pour le championnat de France d'Ekiden à Auxerre où les filles du PAAC s'étaient qualifiées. Mais entre une douleur persistante au genou gauche et un temps venteux, j'ai préféré faire l'impasse sur Melun. Quant à l'Ekiden, une des filles de l'équipe a du déclarer forfait et le déplacement dans l'Yonne a donc été annulé. Du coup, petite recherche sur le calendrier de la Fédération Française d'Athlétisme et on a décidé ce matin de nous déplacer à Brunoy pour le très relevé ''10 bornes de la Saint-Médard''. Je vais courir mais Julie préfère jouer les supporters-reporters-photographes avec mon fils.


Ce n'est pas la première fois que je me rends dans cette commune de l'Essonne. En effet, j'ai participé à trois reprises à ce 10 kilomètres en 2011, 2013 et 2014, sans oublier ma venue en 2017 pour le 5 kilomètres. J'ai souvenir d'une météo un peu extrême par le passé avec notamment une édition sous une canicule à près de 40 degrés ou encore une autre sous des trombes de grêle. Cette année, hormis le vent, ça devrait être plus cool. Seul le genou va me handicaper. Le 10 kilomètres est cette saison le support du championnat de l'Essonne de la distance. Il détient un label FFA. Son parcours est mi-urbain, mi-forestier. Le programme de l'après-midi :
- 16h30 : marche solidaire
- 17h00 : course 1 km
- 17h30 : course 2 km
- 18h00 : course 3 km
- 19h00 : course 5 km
- 20h00 : course 10 km









Pour éviter la cohue de dernière minute et surtout au cas où la chasse à la place de stationnement ne prenne beaucoup trop de temps avant la course, j'ai préféré faire un petit crochet par le stade municipal de Brunoy dans le courant de l'après-midi afin de m'inscrire et surtout de récupérer mon dossard numéro 565. Une bonne averse m'a accueilli mais les gros nuages noirs ont vite pris la poudre d'escampette, laissant apparaître un ciel beaucoup plus agréable. En guise de cadeau, nous recevons un tee-shirt de la course.







Et en effet, ce soir lorsque nous arrivons, les rues avoisinantes du stade sont complètement bouchées. Ça ne roule pas et les places de stationnement sont toutes prises d'assaut. C'est finalement à 30 minutes du départ de ma course que je finis par en dégoter une à 700 m environ de l'enceinte sportive. Ça va je m'en tire très bien. J'en profite pour faire un petit échauffement. Le genou est bien douloureux mais je peux courir. Les meneurs d'allure font leur montée en température sur la pelouse du stade, comme beaucoup d'autres coureurs. Petit tour par les WC juste avant le départ puis je rejoins l'arche située avenue des Peupliers juste derrière l'enceinte du stade municipal. Julie m'y accompagne pendant que mon fils est parti sur le parcours à bord de sa trottinette.






L'attente dans le sas de départ est assez rapide même si je suis un peu tendu vis à vis du genou. La gouaille du speaker nous amène jusqu'à quelques secondes de l'heure fatidique. Ce speaker est la ''voix'' de la célèbre classique internationale Marseille-Cassis. Un petit groupe de percussion est aussi présent à quelques mètres de nous. Bien sympa ! J'ai de la chance d'avoir deux ''supporters'' sur cette épreuve avec ma chérie et mon fils qui vont se balader sur le tracé de la course pour me soutenir. C'est ''Tortue Géniale'', célèbre personnage de Dragon Ball Z, qui va ouvrir la course à bord de son vélo.





Nous sommes sous les ordres du starter. Plus de 500 coureurs sont massés derrière l'arche non loin du marché couvert. Je suis à quelques mètres du meneur d'allure de 40 minutes. Ça y est le décompte est lancé puis le coup de feu du pistolet retentit. Nous partons pour une première longue ligne droite. Elle n'est pas large mais sa longueur permet de bien se placer petit à petit et donc d'éviter trop de bousculades.




J'entends puis j'aperçois Julie sur ma gauche. Le déroulé de la jambe gauche est pour le moment convenable. Je vais essayer d'avoir une foulée plutôt économique tout en tentant d'être efficace. Pour l'instant le piège principal est le phénomène de vagues créé par le stationnement de quelques voitures et qui oblige les coureurs étant sur les côtés de la chaussée à se recentrer vers le milieu de la route. Mais un minimum de concentration et ça passe nickel.







Un peu plus loin, toujours sur cette longue avenue des Peupliers, je laisse également sur ma gauche mon fils Lucas. Je me rends compte que jusqu'à présent c'était un très très léger faux-plat montant car maintenant j'ai l'impression que le profil s'inverse. Lorsque nous arrivons avenue de la Forêt, nous tournons aussitôt à gauche pour prendre l'avenue des Cygnes. Il faut faire attention à ce virage car en le coupant on peut se retrouver sur le trottoir pavé. Nous bifurquons ensuite sur la gauche avenue de la Pyramide en direction de la place des Fêtes.





J'y arrive et nous prenons la première sortie à droite avenue d'Orléans en direction de la forêt de Sénart. Avant d'atteindre ce beau massif, nous traversons la place Marguerite. Je pénètre maintenant en sous-bois pendant 2,5 kilomètres. C'est vraiment une course mi-urbaine, mi-forestière avec 5 km de bitume pour 5 km de chemin de terre. Pour le moment je suis dans la première ligne droite qui est bien longue. Plus d'un kilomètre de chemin rectiligne. Je suis dans la foulée des deux premières féminines. Après le km 2 de la course, je passe juste devant elles. Nous arrivons au carrefour de la Mare du Capitaine où il faut négocier un virage bien serré sur la gauche afin de reprendre la direction de Brunoy. Mais le chemin est encore plus long par ce côté et il y a un long passage sur un sol sablonneux et également un peu de faux-plat montant sur la fin avec des flaques d'eau à éviter.



Je suis toujours dans la forêt de Sénart lorsque je franchis le panneau du km 4. Ma chérie est juste à cet endroit-là. C'est une centaine de mètres plus loin, qu'on retrouve le bitume de Brunoy en enchaînant un virage à gauche, puis un à droite sur l'avenue des Platanes. Il faut bien négocier ce changement de direction sans trop appuyer sur le genou qui commence à m'handicaper. Je lève le pied histoire de trouver une posture moins contraignante pour cette articulation.






Le meneur d'allure des 40 minutes ainsi que les deux premières féminines me sont passés devant. Pour le moment je ne peux pas ou plutôt je ne veux pas rehausser mon rythme. Je préfère subir la vitesse dictée par le genou. Je traverse l'avenue Portalis pour emprunter la rue Dupont Chaumont qui me conduit le long de l'enceinte du stade municipal avant de tourner à gauche avenue des Peupliers où je passe sous l'arche de départ.


Une centaine de mètre plus loin, je passe au km 5. Sur cette longue avenue des Peupliers j'ai attrapé au vol un gobelet d'eau pour me mouiller les lèvres. Il fait un temps idéal pour courir. Un vent quasiment nul, température douce. J'arrive au bout de cette avenue avec le virage à gauche donnant sur l'avenue des Cygnes, puis encore à gauche avenue de la Pyramide. Après le changement de direction alors que je me trouvais place des Fêtes, j'ai maintenant en point de mire la forêt de Sénart.











Mais avant d'y arriver, je tombe sur mes deux supporters qui se sont installés sur la place Marguerite. Lucas est positionné dès l'entrée de cette place, tandis que Julie est plutôt sur la sortie. Lorsque je passe à côté d'elle, je l'entends m'encourager en me disant qu'il ne me reste plus que 4 kilomètres. La première longue ligne droite de la forêt de Sénart ne se passe pas aussi bien que lors du premier tour. Je la gère tranquillement. La gêne commence à s'estomper. Une fois tout au bout, après le km 7, je négocie le virage du carrefour de la Mare du Capitaine où deux coureurs me doublent. Une sorte de déclic se produit car j'arrive à prendre leur foulée sans difficulté. Je reste derrière eux pendant un certain temps avant de me positionner à côté du premier des deux. Après la zone sablonneuse, je passe devant avec un tempo qui me plaît beaucoup plus que lors des trois kilomètres précédents.


Quelques minutes avant mon second passage, un duo de coureurs emmitouflés chacun dans un sac de couchage déboule tant bien que mal de la forêt pour aller boucler leur premier tour de course ... A moins qu'ils ne courent se (re)coucher ? lol. (merci Julie pour ton inspiration)






Je débouche sur l'avenue des Platanes après le gauche-droite de sortie de forêt. J'y retrouve une dernière fois ma chérie qui m'incite à continuer ainsi. Je conserve ce tempo qui me convient vraiment parfaitement. J'ai enfin réussi à dompter ce genou. Comme quoi une douleur est également dans la tête et tant que la blessure n'est pas grave ou ne risque pas de s'aggraver, on peut aller au-delà. Je traverse plus loin l'avenue Portalis pour déboucher sur la rue Dupont Chaumont.








Au lieu de tourner à gauche vers l'avenue des Peupliers, je bifurque à droite rue des Grès le long de l'enceinte du stade municipal sur un léger faux-plat descendant. Je tourne ensuite sur ma gauche pour pénétrer dans cette enceinte. Attention au sol piégeux mais qui est bien balisé grâce à de la peinture bien flashy. Petit faux-plat montant pour me permettre d'atteindre la très belle piste d'athlétisme et c'est parti pour la moitié d'un tour. A la sortie du virage il ne me reste donc plus que la ligne droite. Je ne termine pas en sprint mais sur un rythme bien respectable. Je franchis l'arche d'arrivée 99ème/503 en 41'57''.




Pas trop mal pour quelqu'un de blessé. On nous offre un sac à chaussures aux couleurs de l'organisation en plus du tee-shirt que j'avais récupéré lors de mon inscription. Je marche pas mal histoire de ne pas couper directement l'effort de la course. Je retrouve Lucas ainsi qu'un copain qui a fait le 5 kilomètres. Cette course s'étant déroulée juste avant le 10 kilomètres.




Passage ensuite au ravitaillement final : des jus de fruits, du coca, … ainsi que des bananes, des fruits secs, des gâteaux aux pépites de chocolat, du pain d'épices, … En sortant de cette zone de ravitaillement, je passe à travers une haie de personnes distribuant des flyers de courses. Je discute vite fait avec l'un d'eux, Benoît Ponton, organisateur de l'Oxy'Trail qui se déroule le 30 juin au parc de Noisiel (77). Je vais y participer sur la distance du 23 kilomètres. Ça ne sera pas ma première venue, ni ma dernière.




Je rejoins ensuite ma chérie et mon fils en les remerciant de leur présence sur le parcours qui m'a fait beaucoup de bien. Le genou aura très bien tenu. Une petite douche est nécessaire alors je traverse le terrain de football pour me rendre au vestiaire de l'entrée par laquelle nous avons atteint le stade. Je suis témoin de deux belles chutes consécutives de coureurs n'ayant pas vu les irrégularités du sol malgré la présence de la peinture flashy. Un homme et quelques secondes plus tard une femme. Mais plus de peur que de mal car ils se relèvent pour terminer la course. En ce qui concerne la douche elle est quasi impraticable tellement elle est chaude et impossible de la régler. Je termine alors mon brin de toilette au lavabo. Nous avons l'impression d'être dans un hammam.



Avant de quitter Brunoy, nous allons consulter l'affichage des résultats. Je prends la 30ème place dans ma catégorie. Une petite erreur s'est glissée car je suis selon ces résultats licencié au club de l'UA Chauny. Petite erreur de l'organisation qui a du reprendre leurs dossiers car la dernière fois que j'étais venu ici-même je courais bien sous les couleurs de ce club et non du Pontault AAC que j'ai dorénavant le plaisir de représenter. Prochaine course si le genou le permet avec le Marathon Nature de Marne-et-Gondoire en solo avec ma chérie qui me suivra sur le vélo.

Aucun commentaire: