Dimanche 16 juin 2019
Troisième marathon en trois mois ! En effet, après ceux de Cheverny en avril et Sénart en mai, je vais m'attaquer à celui de Marne et Gondoire. Lors des deux premiers, je faisais le lièvre pour aider ma chérie mais cette fois-ci je vais courir seul. Enfin pas vraiment seul car Julie va troquer ses running contre son VTT pour m'accompagner, être mon soutien logistique et surtout ma motivation. Aucun objectif chronométrique sur cette course car ce n'est pas un marathon ''normal''. D'ailleurs l'organisation prévient les inscrits que c'est très loin d'être roulant avec beaucoup de dénivelé. Il s'agit d'un marathon-nature à mi-chemin entre route et trail.
Cette course est organisée par Michel Bach et l'Association ''La Piste aux Coquelicots'' avec le soutien technique de mon ancien club de Marne et Gondoire Athlétisme dont Michel est toujours le Président d'honneur. Cette course a la particularité de traverser les 20 communes formant la Communauté d'Agglomération de Marne et Gondoire. Il y a le marathon individuel auquel je prends part mais également le marathon par équipe de 2 à 19 coureurs maximum. En effet, les équipes pourront changer de relayeur devant chaque mairie de cette Communauté d'Agglomération. Les ravitos se feront aux mêmes endroits. Si je m'aligne sur l'individuel c'est dans le but de préparer le très beau trail des Passerelles que je vais courir avec ma chérie mi-juillet dans le département de l'Isère.
Chaque année la course se pare d'un thème différent. Pour cette 15ème édition, le Far West est à l'honneur. Le départ du marathon est prévu à 9 heures avec un temps maximum de 6h30 pour le couvrir. Des courses enfants sont également au programme. Au micro nous allons retrouver Lahcène Hiane et mon ami Pascal Pioppi qui vont savoir régaler l'assistance ! Le parc de Rentilly où se trouve le village du marathon verra de nombreuses démonstrations de différentes associations sportives et culturelles sans oublier l'espace détente. Pour ceux qui voudront rester jusqu'en soirée, ils pourront participer à la traditionnelle course aux flambeaux qui clôturera ce dimanche sportif et festif !
Je suis allé retirer mon dossard la
veille après-midi histoire d'arriver tranquillement le matin. Sur le
coup j'ai fait le tour du château de Rentilly sans voir le stand des
retraits. Le ''village'' de la course était bien implanté mais
impossible de le trouver. J'ai rencontré un futur coureur, dossard à
la main, qui m'indique qu'il faut se rendre dans un bâtiment
derrière l'orangerie. C'était en fait fléché mais comme
j'avais souvenir qu'il y a 9 ans le retrait s'effectuait directement
dans le château alors j'y suis allé bêtement. Le thème du Far
West est bien présent dans cette pièce, telle une grange. On me
donne le dossard numéro 305. C'est Marianne, que je connais depuis
mon passage au club de MEGA, qui distribue les tee-shirts techniques
offerts.
Ce dimanche matin nous sommes partis de Pontault
à 8h15 pour arriver sur le grand parking du Parc de Rentilly un
quart d'heure plus tard. Nous nous stationnons juste à côté de
Jep, non loin du château. Pendant que Julie prépare son vélo, moi
je me mets en tenue. Je devais profiter de cette course pour tester
en situation mon tout nouveau sac de trail que j'utiliserai sur le Trail des Passerelles mi-juillet. Mais finalement je préfère
ne rien prendre et utiliser les ravitaillements prévus sur le
parcours.
Petit tour aux WC avant de me diriger
vers la zone de départ où je retrouve ma chérie, ainsi que
Stéphane et Isabelle qui composent une équipe. David et sa copine
Julie sont également présents. Après sa victoire hier soir sur le
5 km de Brie-Comte-Robert, David s'aligne sur son premier marathon.
Sa Julie va le suivre en VTT comme ma chérie qui fera de même
avec moi.
De nombreux stands installés dans la
prairie du Parc de Rentilly rappellent vraiment le Far West ou les
cow-boys. Il y a d'autres copains présents comme Nico, Cédric,
Stéphane et plein d'autres. L'heure du départ approche très
rapidement. L'arche est située juste à côté du château. Un
premier départ est donné quelques instants avant aux handisports
puis c'est à notre tour de nous élancer.
DU PARC DE RENTILLY À GOUVERNES :
(km 0 au km 2,340)
Nous descendons l'allée centrale du Parc
de Rentilly jusqu'à ce
qu'on arrive à la grille principale. Je suis en compagnie de David.
Nous sommes partis tranquillement ce qui nous laisse le temps de
papoter. Nous traversons la route de Guermantes afin de prendre la
promenade du Château. Un peu plus loin, nous retrouvons les Julie qui nous attendaient à cet endroit avec leur vélo pour ne
pas gêner les coureurs lors du départ. Dès que nous passons à
côté, elles enfourchent leur monture et nous accompagnent. Nous
tournons ensuite à droite pour longer l'étang de
la Loy en direction de Gouvernes que nous atteignons par la rue du Haut Villiers. Nous sommes sur une belle route
bien bitumée. Nous poursuivons tout droit toujours en discutant,
puis virage à gauche pour descendre la rue Victor Hugo. Petite
descente sympa jusqu'au premier ravitaillement placé tout en bas. Je
m'en désintéresse pour le moment.
DE GOUVERNES À
SAINT-THIBAULT-DES-VIGNES :
(km 2,340 au km 3,340)
Nous poursuivons tout droit par la rue des Pierres qui est le début d'une très longue montée bien raide. Je commence à doubler quelques coureurs qui semblent déjà en difficulté. Cette rue n'est pas rectiligne ce qui nous empêche de voir le sommet. En effet, il y a une première courbe à droite puis une autre à gauche où nous entrons dans la commune de Saint-Thibault-des-Vignes. Nos deux vttistes ont été décramponnées. Juste avant de franchir le pont qui enjambe la D934 et qui est le point culminant de cette longue grimpette, David me passe et continue sur sa lancée. Une fois en haut, nous entamons la descente jusqu'à la mairie où est installé le second ravitaillement que j'ignore à nouveau.
DE SAINT-THIBAULT-DES-VIGNES À
POMPONNE :
(km 3,340 au km 6,520)
La descente se poursuit encore un petit
bout de temps. La première Julie me double pour revenir sur David,
puis ma Julie arrive à mes côtés. C'est vraiment bon d'avoir la compagnie de sa chérie, ça booste. Une fois en
bas, nous tournons à droite chemin des Marattes. C'est une rue
étroite mais plate. Je reviens petit à petit sur un coureur en
bleu. Nous traversons l'avenue du Général Leclerc pour prendre en
face la rue Branly. Nous devons courir sur le large trottoir qui a un
excellent revêtement. J'ai fait la jonction avec le coureur en bleu
et je décide de rester dans sa foulée. La première féminine se
trouve une centaine de mètres devant nous. Nous continuons assez
longtemps sur ce trottoir tout en traversant plusieurs rues. Une fois
au bout, nous tournons à droite. Un peu plus loin, je dois me
séparer quelques instants de Julie car nous nous engouffrons sur un
chemin herbeux très étroit le long de la Marne. C'est dans cette
partie que le coureur en bleu et moi-même doublons la première
féminine. Nous débouchons sur le quai du Pré long. Quelques
instants avant que Julie revienne sur moi, le coureur en bleu quitte
la route pour monter sur le trottoir et comme je le suis de très
près, je me rends compte à l'ultime instant de la présence d'un
potelet métallique. Voulant l'éviter, je bloque ma jambe gauche et
surtout mon genou qui était très douloureux jusqu'à la fin de la
semaine dernière. Je ressens à nouveau un phénomène d'étau dans
l'articulation mais je poursuis mon chemin. Julie est donc à mes
côtés et je lui raconte ma mésaventure. Nous poursuivons tout
droit toujours sur ce quai. Depuis le début de la course je reçois
de nombreux encouragements. C'est sympa de connaître du monde ici,
ça met du baume au cœur. Au bout, nous arrivons face à un
escalier que nous devons grimper pour accéder au pont enjambant la
Marne. Ça coupe bien le rythme et le genou n'aime pas ça. Je passe
donc ce pont tout en restant sur le large trottoir. Nous entrons dans
la commune de Pomponne avec une très grande courbe sur la gauche
avant de traverser la départementale 334 en face du parking
Chabaneaux. Nouveau ravitaillement avec un peu d'eau pour moi.
DE POMPONNE À THORIGNY :
(km 6,520 au km 8,300)
Dès le ravitaillement passé, nous
sommes au pied d'un mur. En effet, "l'avenue" Chabaneaux puis "l'avenue" Claire (uniquement piétonnes) sont non seulement très pentues mais pavées et herbacées. Je me force à ne pas marcher mais c'est
franchement compliqué. Julie n'est pas revenue sur moi après le
passage des marches du pont de la Marne et elle risque de bien
galérer à cet endroit. Je reviens petit à petit sur David mais
lorsque j'arrive au sommet, je tourne à gauche et ma relance est
assez difficile, ce qui n'est pas son cas. L'écart se creuse à
nouveau. Je profite de ce répit pour souffler un peu. Nous quittons
un peu plus loin la route bitumée pour un parcours beaucoup plus
nature en empruntant le chemin des Cornouillers qui est une belle
descente sous les arbres. Je ne peux pas aller super vite car le
genou n'aime pas vraiment. Nous débouchons sur la rue des
Cornouillers à Thorigny qui descend encore légèrement avant de
remonter. Virage à droite pour prendre le chemin de Pomponne qui est
en faux plat montant avec de gros cailloux au sol. Pas facile. Je
profite de ce virage pour jeter un coup d’œil derrière moi mais
je ne vois pas ma chérie. Au bout, je tourne à droite et je
m'engage dans la descente du chemin d'Armoins. Julie, la copine de
David revient sur moi. Nous parlons un peu avant qu'elle ne parte le
rejoindre. Je passe sur un petit pont et j'arrive à un nouveau
ravitaillement où je prends un peu d'eau.
DE THORIGNY À CARNETIN :
(km 8,300 au km 9,730)
Après ce ravitaillement, il faut
éviter une barrière en bois qui empêche tout véhicule de
pénétrer sur ce chemin qui traverse les champs. C'est plat mais ça
grimpe à nouveau lorsque nous tournons à droite rue des Pointes. Ça monte bien parmi les gros cailloux et les ornières. Nous longeons
un site d'élevage d'autruches. Mais je ne vois que des moutons !
Nous poursuivons tout droit et cette rue se prolonge sur la route. Ma
chérie est revenue à mes côtés. Elle prend des nouvelles de mon
genou mais ce n'est pas bien fameux. Nous tournons à gauche pour
grimper la rue de Carnetin. Pas facile du tout. Nous
croisons Stéphane, notre coach, qui attend Isabelle pour prendre son
relais. Nous sommes dans la commune de Carnetin lorsque la côte se
poursuit sur la rue Albert Mattar. J'arrive au ravitaillement où je
prends un gobelet à la volée pendant que Julie s'arrête quelques
instants pour s'hydrater elle aussi. Virage bien serré sur la droite
pour descendre en direction de la Dhuys sur un large chemin de terre.
DE CARNETIN À DAMPMART :
(km 9,730 au km 12,260)
J'entends Stéphane dire à Julie que
je ne me suis pas arrêté au ravito alors qu'elle devait repartir.
Quand coach dit … Une fois en bas, il faut continuer sur ce chemin
qui est large mais dont le passage hors herbes hautes est étroit. Ça
grimpe à nouveau. En haut, le bénévole discute avec la personne
qui pilote le drone et oublie de nous diriger dans la bonne
direction. Heureusement qu'une spectatrice nous crie de faire
demi-tour, histoire de nous remettre dans le bon sens. Nous sommes
sur le chemin de la Dhuys qui est relativement roulant. Julie est sur
la trace de gauche pendant que je suis sur celle de droite. Même si
le genou me gêne beaucoup, ma vitesse reste bonne. Nous avançons pendant très longtemps sur ce chemin entouré de
champs sans arbre. Lorsque nous passons au ravitaillement, nous
recevons de très chauds encouragements. Merci à tout le monde !
DE DAMPMART À LESCHES-JABLINES :
(km 12,260 au km 16,000)
Je poursuis toujours sur ce chemin de
la Dhuys. Julie me signale qu'elle va s'arrêter quelques instants afin de changer de tenue puis me rattraper (enfin, essayer). Il fait très bon.
J'entame une très belle descente. En bas, petite erreur de parcours
car je poursuis tout droit au lieu de tourner à gauche sur l'allée de
la Pierrière. Je ne suis pas le seul à me tromper. Demi-tour d'une
dizaine de mètres pour retrouver le droit chemin. J'ai perdu
quelques places que je reprends progressivement. Ce nouveau chemin
est très gras sous les arbres avec de très nombreuses flaques
d'eau. Julie n'est pas encore revenue sur moi. Le chemin sort des
sous-bois tout en continuant avec des champs à perte de vue. Il
tourne ensuite sur la droite. Il faut être très vigilant avec les
ornières et les pierres dissimulées sous l'herbe. Je suis rassuré
lorsque j'arrive en bas et que je retrouve du bitume en tournant sur
ma droite. Nous passons sous le pont de chemin de fer où il faut
éviter une énorme flaque voire une mare ! Nous tournons
aussitôt sur notre droite sur un chemin spécialement ouvert pour la
course qui nous mène au-dessus de ce pont de chemin de fer. En fait,
il s'agit d'une ancienne voie ferrée désaffectée où ne reste plus
que le ballast. Il faut slalomer pour essayer de se frayer un chemin parmi les cailloux les moins gros possible (j'espère que cela ne posera pas trop de problèmes techniques à Julie sur son vélo). Nous franchissons la
Marne avant de pénétrer dans un long tunnel seulement éclairé par
un double ruban de néons bleus placés au sol. C'est sympa et frais. Je
sors de ce tunnel et peu après je tombe sur un ravitaillement. Nous
sommes en pleine zone boisée. Les 16 premiers kilomètres sont
couverts.
DE LESCHES-JABLINES À CHALIFERT :
(km 16,000 au km 16,600)
Petite grimpette jusqu'à une étroite
route bitumée que je coupe pour me retrouver au pied d'un mur. Un chemin hyper raide et couvert de racines d'arbres coupe une colline boisée. Plus haut j'aperçois la
copine de David qui a du pousser son vélo jusqu'au sommet comme elle
a pu. J'essaye de courir en montant mais c'est totalement impossible.
Je mets les mains sur les cuisses et une fois en haut je me relance
jusqu'à ce que je sois à son niveau. Une descente vertigineuse et piégeuse nous attend désormais. J'incite Julie à descendre en marchant car en plus de
cette pente raide, il y a un virage à angle droit. Même en courant
je ne peux pas aller bien vite. Je poursuis ce chemin totalement défoncé sur ma gauche. Boucle sur la droite
jusqu'au dancing de l'Ermitage de Chalifert. Je prends un gobelet
d'eau gazeuse à ce ravitaillement.
DE CHALIFERT À MONTÉVRAIN :
(km 16,600 au km 19,380)
Je rattrape le chemin de Halage en
passant à côté d'un petit port. Ce chemin est bien plus agréable,
bien roulant avec des parties ombragées et d'autres découvertes.
Julie (celle de David) revient à nouveau sur moi. Elle reste à mes
côtés un petit moment avant d'essayer de rejoindre son copain que
je ne vois plus depuis bien longtemps. C'est vraiment difficile avec
ce genou ! Nous longeons toujours la Marne en passant sous la
nouvelle passerelle piétonne qui l'enjambe. Poursuite de la course
en empruntant un single en sous-bois toujours en bord de Marne. Ce
single serpente au gré de la végétation. A un moment je me demande
si je ne me suis pas trompé de direction car je ne vois plus de
marquage au sol pendant un bon bout de temps. Un petit soulagement
m'envahit lorsque j'en vois un sur un arbre. Ouf, tout va bien !
Je débouche enfin sur de la route au niveau d'un petit parking face à la
rue de la Fontaine au Roi sur la commune de Montévrain. Je profite
de ce nouveau ravito pour m'hydrater.
DE MONTÉVRAIN À LAGNY :
(km 19,380 au km 21,720)
Je connais parfaitement cet axe car
lorsque j'étais licencié au club de Marne-et-Gondoire Athlétisme,
nous faisions très souvent notre entraînement ici. La chaussée est
belle et roulante. Après le km 20, je tourne à gauche sur le chemin
des Beauvoyers et ses gros cailloux ainsi que ses trous. Je galère à nouveau
avec ce genou. Je me sentais beaucoup mieux sur la partie bitumée
précédente. Nous devons ensuite tourner à droite où ça monte. Ce
n'est pas un truc de fou mais ça grimpe quand même. Un peu plus
loin, nous continuons à nous élever à travers champs afin de déboucher sur le
chemin de la Grande Voirie à Lagny-sur-Marne. Comme je suis au
ralentis depuis quelques temps dans les parties bien montantes, la
féminine qui était en tête tout à l'heure et que j'avais doublée,
repasse devant moi. Quelques instants plus tard, ma chérie est enfin
à mes côtés. Ça me fait un bien fou car je n'arrête pas de gamberger sur la suite de la course à cause de mon genou de plus en plus douloureux. Elle aura mis 8 kilomètres pour me rejoindre depuis
son arrêt afin de se changer. Doubler les coureurs sur les
parties étroites est assez scabreux pour ne pas les gêner et les
grimpettes raides sont vraiment difficiles, sans compter le terrain plus qu'accidenté. Elle ne peut pas faire
beaucoup mieux tellement ce parcours est hyper exigeant. Elle me fait
comprendre que notre objectif principal est le Trail des Passerelles
dans un peu moins d'un mois et que s'arrêter serait la meilleure,
voire la seule solution raisonnable. Je continue pour le moment
jusqu'au cimetière où est dressé un autre ravitaillement.
DE LAGNY À CHANTELOUP :
(km 21,720 au km 25,290)
Je passe devant le collège où ça
monte un peu avant de tourner à droite. Un peu de répit sur cette
rue Saint-Denis toujours avec ma chérie qui m'accompagne. Nous
tournons à gauche pour une nouvelle belle grimpette qui va nous
conduire jusque sous le pont de la départementale 934 puis au niveau
du parking du stade où je m'entraînais auparavant. Nous continuons
de monter jusqu'à ce qu'on arrive à la grille du Parc des Sports.
Nous y pénétrons avec un long passage sur l'herbe puis nous
longeons la main courante du terrain de rugby avant de sortir de ce
Parc des Sports par un étroit passage. Nous entrons ensuite dans le
Bois de Chigny pour une traversée de deux kilomètres. J'ai de plus
en plus de mal. A force d'écouter Julie, je finis par me résoudre à
rendre les armes avec grande tristesse. C'est compliqué de se dire
que je ne suis même pas fatigué mais que j'ai vraiment mal. Je ne
suis qu'au km 24 mais elle a raison. Par contre je cours toujours
même si j'ai réduit ma vitesse car il faudra trouver un chemin direct pour rentrer vers la voiture. Peu avant de sortir du Bois de
Chigny, tout en courant, je retire mon dossard (ou plutôt ce qu'il en reste) du débardeur et le
tend à Julie afin qu'elle le range dans sa pochette. Nous sommes à
proximité de Chanteloup avant de tourner à droite sur la route en
direction de Conches. Nous tombons sur "l'indienne" Edwige qui était au club l'an
passé. Elle est sacrément bien déguisée, Julie ne l'avait même pas reconnue. Je marche pendant le ravitaillement en eau avant de
reprendre mon ''footing''.
DE CHANTELOUP À CONCHES :
(km 25,290 au km 26,170)
Je poursuis cette descente
tranquillement. Je continue de courir même si l'arrêt de ma course
est décidé. Je sortirai du tracé plus loin, histoire de ne pas
être trop loin du Parc de Rentilly et de la voiture. Une fois en
bas, nous traversons la départementale 10 avant de prendre un chemin
de terre qui longe le haras des Sources situé sur la commune de
Conches. Juste au niveau des premiers enclos où se trouvent les
chevaux, j'entends à nouveau des encouragements qui me sont
destinés. C'est Christelle et Marc, du club de Bussy, accompagnés
de leur joli chien. Ce dernier a rencontré un bébé berger
australien. Un véritable petit nounours. Nous nous sommes arrêtés
pour leur dire bonjour. Les chiens étaient tellement mignons que mine
de rien nous ne sommes repartis que cinq minutes plus tard. J'ai
repris le footing et Julie le vélo. Le chemin de terre est large.
Nous tournons ensuite à gauche afin de franchir un petit pont de
bois. Le chemin est maintenant plus étroit et se met à monter
jusqu'à la rue de la Jonchère. En fait je ne suis même pas
fatigué. Seulement blessé... et blasé ! Lorsque nous arrivons en haut,
j'ignore le ravitaillement proposé pour continuer peu de temps sur
le bitume.
DE CONCHES À GUERMANTES :
(km 26,170 au km 26,860)
Vraiment peu de temps car nous nous
engouffrons rapidement sur un chemin de terre en légère montée
long de 400 mètres. Mais à deux reprises je dois marcher pour
soulager mon genou avant de repartir. Lorsqu'on passe à l'indication
du km 26, je dis à Julie qu'il ne reste finalement que 16
kilomètres. Je crois que j'avais envie d'entendre que ce n'était
pas grand chose et qu'on pouvait essayer de continuer même en
finissant sur une jambe. Mais ma chérie est vraiment la voix de la
sagesse donc je vais l'écouter. La seconde fois où je me suis mis à
marcher sur cette montée, je suis allé jusqu'en haut. Lorsque le
chemin a tourné sur la droite pour longer la départementale 217B
par la promenade de l'Epinette, j'ai repris le footing. Il n'y a qu'à traverser cette grande
route pour arriver sur Bussy-Saint-Georges et son golf mais pour le
moment le parcours continue tout droit. Il reste une cinquantaine de
mètres avant d'arriver au rond-point de Guermantes et de tourner à
gauche afin de poursuivre sur Bussy. Je demande alors à ma chérie
ce que je dois faire. Soit continuer en suivant le parcours, soit
aller tout droit en direction du Parc de Rentilly et sortir
définitivement de la course. Elle me rappelle nos futurs objectifs
et me dit d'aller tout droit.
ABANDON AU KM 27 ET RETOUR VERS
RENTILLY :
Je n'ose plus regarder les coureurs qui
poursuivent la course pendant que je pars en traversant Guermantes. Nous empruntons ensuite un chemin de terre dessiné pour les randonneurs le long de la départementale 217B. Julie saura trouver
les mots pour me réconforter. Une fois dans le Parc de Rentilly j'arrête de trottiner et nous le remontons en marchant direction la
voiture. Je range son vélo puis je vais me doucher dans les
sanitaires mobiles installés juste à côté de notre véhicule
pendant que Julie va m'attendre à proximité de l'arrivée.
Je vais la rejoindre un peu plus tard
le cœur bien serré. Je retrouve Steph et Isa qui attendent leur
dernier relayeur. Pascal en a terminé avec son binôme et David arrive sous les yeux de sa copine Julie.
Un petit mot sur les résultats :
4ème/214 en 3h08'29'' Jean-Emmanuel
PEOU (MEGA) –1er M2
36ème/214 en 3h42'15'' David GUEUDET
(US Torcy)
52ème/214 en 3h51'21'' Franck COUDERE
(PAAC)
109ème/214 en 4h23'14'' André AZEMA
(PAAC)
178ème/214 en 5h04'53'' Stéphane
SCHENKER (non licencié)
En relais, l'équipe de Pascal FLAMAND termine 14ème en 3h26'13'', quant à celle composée notamment par Stéphane CAPE et Isabelle BERTHOLET, elle termine 33ème en 3h58'19''.
En relais, l'équipe de Pascal FLAMAND termine 14ème en 3h26'13'', quant à celle composée notamment par Stéphane CAPE et Isabelle BERTHOLET, elle termine 33ème en 3h58'19''.
Ce marathon est une belle course avec une organisation parfaitement
ficelée. Je suis très triste de ne pas avoir pu franchir la ligne
d'arrivée mais je sais une chose : on me reverra sur ces
chemins compliqués de Marne et Gondoire. J'ai une revanche à
prendre sur moi-même. A l'année prochaine ou celle d'après, mais
ce qui est sûr c'est à bientôt ! Direction Val d'Europe désormais, un petit tour chez Big Fernand s'impose pour se réconforter autour d'un bon hamburgé. Merci mon cœur ça remonte le moral !
Pour information, les dessins illustrant cet article sont l'oeuvre de l'épouse de mon ami Pascal Pioppi.
Pour information, les dessins illustrant cet article sont l'oeuvre de l'épouse de mon ami Pascal Pioppi.
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