Dimanche 11 août 2019
Pratiquement un mois s'est écoulé depuis notre très beau Trail des Passerelles qui est notre dernière course en date. Normalement ce manque de course devait se prolonger jusqu'au 1er septembre et le Trail du Haut Koenigsbourg mais nous avons finalement décidé (avec l'aide d'Arnaud, un copain de notre club du PAAC) de prendre la direction de Ferrette dans le Haut-Rhin (c'est ma première course dans ce 34ème département qui figure à mon palmarès). Ferrette est une petite commune de 700 habitants nommés Ferrettiens et Ferrettiennes. Elle est située à 25 km de Bâle (Suisse), 35 km de Mulhouse et 45 km de Belfort. Pour la petite histoire, le Prince de Monaco Albert II porte le titre de Comte de Ferrette.
Trois courses adultes et autant de courses enfants sont au programme de la matinée organisée par l'association ''Les Courses du Jura Alsacien à Ferrette'' avec le soutien de l'ASPTT Mulhouse. Les lieux de départ et d'arrivée sont situés sur le stade du collège de Ferrette :
- 8h45 : Trail de 32 km (1160 m d+)
- 9h15 : Course nature de 8 km (160 m d+)
- 9h20 : Mini-trail de 2,5 km (2004-2007)
- 9h25 : Course Jeune de 0,5 km (2010-2012)
- 9h30 : Course Jeune de 1 km (2008-2009)
- 10h30 : Trail découverte de 15 km (570 m d+)
Arnaud va courir le 32 kilomètres mais Julie et moi n'avons pas encore arrêté notre choix (15 ou 32). On verra certainement au dernier moment.
Les trails se courent en semi autosuffisance. Il vaut donc mieux partir avec des réserves en boisson et en nourriture. Mon sac de trail, que j'ai bien supporté le mois dernier en Isère, fera encore l'affaire ici-même. Il est d'ailleurs fortement préconisé par l'organisation ainsi qu'un gobelet personnel ou un bidon et une pièce d'identité (sans oublier un téléphone portable en cas de coup dur ... et accessoirement pour prendre des photos !). Nous allons passer tous les trois le week-end sous une toile de tente dans le camping trois étoiles des Lupins à Seppois-le-Bas, distant de 15 km de Ferrette.
Il est 10 heures lorsque Julie, Arnaud
et moi-même quittons Pontault en direction du Haut-Rhin. Une petite
pause pipi puis une autre ''repas'' et nous arrivons dans la petite
commune de Ferrette là où va se dérouler la course. Pendant le
trajet, Julie et moi avons décidé de nous aligner sur la plus longue
des distances proposées, à savoir celle du 32 kilomètres. Un petit
parking est situé à deux pas du gymnase où nous allons nous
inscrire. 25 euros par personne. Arnaud s'était inscrit il y a déjà
plusieurs jours. On nous donne les dossards 532 (moi), 533 (Julie) et
356 (Arnaud). On nous offre ensuite le choix entre un tee-shirt, un débardeur ou un bonnet aux couleurs de la course. Arnaud et moi choisissons le bonnet gris, tandis que Julie opte pour le débardeur rose fluo.
Nous reprenons ensuite la route vers
Seppois-le-Bas où notre camping nous attend. Un petit quart d'heure
après avoir quitté Ferrette, nous nous retrouvons devant la
réception du camping ''Les Lupins''. Une fois réglé le montant
de nos deux nuits prévues, nous avons toute latitude pour choisir
notre emplacement. Après mure réflexion, nous nous arrêtons au
numéro 19, face à une caravane dont les résidents semblent rester
très longtemps car des plantes, des nains de jardin et également
une cage à oiseaux (entre autres) se trouvent devant et sur le côté de leur auvent. Le tout sous le regard interrogateur de Monsieur Parisot (clin d’œil
à la série télévisée ''Camping Paradis'') qui ne semble pas voir
d'un bon œil l'arrivée de trois personnes juste en face de son
emplacement. Peu importe, nous débutons notre installation. Pendant
qu'Arnaud tente de monter sa tente deux secondes de Décathlon en …
beaucoup plus de deux secondes, Julie et moi montons rapidement la
notre qui est plus classique. Un petit coup de main ensuite à Arnaud (nous avons eu pitié de lui).
J'estime que nous nous sommes bien
débrouillés pour nous installer assez rapidement et une fois le
camp en ordre, nous nous offrons un bon apéro bière. Pour ne pas
nous montrer égoïste, Arnaud décide d'arroser à deux reprises la
pelouse en renversant involontairement deux canettes
(involontairement, j'espère, car on ne gâche pas ce breuvage !).
Enfin c'est ça quand on met des moufles en plein été ! Puis
nous retournons sur la route pour prendre notre repas du soir ''Chez
Brunisso'' à Altkirch, un restaurant le long de l'Ill. Au menu :
pâtes carbonara pour Arnaud, pizza Angélina pour Julie et pizza
vosgienne pour moi. Il fait bien noir quand nous retrouvons les
tentes. Nous allons passer une nuit courte au son des cloches de
l'église qui sonnent tous les quarts d'heure même en pleine
nuit. En plus de ça, la climatisation de la voiture ne m'a pas aidé
car j'ai attrapé un coup de froid et les intestins n'ont pas aimé
du tout. On était certes bien installés, mais la nuit a été très
courte pour tout le monde et encore plus pour moi.
Ce dimanche nous quittons ''Les
Lupins'' un peu avant 7h45 pour arriver à 8h à Ferrette. Nous nous
stationnons sur le parking de la piscine. Il ne nous reste plus qu'à
nous préparer et à faire la queue aux WC pour espérer être
tranquille pendant toute la course (surtout pour moi mais c'est mal
barré). Après un court échauffement, il n'y a plus plus que
deux minutes pour nous placer derrière la ligne de départ alors que
nous sommes encore sur le parking de la piscine.
Lorsque nous rejoignons tous les
coureurs du 32 kilomètres, nous sommes vraiment les derniers du sas,
tout au loin de l'arche de départ. Juste avant que le coup de
pistolet ne retentisse, nous arrivons à grignoter quelques places.
Nous sommes maintenant sous les ordres du starter et c'est parti.
Nous faisons un tour du terrain de football sur la pelouse. Pas
vraiment un tour complet car nous courons le long de la première
longueur, puis une largeur et au bout de la seconde longueur nous
poursuivons tout droit sur un chemin étroit légèrement descendant.
Je suis avec Arnaud bien loin de la tête. Julie est quelques mètres
derrière nous. Puis nous tournons à droite pour une première
montée toujours à travers champs avant de trouver la rue Grimaldi
qui monte aussi mais c'est plus facile. Arnaud est parti devant alors
que je poursuis à mon rythme. Virage à gauche rue des Habsbourg
toujours sur le même style de profil avant de traverser la
départementale 432, ce qui nous permet d'emprunter un chemin herbeux
qui nous amène en haut sur la rue de la Montagne que nous prenons en
tournant à droite. Cette route bitumée est un faux plat montant qui
me convient bien. Je continue de remonter beaucoup de coureurs qui
étaient bien mieux placés que moi derrière l'arche. Au loin,
j'aperçois Arnaud tourner à gauche pour s'engouffrer en sous-bois.
Quelques instants plus tard, c'est à
mon tour de tourner à gauche. Le bitume a laissé place à un
chemin de terre très étroit. Une vingtaine de mètres plus loin,
nouveau virage serré à gauche et la pente s'accentue très
nettement. Pas facile de courir mais pour le moment ça passe. Entre
les arbres je peux me rendre compte que Ferrette est de plus en plus
petit sous nos pieds. Je gagne quelques places et en perds d'autres.
Le chemin est tellement étroit à certains endroits qu'on ne le voit
plus car les fougères le recouvrent. Il faut vraiment rester très
vigilant.
Le chemin tourne sur sa droite où ça
monte encore plus fort. Mes problèmes intestinaux refont bien
surface (même si depuis cette nuit ils ne m'ont pas vraiment
quitté), ce qui va m'obliger à m'arrêter à plusieurs reprises
durant la course, mais pas la peine d'entrer dans les détails, donc
je vais taire les prochains arrêts au stand obligatoires ! A un
moment je me décide de faire comme tous les coureurs devant moi :
marcher. Mais je reprends assez rapidement. Virage à gauche puis à
droite. Ça grimpe encore bien mais je continue en courant. J'arrive
au pied d'une immense antenne relais située en pleine forêt. C'est
synonyme de plat pendant une dizaine de mètres.
Car nous enchaînons par une descente
rapide et très technique avec de gros cailloux au sol. Il ne faut
pas s'emballer ni se prendre les pieds dans les nombreux obstacles
jonchant le sol. En bas, juste dans un virage très serré sur la
droite, un bénévole nous prend en photo. A peine le temps de dire
bonjour et de le remercier que nous avons repris une grimpette
toujours en forêt. Je la trouve douce et agréable. Ça monte
jusqu'à peu près le km 5 où le chemin tourne à gauche dans une
légère descente sur les hauteurs de Bendorf. Nous serpentons entre
les arbres avant de quitter les sous-bois pour traverser le camping
''Les Hêtres''. Quand je dis ''traverser'' c'est littéralement le
cas car nous empruntons ses allées le long des blocs sanitaires, des
emplacements de caravanes ou encore de toiles de tente. Nous passons
même à côté du terrain de jeux où un tournoi de pétanque se déroule.
C'est un peu après le km 7 que nous
quittons ce camping pour nous élancer dans une nouvelle descente
raide et dangereuse si on ne reste pas concentré. Nous finissons par
déboucher sur la départementale 41.2 que nous prenons une centaine
de mètres après avoir tourné à gauche, avant de piquer sur notre
droite à nouveau en sous-bois sur un chemin de terre. Après un
virage gauche-droite, je me retrouve scotché par le dénivelé. Je
marche comme les coureurs devant moi. Je profite d'un replat pour
courir à nouveau avant une nouvelle zone de marche.
Ça monte jusqu'au km
9 où nous avons un premier ravitaillement. J'attrape vite fait un
gobelet d'eau sans oser trop en boire car mon ventre ne cesse de
parler seul. Je prends ensuite la départementale 41 sur ma gauche
avant de tourner à droite cent mètres plus loin, dans un chemin à travers champs qui monte bien, mais pas besoin de marcher car ce n'est pas
non plus la mer à boire. Je suis seul avec quelques coureurs une
bonne centaine de mètres devant moi et personne de visible derrière.
Une fois en haut de la bosse, je bascule dans la descente. Au km 10,
je poursuis sur la départementale 432 pendant une cinquantaine de
mètres avant de trouver un chemin de terre assez large de l'autre
côté de cette artère. Je suis en faux plat montant. Ce chemin
longe la petite commune de Winkel avant d'y entrer par la rue de la
Chapelle. Virage à gauche rue Principale pour entamer une vraie côte
bien raide sur bitume. Elle se poursuit tout droit par la rue de la
Charrière encore plus pentue. Mais nous finissons par tourner à
droite à la ''Source de l'Ill'' qui est un petit espace nature bien
agréable. Un peu de plat puis des marches nous conduisent jusqu'à
un chemin qui va nous amener au second ravitaillement. Mais
avant d'y arriver il y aura une grimpette bien raide et longue. Et
surtout un demi-tour de ma part car j'en ai marre de me sentir
malade. Alors j'ai décidé de rebrousser chemin et de retrouver ma
chérie.
Je redescends jusqu'à la rue de la
Chapelle à Winkel pour rejoindre Julie. Les coureurs et bénévoles
qui me voient courir et surtout descendre ''gratuitement'' les
dernières difficultés gravies semblent étonnés et certains
s'enquièrent de ma démarche. Je reprends le bon sens de la course
lorsque Julie est à mes côtés. Il faut à nouveau se retaper
l'ascension de la rue de la Charrière. Passage pour la seconde fois à la
''Source de l'Ill'' puis je suis Julie qui grimpe les marches jusqu'à
ce qu'on arrive sur un chemin plus large après avoir tourné à
droite. Elle attend un peu avant de se relancer mais finalement en
tournant à gauche la pente redevient rapidement très raide.
La longue montée se poursuit. Un petit
groupe de coureurs se trouve juste devant nous. Le chemin, pas si
étroit que ça mais bien accidenté et pentu, fait quelques lacets
avant d'être relativement rectiligne jusqu'à ce qu'on débouche
dans une sorte de clairière beaucoup plus roulante, ce qui nous
permet de courir … peu de temps car nous sommes arrivés au second
ravito. Nous nous y arrêtons pour nous désaltérer et manger
quelques rondelles de banane pour ma part. Le petit groupe qui se
trouvait juste devant nous est déjà reparti et lorsque nous
quittons à notre tour le ravitaillement, il n'est plus visible. Nous
avons donc repris l'ascension en sous-bois mais je vais devoir faire
une nouvelle pause à l'écart de tout le monde, laissant Julie
poursuivre seule et me laisser doubler par quelques coureurs qui se
trouvaient derrière nous. Lorsque je reprends ma course, je
n'aperçois plus ma chérie. Je retrouve du tonus et je remonte les
places perdues assez facilement. Au km 13,7, me voilà au sommet de
cette difficulté. Une longue partie en très léger faux plat
descendant s'offre à moi. Je finis par rejoindre Julie et petit à
petit nous nous rapprochons du petit groupe qui tout à l'heure se
trouvait juste devant nous. Nous doublons un premier coureur, puis
un second et au bout de 2,5 kilomètres de chemin roulant, nous
faisons un léger détour en laissant repasser ces coureurs dans le
but d'aller admirer le très joli point de vue sur la forêt. Nous y restons quelques instants, puis nous reprenons le
parcours et une partie bien descendante.
Le chemin est beaucoup plus
large à cet endroit et plutôt rectiligne. Dans un virage sur la
gauche, nous reprenons un des coureurs du groupe, puis un second (les
mêmes que tout à l'heure). C'est maintenant au tour d'une jeune
femme accompagnée d'un coureur de se faire doubler. La descente se
passe bien pour nous. La haute végétation est moins dense
par ici. D'ailleurs nous sortons du sous-bois et une immense prairie
se présente à nous avec des sapins et des sommets en arrière-plan.
Nous tournons à gauche dans cette prairie en direction d'un carré
de sapins. Le chemin le traverse avant qu'on se retrouve encore sans
arbres au-dessus de notre tête. Virage serré à droite où le
chemin continue de descendre légèrement. Nous nous engouffrons une
fois de plus en sous-bois sur notre gauche. La végétation est
différente ici. Les arbres sont bien plus hauts et espacés. Le
chemin est en léger dévers avant de nous amener dans les rues de
Ligsdorf. Au bout de cette première rue, nous tournons à droite
pour la courte mais raide ascension de la rue du Calvaire. Je la
monte facilement en doublant une coureuse mais une fois en haut je me
rends compte que Julie ne m'a pas suivi et termine en marchant. Je
l'attends. Lorsqu'elle arrive au niveau du calvaire, qui est synonyme
de sommet, nous reprenons notre course en tournant à gauche sur un
chemin herbeux un peu descendant. Nous retrouvons un peu de bitume
sur la rue de la Scierie, là où Julie fait un micro-arrêt pour
dire bonjour à un ami. Nous reprenons quasiment aussitôt notre
chemin en tournant à gauche puis à droite afin d'emprunter la rue
Principale pendant 400 mètres. C'est la plus longue portion de route
depuis le début de la course !
Pour finir, nous traversons ce grand
axe pour nous engouffrer en forêt et attaquer une longue ascension
de deux kilomètres qui va nous mener jusque sur les crêtes. Pas
facile mais on a pu gagner quelques petites places. Le paysage en
sous-bois et le calme semblent nous donner une certaine sérénité.
Ce n'est pas facile mais c'est beau.
Ensuite nous descendons vers Ferrette
sur une route bitumée et lorsque nous arrivons au chemin de Muserin,
juste à côté d'un joli étang, nous faisons une halte au troisième point de ravitaillement. Un jeune garçon se précipite vers moi pour
récupérer mes bidons afin de les remplir. Les bénévoles sont
charmants et aux petits soins avec nous. Nous y traînons un peu.
C'est ensuite reparti tranquillement en
traversant une grande route afin d'emprunter la rue du Château qui
monte bien. Nous la faisons en marchant. Une marche bien dynamique.
Un peu plus loin, un bénévole nous indique que nous devons tourner
sur notre droite. Le beau bitume bien roulant vient de laisser sa
place à un chemin pavé et toujours bien raide, pas tellement facile
à négocier. Nous finissons par passer sous la porte du Château de
Ferrette.
Une fois en haut nous tournons à
droite avec une partie en terre plus roulante en longeant le mur
d'enceinte de ce château. Lorsque ce mur disparaît, nous débutons
une descente sur un ''single'' avec un peu plus loin un lacet sur la
gauche. Il nous fait pratiquement revenir sur nos pas car non loin de
la porte qu'on a franchi quelques instants plus tôt, nous tournons à
droite. Le chemin est très glissant. Il ne faut pas se louper si on
ne veut pas se retrouver dix mètres plus bas. Un peu de répit avant
qu'un nouveau passage glissant se propose à nous. Mais il est quand
même plus facile que le précédant.
La suite est toujours en ''single''
mais plus facile. Enfin surtout au niveau stabilité car après un
virage sur notre gauche, le chemin s'élève à nouveau très
rapidement. Quelques lacets plus hauts, un très beau paysage se
dévoile à nous avec une partie de la ville de Ferrette à nos
pieds. Je me sens obligé de faire une petite pause pour prendre une
photo. C'est un peu ça le trail : un mélange de course et de beaux paysages.
Je reprends ma course dès que ma
chérie est revenue à mes côtés. Il nous faut négocier un passage
entre deux gros rochers où il ne faut pas se louper sinon la chute
est promise. Un peu plus loin, nous apercevons un coureur qui était
devant nous, s'arrêter et s'allonger rapidement au sol. Nous nous
arrêtons à sa hauteur et il nous explique qu'une fichue crampe
venait de prendre possession de son mollet gauche. Nous restons
quelques minutes avec lui, le temps que j'arrive à lui tirer sa
crampe progressivement.
Dès que nous reprenons
notre course nous avons l'impression d'arriver dans un endroit
magique et magnifique. La
Grotte des nains. Elle est avant tout un lieu de légende où peut se
pratiquer l'escalade. Les rochers de la Grotte des Nains forment
une impressionnante gorge d'environ 25 mètres de haut appelée
Erdwibalaschlucht (le défilé des petites femmes
de la terre) et formée par le travail de l’eau dans le calcaire
karstique. D’après la légende, ces petites femmes de la
terre habitaient avec les Erdmanala (petits hommes de la terre) à
l’intérieur de la Grotte des Nains. Située au fond de la gorge,
la grotte prend l’apparence d’une fente qui s’ouvre dans la
paroi rocheuse et se continue par deux boyaux, le tout développé
sur une quinzaine de mètres. Nous paraissons tous très petits
entourés de ces immenses rochers.
En
poursuivant dans ce lieu enchanteur, nous arrivons à de grandes
marches qui nous permettent de descendre un peu plus dans cette
gorge. Mais une fois en bas, il faut emprunter d'autres marches pour
nous faire tout remonter sur l'autre versant. Pas facile ces hautes
marches ! En haut un bénévole nous photographie. C'est le même
que celui qui était posté vers le km 4. Là nous en sommes
approximativement au km 26.
C'est
plus facile maintenant avec un chemin pas trop accidenté même
plutôt descendant, ce qui nous permet de souffler un peu. Nous
doublons deux duos de coureurs, ce qui nous fait quatre places de
gagnées en peu de temps. Vers le km 29 nous débouchons sur la
départementale 473 que nous traversons, puis nous continuons sur une route montante, bitumée et
sinueuse qui nous fait entrer dans le lieu-dit de Luppach. Lorsque
nous arrivons en haut, nous tombons sur un poste de secours et je
leur commande une bière fraîche. Mais ma demande n'a pas eu le
succès escompté ! Nous poursuivons sur un chemin de terre
étroit et en sous-bois qui surplombe la D473. Petit à petit nous
revenons sur deux coureurs que nous arrivons à doubler.
Nous
doublons également un coureur de la course du 15 kilomètres qui a
voulu prendre ma foulée lorsque je l'ai passé. Mais il a réussi à
tenir … deux mètres avant de se remettre à marcher. Ce chemin
étroit nous accompagne jusqu'au km 30,5 là où nous tournons sur la
droite. Le nouveau chemin est très large, à découvert et en bon
faux plat montant. Nous faisons l'écart sur tous les coureurs que
nous avons récemment doublés. Enfin, nous apercevons la piscine et surtout
la zone d'arrivée de Ferrette. Au km 31, nous tournons à gauche à travers champs et en descente. Ensuite, virage à droite sur le champ
qu'on avait pris en sens inverse lors du départ de la course. Il
s'agit maintenant d'un faux plat montant. Petite butte pour nous
mener le long du terrain de football. Nous devons aller jusqu'au bout
avant de tourner à gauche pour passer derrière un but. J'aperçois
Arnaud courir vers le speaker et quelques instants plus tard
j'entends ce dernier annoncer l'arrivée de Julie et Jeff. Virage à
gauche juste avant de franchir la ligne d'arrivée 139ème et 140ème
en 4h16'38''.
Arnaud
vient nous retrouver. Il a terminé 63ème en 3h18'42''. Pour un
premier vrai trail il a vraiment bien assuré même s'il ne sait à
priori pas rester sur ses deux jambes lors d'une certaine descente
aux alentours du 25ème kilomètre ! Nous profitons pleinement
du ravitaillement final pour nous désaltérer. Le temps aura été
parfait. Pas trop chaud, ciel bleu, vent faible. Nickel quoi ! Sans oublier le très beau parcours et paysage. Un petit tour au gymnase pour relever les résultats officiels.
Retour
ensuite au camping pour la douche, le repas (panini) et la piscine.
Mais le ciel se couvre et de gros (très gros) nuages noirs se rapprochent dangereusement de nous. Après
mûre réflexion, nous décidons de replier les tentes avant l'orage et de repartir en
Seine-et-Marne plus tôt que prévu. Bien nous en a pris car dès que la
barrière du camping s'est levée, un déluge s'est abattu sur
Seppois-le-Bas. Une bonne partie du trajet se fera d'ailleurs sous
les fortes pluies. Très sympa cette escapade juracienne à trois !
A refaire !
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