Dimanche 30 octobre 2022
Une semaine après mon bon semi-marathon au Bois de Vincennes, place à l'incontournable Marseille-Cassis, toujours classée par la fédération internationale d'athlétisme (IAAF) parmi les cinquante plus belles courses au monde ! Nous sommes arrivés à Marseille jeudi pour un séjour qui se terminera lundi. C'est la quatorzième fois que je participe à cette classique internationale et la seconde fois que Julie s'attaque à la Gineste. Depuis 2008, je n'ai raté aucune édition ! Pour ceux qui ne connaissent pas cette course, elle est longue de 20 km, débute devant le Stade Orange Vélodrome avec au début du faux-plat montant avant d'attaquer l'ascension du Col de la Gineste qui apparaît à mi-course. Puis descente en direction de Cassis sans oublier quelques replats pour arriver à Carpiagne. Lorsqu'on entre dans Cassis, il reste trois kilomètres. Lors de mes premières participations, l'arrivée était donnée au niveau du port, ce qui offrait une longue descente aux coureurs pour le final alors que depuis quelques années, la ligne d'arrivée est placée sur les hauteurs de la petite ville, peu après la gare et à la suite de quelques remontées. Voilà, la présentation est faite et il ne faut pas oublier que 20000 dossards étaient à prendre dès le mois de mars !
Nous sommes allés récupérer les dossards vendredi matin dans le hall 8 du Parc Chanot qui se trouve à quelques minutes à pied de notre appartement. On nous a octroyé les numéros 4606 (Julie) et 742 (moi). Un tee-shirt technique est offert à tous les coureurs inscrits. Un beau gris pour les filles et un jaune... jaune pour les garçons. Nous flânons ensuite dans les allées du ''village'' où de nombreux exposants en matériel de running, mais également quelques organisateurs de courses tiennent des stands.
Nous n'oublions pas non plus (comme la grande majeure partie des participants) de prendre quelques photos souvenirs devant l'affiche du 43ème Marseille-Cassis ou encore devant d'autres supports de la course.
Samedi midi, nous avons retrouvé Bernard et sa femme pour déjeuner ensemble à ''La Brasserie du Stade'' juste en face du Vélodrome. Il va une fois de plus participer également à Marseille-Cassis. Il en est à sa 17ème participation !
Ce matin, le réveil sonne à 6h30 mais avec le passage à l'heure d'hiver c'est comme s'il était 7h30, donc plus que raisonnable. Nous quittons l'appartement une heure plus tard pour rejoindre Bernard à l'arrière du Stade Orange Vélodrome au niveau des camions vestiaires. Nous le retrouvons sans le moindre problème malgré la foule importante de coureurs. Nous déposons nos sacs dans le camion numéro 3. Ils vont être acheminés jusqu'à Cassis.
Nous traversons l'esplanade en direction du Vélodrome où un cordon de sécurité vérifie nos dossards. La traversée du stade devient problématique, car notre progression est devenue très lente. Le cheminement nous fait traverser les travées puis monter des escaliers qui nous permettent de nous trouver dans les tribunes. Mais comme la plupart des coureurs s'arrêtent pour prendre des photos, les bouchons sont pires que sur le périph' parisien. En compagnie d'autres personnes, je me faufile au maximum pour rejoindre le plus rapidement possible la zone d'échauffement, car mon tendon d'Achille douloureux le réclame !
Vingt-cinq minutes avant l'heure du départ, j'arrive enfin dans cette zone. J'enchaîne donc avec un footing lent pour faire monter doucement en température les articulations dont celle très douloureuse. Je termine mon échauffement en compagnie de Julie qui a fini par venir également à bout de ce bouchon. Bernard est lui parti rejoindre le sas grand public. C'est le moment de rejoindre nos propres sas. Julie a le 1h45 et moi le 1h30. Je trouve une place qui me convient parfaitement. En attendant l'heure du départ, Antoine, qui est dans le sas de 1h20, vient me faire un petit coucou. C'est très sympa de se voir ici. C'est sa cinquième participation à Marseille-Cassis. Par contre, je n'ai pas réussi à voir les autres copains comme Bruno (de notre club du PAAC) et sa chérie Isabelle, ni également les Picards Patrick et Christophe.
Les handisports viennent de prendre leur départ. Quelques minutes plus tard, le speaker demande aux coureurs des sas préférentiels de se tenir prêts. Le coup de feu retentit et c'est parti pour mon 14ème Marseille-Cassis ! Il y a un nombre très important de spectateurs des deux côtés du boulevard Michelet. Je ne me sens pas forcément super bien sur ce début de course alors que mon objectif (non avoué publiquement) est de réaliser mon second meilleur chrono ici en visant 1h30. Pour y arriver, je me suis fait un tableau de marche que je vais tenter de suivre et surtout faire en sorte que les meneurs d'allure ne me reprennent que le plus tard possible. Le premier kilomètre est couvert, il était quasiment tout plat. Ça continue toujours tout droit, mais un faux-plat montant de 2 % s'invite à la fête. Km 2 franchi, puis une centaine de mètres plus loin, nous contournons par la gauche l'Obélisque de Mazargues. Nous poursuivons sur l'avenue du Maréchal de Lattre de Tassigny où ça monte un peu moins. Je passe au km 3 avec 53 secondes d'avance sur mon tableau de marche. Mais on attaque la première difficulté avec cette côte qui monte bien et qui permet de passer sous un haut pont où beaucoup de spectateurs ont pris place. Au km 4, un peu de répit au son d'une fanfare. C'est lors de la montée qui vient de se terminer que je me suis rendu compte que j'étais bien car les années précédentes, elle avait tendance à piquer un peu mais aujourd'hui je l'ai avalée assez rapidement et en toute facilité. Le premier ravitaillement est implanté au niveau du Redon : petite bouteille d'eau et abricots secs me font l'affaire ! Puis, au rond point de Vaufrèges, km 5, nous prenons sur la gauche pour emprunter la route Léon Lachamp. Et là, ça commence vraiment à grimper même si le plus difficile ne va débuter que d'ici deux kilomètres !
Passage au km 5
18'45'' Antoine
19'43'' Bruno
21'44'' Jeff
22'00'' Claude de Koh-Lanta
22'23'' Christophe
25'43'' Isabelle
25'57'' Julie
28'07'' Patrick
28'45'' Bernard
Je gère très bien cette montée, d'ailleurs au km 6, j'ai maintenant 1'15'' d'avance sur mon tableau de marche. Ça continue toujours sur le même tempo et sur le même dénivelé. Peu après le km 7, nous quittons les dernières habitations de Marseille en tournant à droite. La véritable ascension du Col de la Gineste débute maintenant. La grimpette de 4 % laisse place à celle de 6 % jusqu'au sommet. Une fois au sommet je saurai si mon objectif est atteignable ou si j'ai visé un peu trop haut. Mais j'ai très rapidement un début de réponse, car l'ascension se fait sur un rythme assez élevé et très régulier. Les centaines de mètres s'enchaînent rapidement au fil des virages et des encouragements de courageux spectateurs qui sont montés jusqu'ici. Le panorama sur les quartiers est de Marseille, sur la Méditerranée... est magnifique avec ce ciel tout bleu. Malgré cette belle montée, je passe le km 9 avec une avance qui a un peu réduit, car je n'ai plus que 49 secondes d'avance sur ma prévision. Allez, il ne me reste plus grand chose à monter. J'aperçois le sommet maintenant. Sans lever le pied, je finis par accéder au panneau indiquant le sommet exact du Col de la Gineste. C'est à cet endroit que le second ravitaillement est placé. J'attrape au vol des abricots secs et une petite bouteille d'eau, puis un peu plus loin je passe au km 10.
Passage au km 10
41'26'' Antoine
42'22'' Bruno
46'29'' Claude de Koh-Lanta (+1)
47'45'' Jeff (-1)
49'36'' Christophe
56'14'' Julie (+1)
58'33'' Isabelle (-1)
1h03'03'' Patrick
1h03'41'' Bernard
C'est parti pour la descente ! Je me cale rapidement sur un tempo très efficace. Sans le moindre à-coups, je commence à doubler de nombreux coureurs. Ça va très vite ! Le km 11 est déjà avalé et peu de temps après c'est également le cas pour le km 12. J'en profite pour constater que mon avance sur mon tableau de marche a légèrement augmenté en passant à 53 secondes. Le km suivant est une succession de descentes et de petites remontées, mais comme je suis toujours très bien, ça passe sans le moindre souci et les places gagnées ne cessent de s'accroître. Le Plateau de Carpiagne est plutôt plat, voire en très léger faux-plat montant (très très léger). Les photographes de Maindru se sont positionnés au km 14, juste avant une remontée qui fait du mal à beaucoup de coureurs que je laisse sur place. Je passe au troisième ravitaillement où je prends la même chose que lors des deux premiers. 200 mètres plus loin, je passe au km 15 avec 59 secondes d'avance sur mon tableau de marche. Ça sent très bon pour moi !
Passage au km 15
1h00'41'' Bruno (+1)
1h02'29'' Antoine (-1)
1h06'48'' Claude de Koh-Lanta
1h07'54'' Jeff
1h11'36'' Christophe
1h21'07'' Julie
1h23'33'' Isabelle
1h28'51'' Patrick
1h31'31'' Bernard
Dorénavant, on aperçoit la charmante petite ville de Cassis. Les deux kilomètres suivants sont très très rapides. Je fais un effort supplémentaire pour continuer de grappiller du temps et verrouiller mon chrono sous l'heure trente. Ma remontée au classement est toujours en cours. Ces deux kilomètres sont couverts à pratiquement 17 km/h.
La fin de la descente tournicote assez souvent et plus on se rapproche de Cassis, plus le nombre de spectateurs est important. Au km 17,4, c'est même noir de monde ! Un brouhaha nous pousse tous ! Nous tournons à gauche et dès qu'on arrive au niveau du parking des Gorguettes, la montée du 18ème kilomètre débute. Après une longue descente hyper rapide, ça demande des efforts au corps pour retrouver de la grimpette. Je progresse à bonne allure et une fois en haut, je me retrouve au panneau indiquant le km 18. 1'46'' d'avance maintenant ! À priori c'est également à cet endroit que je double Antoine à la dérive. Ne m'attendant pas à le revoir avant la ligne d'arrivée, je ne l'ai même pas aperçu ! Nous empruntons maintenant une route beaucoup plus étroite : le chemin du Plan d'Olive. Ça commence par descendre un peu mais c'est entrecoupé de plusieurs remontées qui cassent bien les jambes. C'est la première fois depuis le départ à Marseille que je ressens un peu de fatigue. Le parcours serpente au gré de la végétation, puis à la sortie d'un virage sur la droite, nous arrivons dans la rue de la gare et un peu plus loin, je passe sous l'arche du km 19. Ça monte encore pendant 200 mètres jusqu'à ce que je me trouve juste devant la gare de Cassis. Mine de rien elle fait mal cette fin de course. Mais maintenant, nous basculons dans une légère descente jusqu'au virage à droite qui m'amène sur l'avenue des Albizzi. Il ne reste plus que les 500 derniers mètres de la course. Lorsque j'aperçois l'arche d'arrivée et l'affichage du chrono, je me rends compte qu'on va passer dans les 1h28', ce qui est excellent, mais en même temps rageant, car mon record à Marseille-Cassis est à 1h28'01''. J'ai beau accélérer, c'est peine perdue, je franchis la ligne d'arrivée 707ème/17979 en 1h28'04'' !
Je bats quand même mon record sur ce nouveau parcours mis en place en 2017 de 4'46'' et j'échoue simplement à trois petites secondes de mon record absolu établi en 2010 lorsque l'arrivée était jugée sur le port de Cassis, donc avec beaucoup plus de descente. En attendant Julie dans la zone d'arrivée, je tombe sur Christophe que je n'avais pas vu avant le départ. Le temps d'une petite photo, puis je continue à scruter les arrivants. Julie ne devrait plus tarder. Mais maintenant je croise Claude, un aventurier incontournable de Koh-Lanta. Il a la gentillesse de m'accorder une photo en sa compagnie.
Alors que regarde la montée sur le podium des trois premiers au scratch sur l'écran géant, Julie me rejoint. Elle bat son record dans le très bon chrono de 1h45'47''. Je suis bien fier d'elle ! Nous suivons maintenant le cheminement qui nous fait passer par différents stands : eau – médaille – encore eau – sac de ravitaillement personnel... et bonbons Haribo où Julie prend la pose avec les véhicules qu'on peut retrouver dans la caravane publicitaire du Tour de France !
Isabelle nous rejoint. Elle a mis trois petites minutes de plus que Julie. En poursuivant notre chemin, on retrouve maintenant son chéri Bruno qui a terminé bien avant nous ! Le malheureux Antoine se joint à nous. Il a eu un énorme coup de pas bien qui l'a obligé à marcher. C'est bien pour ça qu'il a terminé derrière moi alors qu'il aurait dû me mettre plus de dix minutes dans la vue en temps normal !
191ème en 1h18'57'' Bruno PHILIPONA (PAAC)
586ème en 1h26'39'' Claude DARTOIS de Koh-Lanta (+1)
707ème en 1h28'04'' Jeff BACQUET (PAAC) (+1)
1185ème en 1h32'16'' Antoine SCUVEE (Team Lenglen) (-2)
1378ème en 1h33'37'' Christophe HART (AVDS)
4043ème en 1h45'47'' Julie FROUCHT (PAAC)
4809ème en 1h48'33'' Isabelle COURSET (LMSA)
6486ème en 1h53'45'' Patrick LASKOWSKI (ACPI)
8311ème en 1h58'52'' Bernard LEFEVRE (ASPTT Nice)
Avec Julie, nous récupérons nos affaires au camion-vestiaire numéro 3, puis nous nous installons dans la petite montée à l'abri des regards pour nous changer. J'en profite pour me faire une mini douche avec tout ce que j'avais prévu. Bernard nous retrouve sans problème, car il connaît lui aussi cet endroit, tous les ans nous y allons pour nous changer. Il nous faut maintenant descendre toute l'avenue du Maréchal Foch où une file continue et interminable de bus attend les coureurs pour les rapatrier à Marseille.
C'est derrière le Parc Chanot que le bus nous dépose. Et surtout, à moins de 200 mètres du Mc Donald's de Teisseire. Et comme il ne faut pas oublier le fameux adage ''une course – un Mc Do'', pendant que Bernard part rejoindre son épouse, nous respectons cette coutume ''ancestrale'' (qui le deviendra dans quelques générations) !!!
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