Font Vella Lanzarote International Marathon (Îles Canaries/Espagne)

Vendredi 2 et samedi 3 décembre 2022


Pour échapper aux températures froides et au climat humide de fin d'année en France, rien de tel que de passer un séjour à Lanzarote, une des îles Canaries. Et pour ne rien cacher, cette destination a également été motivée par la présence de l'organisation du 30ème marathon de Lanzarote. L'an dernier, nous avions opté pour ce même lieu de vacances et j'étais inscrit à cette distance du marathon, mais peu de temps avant son déroulement, les organisateurs l'avaient annulée. Cette année, plusieurs courses sont au programme, réparties sur deux jours.


--- vendredi 2 décembre ---
==> 15h30 - Baby Buddy's Marathon (Costa Teguise)
==> 18h00 - 5 km des Pères Noël (Costa Teguise)
--- samedi 3 décembre ---
==> 08h00 - Marathon (Costa Teguise)
==> 09h00 - Marathon handisports (Costa Teguise)
==> 10h30 - Semi-marathon (Puerto del Carmen)
==> 12h00 - 10 km (Arrecife)


Pour cette nouvelle édition, petit changement de fusil d'épaule, car c'est sur la distance du semi-marathon que je me suis positionné. La veille en fin d'après-midi, nous allons participer, Julie et moi, au 5 km déguisé des Pères Noël. Créé en 1990, le marathon de Lanzarote est le plus ancien des Canaries. Depuis 2012, lorsque son organisation a été reprise par Sands Beach Active, il est devenu une référence de l'archipel et a revêtu une envergure internationale. Cette année, pas moins de 42 nationalités différentes seront au départ.



Jeudi, nous nous sommes rendus à Costa Teguise face au Sands Beach Resort où le village de la course a été implanté. Retrait des trois dossards ainsi que des tenues complètes des Pères Noël pour la course de vendredi. Petit tour dans la boutique officielle du marathon où on se laisse tenter par un joli magnet de la course créé par ''Lanzarote Local Art". Dans le sac "coureur" offert aux semi-marathoniens, se trouvent un tee-shirt technique aux couleurs de la course, un savon à l'aloe vera, un bracelet...










Place à la course du 5 km des Pères Noël :

Nous partons de l'appartement un peu après 16h30. Un doute subsiste sur l'heure de départ de la course car elle est prévue à 17h30 sur certaines publications et 18h sur d'autres. Nous nous stationnons sur le parking à moins de 900 mètres de l'arrivée car notre but était de faire notre échauffement jusqu'à la ligne de départ installée à l'entrée de Costa Teguise, à un peu moins de 4 km d'ici. Mais une bonne averse nous fait changer d'avis. Du coup, nous reprenons la voiture que nous laissons finalement à l'angle de l'avenida del Mar et de la calle Real, à moins de 300 mètres de l'arche de départ. La pluie a fait place au ciel bleu. Nous sommes entourés de Pères Noël ! 99% des participants ont joué le jeu en se déguisant ! Une ambiance festive règne sur cette zone avec la mer en arrière plan et les palmiers à côté de nous. Je n'ai fait qu'un mini échauffement de 750 mètres mais j'aurais dû et pu faire beaucoup plus car c'est peu avant 18h que le départ est donné.











Nous débutons par la petite montée de 150 mètres de la calle Real puis nous tournons immédiatement sur la droite, calle los Volcanes. C'est parti très vite mais sur les plus de 200 participants je sors de ce premier virage à la 10ème position. Un peu plus loin, la route tourne sur sa droite et se met à descendre jusqu'à la mer où nous empruntons maintenant l'avenido los Cocederos qui n'est rien d'autre que la promenade piétonne en bord de mer. Je suis passé en 5ème position. Les deux premiers ont pris une belle avance, quant à moi je me suis fait un peu décrocher par les 3ème et 4ème.







Le parcours n'est pas si facile car on se croirait presque sur un long toboggan, sans véritables montées mais c'est compliqué de se caler sur un tempo. Les kilomètres défilent bien. Je laisse sur ma droite la Playa Bastian puis celle de Jablillo. Je contourne la Pointe de Tope pour arriver à la Playa de las Cucheras. Remontée de la coulée qui conduit au parking où nous nous étions initialement stationnés. Puis dernier virage à droite.




Il ne me reste plus que la très longue ligne de l'avenida de las Islas Canarias pour rallier l'arrivée. Je m'en rapproche rapidement. Je termine la course 5ème/+200 en 17'19". Julie boucle sa course en 21'11" et troisième femme.












Cette Santa Claus Race, qui a également permis de récolter des fonds pour la recherche contre la poliomyélite, aura été très sympa avec une arrivée en nocturne. Il ne nous reste plus qu'à retourner à la voiture en mode récup'.

Place à la course du Semi-Marathon international de Lanzarote :

Ce n'est qu'à 9h30 qu'on quitte Tahiche en prenant la direction de Puerto del Carmen. Nous nous y stationnons, pas très loin de l'arche de départ qui est située avenida de las Playas, une voie piétonne. Pourvu de mon dossard 2037, je pars faire mon échauffement pendant que Julie va récupérer la voiture pour m'attendre à Playa Honda, au km 4 de la course. Nous sommes plus de 800 coureurs à nous glisser derrière l'arche de départ. Le vent est très faible mais les nuages restent menaçants. Des coureurs du marathon font demi-tour à proximité de cette arche afin d'effectuer la seconde partie de leur course jusqu'à Costa Teguise. Pour nous, coureurs du semi-marathon, c'est une très longue ligne droite de 21 km toujours en bord de mer qui nous attend jusqu'à l'arrivée.







A 10h30, le starter nous libère. Rapidement, je me cale sur le rythme voulu. Nous longeons la Playa Matagorda. Cette promenade serpente pour respecter le découpage de la côte. Je suis positionné quelques mètres devant le meneur d'allure de 1h30 et du groupe qu'il emmène, histoire de ne pas être gêné. Quelques gouttes de pluie s'invitent à la partie mais ça ne dure pas.




Après le km 1, un petit rond-point permet de poursuivre tout droit sur l'avenida Playa Honda (qui n'est toujours qu'une promenade piétonne). Nous sommes sortis de Puerto del Carmen. Pile au km 2, nous sommes coincés entre la mer et la plage sur notre droite et l'aéroport sur notre gauche. Les bords de pistes ne se trouvent qu'à une dizaine de mètres de cette promenade. Il n'y a quasiment aucun dénivelé, mais il y a souvent des petites bosses qui font gagner un ou deux mètres d'altitude ou en perdre autant. Ça ne permet pas de conserver son rythme si facilement que ça ! Nous doublons de nombreux marathoniens. On en croise également qui n'ont pas encore été jusqu'au demi-tour de Puerto del Carmen. Après deux kilomètres avec le tarmac de l'aéroport sur notre gauche, la promenade nous fait entrer dans Playa Honda. Julie s'est placée à proximité du ravitaillement.















J'attrape une petite bouteille d'eau dont je me sépare rapidement après avoir bu deux-trois gorgées. Il y a quand même plus de spectateurs lorsqu'on se retrouve dans une zone habitée. L'avantage de suivre la côte c'est que la ligne droite, n'est pas si droite, ce n'est donc pas monotone. Par contre, depuis le départ, on aperçoit au loin la tour du Gran Hotel & Spa d'Arrecife, qui est située un kilomètre avant la mi-course. Au km 6, je suis toujours quelques petits mètres devant le meneur d'allure et son groupe.





Nous sortons ensuite de Playa Honda. Nous sommes dorénavant un peu au milieu de rien. Il n'y a que la mer qui restera d'ailleurs notre fil rouge jusqu'à la fin. Le moment où ce groupe revient à ma hauteur correspond à mon coup de moins bien. J'essaye de m'accrocher à eux mais j'ai rapidement perdu une dizaine de mètres. J'arrive à maintenir cet écart. Nous nous approchons de plus en plus d'Arrecife, le Gran Hotel grossit à vue d'œil. Me voilà à la hauteur du Parque Para Perros. La promenade piétonne est hyper large. Au km 8,5, j'arrive au niveau de Julie. Je lui dis en passant que j'ai pris un petit éclat et elle m'incite à m'accrocher au groupe.









Nous longeons la pointe de Los Cactus où j'ai réussi à faire la jonction. Mais c'est une fausse joie car je me refais aussitôt lâcher. Je poursuis en contournant la Playa del Reducto et la baie d'Arrecife en empruntant la piste cyclable de l'avenida Fred Olsen. Nous sommes en pleine ville dans la capitale de Lanzarote. Passage au pied du Gran Hotel & Spa, puis un peu plus loin devant la pizzeria Gigi où nous nous sommes régalés à deux reprises. Poursuite de la course sur la route de l'avenida la Marina avant de tourner à gauche puis à droite dans les étroites ruelles qui m'amènent au Charco de San Ginés. Nous prenons ensuite la direction de la partie industrielle de la ville. A 10 kilomètres de l'arrivée je passe à côté du monument des martyrs de la mer. Au km 11,8, ce qui correspond approximativement au km 33 du marathon, l'expression se "prendre le mur du 30ème" pour les marathoniens prend toute sa signification. En effet, une côte assez raide et plutôt longue permet d'atteindre de la hauteur au-dessus du port industriel jusqu'à la Punta del Hornito. C'est assez étrange, mais c'est à partir de cette difficulté que je me sens beaucoup mieux et que je relance totalement la machine, après les 4 kilomètres précédents de moins bien (du 8ème au 12ème). 







Une fois en haut, après un kilomètre de grimpette, nous tournons en direction de la LZ-3. Le ciel devient tout noir. Nous descendons le long de la centrale thermique. La pluie commence à tomber, puis c'est le déluge. La remontée suivante nous mène à la Punta de Lomo Gordo. Les montées et les descentes se succèdent.






J'entre dans Costa Teguise. A 5 km de l'arrivée, je retrouve le parcours de notre course d'hier. Je me fais reprendre par un coureur mais à chaque fois que ça remonte il repasse derrière moi. A force, je finis par le lâcher définitivement.












La promenade piétonne est rendue hyper glissante à cause du déluge. Par endroit, ce ne sont pas des flaques mais des mares qui coupent cette allée pavée. Passage au-dessus de la Playa del Jablillo avant de faire le tour de la Punta de Tope. Je poursuis ma remontée au classement général. Je débouche à la Calle la Goleta pile au km 19. C'est le début de la dernière longue grimpette qui va me mener jusqu'à la rue principale commerçante de Costa Teguise. Je retrouve Julie au pied de cette montée.










Lorsque la rue tourne sur sa gauche, le dénivelé devient faible. Il reprend de l'importance lorsque je tourne à droite avenida del Jablillo. Je n'arrête pas de revenir sur des coureurs avant de les déposer. Je fais toute cette ascension à la moyenne de 14 km/h. Virage à droite avenida de las Islas Canarias pour la dernière ligne droite de la course, longue de 1500 mètres. Après un léger faux plat montant de 300 mètres, j'enchaîne avec la descente. Il y a beaucoup de monde. J'aperçois les deux premières arches qui signalent l'approche de celle d'arrivée. J'en termine avec cette course en finissant 59ème/731 en 1h30'28".







Après mon coup de mou, j'ai très bien su réagir et me relancer pour n'échouer qu'à quelques secondes de la barre des 1h30. On nous offre une très belle médaille de finisher. Puis je traverse tout le village de la course pour accéder à l'opulent ravitaillement final.







Une course pas si facile mais avec une jolie organisation ! Un grand merci aux très nombreux bénévoles aussi bien pour aujourd'hui que pour hier soir. Par contre, ce n'est pas parce qu'on est à l'étranger qu'on ne doit pas respecter notre tradition. On a simplement dû l'adapter : de "une course-un Mc Do" à "une course-un Léo's Burgers".








Mes 689ème et 690ème courses se sont donc déroulées aux Îles Canaries. Je pense que pour les prochaines les températures seront moins douces !

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