Dimanche 23 juin 2024
Nouvelle course aujourd'hui mais avec un esprit un peu moins ''compétition'' mais plus ''fun'' qu'à l'accoutumé. En effet, ce jour Julie et moi participons à l'Ekiden du Stade Français Paris avec mes collègues de travail, mais dans des équipes différentes. La mienne (''Team Sushi'') est entièrement composée des collègues de ma brigade alors que la deuxième (''Les Mous du Genou'') est composée d'une seconde unité complétée par deux autres collègues et Julie.
Un peu d'explications et d'Histoire ? Le relais Ekiden (ou Ekiden) est une course à pied sur route d'origine japonaise. L'épreuve implique la réalisation de relais en équipes de six coureurs. En règle générale, la totalité des différentes distances à parcourir par tous les coureurs d'une équipe doit être égale à celle du marathon, soit 42,195 km. Dans cette configuration, les six coureurs doivent parcourir les distances suivantes dans cet ordre : 5 km, 10 km, 5 km, 10 km, 5 km et pour finir 7,195 km. Un témoin est transmis entre eux. Le témoin traditionnel est une écharpe en tissu appelée le tasuki. Le concept remonte à l'ancien système de communication et de transport sur la route du Tōkaidō, dans lequel des relais-gare étaient disposés le long de la route. Dans cette course, chaque coureur d'une équipe parcourt la distance d'une gare à la suivante, et transmet le tasuki au relayeur suivant. Le premier Ekiden a été officiellement organisé en 1917, parrainé par le quotidien japonais Yomiuri shinbun, et a duré trois journées, sur 508 km entre l'ancienne capitale japonaise Kyoto, et la nouvelle, Tokyo, pour célébrer l'anniversaire du changement de capitale. Le mot a été inventé par le poète Toki Zemmaro (1885-1980) qui était le chef du bureau des affaires sociales du quotidien. Le vocable Ekiden (駅伝?) est une combinaison de deux kanjis (caractères japonais) : le premier (駅) signifie gare, et le second (伝) transmettre.
Vendredi, je suis allé faire une escapade parisienne afin de récupérer les dossards des deux équipes au magasin Salomon Odéon au 129 boulevard Saint-Germain dans le 6ème arrondissement. Le lot de mon équipe porte les numéros 3 - 1 à 3 - 6 et celui de la seconde équipe les numéros 173 - 1 à 173 - 6. Pas de tasuki ici mais un dossard relais qu'on devra se transmettre. Je récupère également les bracelets permettant d'accéder au stade Jean Bouin et aux zones spécifiques aux coureurs. Un petit mot sur la composition des deux équipes :
''Team Sushi'' (dossard 3) - ''Les Mous du Genou'' (dossard 173)
1er relais (5 km) : Aurélie - Rachelle
2ème relais (10 km) : Antoine - François (capitaine)
3ème relais (5 km) : Rémy - Sandy
4ème relais (10 km) : Jeff (capitaine) - Julie
5ème relais (5 km) : Jimmy - Aurélien
6ème relais (7,195 km) : William - Stéphane
Organisé par le Stade Français, cet Ekiden en est à sa troisième édition. Construit autour du Stade Jean Bouin, l'antre du club de rugby du Stade Français Paris fondé en 1883 et 14 fois Champion de France, le parcours de l’Ekiden s’annonce prestigieux : départ, relais puis arrivée à Jean Bouin, passage sur les quais et devant le Parc des Princes... À noter que les relayeurs des 10 km effectueront cette boucle 2 fois, avec une traversée du stade. Le parcours du dernier relayeur est le même avec une portion de 2,195 km en plus sur les quais en direction de la Tour Eiffel.
Ce matin, une bonne partie des deux équipes s'est donnée rendez-vous à Torcy pour finir la route ensemble et prendre le moins de véhicules possible. Nous trouvons très facilement des places de stationnement avenue du Général Sarrail, à deux pas du stade Jean Bouin. La circulation était tellement fluide que nous devons attendre quelques minutes pour qu'on puisse entrer dans cette enceinte. Le ciel est tout bleu, ce qui tranche franchement avec les jours (et des semaines, et des mois) précédents. A 7h30, les portes du stade s'ouvrent. Nous prenons possession de quelques places dans les tribunes pour créer notre base de vie.
L'ambiance monte peu à peu pour arriver au top quelques minutes avant le départ de la course. La zone d'échauffement s'est rapidement remplie.
===================================
1er relais : Rachelle (Les Mous du Genou) - Aurélie (Team Sushi)
Je profite de ce relais pour faire mon réveil musculaire en servant de meneur d'allure à Aurélie.
Rachelle 26'45''
Aurélie 35'59''
325ème - Les Mous du Genou en 26'45''
666ème - Team Sushi en 35'59'' (+9'14'')
François 51'04''
Antoine 50'33''
419ème (94 places perdues) - Les Mous du Genou en 1h17'49''
599ème (67 places gagnées) - Team Sushi en 1h26'32'' (+8'43'')
Sandy 26'21''
Rémy 22'16''
377ème (42 places gagnées) - Les Mous du Genou en 1h44'10''
462ème (137 places gagnées) - Team Sushi en 1h48'48'' (+4'38'')
===================================
===================================
4ème relais : Julie (Les Mous du Genou) - Jeff (Team Sushi)
C'est à mon tour de m'élancer un peu plus de 4'30'' après ma chérie. Je suis le chemin de la zone de passages de relais qui fait les trois quart de tour de la pelouse. Je sors du stade par l'allée Charles Brennus en prenant la direction de la rue Raffaelli avant de tourner à gauche boulevard Murat. J'essaye de doser mon effort pour ne pas me mettre dans le rouge mais j'ai quand même pas mal de retard à combler et comme c'est Julie qui est en face de moi, ce n'est pas ce qui est le plus facile. Deux virages successifs sur ma droite me conduisent sur le boulevard Exelmans. Au km 1, je me rends compte que j'ai oublié de mettre en route ma montre-GPS. Tant pis, je vais faire mon contre-la-montre... sans montre. Par contre je remonte énormément de coureurs. Mais hors de question de se laisser griser, je sais qu'en temps normal, sur des courses individuelles, ce n'est pas avec eux que je me bats. Une légère descente me permet d'accéder au quai Louis Blériot sur ma gauche. On y reste peu de temps car nous descendons sur la voie Georges Pompidou en bord de Seine. Dès qu'on est en bas, je dois négocier un virage à 180 degrés sur ma droite. Passage au km 2, puis remontée sur le quai Louis Blériot en tournant sur ma droite. C'est plus un faux plat montant qu'une montée. Ce petit dénivelé se poursuit à gauche en accédant à une contre-allée du boulevard Exelmans. Cette longue ligne droite un peu courbée m'amène au km 3. J'ai encore doublé pas mal de coureurs mais sans accélérer. Je préfère conserver mon tempo qui je pense est efficace mais surtout très confortable pour moi. Deux virages à gauche pour atteindre le boulevard Murat. Au bout, je tourne à droite pour passer entre le Parc des Princes (sur ma gauche) et Jean Bouin (sur ma droite). Une fois le passage entre les deux stades passé, je tourne à gauche rue du Commandant Guilbaud et dès que je franchis le km 4, je croise Julie. A peine le temps d'échanger quelques mots tout en poursuivant la course. Je continue tout droit jusqu'à ce que j'arrive au niveau du complexe sportif Géo André. Je tourne à gauche pour pénétrer sur sa petite piste d'athlétisme où je dois faire un tour complet avec un orchestre en son coeur. Dès ce tour terminé, je rejoins la rue du Commandant Guilbaud dans le sens inverse en direction du stade Jean Bouin. Quelques centaines de mètres plus tard, je prends le tunnel qui m'amène dans l'enceinte de Jean Bouin. Il y a énormément d'ambiance ! J'ai gagné 2'17'' sur Julie et son équipe.
C'est partie pour la seconde boucle totalement identique à la première. Je sors du stade Jean Bouin en continuant à remonter des coureurs. Il fait chaud mais je me sens bien. Lors de mon passage sur le boulevard Exelmans, j'ai eu tendance pendant quelques secondes à me laisser ''endormir'' par un rythme imposé par plusieurs coureurs devant moi. Quand je m'en rends compte, je reprends mon tempo tout en les doublant rapidement. Me revoilà en direction de la voie Georges Pompidou avec la Tour Eiffel en toile de fond. Mais je ne peux la voir que quelques secondes car rapidement je dois négocier ce virage à 180 degrés sur ma droite, la laissant dans mon dos. Après le km 7, je remonte pour retrouver un peu plus loin le boulevard Exelmans. Boulevard Murat puis j'arrive sur la rue Claude Farrère, celle qui passe entre le Parc des Princes et le stade Jean Bouin. C'est à cet endroit que je double un coureur... pieds nus. Je ralentis quelques secondes pour échanger quelques mots sympas avec lui. Au bout, je passe sous l'arche signifiant mon dernier kilomètre de course en tournant à gauche rue du Commandant Guilbaud. Pour le moment je n'ai pas croisé Julie. C'est un peu plus loin que ça se produit quand elle sort de la piste du complexe sportif Géo André tandis que moi j'allais y entrer. Mais le temps d'effectuer ce tour de piste, il ne reste plus que 500 mètres de course.
Je reviens vers le stade Jean Bouin, puis je tourne sur ma droite pour emprunter le tunnel permettant de pénétrer dans l'enceinte du stade. Je retire (ou plutôt j'essaye dei retirer) le porte-dossard ''témoin'', que je finis par arriver à décrocher pile au moment où j'arrivais dans ma zone de relais pour le tendre à Jimmy. Je suis revenu à 34 petites secondes de Julie, ce qui permet à mon équipe de la ''Team Sushi'' à revenir à 9 places de celle des ''Mous du Genou''.
Julie 47'25''
Jeff 43'21''
350ème (27 places gagnées) - Les Mous du Genou en 2h31'35''
359ème (102 places gagnées) - Team Sushi en 2h32'09'' (+0'34'')
===================================
===================================
5ème relais : Aurélien (Les Mous du Genou) - Jimmy (Team Sushi)
Aurélien 22'04''
Jimmy 30'59''
288ème (62 places gagnées) - Les Mous du Genou en 2h53'39''
410ème (51 places perdues) - Team Sushi en 3h03'08'' (+9'29'')
===================================
===================================
6ème relais : Stéphane (Les Mous du Genou) - William (Team Sushi)
Je profite d'accompagner entièrement William sur son relais pour faire ma récupération.
Stéphane 37'51''
William 37'16''
298ème (10 places perdues) - Les Mous du Genou en 3h31'30''
404ème (6 places gagnées) - Team Sushi en 3h40'24'' (+8'56'')
===================================
On nous offre de jolies médailles en bois (une de plus). Il n'y a pas de meilleures façons de terminer cette matinée sportive et très sympa qu'avec une bière bien fraîche sous le soleil francilien. Cet Ekiden du Stade Français Paris est une très belle organisation qui ne demande qu'à revenir ! Bravo aux 12 relayeurs de nos deux équipes qui ont tous fait leur maximum. On peut tous être fiers de nous !
C'est le moment de quitter le stade Jean Bouin et de se séparer. Julie et moi allons satisfaire notre coutume : ''une course, un Mc Do'' dans le restaurant de la Porte de Saint-Cloud.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire