36ème Foulées Pierrefittoises (93)

Jeudi 2 juin 2011


Cette semaine j'ai prévu trois courses pour continuer ma préparation au "6 jours du Toulois" qui aura lui dans deux semaines et demi. Je vais donc faire une course aujourd'hui à 16 heures, une samedi à 20 heures et une dimanche à 10h15. Commençons par le début, c'est à dire aujourd'hui et les foulées Pierrefittoises. Dès le départ de chez moi, il fait très chaud. Un peu moins de 30 degrés au thermomètre de la voiture. Une fois arrivé sur place, c'est assez difficile de trouver pour se stationner car beaucoup de rues sont fermées à la circulation, mais à force de tourner je peux me garer pas très loin du lieu de départ et d'arrivée de la course.


Je vais récupérer mon dossard. Enfin au début j'essaye car je mets un temps fou à trouver où je devais aller mais finalement une fois qu'on m'a indiqué le lieu, ça va très vite car c'est bien organisé. Je règle le montant de l'inscription car sur cette course on se pré-inscrit sur internet mais on ne paye que sur place (sauf si on fait ça par courrier). J'ai le dossard numéro 22. Il fait vraiment très chaud. Un panneau de la ville indique 30 degrés. Moi qui n'aime pas trop la chaleur pour courir, je vais être servi.


Je retourne à la voiture et je prépare mon équipement puis c'est parti pour l'échauffement. D'entrée je repère la grosse difficulté à faire à trois reprises. Il s'agit d'une jolie côte de 300 mètres de long avec une dénivellation de 8 %. Ça promet vraiment. Je monte cette côte à vitesse réduite et une fois en haut je n'arrive pas à imaginer qu'il faudra que je la fasse trois fois à une vitesse plus élevée pendant la course. Après avoir couru un peu plus de 5 kilomètres, je repasse à la voiture pour me désaltérer et direction la ligne de départ en continuant de penser à cette fameuse côte qui va certainement me faire du mal. Rien que d'avoir couru à faible allure, ça m'a totalement asséché la bouche.


Le départ sera donné Boulevard Pasteur. En attendant l'heure, on essaye de trouver un peu d'ombre et à 16 heures le départ est donné. On commence par une petite boucle de 400 mètres et les premiers sont partis comme des flèches. Il y a beaucoup de kenyans et de nord africains. D'entrée il y a une petite côte. Un très nombreux public est présent dans la rue commerçante, rue de Paris. Ça encourage à tout va. C'est fini pour la petite boucle et c'est le début de la première des trois grandes. Mais il y a un vent assez fort plein nez dans cette rue de Paris. On laisse la côte de 300 mètres sur notre gauche et on est déjà dans un faux plat avenue du Général Galliéni. En fait cette avenue est coupée en deux car on fait environ 700 mètres dans un sens et au bout on fait demi tour pour prendre l'autre partie de la chaussée et se retrouver au pied de la côte.


Dès le pied de cette côte, je préfère regarder mes pieds et non le sommet. J'ai l'impression de ne pas avancer. Il fait très chaud il n'y à quasiment pas d'ombre. Quelques spectateurs nous arrosent avec des bouteilles d'eau. Cette avenue de la République ne fait que 300 mètres mais parait interminable. Ouf j'arrive en haut ! On tourne sur la gauche, mais je pensais que ça allait descendre aussi abruptement que la montée, mais finalement c'est un très long faux plat descendant. C'est seulement après avoir tourné à nouveau sur la gauche que ça descend un peu plus. Mais à chaque virage je sens que les cloques sous les pieds que je me suis faites sur ma dernière course, me font souffrir.


Tout en bas, on tourne à gauche et je me retrouve rue de Paris. Il y a de l'ombre mais toujours le vent plein nez et surtout un public super nombreux qui nous pousse tous. C'est génial mais je suis déjà sur les rotules. J'ai trop chaud et je ne suis pas en forme du tout. Une fois passé devant le podium ou le speaker égrène les noms des coureurs qui passent à ses pieds, j'entame ma deuxième grande boucle. J'ai un peu plus de mal dans l'avenue du Général Galliéni mais j'arrive à m'accrocher à un coureur qui a un maillot rouge. Dans la partie descendante de cette avenue je reste tout le temps derrière lui pour tenter de récupérer mais une fois au pied de la côte, je préfère lever le pied et monter à mon rythme. En fait je pense que ce n'est pas une préférence que de le laisser partir, mais une obligation. Car je me sens incapable de suivre son rythme. J'étais passé au kilomètre 5 en 20'58''. Ça fait bien longtemps que je n'ai pas fait un temps aussi lent que ça au passage du km 5.


Et en effet la montée est laborieuse ! Ça monte, ça monte, ça monte, ... et ça redescend. Enfin progressivement. J'en profite pour récupérer un peu mais ça me brûle franchement sous les pieds. Rue de Paris, j'essaye d'accélérer un peu sous les encouragements mais ça ne dure que peu de temps car je sens que je ne suis pas bien du tout. Le troisième et dernier tour est engagé. Je commence à doubler les coureurs qui ont un tour de retard sur moi sur l'avenue Galliéni. Et me voici au pied de la dernière ascension. Je pense à ce qu'on m'a dit et qui me reste régulièrement en tête : "vas y accroche toi". Alors j'essaye de m'accrocher. Mais c'est dur. Je profite pleinement du sommet en me disant qu'il n'y a plus qu'à descendre jusque rue de Paris. C'est ce que je fais en essayant de dérouler le plus possible. Dès que j'entre rue de Paris j'accélère mais c'est trop tôt et je relâche mon effort car sinon mes jambes ne pourront pas me porter jusqu'à la ligne d'arrivée. J'attends une centaine de mètres et quand je suis sur le point de me faire reprendre par un groupe de trois coureurs, je peux enfin accélérer et poursuivre cet effort jusqu'à la ligne d'arrivée où je finis 31ème/89 en 43'09''.


Le chrono est catastrophique mais en écoutant les autres coureurs, je me suis rendu compte que la plupart avaient mis 2-3 minutes de plus que leurs temps habituels. Je récupère mon tee-shirt technique souvenir de la course, ainsi qu'un gobelet d'eau. Mais ça ne va pas du tout, j'ai l'impression que je vais m'écrouler. Les bâtiments bougent ainsi que le sol. J'ai un mal de crâne du diable et j'ai froid. Ça passe au bout de quelques temps. J'ai attrapé un coup de chaud. Je suis forcément très déçu par ce nouveau chrono catastrophique mais je positive en me disant que là je suis bien au fond du trou et que je ne devrais réussir qu'à faire mieux sur mes prochaines sorties.

2 commentaires:

Shenandoah a dit…

Bonne Chance Jeff pour aujourd hui samedi 4 ... je penserais fort à toi !! Kissssss

Jeff a dit…

Merci beaucoup Lory. Je crois que ça va être la même galère que mes courses précédentes. Enfin on verra. Et je m'estime déjà heureux de courir car c'est ma passion.