Bilan du mois de juin 2011


Nombre de kilomètres : 250,9

Nombre de jours : 18

Nombre de courses : 11

Nombre de podiums : 0

6ème étape ''6 Jours du Toulois'' - Ecrouves (54)

Samedi 25 Juin 2011


Et voilà nous y sommes ! C'est aujourd'hui la dernière étape de ces ''6 Jours du Toulois 2011''. C'est encore une étape avec du dénivelé surtout sur la première moitié de course. Le reste sera plus descendant même s'il y aura quelques petites côtes bien raides pour rappeler que cette épreuve n'est jamais plate. Aujourd'hui je prends la direction d'Ecrouves qui se situe juste à côté de Toul.



Je suis le premier à me garer sur le parking réservé aux coureurs. Je me dirige tranquillement dans l'enceinte du stade de football de la ville où le départ et l'arrivée seront donnés. Je commence par émarger la feuille de départ de la course comme tous les jours et je regarde le classement général de la veille qui me confirme que j'ai bien gagné une place. Je suis désormais à la 27ème position avec 1'39'' d'avance sur le 28ème. L'objectif d'aujourd'hui sera de partir plus vite que le coureur se trouvant derrière moi et de gérer la suite en le laissant derrière.


Je pars m'échauffer un peu plus de 2 kilomètres mais je sens que les jambes sont très lourdes et très dures. Je ressens la fatigue du contre-la-montre de la veille à Charmes-la-Côte. Je pars dans les champs et je termine par trois tours de la piste en cendrée du stade. Le départ sera donné sur une allée qui longe l'enceinte du stade et qui nous permettra de partir vers les champs. Après avoir dit bonjour à mes nouvelles connaissances, je me dirige vers la ligne de départ.



Bertrand Léger, le Président de l'US Toul et responsable de l'organisation de cette course nous annonce que le départ aura lieu avec 5 minutes de retard. A 16h05 c'est parti. Les jambes sont très lourdes mais je me fais le plaisir de partir juste derrière les meilleurs qui eux partent plutôt tranquillement (enfin pour eux !!!). Le début de parcours est plat mais le chemin est herbeux et les ornières sont cachées sous l'herbe. Je ne colle pas le coureur se trouvant devant moi afin de ne pas mettre le pied dans un trou. Le premier kilomètre est roulant et je passe en 3'49''.



Juste après avoir passé ce km 1, en inspirant par la bouche, j'ai eu la mauvaise idée de ne pas inspirer que de l'air mais également des moucherons. Je n'arrête plus de tousser le temps que ces moucherons soient évacués. Je perds beaucoup de places à ce moment là. En arrivant dans la commune de Pagney-derrière-Barine, on tourne sur la gauche sur une route large mais entièrement recouverte de petits cailloux puis on se trouve sur un petit chemin de terre en bifurquant sur la droite et c'est le début de l'ascension.



Cette longue ascension me montre que je suis vraiment fatigué. Je me cale sur un rythme et j'ai vraiment du mal à le hausser quand un coureur revient à ma hauteur. Après deux bons kilomètres de montée on se trouve sur un plateau. Ça continue de monter jusqu'au ravitaillement qui se trouve à côté de l'ancien fort d'Ecrouves. Je ne prends aucun ravitaillement et le chemin est ensuite soit plat soit en faux plat descendant. Je récupère bien et je commence à rejoindre puis à doubler des coureurs m'ayant dépassé dans la longue montée. Je suis passé au km 5 en 23'15''.


Puis après le km 6 on tourne à angle droit sur la gauche et je ne peux pas me retenir dans cette descente assez raide mais dont le sol est dangereux avec les nombreux gros cailloux ainsi que les ornières et les racines apparentes des arbres. Finalement je subis plus la descente qu'autre chose. Une fois en bas on tourne sur la gauche et le chemin devient plat avec quelques petits faux plats. Et le sol est herbeux donc plus agréable. Je me suis refait une belle santé et je continue de revenir et doubler des coureurs. Un peu plus loin, le chemin tourne à nouveau sur la gauche et là une côte bien raide mais très courte nous permet de faire le tour d'un champ. En haut j'ai besoin d'une centaine de mètres pour retrouver mon souffle et reprendre à bonne allure ma course.


On quitte ce chemin vers le km 8 au moment de notre entrée dans le bourg de Grandménil où se trouve le second ravitaillement. A celui là j'y prends un gobelet d'eau. On se trouve désormais sur des routes bitumées. Dans un premier temps ça descend bien puis un virage à gauche nous fait remonter une route. Les pourcentages ne sont pas importants mais ça paraît long. Puis ça redescend jusqu'à l'entrée dans la ville d'Ecrouves. Les organisateurs nous font passer par le chemin de l'église qui est certainement la côté la plus importante en pourcentage de tous les ''6 Jours du Toulois''. Cette côte est également le plus courte et de loin. Environ 100 mètres mais heureusement car il y a de quoi se demander s'il est préférable de la franchir en marchant plutôt qu'en courant. J'arrive finalement en haut en courant et sur le seuil de l'église des jeunes mariés nous saluent à notre passage et on redescend.



La suite du parcours est une succession de faux plats montants légers et faux plats descendants légers jusqu'à la prison d'Ecrouves. Je suis passé un peu avant au km 10 en 44'42''. A cette prison, on tourne sur la droite et la route descend jusqu'à l'entrée latérale des terrains de football d'Ecrouves. Pour accéder au premier terrain, il reste un dernier ''coup de cul'' (le dernier des 6 Jours !) et j'en profite pour doubler deux coureurs. Je fais le tour du premier terrain de foot derrière la main courante puis j'entre sur la piste en cendrée du terrain principal. Il ne me reste plus qu'à faire 350 mètres de cette piste. Je regarde derrière moi mais l'écart est fait. Je finis en déroulant et je termine 39ème/174 en 52'25''. Au classement des 6 Jours du Toulois, je termine 28ème de l'étape et mon classement général final est 27ème en 6h13'13''.



L'an passé j'avais fait cette même étape en 58'09''. Et mon temps final au classement général était de 6h59'14''. J'ai donc mis 46'01'' de moins cette année. J'en suis bien content. L'année prochaine j'y reviens avec l'objectif de passer le barre des 6 heures. On nous offre un tee-shirt technique de la course en souvenir. Puis après une douche, on va à la cérémonie des récompenses agrémentée de l'apéritif offert par la municipalité. Voilà c'est terminé pour l'édition 2011, vivement 2012 !!!

5ème étape ''6 Jours du Toulois'' - Charmes-la-Côte (54)

Vendredi 24 Juin 2011


Ça sent la fin, ça sent la fin, ça sent la fin !!! Plus que deux jours de courses pour finir cette magnifique épreuve. Sans rire, j'aimerais qu'on fasse plutôt les 10 jours, voire les 15 jours du Toulois. C'est dur, mais ce n'est QUE DU PLAISIR !!! Même si la fatigue est là, j'ai plutôt bien récupéré de l'étape de 16 kilomètres d'hier. Aujourd'hui, on aura tous besoin des spectateurs pour nous encourager sur les bords des routes ou devrais-je dire chemins des monts du Toulois.



Aujourd'hui c'est une épreuve qui sort de l'ordinaire. En effet c'est le contre la montre qui nous attend. Il va avoir lieu comme l'année passée à Charmes-la-Côte qui porte parfaitement bien son nom car ça grimpe bien. Au compteur il n'y aura que 11,4 km d'effort à faire en individuel. Les coureurs étant inscrits qu'à cette étape partiront tous ensemble à 19h10, puis les coureurs des ''6 Jours'' partiront seuls toutes les 30 secondes dans le sens inverse du classement général.


Moi avec ma 28ème place au classement général, je vais partir à 19h49'30''. Je n'ai que 17 secondes d'avance sur le coureur occupant la 29ème place et qui donc partira 30 secondes avant moi. Le but sera d'aller le chercher pour essayer de me mettre à l'abri d'un éventuel retour lors de la dernière étape. Par contre je n'ai qu'une seule seconde de retard sur le 27ème mais ce coureur qui partira juste derrière moi est plus fort que moi et se montre plus à l'aise dans les grosses montées comme aujourd'hui.


Je pars m'échauffer en essayant de trouver un peu de plat. Enfin des faux plats car ici le plat n'existe pas. Alors ce qu'il y a de plus plat, ce sont des faux plats. Je cours un peu plus de 2 kilomètres puis je vais me placer dans la file des coureurs, à ma place pour le départ. J'attends ici environ 5 minutes. J'ai le temps de voir les autres partir et surtout comment ils s'y prennent car la ligne de départ est au pied d'un ''mur'' impressionnant dont on ne voit pas le sommet. Certains partent tranquillement, d'autres fort.



19h49'30'', un coup de trompette marque mon départ. Je décide de partir assez vite dans ce mur pour essayer de combler le plus rapidement possible mes 30 secondes de retard sur le coureur parti juste avant moi pour vraiment assurer ma 28ème place. Cette côte tient ses promesses. C'est très raide. Finalement ce n'est pas un problème au niveau des jambes qui me cause un soucis mais c'est plutôt au niveau du souffle car je me sens assez rapidement asphyxié.



On quitte le bitume, toujours en pleine montée en tournant légèrement sur la gauche et en pénétrant dans les sous bois. La côte n'est certes pas plus raide, mais je trouve que c'est encore plus difficile, car il y a de nombreuses ornières, de nombreux cailloux et de nombreuses souches d'arbres qui empêchent d'avoir des appuis corrects en plus du forts dénivelé. Au bout j'aperçois le coureur qui me précède qui est du club du JAC Saint Nicolas avec un débardeur de son club de couleur orange. Il tourne sèchement sur sa droite. A mon tour j'arrive à ce virage et à ma grande surprise, je suis maintenant sur un terrain beaucoup plus plat. En effet pendant deux kilomètres le parcours restera en sous bois et enchaînera des faux plats montants et descendants. Je suis passé au km 1 en 4'32''.



Je me rapproche petit à petit sur lui mais j'essaye de ne pas revenir trop vite au risque de payer ces efforts un peu plus tard dans la course. On traverse une petite route et on remonte très sèchement de l'autre côté. Pendant cette montée notre écart est stabilisé à environ une dizaine de secondes. Puis ça redevient un peu plus plat. Ensuite un peu après le km 3, on tourne sur la gauche à deux reprises et je suis sur une sorte de plateau plus du tout à l'abri des arbres. Quelques dizaines de mètres après être arrivé sur ce plateau je reviens dans la foulée du coureur du JAC et je le passe. Un autre coureur parti 1 minute plus tôt que moi est dans mon point de mire. Nous sommes sur une portion en faux plat montant avec plein de gros cailloux au sol. En haut on bifurque légèrement sur la droite et le premier ravitaillement apparaît. J'en profite pour boire un peu d'eau et le coureur qui était juste devant moi en fait de même mais s'arrête pour le faire. Donc j'en profite pour le doubler. Je suis passé au km 5 en 21'10''.


On replonge dans la forêt mais les cailloux sont toujours aussi gros et comme ça descend à ce moment là, c'est assez périlleux. Il faut éviter à tous prix l'entorse, mais je ne peux pas ralentir car derrière moi, ça n'amuse pas la galerie et je veux vraiment me mettre à l'abri pour conserver ma place au général. Un nouveau coureur du WT parti 1'30'' avant moi est maintenant mon objectif. Mais une petite côte m'empêche de revenir rapidement. En me retournant vite fait je vois deux maillots orange fondre sur moi. Je sais que le coureur parti 30 secondes derrière moi et qui est meilleur que moi est porteur d'un maillot orange, donc pas d'inquiétude, c'est normal, mais pour le second maillot orange je pense au coureur que j'ai repris tout à l'heure et qui n'a que 17 secondes de retard sur moi au classement général. Je me concentre sur le coureur devant moi.


Entre le km 7 et le km 8 les deux coureurs en orange sont sur mes talons. Le premier me double et confirmation, il s'agit bien du coureur parti 30 secondes après moi, mais quand le seconde me double, je me rends compte qu'il s'agit d'un coureur parti 1 minute après moi. C'est une bonne nouvelle car mon principal concurrent ne m'a pas rejoint. Bien au contraire. Je profite d'une petite descente pour me rapprocher du coureur du WT et je le double après le ravitaillement. Il y a encore deux autres maillots blancs un peu plus loin devant moi. Je les rattrape petit à petit. Je les double dans les sous bois et je passe au km 10 en 42'13''.


Ensuite ça commence à descendre sur le chemin forestier. Tout au bout je vois quelques spectateurs dans un virage qui encouragent les coureurs. Une fois que j'arrive là bas je tourne sur ma gauche, je rejoins la route goudronnée et la route descend abruptement. Je me lance dans cette folle descente à plus de 20 km/h. C'est très raide et rapidement j'entre dans Charmes-la-Côte. Je suis revenu sur les talons du coureur parti 30 secondes derrière moi, mais un petit ''coup de cul'' m'empêche de le reprendre, je suis trop juste. Je finis 28ème/114 en 47'01''. Au classement des 6 Jours du Toulois, je suis 27ème de l'étape et 27ème au général.


L'an dernier j'avais mis 53'22''. Cette année je gagne 6'21''. Je suis très satisfait. Plus qu'une étape pour assurer ma 28ème place. Je vais me doucher avec mon jerrican d'eau à la voiture car il n'y a pas de douche ici à Charmes-la-Côte puis je retourne sur la ligne d'arrivée où les résultats officiels vont s'afficher et l'apéritif être offert. Puis c'est la pasta party avec aujourd'hui poulet, riz, chorizo. Demain il reste l'étape d'Ecrouves qui n'est pas la plus dure mais qui au bout des 6 jours de course risque d'être usante. Et pour finir, j'ajoute qu'aujourd'hui, j'ai participé et terminé ma 150ème course.

4ème étape "6 Jours du Toulois" - Villey-Saint-Etienne (54)

Jeudi 23 Juin 2011


Deuxième partie de cette épreuve des ''6 Jours du Toulois 2011''. En effet après trois jours de course, nous avons et droit à une journée de repos hier. J'ai profité de cette journée pour essayer de récupérer au mieux et donc de me balader tranquillement dans Toul et sa région. Il reste trois étapes : une longue avec des faux plats pour aujourd'hui, un contre la montre très accidenté avec de vrais ascensions demain et une course accidentée mais uniquement sur 13 km samedi pour clôturer cette magnifique épreuve.


Aujourd'hui donc direction Villey-Saint-Etienne pour faire 16 km quasiment entièrement sur chemin de terre. La course a lieu à 19 heures. J'arrive à 17h30 et au moment où je veux aller m'échauffer, une énorme pluie nous tombe dessus. Ce sont des cordes qui tombent. Les quelques coureurs déjà présents s'abritent dans leur véhicule en attendant que ça se calme. Puis le calme revient et je pars courir un peu plus de 3 km. Physiquement je me sens un peu fatigué, mais je pense que c'est normal avec ce que les organisateurs nous proposent. Mais globalement je trouve que je ne suis pas trop mal.



Le départ aura lieu à côté du stade Chauffour. Pour le moment je vais dans ce stade pour y émarger la feuille de départ comme tous les jours. Plus que deux cases à signer. Ça devient bon. C'est vraiment génial comme épreuve. L'organisation est au top, les coureurs ont une super mentalité, ... C'est parfait quoi ! Le ciel s'est totalement découvert et désormais il règne un grand ciel bleu avec du soleil ... et il fait chaud. Il est dingue ce temps, il ne sait plus quoi faire !!! Juste avant le départ une petite fille évite de justesse un accident. Elle a traversé sans regarder qu'un véhicule passait. Ouf, c'était moins une !



19 heure, le départ est donné. Je pars dans les 20 premiers à peu près. On commence par une boucle dans le village de Villey-Saint-Etienne, à laquelle une nouvelle boucle dans un chemin est rajoutée par rapport à l'année dernière. Cette boucle remplacera celle de la fin de course qui finissait avant par une côte. Le kilométrage totale de la course passera de 15,75 à 15,95 km. 200 mètres de plus. Avant de finir la boucle je passe au km 1 en 3'47''. Puis on prend la direction des champs. Une petite côte nous y amène juste avant le km 3 où je me fais doubler par un coureur. Je m'accroche à lui et dans cette côte j'ai l'impression d'être mieux que lui. Ensuite on court sur la terre, la boue, ça dépend des moments.



Le pire ce sont les énormes flaques dans la boue à chaque virage. De vrais pièges glissants. Je reste bien ''au chaud'' derrière ce coureur. Par contre je n'arrête pas de me prendre les projections de boue. Je passe au km 5 en 19'47. Je prends un ravitaillement en eau car maintenant avec ce soleil il fait chaud (ce n'est quand même pas la canicule !!!). Je repasse devant ce coureur et je fais la jonction avec un autre. Je prends la tête de ce trio puis vers le km 7 nous entrons dans la forêt de Villey. Dès qu'on y entre on sent la fraîcheur.


Virage super serré sur la droite et on fait une toute petite boucle autour d'un ancien édifice militaire. Mais il y a un petit faux plat qui me fait un peu mal aux jambes et je laisse passer les deux coureurs. On ressort de cette petite boucle puis ce sont des enchaînements de faux plats montants et descendants, mais sans grande difficulté. Au km 8 on se fait reprendre par un groupe de 7-8 coureurs. Je préfère ne pas trop puiser dans mes réserves et je laisse partir tout le monde mais sans baisser les bras. Je conserve un très bon rythme. Je reste seul depuis le km 8. Je passe au km 10 en 40'38''. Ce n'est pas mal. Je prends un autre gobelet d'eau à ce nouveau ravitaillement et je suis toujours seul jusqu'au km 12 où deux coureurs me reprennent. C'est à ce moment là que je sens un coup de mou. Ça devient un peu compliqué mais je ne m'affole pas.


A la sortie de la forêt deux autres coureurs me passent mais je reste assez près d'eux. Un dernier faux plat est présent et peut nous piéger surtout quand on est fatigué. Il se situe avant le km 15. Mais je me sens bien finalement. J'ai bien fait de ralentir un peu pour ne pas me griller surtout qu'il reste deux étapes On redescend un peu jusqu'au panneau du km 15 qui marque également l'entrée dans Villey-Saint-Etienne sur une route bitumée. Je finis tranquillement en regardant derrière moi mais personne ne peut être en mesure de me reprendre. On entre dans le stade Chauffour sur un chemin qui descend dans un premier temps puis remonte jusqu'à l'arche d'arrivée. Je termine 32ème/147 en 1h06'15''. Au classement des 6 Jours, je suis 28ème de l'étape et je conserve ma 28ème position au classement général.


Une bonne douche est revigorante et surtout nécessaire. Encore plus que d'habitude car nous sommes tous couverts de boue. J'ai mis 8'56'' de moins que l'an passé sur cette étape avec 200 mètres de plus. Ensuite, comme la coutume de l'épreuve le veut, c'est le moment de l'apéro offert par la municipalité. Puis c'est la pasta party. Aujourd'hui c'est spaghettis bolognaise. Miammmmmmm. Je les savoure avec mes amis Néerlandais Susanne et Evert. Demain c'est une étape atypique qui nous attend avec ce fameux contre la montre. Finalement je m'y suis entraîné aujourd'hui en courant seul pendant 4 km !


3ème étape ''6 Jours du Toulois'' - Bulligny (54)

Mardi 21 juin 2011


Troisième étape de cette merveilleuse mais au combien difficile épreuve des 6 Jours du Toulois. Aujourd'hui c'est l'étape phare de l'épreuve qui nous attend. La plus longue, la plus difficile. 20,2 km de succession de longues montées et de descentes à Bulligny. Je suis loin d'être dans les meilleures dispositions avant cette course. Depuis hier soir j'ai une angine avec de la fièvre et en venant sur la course j'ai eu un accident de la circulation !


C'est la journée la plus chaude depuis le départ des 6 Jours. Il y a 27 degrés. Deux départs distincts vont être donnés. Un à 18h30 pour les derniers du classement général accompagnés de ceux qui ne font que l'étape du jour. Puis à 19h, ce sera le départ des premiers au classement général. Bien évidemment les résultats des deux départs seront fusionnés et un seul classement sera établi. J'aurais aimé partir dans le premier wagon et j'aurais pu être parmi les premiers car je risque de souffrir avec le second départ. Surtout moralement dans les ascensions si je perds beaucoup de places. Mais quelque part, si je suis dans le second départ c'est que mon début d'épreuve est bon.


Je pars m'échauffer mais vraiment pas longtemps. Je cours 2 km puis je reviens vers le centre du village où j'ai stationné ma voiture et où le départ sera donné. A 18h30, en compagnie de la plupart des coureurs qui partiront à 19h, nous encourageons ceux qui partent avant. Je retourne une dernière fois à la voiture pour boire encore car il fait toujours aussi chaud, puis direction la ligne de départ. J'y retrouve les habitués de cette course. C'est vraiment sympa l'ambiance qui règne entre tous les coureurs. C'est super fair play et convivial.


19h00, le compte à rebours est lancé et c'est parti. Nous traversons le village sur une route qui n'est jamais plate. Il y a pas mal de monde sur les bas côtés pour nous encourager. On sort du village et la route reste identique, c'est à dire pas de plat. Ce n'est pas dur pour le moment mais c'est déjà une succession de faux plats montants et descendants. Je suis passé au km 1 en 3'41''. Puis après le km 2, on change de route en tournant sur la droite. Il s'agit maintenant d'un très long faux plat montant de plus d'un kilomètre, suivi d'une descente qui m'amène au début du chemin forestier.


Et là, ça commence ! D'entrée c'est un mur qui m'attend. Ma vitesse est vraiment super ralentie. J'entends des pas derrière moi mais je ne veux pas me retourner. Je me fais reprendre par un groupe de 5-6 coureurs. Mais je m'accroche à eux une cinquantaine de mètres, ce qui me permet de basculer en haut de ce mur avec eux et donc de continuer à les accompagner dans la très courte descente qui suit. Mais ça remonte aussitôt. Je suis en queue de groupe et je perds peu à peu le contact mais je ne m'affole pas et je continue à mon rythme.


Le ravitaillement du km 5 est le bienvenu. Un bon gobelet d'eau rafraîchit par ce temps lourd. Mais c'est vrai que de courir sous les arbres permet de trouver une certaine fraîcheur et ce n'est pas plus mal. Après ce km 5, je me fais doubler par le footballeur professionnel Frédéric Biancalani qui participe aussi à l'intégralité des 6 Jours. Il a fait la quasi totalité de sa carrière à Nancy et joue actuellement à Reims. Il a terminé les deux étapes précédentes bien avant moi, faisant preuve d'aisance dans les montées.


Ça monte très très longtemps. Km 6, km 7, ... entre le km 7 et le 8 il y a une centaine de mètres de descente qui me permet de souffler un peu mais l'ascension reprend aussitôt. Puis un peu après le km 8 on sort du chemin forestier pour trouver une route bitumée et du plat. Ça ne dure pas longtemps car on reprend les chemins forestiers. Mais là c'est sur un pourcentage plutôt négatif. Alors je reprends du poil de la bête et je redouble des coureurs m'ayant passé dans la montée. Cette année je suis vraiment à l'aise dans les descentes. Un peu avant le km 9 je prends un nouveau gobelet au second ravitaillement et c'est parti pour une boucle de 4 km qui nous fera revenir à ce même ravitaillement. Je commence à doubler les derniers de ceux partis 30 minutes plus tôt. Je passe au km 10 en 44'43''. C'est bien avec 75% de montées ! (et des montées raides).


Cette boucle commence d'abord par une longue descente puis par une aussi longue montée (2 km). Cette montée est rendue encore plus difficile à cause du sol où il y a de nombreuses ornières et nombreux cailloux. Mais ça se négocie bien et après la fin de cette boucle on reprend le chemin en sens inverse qui va me permettre de reprendre la route bitumée. Mais dans ce sens là ça monte et j'ai beaucoup de mal à garder ma vitesse. Je commence à fatiguer. Je perds une place et une fois sur la route je reste à une vingtaine de mètres derrière le coureur qui vient de me doubler. Ecart stabilisé. On quitte aussitôt cette route pour reprendre le chemin qui marquait la fin de la première grosse ascension. Mais évidemment dans ce sens là, ça descend. C'est assez périlleux comme descente car les cailloux sont partout et bien gros. Puis au lieu de continuer tout droit comme à l'aller, on prend un virage serré sur la droite et je suis sur un chemin de terre toujours en descente.


Je reviens juste derrière le coureur et je reste calé dans sa foulée. Km 14, puis km 15 ça se complique. Je commence à voir des papillons dans les yeux. Je suis victime d'un début de fringale. C'est bête jusqu'à présent, j'étais bien, je perdais certes un peu de temps dans les ascensions mais je récupérais ce retard dans les descentes. Je dois lever le pied car je commence à avoir les jambes en coton. Je suis passé au km 15 en 1h08'15''. Ce qui tombe bien c'est que se profile le ravitaillement du km 16. Pour la première fois depuis que je fais de la course à pied, je m'arrête complètement à un ravitaillement. Je prends un premier gobelet d'eau puis deux autres d'eau à la menthe. Je repars aussitôt et une petite côte m'attend. Celle là même que j'ai descendu en compagnie du groupe qui m'avait doublé au début. Je continue de remonter les derniers du départ précédent et une fois en haut, ça redescend sec.

Puis virage serré sur la gauche et c'est le début du passage tant appréhendé par la plupart des coureurs. Le passage des vignes ! Le truc c'est que ça commence par une côte raide (pas très longue), puis ça continue par un très long faux plat montant. Et ce passage arrive en fin de course ! C'est vrai que la montée est dure, mais une très légère brise de face est la bienvenue. Habituellement je n'aime pas quand il y a du vent, mais cette légère brise me rafraîchit et me redonne des couleurs. Je me sens mieux. Je remonte sur les coureurs se trouvant devant moi. En haut de cette côte je reviens sur les talons de celui qui me précède puis je le double dans le faux plat.


Km 19, début de la descente suivie d'un petit ''coup de cul'' mais qui passe bien puis ça redescend aussitôt. On quitte le chemin forestier et je suis sur les hauteurs de Bulligny sur la route. Il reste 800 mètres et je finis le plus vite possible. Je double un nouveau coureur puis j'arrive dans la dernière rue avec un fort pourcentage en descente et juste avant de passer l'arche d'arrivée je double Frédéric Biancalani qui m'avait doublé au km 5. Je franchis la ligne d'arrivée 40ème/165 en 1h31'39''. Au classement des 6 jours je termine l'étape en 28ème position et je suis également 28ème au classement général.


L'an passé, j'avais mis 1h39'39''. 8 minutes tout juste de moins. Je profite du ravitaillement final pour m'alimenter. Ici il n'y a pas de douche mise à notre disposition alors j'avais prévu ma ''douche camping'', ... un jerrican d'eau. Ça fait le plus grand bien. Puis c'est le pot offert par la municipalité et pour finir la soirée c'est le moment de la pasta party. Bon ici dans pasta party, le mot ''pasta'' n'est pas forcément le mieux indiqué, car au menu c'est poulet-riz-chorizo. Demain ... journée de repos bien méritée. Prochaine étape jeudi avec près de 16 km à Villey-Saint-Etienne.