La Sucycienne (94)

Dimanche 2 septembre 2012


Après mon trail de la semaine passée, je retrouve la route pour la première fois depuis le mois d'avril à Draveil. J'arrive sur place vers 8h20 et il fait frisquet à cause du petit vent. Ce matin quand je suis parti de chez moi il ne faisait que 8 degrés. Vivement cet été ! Ah bah non c'est déjà passé ! Le parcours de cette course à Sucy-en-Brie est longue de 10,5 kilomètres et en discutant avec des habitués locaux j'apprends qu'elle est très exigeante à cause de ses nombreuses relances dues aux changements incessants de direction et surtout au grand nombre de côtes réparties sur tout ce parcours dont deux vraies difficultés.


Je retrouve Bernard face à l'espace Jean-Marie Poirier, que je n'avais pas non plus vu depuis la course de Draveil. Moi je suis stationné juste à côté de la ligne de départ qui est la même que la ligne d'arrivée tandis que Bernard est stationné à mi côte de la dernière difficulté. On retire nos dossards. Moi j'ai le numéro 308 et Bernard le numéro 322. Nous allons nous préparer puis on commence l'échauffement et pour dire d'être tout de suite dans le sujet on monte la moitié de la côte finale. Dire que la ligne d'arrivée est située au sommet ! Pendant l'échauffement je retrouve un ami, Raphaël qui est accompagné de deux de ces amis. Après quelques bavardages, nous continuons l'échauffement sur au total 2,7 km. Je retrouve aussi un autre ami, qui est mon collègue de travail, Nafa dont son record est inférieur à 30' sur 10km. (je crois qu'il a déjà réussi aux environs de 28'30'', ce qui n'est pas mal lol !!!). Je pense qu'il sera favori de cette course.



On arrive au dernier moment dans le sas de départ donc on se retrouve très loin. Bernard se faufile pour gagner quelques places et je le suis puis le départ est donné à 10h30. Il n'y a pas vraiment de bousculade mais on n'avance pas. Il y a déjà d'entrée plusieurs virages et ça bouchonne. On fait ces virages dans le petit centre ville de Sucy-en-Brie puis nous allons dans des rues plus isolées mais plus larges. Par contre le peloton commence à bien s'étirer et je commence à remonter des places en doublant pas mal de personnes parties très vite. Je passe au km 1 en 4'36'' puis mon temps au kilomètre commence à baisser car on n'est plus gêné du tout. Bernard qui était à quelques mètres de moi se trouve désormais un peu plus loin.

A cet endroit du parcours le profil est tout plat mais ça ne va pas durer. En effet, après le km 2 on entre dans un quartier pavillonnaire où la route serpente entre les pavillons avec des enchaînements de montées et de descentes. Là je commence à fatiguer. On quitte le quartier pavillonnaire vers le km 4,5 après une ultime petite descente et on passe à côté d'une barrière qui empêche tout véhicule automobile de passer. On tourne sèchement sur la droite sur un talus raide qui nous mène sur une sorte de longue coulée verte. Dès le début de cette coulée verte, il y a un premier ravitaillement mais je ne prends rien. C'est un très long faux plat sur un sol en terre qui dure un peu moins d'1,5 km. Mine de rien les cuisses me brûlent.




Je retrouve la route un peu avant le km 6. J'étais passé au km 5 en 22'39''. Mais la suite de la course est bien plus délicate avec les deux grosses montées. Nous sommes dans un autre quartier pavillonnaire mais la route n'est plus comme dans le premier qui serpentait sans cesse car là ce sont de grandes lignes droites. On change parfois de direction et ça n'empêche pas le parcours de continuer à monter ou à descendre. Vers le km 7, on emprunte un sentier descendant sur herbe pendant 400 mètres puis on remonte sur le bitume par une route parallèle à ce sentier. On retrouve un autre sentier herbeux descendant sur un peu plus de 400 mètres. Le changement de revêtement et de profil est bien usant. Je me retourne pour voir si j'aperçois Bernard sur les lignes droites mais non.


Ensuite un étroit sentier nous attend. Le sol est jonché de nombreux cailloux et à chaque foulée on a tendance à s'enfoncer. Mais le pire c'est que ça monte raide même si cette montée n'est longue que de 200 mètres. Une fois en haut, on tourne sur la gauche et il y a un nombre très important de spectateurs qui nous poussent tous sans exception. Je suis sur la route et j'entame la dernière descente de la course. Elle fait environ 600 mètres. Je franchis le km 9 puis je me trouve dans le quartier de la gare où les riverains nous regardent et nous applaudissent.


Après quelques centaines de mètres de plat dans ce quartier de la gare, la récréation est terminée car je suis au pied de la dernière ligne droite qui est aussi la principale difficulté. Une côte difficile surtout sur sa deuxième moitié de plus de 600 mètres. Surtout que j'en ai plein les pattes. Après 200 mètres de montée je passe au km 10, je regarde mon gps et je vois que ma vitesse instantanée n'est que de 10 km/h. Mais je suis incapable d'accélérer. Encore 400 mètres de montée. Je serre les dents mais je me fais doubler par 4 coureurs dont je suis incapable de m'accrocher. Vers le sommet il y a foule et on nous pousse avec les encouragements. J'arrive un peu à hausser ma vitesse mais pas bien plus et j'arrive enfin au sommet de cette côte au km 10,4. Dernier virage à gauche et surtout les 100 derniers mètres de la course. Je termine en roue libre épuisé 119ème/325 en 48'29''. Ce qui fait 13 km/h de moyenne tout rond.




Je vais m'en contenter pour une course aussi compliquée. Je pensais que la course la plus difficile sur route hormis Marseille-Cassis ou certains passages de Paris-Versailles, était celle de Pierrefitte, mais j'ai beaucoup plus souffert ici car c'est un mélange de course sur route, de course nature, de course de côte avec des relances incessantes dues aux virages en grand nombre et aux enchaînements tout aussi incessants de faux plats montants et descendants sans oublier les vraies côtes. Nafa, gagne la course en 34'19'' (à plus de 5 minutes de son record mais ce n'est pas étonnant car déjà il y a 500 mètres de plus et pour les autres raisons évoquées au-dessus).



Je retrouve Raphaël qui a terminé 42ème en 42'29'' et Bernard qui lui a terminé 167ème en 51'33''. Je suis incapable de manger quoi que ce soit au ravitaillement final, j'ai plutôt envie de vomir. Alors je ne prends que deux gobelets d'eau. On nous offre un tee-shirt technique sympa et je me change pour ne pas attraper froid même si le temps est beaucoup plus doux que lors du départ. On verra la prochaine fois sur une course plus plate et surtout longue de réellement 10 km pour voir où j'en suis même si je ne suis qu'au début de ma reprise.

2 commentaires:

Gilles Bhs a dit…

Je me suis entrainé avec Nafa en ENP, une vraie machine!!

Jeff a dit…

tu m'étonnes. L'an dernier il a fait le 1er kilomètre avec moi à St Just dans l'Oise. On parlait pendant tout le premier kilomètre et il m'a dit : Bon Jeff je vais remonter. Au km 2 il était seul en tête