Trail La Pontoise à Pont-Sainte-Maxence (60)

Samedi 21 novembre 2015


A la base je devais aller courir le 10 km de Drancy demain matin avec de nombreux coureurs de mon club. Une course qui nous plaît bien et où on va tous les ans. Mais les derniers événements avec les attentats de la semaine passée, en ont décidé autrement. En effet, la quasi totalité des courses en Île-de-France a été annulée. Donc, comme je ne voulais pas faire une semaine sans course, je me suis penché sur les calendriers des différents départements et j'ai trouvé un trail qui se court dans l'Oise à Pont-Sainte-Maxence et qui s'appelle La Pontoise. Je vais devoir me limiter au trail court car je travaille avant et je risquais de ne pas arriver à l'heure pour la course précédente.



Quand j'arrive sur Pont-Sainte-Maxence, il fait super froid, il pleut et il y a beaucoup de vent. Ça promet pour la course ! Je me gare juste à côté du Complexe Sportive Georges Decroze. Tant mieux, car quand est debout depuis 3 heures du matin, c'est difficile de braver le froid. Je vais récupérer mon dossard dans ce gymnase. Je connaissais par avance mon numéro de dossard, puisque j'étais inscrit par internet et le numéro était aussitôt attribué. J'ai le numéro 40. Je reçois en cadeau-souvenir, un tee-shirt technique de la course. Puis je retourne à la voiture pour me préparer.


Habituellement, je reste à côté de ma voiture pour me préparer, mais là il fait tellement froid que je me suis mis bien au chaud à l'intérieur. Je vais mettre mon maillot de club avec les manches longues. Une fois le dossard épinglé sur mon maillot et la puce de chronométrage fixée sur mes chaussures de trail, je pars faire mon échauffement. Au début, sur le premier kilomètre, c'est très douloureux pour les tendons d'Achille avec mes chaussures de trail. Puis je m'y habitue et ça va mieux. Je retourne dans le gymnase pour voir l'échauffement collectif, puis on en sort pour nous rendre derrière la ligne de départ.


Il fait déjà nuit noire alors qu'il n'est que 17h30. Nous sommes prêts à partir. La ligne de départ est située juste à côté du gymnase, Rue Théophile Richard. Le signal est donné par le starter et c'est parti. La première partie de la course va se courir en ville. On tourne aussitôt à gauche puis à droite Rue du Stade. Je me place dans les premiers et ma place oscille entre la seconde et la troisième place. Nous tournons encore à droite Rue du Professeur Ramon. Le vent de face se fait bien ressentir à cet endroit. Le premier se détache et je passe ensuite à la quatrième place. On continue tout droit, puis ça tourne à gauche et aussitôt à droite pour longer l'Oise. Un peu plus loin, nous tournons sur la droite avec un faux-plat montant qui coupe le rythme. Mais ce n'est rien par rapport à ce qui nous attend, car je commence à ''grimper'' le Chemin de Calipet. C'est très raide mais nous restons pour le moment sur bitume. Ça devient de plus en plus pentu. Nous longeons le cimetière et nous quittons ensuite le bitume pour la boue. Je passe à la sixième place et nous sommes presque à l'arrêt.



Je laisse le petit groupe partir pour éviter de me brûler les ailes. C'est volontaire et j'espère bien revenir plus tard. Le Chemin de Calipet paraît interminable. Il va nous mener tout en haut de la Montagne de Calipet. Mais je n'y suis pas encore. Je suis toujours dans la montée. Il y a quelques virages, le terrain est très gras, glissant et détrempé. Quand ça monte un peu moins fort, je reviens petit à petit sur un coureur et je finis par le doubler. Me voilà à la cinquième place. Je reviens rapidement sur un autre coureur. Je reste derrière lui jusqu'à la fin de l'ascension car malgré nos lampes frontales, les pièges sont très nombreux au sol et je n'arrive pas à trouver l'ouverture pour doubler sans risquer la chute.



Une fois enfin au sommet de la Montagne de Calipet, on doit faire un tour du plateau. Je me décale à côté du coureur que je suivais depuis quelques temps. On échange quelques mots, tout en restant super concentré pour ne pas mettre les pieds n'importe où, puis je passe devant. Je fais petit à petit un écart avec lui. Je suis maintenant quatrième. Je vois les deux coureurs qui me précèdent avec un beau petit écart encore. Je tourne sur la gauche dans un virage à angle droit. J'ai du mal à garder ma trajectoire car ça glisse beaucoup. Je reviens progressivement sur le coureur qui me devance. On tourne encore à gauche à travers les arbres. Je me décale sur la droite et j'accélère pour doubler le coureur. Je poursuis mon effort pour faire immédiatement un écart. Je suis en troisième position. Le second est vraiment très loin et inaccessible pour moi. Donc le but sera de préserver ma place sur le podium. Je suis sur un chemin herbeux avec d'énormes trous d'eau et de boue. J'essaye de conserver ma vitesse pour continuer à faire un trou.


Je quitte le plateau de la Montagne de Calipet en commençant à descendre. C'est vraiment ''casse-gueule''. Bien pire que l'ascension. Les petits virages sont traîtres. Ça glisse énormément. Quand c'est un peu plus droit, je me retourne pour jauger de mon avance. J'ai une dizaine de secondes d'avance sur mon poursuivant. Je vais maintenant tenter de conserver cet écart pour ne pas me mettre dans le rouge et en garder sous le pied au cas ou. J'évite de justesse une branche qui se présente juste devant mon visage. Je slalome toujours dans la boue entre les arbres. Puis j'arrive dans un virage à droite très délicat, car très serré et au pied d'une grande descente. Je fais attention au quad qui est stationné dans ce virage, puis je récupère le Chemin de Calipet. Mais cette fois-ci dans la partie descendante. C'est moins dur que dans l'autre sens car c'était vraiment raide. Je quitte la boue en retrouvant le bitume le long du cimetière. Virage serré à gauche. Au bout je croise un signaleur et je lui demande ma position pour être sûr. Il me confirme que je suis bien troisième. Virage à gauche et aussitôt à droite. La rue descend. Un peu plus loin, je me retourne. Le coureur n'est pas bien loin, mai ça devrait aller. Je continue tout droit pendant quelques centaines de mètres, puis l'arche d'arrivée se profile quand je tourne à droite Rue Théophile Richard. Je franchis la ligne d'arrivée 3ème en 21'14''.


Je termine à 8 secondes de la seconde place et je conserve 12 secondes d'avance sur mon poursuivant. Je restitue ma puce de chronométrage avec beaucoup de difficulté car le bénévole n'arrive pas à me l'enlever. Puis je rentre dans le gymnase où un ravitaillement est dressé. Je retrouve les deux premiers de la course. Je retourne ensuite à la voiture pour changer mon haut afin de ne pas attraper froid.





Retour ensuite dans le gymnase pour la remise des récompenses. Je suis récompensé deux fois. En effet, je reçois une coupe pour ma troisième place au scratch. Puis quelques minutes plus tard, je reçois un trophée récompensant le vainqueur en catégorie V1M (Vétéran 1 Masculin) ou plutôt devrais-je dire en catégorie M1M (Master 1 Masculin).




Je fais ensuite la connaissance avec Damien Fievet, du club de Meaux, qui a fait le trail long. Il prend une excellente cinquième place au scratch et une troisième place en catégorie M1M. Il se fait tard, je dois reprendre la route car je travaille demain matin. Ça fait du bien au moral de gagner quelques chose mine de rien !

2 commentaires:

DavidSMFC a dit…

Les horaires des courses ne nous ont pas permis de nous croiser, dommage ! Venant de Torcy pour l'occasion, je me suis personnellement aligné sur le grand format, le 30km.

Félicitations pour le double podium, jolie performance avec un bon chrono vus le tracé et les conditions !

Anonyme a dit…

Bravo pour ta 3è place et ta victoire en Master...
Il va falloir venir au club avec tes coupes , et surtout du champagne ;-)
Nous, on a pas eu l'occasion de courir , tout était annulé :-(

Thierry P.