Dimanche 13 mars 2016
Acte 2 du week-end de courses picardes.
Après une course pas trop mal négociée hier à Chantilly, place à
du beaucoup plus long : le Semi-marathon de Saint-Quentin. Il est organisé en faveur de l'association Fabien Camus. Cette association a pour but le soutien des enfants et des adultes atteints de la leucémie et organise des événements sportifs comme ce semi-marathon, ou des événements culturels... Une bonne cause quoi ! Cette année, ce 21,095 kilomètres est le support du Championnat Régional de Picardie. Donc devant ça risque de courir bien vite. Surtout que l'excellent Antoine Dubreucq va venir en découdre avec les meilleurs coureurs mais surtout avec lui-même car dans un excellent jour, il y a lui et les autres.
Nous arrivons vers 8h15 ce matin. Le ciel est bien bleu mais il fait bien frais et avec un vent assez fort aussi. Ça va être un gros handicap pour la course car je connais bien le parcours. Il est simple à comprendre. Il y aura une petite boucle suivie de trois grandes boucles identiques. Sans entrer dans les détails, en ce qui concerne la grande boucle, il suffit de courir 3 kilomètres côté ville le long du Canal, puis de franchir un pont pour revenir sur l'autre rive dans le sens inverse donc avec le vent de face pendant 3 autres kilomètres, ensuite repasser un pont pour boucler ce tour. Sans oublier la première petite boucle, ce qui va faire environ 10 kilomètres avec un vent violent de face !
Direction l'Auberge de Jeunesse où le village de la course est implantée. Mais avant, je vais faire un petit coucou à Claude Vaillant, omniprésent sur les courses dans l'Aisne. Un gars vraiment très bien. Un petit coup d'œil sur le listing. Je vais porter le dossard numéro 514. Laura elle n'était pas inscrite par avance. Mais maintenant c'est chose faite. Olivier est aussi de la partie. L'infatigable coureur qui a participé hier à l'exigeant semi-marathon de Saint-Witz et qui est aussi habitué aux 100 kilomètres. Un fou quoi ! D'autres amis vont également courir, notamment Mathilde sur le semi et Franck qui fera parti des favoris du 10 km qui sera couru cette après-midi à 15 heures. Notre course est elle prévue à 10 heures.
Nous allons nous préparer, puis je pars faire mon échauffement avec Laura. Je me sens un peu raide mais hormis ça je vais bien même si je suis un peu inquiet par le manque d'entraînement. Notre échauffement est tout de même entrecoupé d'arrêts afin de dire bonjour. Un peu moins de 4 kilomètres plus tard, et Laura me fait remarquer qu'il va être l'heure de prendre le départ. Un peu plus et on l'aurait raté ! On y va donc. Il est placé devant la caserne des pompiers sur le Boulevard Jean Bouin. La première petite boucle va se courir au début dans le sens inverse du parcours normal. Nous rejoignons Olivier qui a mis une plombe à se changer et n'a donc pas pu venir s'échauffer avec nous. Laura me montre comment son genou ''grince''. Elle en souffre depuis quelques temps et même si elle fait d'excellents chronos, ça la handicape quand même. Nous sommes deux éclopés ! Heureusement qu'Olivier, lui, n'est pas comme nous !!! Il reste quelques petites minutes. J'ai choisi de mettre les gants. Je n'ai vraiment pas bien chaud.
COURSE DU SEMI-MARATHON :
Il est 10 heures, le coup de feu retentit. C'est parti et comme à son habitude, Antoine Dubreucq file. Il file déjà vers la victoire après quelques mètres courses ! Quand à nous nous partons beaucoup plus raisonnablement. Laura est juste devant moi et Olivier quelques mètres plus en avant. Nous arrivons à la hauteur de l'Auberge de Jeunesse, juste à côté de la l'arche d'arrivée. Je passe devant Laura. Devant nous se profile un gros rond-point. Nous le contournons par la gauche. On fait les 3/4 d'un tour pour prendre le pont sur la droite en direction de Rouvroy.
Mais une fois de l'autre côté du pont, nous tournons à gauche pour descendre sur le chemin de halage le long du Canal de Saint-Quentin. Olivier a légèrement levé le pied pour nous attendre. Il a l'air bien en forme. Je garde le même rythme et je suis bien content de me sentir enfin bien. Nous restons sur cette rive pendant 700 mètres avec le vent de face, puis nous passons sous un pont juste avant de prendre un virage à 180 degrés sur la droite pour monter la rampe raide qui amène au dessus du pont.
Ça fait mal mais une fois en haut, nous retraversons le Canal de Saint-Quentin pour tourner sur la gauche Boulevard du Docteur Schweitzer. Ce n'est pas plat à cet endroit. Au début ça descend un peu puis ça remonte jusqu'au rond-point qu'on a pris tout à l'heure. On le traverse pour prendre la direction de l'arche d'arrivée dans le sens inverse du départ. Voilà la petite boucle qui est terminée.
Ça fait mal mais une fois en haut, nous retraversons le Canal de Saint-Quentin pour tourner sur la gauche Boulevard du Docteur Schweitzer. Ce n'est pas plat à cet endroit. Au début ça descend un peu puis ça remonte jusqu'au rond-point qu'on a pris tout à l'heure. On le traverse pour prendre la direction de l'arche d'arrivée dans le sens inverse du départ. Voilà la petite boucle qui est terminée.
Quand on passe à côté de cette arche, Laura reçoit pas mal d'encouragements et de compliments de la part du speaker. Je suis à côté d'Olivier. Laura est calée juste derrière nous. Puis la route s'élève un peu en passant entre le Canal de Saint-Quentin et la brocante, qui prend la partie droite de la chaussée. Je passe maintenant devant Olivier. J'ai l'impression de me sentir léger dans mes mouvements. Nous passons devant la Caserne des Pompiers. Ça redevient plat. Nous prenons sur la piste cyclable sur la gauche de la chaussée. Elle est en excellent état. Le Boulevard Jean Bouin continue toujours tout droit mais devient l'Avenue du Général de Gaulle. Et juste à ce moment là, je ressens comme une grosse décharge dans le tendon d'Achille droit. Je stoppe immédiatement mon effort en me mettant sur le bas côté pour ne surtout pas gêner Laura qui est pour le moment en tête chez les femmes avec Emilie juste à ses fesses. Olivier qui était derrière moi, a stoppé également son effort pour m'aider à repartir. Il m'encourage. Je lui dis qu'il devrait poursuivre sa course sans se soucier de moi mais il refuse. Merci l'ami ! Je ne comprends pas, ça allait si bien et d'un coup ... Puis nous tournons à gauche sur le Pont de la Gare. On tourne encore à gauche pour retrouver l'autre rive du Canal. Mais que le vent de face est violent. On retrouve un peu de vitesse, mais pour ça, Olivier se place devant moi pour me protéger du vent. Il joue le rôle de mon Saint-Bernard pour me protéger. Au passage au ravitaillement, je lui dis qu'il devrait vraiment partir car ça va encore trop vite pour moi.
Il finit donc par accrocher un groupe qui nous doublait. Que faire ? Je n'ai fait que 6 kilomètres. Ça risque d'être vraiment très long plus de 15 kilomètres à faire. Je me donne un tour complet de circuit pour voir ce que ça donne mais pour la première fois je me dis qu'un abandon ne serait pas aussi catastrophique psychologiquement pour moi, qui me suis toujours refusé à pareille décision. Je croise Philippe, qui est blessé et n'a pas pu s'aligner sur ce semi. Il est en vélo pour nous encourager. Sur le coup je ne l'avais pas vu mais quand il m'a encouragé, j'ai fait demi-tour pour aller lui dire bonjour. Comme quoi je ne suis plus du tout dans ma course ! Il roule un peu à mes côtés pour qu'on puisse discuter un peu.
Laura est toujours devant Emilie quand elles passent sous le pont qui permet d'aller à Rouvroy. Il leur reste 700 mètres pour arriver au prochain pont et repasser de l'autre côté du Canal. Olivier est passé en tête du groupe qu'il avait rejoint tout à l'heure. Quand à moi, je suis en footing. Les 4 premiers kilomètres étaient couverts en 16'20''. Ce qui était parfait. Mais maintenant c'est ... nul. Je passe à mon tour sous le pont puis je vois le suivant un peu plus loin. Je passe dessous et je prends le virage à 180 degrés sur la droite. La montée de la rampe m'est très pénible mais une fois sur le pont ça va mieux. Je traverse le Canal puis prends à gauche Boulevard du Docteur Schweitzer. La petite descente me permet de relancer correctement la machine. Mais quand ça remonte un peu plus loin, je me rends bien compte que c'est limite plus possible pour moi.
Passage au rond-point et à sa sortie j'aperçois l'arche d'arrivée. C'est à cet endroit du parcours où il y a le plus de monde sur les bas-côtés. Ça y est je suis à la fin de ma première grande boucle. Plus que deux ? Pas sur pour le moment. Je suis dans la partie en faux-plat montant qui longe la brocante. Je prends le plus possible sur ma droite car la route est en légère courbe sur la droite. Donc je n'ai pas trop envie de faire trop de chemin. Je continue ma galère car je passe au km 10 en 44'45''. Quand j'arrive tout au bout, il faut tourner à gauche pour franchir le Pont de la Gare. Ça monte un peu et je suis limite en zigzag car je ne supporte plus les moindres montées. Je bascule de l'autre côté en tournant à gauche avec ce fichu vent de face. Le vent a raison de mon mental. Je poursuis quand même mais je m'arrête une première fois au ravitaillement pour prendre un coca. Habituellement je prends du ravitaillement à la volée sans jamais m'arrêter mais là je l'ai fait. Je repars mais quelques mètres plus loin je m'arrête. Ça y est je suis en train d'abandonner. Je marche. Les coureurs me dépassent et me demandent comment ça va et s'il faut qu'ils préviennent les secouristes. Mais non merci, c'est gentil. J'essaye de me convaincre que cet abandon est la meilleure des solutions pour aujourd'hui. Jusqu'à ce qu'arrive une amie, Mathilde qui faisait une belle course mais qui en bavait quand même. On échange quelques mots et je repars devant elle avec toujours ce vent de face. J'ai perdu de très nombreuses minutes en marchant 7-8 minutes.
Quand nous arrivons au pont où nous devons passer dessous. Mais juste avant, je m'arrête pour retirer mes gants et les donner à notre photographe personnel. Puis je repars. Je fais rapidement jonction avec Mathilde et c'est reparti. Nous passons sous le pont tout au bout et revoilà ce fichu virage à 180 degrés suivi de la montée de la rampe. C'est un peu difficile pour moi mais je vois que ce n'est pas bien mieux pour Mathilde. Par contre une fois en haut elle relance bien. Nous profitons de la descente qui suit Boulevard du Docteur Schweitzer pour nous refaire une santé. Puis ça monte jusqu'au rond-point.
Il y a encore pas mal d'encouragements à cet endroit. 15 kilomètres ont été couverts. Maintenant j'irais jusqu'au bout. Même si je devais mettre 2 heures ! Passage à côté de l'arche d'arrivée puis à côté de la brocante. Une fois en haut, nous prenons la belle piste cyclable, ce qui ne plaît pas à un cycliste qui se sentait l'âme d'un compétiteur ... seul. Mathilde suit bien. Je regarde de temps en temps derrière pour voir qu'elle est toujours bien là. Nous tournons à gauche pour passer le Pont de la Gare. Elle coince un peu sur cette montée. Je fais demi-tour pour la récupérer et ça repart. Puis ce long, même très long passage sur les bords du Canal de Saint-Quentin avec le vent qui est toujours de face et surtout toujours bien fort. Devant, Laura est au kilomètre 18, mais elle paye cash le fait qu'elle ait mené le plus clair du temps. Emilie la lâche au train et elle n'est pas en mesure de répondre. Le trou se creuse très rapidement.
Puis c'est le passage sous le pont pour tout le monde. Ça sent bon la fin. Quand nous arrivons à l'extrémité du parcours, nous passons au panneau indiquant le km 20 juste avant de prendre le virage à 180 degrés. Autant lors de la montée de la rampe au tour précédent, j'avais du attendre Mathilde, que ce coup-ci ça me fait tellement mal... qu'elle me lâche. Mais elle m'encourage pour revenir. Je profite de la descente du Boulevard du Docteur Schweitzer pour revenir très rapidement. Je continue sur ma lancée dans la montée qui suit. Je me rends compte que j'ai moins mal en allant un peu plus vite. La posture doit être différente. Il n'y a plus que l'arche d'arrivée à rejoindre.
Aux avants postes, Émilie HANNIER (non licenciée) gagne chez les filles. Elle termine 47ème/399 en 1h27'43''.
Olivier LEMAITRE (CAP 21), qui a perdu beaucoup de temps en restant à mes côtés, termine 94ème/399 en 1h34'22''. Merci beaucoup à toi Olivier.
Puis c'est au tour de Mathilde LANDOUZY (AC Villers-Côtterets) d'en terminer 217ème/399 en 1h44'58''. Elle est seconde espoir féminin. Je termine juste derrière elle 218ème/399 en 1h44'59''.
Je termine sans être fatigué mais par contre que c'est difficile de marcher maintenant. Mathilde me remercie chaleureusement puis Olivier et Laura viennent me retrouver. Je passe aussi au ravitaillement final. C'est certainement mon pire semi-marathon mais il est aussi vrai que j'avais abandonné à mi course avant de me raviser plusieurs minutes plus tard. Nous allons nous changer à la voiture puis retour dans le parc de l'Auberge de Jeunesse.
Une bonne petite bière bien fraîche en attendant les podiums est la bienvenue. Comme on dit, après l'effort, le réconfort. Il n'y a que Laura qui est raisonnable et qui s'abstient pour la bière ! Nous nous rapprochons ensuite du podium car la cérémonie des récompenses ne va pas tarder à débuter.
Tout d'abord c'est le podium pour les trois premiers au scratch homme avec l'écrasante victoire d'Antoine DUBREUCQ (Amicale du Val de Somme) qui termine en 1h08'44'', soit 5'42'' d'avance sur son plus proche adversaire ! Il décroche ainsi le titre de Champion Régional de Picardie du Semi-marathon.
Puis c'est le début des récompenses pour Laura. Tout d'abord ça commence par le scratch femmes. Laura monte sur la seconde marche du podium. Elle reçoit une jolie coupe, un beau bouquet de fleurs (sa maman va être contente) et une belle carte cadeau Intersports.
Ensuite Laura reste sur le podium mais monte sur la plus haute marche cette fois-ci, car ce sont les récompenses pour la catégorie Espoir Féminins. Elle reçoit une nouvelle coupe. Elle devance Mathilde qui prend donc la seconde place.
Puis un tirage au sort est effectué pour les arrivants du semi-marathon. Une main innocente est demandée et c'est une petite fille qui vient tirer les dossards au sort. Puis elle doit partir alors le speaker demande à Laura de la remplacer. Je lui donne mon numéro de dossard, mais elle n'a pas été fichue de le tirer !!!!
Pendant que Franck est parti faire son échauffement pour le 10 km qui aura donc lieu à 15 heures, je vais me balader avec Laura sur la brocante. Ça fait du bien de marcher un peu, je boîte beaucoup moins. Le soleil est vraiment bon mais le vent est toujours aussi fort. On passe à la buvette avant de rejoindre la ligne de départ pour encourager les copains.
COURSE DU 10 KM :
Un peu moins de monde sur cette seconde course, mais plus de 250 coureurs inscrits tout de même. Au programme un petit aller-retour de la ligne de départ jusqu'au rond-point en sens inverse du restant du circuit, puis deux moyennes boucles pratiquement comme celles du semi. Mais il ne faut pas aller jusqu'au pont où nous prenions le virage à 180 degrés avant d'y monter. Là il faudra monter sur le pont où nous passions dessous le matin.
A 15 heures le départ est donné. Ça part assez vite. Franck qui s'était mis au premier rang derrière la ligne de départ, passe devant nous dans les premières positions. Les coureurs vont ensuite tout droit en passant devant l'Auberge de Jeunesse et l'arche d'arrivée, jusqu'au rond-point dont ils font le tour complet par la droite. Ensuite c'est le retour vers la ligne de départ. Un petit groupe de six coureurs s'est déjà détaché. Franck est pour le moment à la quatrième place.
Ensuite il faut encore faire plus de 2 kilomètres de ligne droite sur le Boulevard Jean Bouin puis dans la continuité l'Avenue du Général de Gaulle, avant de prendre à gauche et franchir le Pont de la Gare qui enjambe le Canal de Saint-Quentin. Place ensuite au long retour par la rive d'en face avec ce fort vent de face. Franck est toujours très bien placé et le groupe de tête est dorénavant composé de quatre coureurs. Il est en seconde position.
Il faut ensuite quitter les bords du Canal en montant par une petite allée sur la droite avant de revenir sur la gauche pour franchir le pont qui enjambe ce Canal. Les deux premiers se détachent un petit peu par rapport aux autres. Franck est juste derrière un local qui reçoit beaucoup d'encouragements. Une fois le pont franchi, ils tournent sur leur gauche pour revenir sur le Boulevard Jean Bouin et cette ligne droite de plus de 2 kilomètres.
Quand ils passent à côté de l'arche d'arrivée, ils ne sont vraiment plus que deux à prétendre à la victoire finale. Les positions se figent. Après le demi-tour par le Pont de la Gare, le retour avec le vent de face, fait son travail d'usure car Franck passe devant et en accélérant un peu, lâche progressivement au train celui qui était en tête.
En peu de temps, une dizaine de mètres d'écart s'est produit et ça parait totalement rédhibitoire. C'est ensuite la montée pour passer au-dessus du pont. Quand Franck est en haut, le second n'est qu'à mi-montée. Retour sur le Boulevard Jean Bouin. Et c'est en triomphant que Franck termine la course, en partageant sa victoire avec le public. Il termine 1er/240 en 33'50''. Superbe victoire. Record personnel battu. Bravo à toi Franck !!!
Fred, un copain Saint-Quentinois, est venu nous faire un petit coucou. Il n'a pas participé aux courses du jour. Ça sera pour une prochaine fois. Pendant qu'on discute, c'est au tour de Thierry Gentil d'en terminer avec son 10 km. Il franchit la ligne d'arrivée 127ème/240 en 51'04''. Il ne reste plus que la cérémonie des récompenses du 10 km. Une bien belle journée. Un bien beau week-end devrais-je dire !
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