Dimanche 24 septembre 2017
Il y a quatre mois, je me suis présenté
au Marathon de Poitiers avec seulement quinze jours d'entraînement
suite à une longue période de blessures qui m'a enquiquiné pendant le premier semestre de 2017. Malheureusement, ce qui devait
se produire s'est produit : un abandon. Mon seul et unique en
537 courses ! Je ne voulais pas rester sur cet échec alors j'ai
regardé quel marathon pouvait s'inscrire dans mon calendrier parmi
toutes les autres courses que j'avais déjà prévues. Et celui de
Laval s'est parfaitement imbriqué entre mes compétitions. Je ne
suis pas un habitué de cette distance car je n'ai couru que trois
marathons avant celui de Poitiers. En 2006 et 2007, j'ai fait celui
de Sénart (77) et en 2015 celui de la Route du Louvre entre Nord et
Pas-de-Calais. Lors de chacun de ces marathons, j'ai toujours
souffert de crampes à partir du 25ème/30ème kilomètres. J'ai à
chaque fois changé ma façon de préparer ces longues courses en
écoutant mes différents entraîneurs, mais rien n'y a fait. Les
crampes ne m'ont jamais laissé tranquille. Alors pour Laval, j'ai
décidé de n'en faire qu'à ma tête et de faire à ma sauce.
Uniquement des sorties plus ou moins longues, et aussi avec trois
semi-marathons sans puiser dans mes ressources, lors des trois
dimanches avant ce Marathon de Laval.
Le Marathon de Laval, connu sous le nom
de Marathon des Écluses de la Mayenne, est une course en ligne entre
les villes de Mayenne et de Laval. La quasi totalité du parcours
(33km) se fait sur les chemins de halage le long de la rivière La
Mayenne. Les paysages doivent être merveilleux mais heureusement que
la rivière serpente un peu sinon les longues lignes droites
risquaient d'être monotones. Les châteaux et les écluses vont
jalonner le parcours. C'est un marathon à label régional, donc
qualificatif aux Championnats de France de la discipline. Les
ravitaillements sont prévus à chaque écluse, donc tous les 3 à 5
kilomètres. Parallèlement à cette course, il y a également le
marathon-relais à deux coureurs et un 10 kilomètres. Cette dernière
course s'élancera de Saint-Jean-sur-Mayenne. Et en plus, on va
courir pour la bonne cause car cet événement est organisé dans le
cadre des Virades de l'Espoir et donc pour la lutte contre la
mucoviscidose. 2,50 euros reversés par dossard. L'organisation a prévenu les coureurs inscrits à l'avance par sms afin de leur donner le numéro de dossard. Moi je vais porter le numéro 4035.
Je suis arrivé hier après-midi sur
Laval. Je ne pouvais pas arriver avant car ce samedi j'étais debout
depuis 3 heures du matin pour bosser. Une fois à Laval, je me suis
directement rendu au Square de Boston, le long de la Mayenne, afin
d'aller au ''village'' de la course, qui est également le lieu de
l'arrivée des trois courses de ce dimanche. Quand j'y suis allé, il
n'y avait pas encore beaucoup de monde car le ''village'' était
ouvert depuis peu. Un petit coup d’œil sur le listing des
inscrits. Mais je connaissais déjà mon numéro de dossard puisque
j'en avais été informé par SMS. Mais au cas où il y aurait eu un
changement de dernière minute, j'ai préféré aller vérifier. Puis
je me suis rendu au stand pour le retirer. On nous a offert un beau sac à
dos aux couleurs de la courses, ainsi qu'un tee-shirt technique très
sympa, également aux couleurs de la course. Puis nous devions passer
à un détecteur de puces afin de vérifier si celle qui se trouvait dans mon enveloppe était bien activée. Tout va bien, donc tant mieux.
Le speaker a invité les coureurs venant de l'extérieur de la Mayenne,
à s'approcher du car-podium afin de se voir remettre un sac
contenant des objets des sponsors.
J'ai repris la voiture pour me rendre
sur les hauteurs de Laval et prendre possession de ma chambre d'hôtel
que j'ai réservée au Fasthôtel. Une chaîne que je ne connaissais
pas mais qui est très bon marché. Un lit deux places confortable,
une salle de bain bien équipée, une jolie télévision et le calme.
Parfait ! Hier soir, j'ai mangé une bonne plâtrée de pâtes
que j'avais préparée la veille à la maison. Au moins j'ai ma pasta party
perso devant la télévision et deux épisodes de ''Bones''.
Ce matin, le réveil sonne à 5 heures
30. Je suis surpris car ça m'est facile de me lever. Une fois prêt,
je quitte l'hôtel. Il fait doux dehors. Puis je reprends la
direction en voiture du Square de Boston où je dois prendre une
navette qui va nous conduire à Mayenne. Pour en bénéficier, il
fallait payer au moment de l'inscription, la somme pharaonique de …
1 euro. Je trouve une place de stationnement à 600 mètres du
''village''. Faut pas trop loin, car après la course je vais devoir
revenir la chercher. Et je risque d'avoir un peu mal aux jambes.
Quand j'arrive à pied à l'endroit du rendez-vous des navettes, la
première arrive au même moment sur place. Je monte donc dans
celle-ci. Une fois pleine, nous quittons Laval pour aller à Mayenne.
Je profite du trajet pour terminer ma nuit.
Nous arrivons à la Salle Polyvalente
Grand Nord de Mayenne. Le jour n'est pas encore vraiment levé … et
j'irais bien me coucher. Aussitôt, une queue phénoménale s'organise
pour aller aux WC. Mais j'avais vu le coup venir et je n'attends que
5 minutes. Au fur et à mesure que les navettes arrivent, cette queue
augmente et finit par traverser totalement cette salle. Les derniers
n'auront pas le temps d'aller à leur but ! Merci à mon frère
Olivier qui m'a aidé à passer le temps au téléphone et pour les
encouragements. Un grand merci aussi à tous les copains et copines
qui y sont allés de leurs petites phrases gentilles pour m'encourager sur les
réseaux sociaux. Je me rends sur le parking qui se trouve de l'autre
côté de la route. C'est à cet endroit que le départ sera donné.
Un camion y est placé afin de récupérer nos sacs pour qu'ils
soient rapatriés à Laval. Je dépose le mien et me voilà en tenue.
Je pars faire un petit échauffement sur le premier kilomètre de la
course. L'heure du départ se rapproche. Le speaker présente les
meneurs d'allure. Malheureusement il devait en avoir un pour 3h15,
mais finalement il n'y en a que pour 3h30, 3h45, 4h00 et 4h15.
Pourtant sur le site de la course, le 3h15 y était prévu. J'avais
pour objectif de le suivre sur le premier semi puis comme je sais que
les crampes allaient m'embêter, j'aurais pu poursuivre avec le 3h30
en essayant de tenir le plus longtemps possible. Mais finalement je
vais devoir faire au feeling.
Nous sommes 500 coureurs dans le sas de
départ de ce 23ème Marathon des Écluses de la Mayenne. Mais à ces
500 coureurs qui vont faire le marathon individuel, il faut ajouter
les 150 duos. Le premier relayeur de chaque duo part en même temps
que nous. Il passera son relais au niveau du semi-marathon. Deux
petites boucles identiques pour un total de 6 kilomètres nous
attendent avant la descente vers la Vallée de la Mayenne et
l'interminable Chemin de Halage.
Le coup de pistolet retentit. Je suis parti aussitôt sur mon rythme de croisière. Nous traversons entièrement le parking pour passer sous un pont et une centaine de mètres plus loin, nous arrivons sur le Boulevard François Mitterrand. Il serpente au début puis descend. Mais évidemment, la descente est suivie d'une montée. Les cuisses ne sont pas encore à température alors je ne suis pas très efficace. Une fois en haut, il y a un peu de plat, voire un léger faux-plat descendant. Nous poursuivons ainsi jusqu'au rond-point. Enfin juste avant, car nous devons prendre un virage très serré à 180 degrés sur la droite pour reprendre la direction du parking du départ mais sur un chemin de terre. Ce chemin quasiment long d'un kilomètre nous conduit pratiquement jusqu'au pont. Quand je passe dessous, je suis à côté d'un coureur avec qui je discute. Nous sommes un peu seuls car devant le trou est fait et derrière nous , il y a aussi un trou. Nous allons jusqu'au bout du parking où nous faisons une boucle pour revenir vers la ligne de départ.
Je la coupe pour entamer la seconde boucle. Le coureur qui était avec moi s'est laissé décrocher. Moi je préfère poursuivre à mon rythme et ne pas trop m'occuper des autres. La seconde boucle se passe bien. Mon tempo est respecté. Quand je reviens vers le parking, il y a le premier ravitaillement. Je me force à attraper au vol un gobelet d'eau. Je vais le faire à chaque ravitaillement même si je n'ai pas soif pour tenter de repousser ces fichues crampes. Je traverse le parking et au lieu de reprendre la direction de la ligne de départ, je continue tout droit avec la seconde féminine dans ma foulée. Nous tournons à gauche Rue Mazarin en faux-plat descendant, puis virage à gauche sur le plat du Boulevard du Général Leclerc. Une centaine de mètres plus loin, nous tournons à droite et une trentaine de mètres plus loin encore à droite pour nous retrouver sur la Rue Ambroise Gestière. Je me rapproche d'un coureur petit à petit. Nous tournons à gauche dans la descente de la Rue du Val de Mayenne. Juste avant d'arriver en bas, je double le coureur qui était devant nous. Puis virage à droite Rue Françoise du Bailleul. Ça descend assez fort. J'ai un peu peur d'avoir du mal à retrouver mon rythme sur le très très long plat qui nous attend. Je prends le plus à droite possible de la chaussée pour négocier au mieux le virage très serré sur la gauche. Nous voilà Quai de la République. J'ai toujours la féminine dans ma foulée. Elle doit être une locale car j'entends que les gens sur le bord du parcours, l'encouragent.
Le coup de pistolet retentit. Je suis parti aussitôt sur mon rythme de croisière. Nous traversons entièrement le parking pour passer sous un pont et une centaine de mètres plus loin, nous arrivons sur le Boulevard François Mitterrand. Il serpente au début puis descend. Mais évidemment, la descente est suivie d'une montée. Les cuisses ne sont pas encore à température alors je ne suis pas très efficace. Une fois en haut, il y a un peu de plat, voire un léger faux-plat descendant. Nous poursuivons ainsi jusqu'au rond-point. Enfin juste avant, car nous devons prendre un virage très serré à 180 degrés sur la droite pour reprendre la direction du parking du départ mais sur un chemin de terre. Ce chemin quasiment long d'un kilomètre nous conduit pratiquement jusqu'au pont. Quand je passe dessous, je suis à côté d'un coureur avec qui je discute. Nous sommes un peu seuls car devant le trou est fait et derrière nous , il y a aussi un trou. Nous allons jusqu'au bout du parking où nous faisons une boucle pour revenir vers la ligne de départ.
Je la coupe pour entamer la seconde boucle. Le coureur qui était avec moi s'est laissé décrocher. Moi je préfère poursuivre à mon rythme et ne pas trop m'occuper des autres. La seconde boucle se passe bien. Mon tempo est respecté. Quand je reviens vers le parking, il y a le premier ravitaillement. Je me force à attraper au vol un gobelet d'eau. Je vais le faire à chaque ravitaillement même si je n'ai pas soif pour tenter de repousser ces fichues crampes. Je traverse le parking et au lieu de reprendre la direction de la ligne de départ, je continue tout droit avec la seconde féminine dans ma foulée. Nous tournons à gauche Rue Mazarin en faux-plat descendant, puis virage à gauche sur le plat du Boulevard du Général Leclerc. Une centaine de mètres plus loin, nous tournons à droite et une trentaine de mètres plus loin encore à droite pour nous retrouver sur la Rue Ambroise Gestière. Je me rapproche d'un coureur petit à petit. Nous tournons à gauche dans la descente de la Rue du Val de Mayenne. Juste avant d'arriver en bas, je double le coureur qui était devant nous. Puis virage à droite Rue Françoise du Bailleul. Ça descend assez fort. J'ai un peu peur d'avoir du mal à retrouver mon rythme sur le très très long plat qui nous attend. Je prends le plus à droite possible de la chaussée pour négocier au mieux le virage très serré sur la gauche. Nous voilà Quai de la République. J'ai toujours la féminine dans ma foulée. Elle doit être une locale car j'entends que les gens sur le bord du parcours, l'encouragent.
Nous quittons le Quai de la République
pour prendre tout droit le Chemin de Halage pendant … 33 kilomètres !
Rien que ça. Nous allons sans cesse conserver ce type de chemin qui est un
mélange de terre dure et de gravillons. Je suis sur la rive gauche
de la Mayenne. La rivière est très large et très calme. Nous avons
quitté les habitations de Mayenne pour maintenant nous retrouver en
pleine campagne. Nous avons légèrement accéléré car nous
revenons sur des coureurs qui m'avaient doublé tout à l'heure. Je
me sens très bien. Les kilomètres défilent sans que je m'en rende
vraiment compte. J'arrive au second ravitaillement de la course qui
est situé au km 10 sur l’Écluse de Saint-Baudelle avec sur
l'autre rive le très beau moulin. J'attrape à la volée un gobelet
d'eau et quelques abricots secs pour ne pas perdre de temps et
surtout ne pas perdre mon rythme. Certains coureurs qui étaient
devant nous, préfèrent s'arrêter pour prendre leur ravitaillement.
Puis ils repartent très rapidement pour nous redoubler. Mais au bout
de quelques centaines de mètres, l'écart de ne creuse plus et nous
faisons jeu égal. On revient même un peu. Je me sens vraiment bien.
Un coureur est revenu sur nous et se porte à ma hauteur. Nous allons
rester tous les trois dans cet ordre pendant 2-3 kilomètres. En
fait, au ravitaillement suivant, au km 14 où je ne prends que de
l'eau, nous poursuivons de la même manière mais un peu plus loin,
ce coureur décide de faire une énorme accélération. Je ne réponds
pas à ce changement de rythme. Je reste à la même vitesse devant
la coureuse. Puis, après le km 15, elle craque et me voilà seul.
J'arrive à l’Écluse de La Roche. Sur le parcours il n'y a pas
beaucoup de monde sauf quand on arrive aux différentes écluses.
C'est bien, en plus ça coupe la monotonie du Chemin de Halage car
même si le paysage est magnifique avec la rivière, les arbres, la
nature, … ça paraît interminable quand même. Depuis le départ
du Chemin de Halage à Mayenne, des bornes kilométriques jalonnent ce
chemin. J'en suis déjà à la borne portant le kilométrage 10. Plus
que 23 avant de quitter ce Chemin de Halage.
Au moins le sol est moins contraignant
pour les articulations car plus meuble que sur du bitume, même si
évidemment ça nous fait perdre un peu de vitesse. Je commence à
entendre pas mal d'encouragements provenant tout au loin devant moi.
En fait, j'arrive au km 21 à la zone de relais de Montgiroux. Il y a
une foule immense. Les relayeurs doivent passer sur la gauche pour
changer de coureur, tandis que les individuels comme moi, continuent
tout droit. Je prends un ravitaillement. Ça grimpe car nous devons
passer au-dessus du Pont de Montgiroux pour redescendre aussitôt sur
le Chemin de Halage. Quand je retrouve le plat, je passe juste au
niveau du panneau indiquant le semi-marathon. Je regarde ma TomTom,
j'en suis à 1h37.
Lors de mes marathons précédents, les crampes arrivaient entre le 23ème et le 26ème kilomètre, alors je me jauge un peu mais je n'ai aucun signe qui me dit que ça va venir. Je passe à l’Écluse du Port Sacé. La Mayenne ne cesse de serpenter, ce qui empêche d'avoir des longues lignes droites de fou. Tant mieux ! Le prochain ravitaillement est placé à l’Écluse de la Nourrière. Comme à l'habitude je me désaltère. Le coureur avec qui je parlais lors des deux boucles dans la ville de Mayenne, revient sur moi. On reprend notre discussion, mais il va trop vite pour moi. Je commence surtout à en avoir plein les jambes. Me revoilà encore seul. Ça commence à faire un bout de temps que c'est ainsi. Je double régulièrement un coureur qui se met à marcher et quelques centaines de mètres plus loin, il me repasse en courant, puis s'arrête, … Il est très encouragé par ses amis qui vont de point en point à bord de leur voiture. Quand le Chemin de Halage est visible de la route, ce qui est assez rare, on les entend crier pour l'encourager. Me voilà maintenant au Pont de Rochefort. On peut y voir sur la rive droite l'ancien site industriel qui est encore en bon état. Ce marathon me permet de visiter le coin, moi qui ne connaissait pas la Mayenne du tout.
Lors de mes marathons précédents, les crampes arrivaient entre le 23ème et le 26ème kilomètre, alors je me jauge un peu mais je n'ai aucun signe qui me dit que ça va venir. Je passe à l’Écluse du Port Sacé. La Mayenne ne cesse de serpenter, ce qui empêche d'avoir des longues lignes droites de fou. Tant mieux ! Le prochain ravitaillement est placé à l’Écluse de la Nourrière. Comme à l'habitude je me désaltère. Le coureur avec qui je parlais lors des deux boucles dans la ville de Mayenne, revient sur moi. On reprend notre discussion, mais il va trop vite pour moi. Je commence surtout à en avoir plein les jambes. Me revoilà encore seul. Ça commence à faire un bout de temps que c'est ainsi. Je double régulièrement un coureur qui se met à marcher et quelques centaines de mètres plus loin, il me repasse en courant, puis s'arrête, … Il est très encouragé par ses amis qui vont de point en point à bord de leur voiture. Quand le Chemin de Halage est visible de la route, ce qui est assez rare, on les entend crier pour l'encourager. Me voilà maintenant au Pont de Rochefort. On peut y voir sur la rive droite l'ancien site industriel qui est encore en bon état. Ce marathon me permet de visiter le coin, moi qui ne connaissait pas la Mayenne du tout.
Je passe de nombreuses écluses dont
celle de Maignannerie. Après le ravitaillement du kilomètre 30, je
commence à en avoir plein les pattes. Je dois baisser de rythme.
C'est le haut des cuisses qui a maintenant plus de mal à lever le reste des jambes. Mais hors de question de marcher. Pour le moment, je n'ai pas
arrêté une seule fois de courir et j'ai bien l'intention de
poursuivre longtemps ainsi. Avant le km 33, je passe sous le Pont de
Saint-Jean-sur-Mayenne. C'est à cet endroit que les coureurs du 10
kilomètres ont pris leur envol. Ça devient bon, mais c'est
difficile. J'ai l'impression de perdre pas mal de place mais il n'en est rien. La plupart des coureurs qui me doublent sont les seconds
relayeurs de la course en duo. Je vais moins vite que sur ma première
partie de course mais je préfère tenter d'éviter les crampes en
optant pour un tempo régulier plus lent. Pour le moment ça passe.
Le parcours tourne sur la droite. Nous passons à côté du Barrage
de Boisseau. Sur ma gauche se trouve un magnifique golf. J'arrive
sous le Pont de la Départementale 900 au ravitaillement du km 39 au
niveau du club nautique. Au bout, j'aperçois le Viaduc qui se trouve
à proximité de l'arrivée. Je suis maintenant sur du bitume car
nous avons quitté le Chemin de Halage. Je serre les dents car c'est
bien dur. Je passe sous le Viaduc de Laval, peu après le km 40.
L'arrivée est à portée de main sur l'autre rive. Mais
malheureusement nous ne prenons pas le premier pont pour y aller. En
effet, je suis sur le Quai des Beaux de Gavre et au lieu de prendre
le pont qui va m'amener directement au Square de Boston, je dois
poursuivre tout droit.
Et à chaque passage de pont, ça grimpe. Je laisse également le second pont sur ma droite, mais au troisième pont, le Vieux Pont, je le prends. Il est couvert de pavés, ce qui rend la fin de parcours encore plus difficile. Une fois sur la rive droite, je prends la direction du Square de Boston. Une petite descente, suivie d'une remontée pour arriver à la hauteur du pont suivant et encore une petite descente avec devant moi l'arche d'arrivée qui se dessine juste à l'entrée du Square de Boston. J'entends le speaker annoncer dans le micro, des arrivées à plus de 3h32'. Je vais exploser mon record. J'en suis dans les derniers mètres et je finis par franchir l'arche d'arrivée 131ème/445 en 3h33'36''.
Et à chaque passage de pont, ça grimpe. Je laisse également le second pont sur ma droite, mais au troisième pont, le Vieux Pont, je le prends. Il est couvert de pavés, ce qui rend la fin de parcours encore plus difficile. Une fois sur la rive droite, je prends la direction du Square de Boston. Une petite descente, suivie d'une remontée pour arriver à la hauteur du pont suivant et encore une petite descente avec devant moi l'arche d'arrivée qui se dessine juste à l'entrée du Square de Boston. J'entends le speaker annoncer dans le micro, des arrivées à plus de 3h32'. Je vais exploser mon record. J'en suis dans les derniers mètres et je finis par franchir l'arche d'arrivée 131ème/445 en 3h33'36''.
Record battu de plus de 13 minutes,
mais ce qui me rend le plus heureux c'est que j'ai couru les 42,195
km sans m'arrêter une seule fois. Pas une crampe et pas la moindre
pause, même pas aux ravitaillements. Tout d'un trait, c'est bien la première fois que j'arrive à
faire ça. On met autour de mon cou, la médaille de la course. Bien
content de l'avoir celle-là. C'est une revanche par rapport au
marathon de Poitiers ! Je prends un des sièges placés juste
derrière la ligne d'arrivée et une bénévole vient retirer la puce
de chronométrage de ma chaussure.
Passage ensuite au ravitaillement final
où je prends un gobelet souvenir qu'on peut conserver. Il est rempli
de coca celui-là. Quelques instants après, je commence à me sentir
mal. Tout se met à tourner autour de moi et j'ai l'impression que
mes jambes vont se dérober sous moi. Je suis à deux doigts d'aller
voir les secouristes, mais en marchant un peu ça passe. Je vais
récupérer mon sac que j'avais laissé à Mayenne dans le camion qui
l'a rapatrié ici. C'est le moment pour moi de quitter la zone
arrivée qui n'est pas accessible aux spectateurs et accompagnateurs.
Une nouvelle épreuve se présente à moi. Faire les 600 mètres de
marche qui vont m'amener à la voiture. Je ne peux vraiment pas
marcher vite mais je finis par y arriver. Une très belle
organisation ce Marathon des Écluses. Je pense que l'an prochain, il
pourrait à nouveau faire partie de mon calendrier. Bon, maintenant un
peu de repos en terme de course à pied. Noooon j'déconne, la semaine
prochaine je vais participer à un 10 kilomètres avec une amie. Au
revoir Laval, mais certainement pas adieu !
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