Dimanche 1er octobre 2017
Les compétitions commençaient à me manquer ! Bon je blague ! Après mon marathon réussi de dimanche dernier, j'ai participé hier à une course de 7,7 km à Villeneuve-Saint-Georges, où je me suis rendu compte que hormis dans les montées, je n'avais pas de traces de fatigue ou de courbatures. Donc, bien évidemment, aucune bonne performance de ma part n'est attendue pour cette course. Mais quel plaisir de porter semaine après semaine un nouveau dossard. Une vraie passion, ma vraie passion !!! La météo n'est pas bien fameuse aujourd'hui. De la pluie est annoncée, mais quand je me lève ce matin, il ne tombe de temps en temps que quelques gouttes. Pourvu que ça reste ainsi. En ce qui concerne la température, elle est douce, donc parfaitement idéale, même s'il y a un petit peu de vent. Cette nouvelle matinée de course à pied s'annonce sous les meilleurs auspices.
J'ai opté pour participer à la Thomeryonne, une course de 10 kilomètres, il y a quelques semaines pour plusieurs raisons. C'est une course qui se court dans la commune de Thomery ainsi que dans la Forêt de Fontainebleau. C'est agréable de ne pas devoir se lever trop tôt un dimanche matin car la course a lieu à 10 heures 30 et que Thomery se situe à 15 kilomètres et à 10 minutes de chez moi. Donc géographiquement c'est parfait. En plus, je vais la faire avec des amis, Lise et Manu. Par contre, en ce qui concerne le parcours, il ne va pas être de tout repos avec de belles ascensions raides, des longs passages pavés et la moitié du parcours sur des sentiers de la Forêt de Fontainebleau. Il est même qualifié par les organisateurs comme technique et exigeant. Mais comme le but est de faire uniquement tourner les jambes, je vais mettre de côté le chrono, qui je sais, sera mauvais. Le départ et l'arrivée se feront au Stade Bezou. Ce 10 kilomètres, qui va se courir sur une seule boucle, sera la seule distance proposée par la Mairie de Thomery qui est l'organisateur.
Que c'est pratique d'habiter à proximité du lieu d'une course. J'ai pu me permettre de me lever à 8h00. Nous arrivons sur place vers 9h10 et une place de stationnement me tend les bras juste à côté du Stade Bezou. Parfait ! Ce petit stade est étonnant et surprenant. En effet, sur le plateau central, il y a un city stade avec possibilité de faire des sports co. Mais, au lieu qu'il y ait une petite piste d'athlétisme, il y a une super piste de... rollers. C'est d'ailleurs sur cette piste que le finish de la course aura lieu.
Une jolie queue s'est déjà formée pour aller retirer les dossards. Je m'y place à mon tour. Un peu plus loin, se trouve le listing des inscrits. Pendant que mon fils Lucas me conserve ma place dans la queue, je vais jeter un coup d'œil vite fait sur le listing car je ne me souvenais plus du numéro qui m'avait été attribué sur internet au moment de mon inscription. Je reprends ma place dans la file et un peu plus tard, je récupère le dossard numéro 91. Avec ce dossard, un bracelet jaune en papier nous est donné. A la fin de la course, il permettra de nous voir offrir une crêpe. Il y a aussi la possibilité de porter un second dossard dans le dos en soutien à la lutte contre l'endométriose, maladie qui touche une femme sur dix en âge de procréer.
Je vais ensuite marcher un peu pour ma dégourdir les jambes. Je croise Manu. Il est accompagné de Karim, un de ses copains mais il est finalement venu sans Lise qui est tombée malade. On discute un peu puis je retourne à la voiture pour me mettre en tenue. Une fois prêt, c'est le moment de débuter mon échauffement. Il sera de courte durée. Je ne fais même pas un kilomètre le long de la Seine. C'est très joli avec le sol en pavés, les vieilles bâtisses, le calme de la Seine avec une péniche qui y navigue... Un coin tranquille quoi !
Je finis en trottinant jusqu'à la voiture où je dépose ma veste. Une petite gorgée d'eau, je resserre les lacets de mes New Balance et je pense que je suis fin prêt. Une petite photo d'avant course, puis je me dirige vers la ligne de départ qui se trouve à 20 - 30 mètres de la voiture !
En fait, l'arche de départ est située juste à l'entrée de la piste de rollers du Stade Bezou, Rue des Cailloux. 200 coureurs sont inscrits et se massent derrière la ligne de départ, même s'il reste encore cinq minutes avant que le départ ne soit donné. Le Maire de Thomery est sur le côté droit de la chaussée, à côté de la personne qui a le pistolet du starter à la main. C'est la société Protiming qui est chargée du chronométrage de la course.
Nous sommes maintenant sous les ordres du starter. Le compte à rebours est lancé et le coup de pistolet retentit. Nous allons tout droit en direction de la Seine. Quand on arrive Rue Sadi Carnot, on tourne à gauche. Le peloton s'étire petit à petit. Les premiers sont déjà assez loin. C'est le copain de Manu qui est pour le moment en tête de course. Manu se trouve dans un petit groupe quelques mètres derrière le leader. La chaussée est un peu déformée mais relativement roulante. Elle n'est pas toute plate non plus avec des très légers faux-plats montants ou descendants.
En poursuivant tout droit, la Rue Sadi Carnot devient la Rue du Général de Ségur avec un passage sur des pavés. Je suis à l'avant d'un petit groupe de quatre coureurs. Ça avance bien et je n'ai aucune séquelle de la course d'hier matin. Le kilomètre 1 est passé. Encore 200 mètres, puis nous allons tourner à gauche pour la longue et difficile ascension de l'Allée du Pavé du Prince. Je sais que je m'en rapproche, alors inconsciemment j'ai tendance à ralentir un peu car hier je me suis rendu compte qu'à chaque grimpette, le dessus des cuisses avait du mal à lever le reste des jambes. D'ici quelques jours, il n'y aura plus aucune trace de mon marathon.
Virage à gauche et me voilà aussitôt dans les premiers mètres de la montée. Le bitume a laissé place aux pavés très inégaux et glissants à cause de la pluie récente. Aussitôt je me fais doubler par les autres coureurs de mon groupe ainsi que par deux autres. Ils prennent tous de nombreux mètres d'avance sur moi et très rapidement. Je ne m'affole pas car je ne suis pas étonné que ça soit très difficile pour moi quand ça monte. Et là c'est le pompon avec le dénivelé et les pavés glissants, alors que j'ai choisi d'enfiler des chaussures de route avant le départ. Il n'y a plus de maisons autour de nous car nous avons pénétré dans les sous-bois de la magnifique Forêt de Fontainebleau. Ce massif forestier est mon terrain d'entraînement mais je ne connaissais pas cette partie là. C'est un peu normal avec la taille immense de la Forêt. Derrière moi, j'entends des coureurs m'encourager ''Allez Pontault'', c'est sympa. Lorsque la pente est moins raide, je parviens à complètement me relancer. Je ne perds plus de places et surtout je commence à revenir sur les coureurs qui m'ont laissé sur place au pied de l'ascension.
Nous quittons les pavés, puis il faut traverser la Départementale 137 pour aussitôt retrouver un chemin de terre très étroit, même s'il se nomme la Route de Penthièvre. Le premier coureur sur lequel je reviens, est porteur du tee-shirt de finisher du Paris-Versailles de cette année. Quand je suis revenu sur ses talons, il a la délicatesse de s'écarter un peu pour me laisser passer. Je le remercie et l'encourage à s'accrocher à moi. Pour qu'il n'explose pas en devant changer de rythme, je ralentis très légèrement avec maintenant un autre coureur dans mon viseur. Nous devons ensuite traverser la Départementale 301 avant de replonger dans un ''single'' qui s'appelle la Route du Fourneau. Moi et mon compagnon de route, nous sommes revenus dans la foulée d'un autre coureur qui m'avait doublé dans l'ascension. Je reste un peu derrière lui car je ne trouve pas l'ouverture pour le doubler tellement c'est étroit. J'accélère en prenant les trous que les sangliers ont laissés lors d'un de leurs passages. Voilà, je suis passé devant. Je peux me permettre de relancer mon rythme qui avait un peu baissé. Un virage très serré sur la droite pour prendre l'allée de la Forêt ''La Route de Sainte-Barbe''. Cette fois, c'est un coureur qui revient sur moi. Il remonte le classement rapidement et va trop vite pour que j'essaye de le suivre. Mon rythme me suffit et me convient. Virage très serré sur la gauche. Le chemin est vraiment troué. Un coureur avec un maillot rouge est revenu dans ma foulée. Lors du dernier virage, je me suis retourné et j'ai pu voir que les deux coureurs que j'avais doublé, n'ont pas pu suivre.
Il faut tourner à droite. Mais comme l'intérieur de ce virage a été retourné par les sangliers, je prends alors le plus large possible. Je discute avec le coureur vêtu de rouge (comme moi) entre le km 4 et le km 5. Très sympa. Il sort lui d'un trail long. Le chemin est devenu très large et plus facile car en faux-plat descendant. Mais il faut tout de même éviter les grosses flaques d'eau et éviter également de glisser sur les parties boueuses de cette Forêt de Fontainebleau. Un ravitaillement est placé sur le bord de ce large chemin. Mais ni moi, ni le coureur à mes côtés ne nous en intéressons. Nous poursuivons tout droit jusqu'à la voie ferrée où nous quittons la très belle Forêt de Fontainebleau. Nous longeons la voie de chemin de fer en tournant à gauche. Des herbes hautes et un petit passage en terre glissante sont maintenant ce qui nous attend. Je perds quelques mètres sur le coureur qui était avec moi. Je retrouve du bitume pendant une centaine de mètres, mais il faut presque aussitôt tourner à gauche pour prendre le Chemin des Roches à Robin, qui est un chemin en terre qui longe les habitations de la commune de Thomery. Ça dure assez longtemps comme ça avec quelques petits virages aussi glissants les uns que les autres. Il ne faut pas glisser car sur ma droite se trouve un gros précipice qui pourrait m'amener en cas de glissade, pratiquement dans la Seine. Un petit décrochage gauche-droite pour continuer sur le Chemin du Lavoir, qui devient ensuite le Chemin des Grands Clos. Quand il faut tourner à gauche pour monter une rue bitumée, ça monte raide mais je reprends une place.
En haut, nous tournons à gauche Rue de By et aussitôt à droite pour déjà quitter la route et retrouver de la boue. En fait, il faut faire une grande boucle sur le Chemin des Longs Sillons et revenir sur la Rue de By. Je croise les hommes de tête qui eux en terminent avec cette longue boucle. Manu est maintenant à la 4ème place, quelques mètres derrière son pote Karim, lui étant à la 3ème place. Moi beaucoup plus loin ! Le Chemin des Longs Sillons se trouve sur la droite. Ça glisse mais ça avance assez vite. Puis il faut tourner à gauche par une sorte de porte en pierres. Je négocie mal ce virage. Le temps de me remettre dans le bon sens, j'ai 4-5 coureurs juste derrière moi qui me doublent. C'est un champ de boue qui grimpe assez longtemps. Le coureur qui est devant moi, fait un joli plongeon dans la boue. Mais il se relève aussitôt et reprend sa course juste devant moi. Tout va bien pour lui. La montée est interminable pour mes pauvres petites cuisses.
Je finis par arriver à la fin de cette montée bien glissante et avec des gros trous dans la terre et la boue. Me voilà sur le bitume de la Rue des Montforts en tournant à gauche. Ça me permet de me relancer et de rejoindre la queue du petit groupe qui s'était formé en me doublant et qui m'avait lâché. Mais malheureusement, je ne vais pas rester longtemps sur cette route, car il faut replonger sur la gauche dans le Chemin des Longs Sillons qui est de ce côté en descente. J'allonge la foulée, puis je me retrouve sur la partie en double sens avec les coureurs qui arrivent à leur tour dans le début de cette boucle, que je croise. Un petit soucis d'adhérence pour moi, quand je tourne à gauche sur la Rue de By. Maintenant on va tout droit jusqu'à la fourche qui amène à la Rue Victor Hugo. Traversée de la Départementale 301 pour prendre la Rue Neuve et quelques centaines de mètres plus loin, il faut tourner à droite Rue des Cailloux. Je profite de ce virage pour jeter un coup d'œil derrière moi. Le coureur le plus proche de moi ne pourra pas revenir. Celui devant moi, n'est pas loin mais je sais que je ne pourrai pas le reprendre.
Lorsque j'arrive au niveau du Stade Bezou, il y a énormément de monde. J'entre dans l'enceinte de ce stade pour faire dans un premier temps, le tour extérieur complet qui longe la piste de rollers, puis une fois ce tour effectué, j'entre sur cette piste dans le virage et il me reste la dernière ligne droite. Je passe sous l'arche d'arrivée 18ème/195 en 42'06''.
Je m'en satisfais bien. Manu me félicite. Il a terminé à la 4ème place au scratch et gagne en catégorie M2 avec le chrono de 38'03''. Pas mal avec un parcours plus proche du trail que de la route. Je passe au ravitaillement final qui est fort sympathique. En plus de ce qu'on retrouve habituellement, il y a des canapés au jambon de pays, au bacon,... miam. Du café est également offert.
Les classements sont déjà affichés sur la tente du stand de chronométrage. Au moins avec Protiming, c'est hyper rapide ! Je retourne à la voiture pour me changer afin d'éviter d'attraper froid. Une petite bruine tombe et ça a tendance à bien rafraîchir. Mais une fois sec, je me sens mieux.
Retour au Stade Bezou. Lucas a pris le bracelet jaune et commence à faire la longue queue pour au bout se voir offrir une crêpe. Le gourmand ! Mais il l'a bien mérité avec les jolies photos qu'il a prises.
Puis le Maire de Thomery invite tout le monde à se rapprocher du podium pour procéder à la remise des récompenses. Un immense champion est présent. Il s'agit d'Axel Reymond, nageur en eau libre. Il reste sur 7 titres consécutifs de Champion de France du 25 km de 2012 à 2017, sans oublier ceux du 10 km en 2013 et 2015, ainsi que sur le 5 km en 2015 et en indoor en 2014. A l'échelon supérieur, il est double tenant du titre européen du 25 km avec ses titres en 2014 et 2016. Pour finir, il est devenu en juillet 2017, Champion du Monde du 25 km en eau libre. Un sacré champion résidant dans la région de Fontainebleau. Les récompenses sont d'abord données aux trois premières féminines, puis aux trois premiers hommes au scratch. Voilà une première édition vraiment réussie. Ça donne envie de revenir l'année prochaine ! Merci aux organisateurs et bénévoles pour tout !
Que c'est pratique d'habiter à proximité du lieu d'une course. J'ai pu me permettre de me lever à 8h00. Nous arrivons sur place vers 9h10 et une place de stationnement me tend les bras juste à côté du Stade Bezou. Parfait ! Ce petit stade est étonnant et surprenant. En effet, sur le plateau central, il y a un city stade avec possibilité de faire des sports co. Mais, au lieu qu'il y ait une petite piste d'athlétisme, il y a une super piste de... rollers. C'est d'ailleurs sur cette piste que le finish de la course aura lieu.
Une jolie queue s'est déjà formée pour aller retirer les dossards. Je m'y place à mon tour. Un peu plus loin, se trouve le listing des inscrits. Pendant que mon fils Lucas me conserve ma place dans la queue, je vais jeter un coup d'œil vite fait sur le listing car je ne me souvenais plus du numéro qui m'avait été attribué sur internet au moment de mon inscription. Je reprends ma place dans la file et un peu plus tard, je récupère le dossard numéro 91. Avec ce dossard, un bracelet jaune en papier nous est donné. A la fin de la course, il permettra de nous voir offrir une crêpe. Il y a aussi la possibilité de porter un second dossard dans le dos en soutien à la lutte contre l'endométriose, maladie qui touche une femme sur dix en âge de procréer.
Je vais ensuite marcher un peu pour ma dégourdir les jambes. Je croise Manu. Il est accompagné de Karim, un de ses copains mais il est finalement venu sans Lise qui est tombée malade. On discute un peu puis je retourne à la voiture pour me mettre en tenue. Une fois prêt, c'est le moment de débuter mon échauffement. Il sera de courte durée. Je ne fais même pas un kilomètre le long de la Seine. C'est très joli avec le sol en pavés, les vieilles bâtisses, le calme de la Seine avec une péniche qui y navigue... Un coin tranquille quoi !
Je finis en trottinant jusqu'à la voiture où je dépose ma veste. Une petite gorgée d'eau, je resserre les lacets de mes New Balance et je pense que je suis fin prêt. Une petite photo d'avant course, puis je me dirige vers la ligne de départ qui se trouve à 20 - 30 mètres de la voiture !
En fait, l'arche de départ est située juste à l'entrée de la piste de rollers du Stade Bezou, Rue des Cailloux. 200 coureurs sont inscrits et se massent derrière la ligne de départ, même s'il reste encore cinq minutes avant que le départ ne soit donné. Le Maire de Thomery est sur le côté droit de la chaussée, à côté de la personne qui a le pistolet du starter à la main. C'est la société Protiming qui est chargée du chronométrage de la course.
Nous sommes maintenant sous les ordres du starter. Le compte à rebours est lancé et le coup de pistolet retentit. Nous allons tout droit en direction de la Seine. Quand on arrive Rue Sadi Carnot, on tourne à gauche. Le peloton s'étire petit à petit. Les premiers sont déjà assez loin. C'est le copain de Manu qui est pour le moment en tête de course. Manu se trouve dans un petit groupe quelques mètres derrière le leader. La chaussée est un peu déformée mais relativement roulante. Elle n'est pas toute plate non plus avec des très légers faux-plats montants ou descendants.
En poursuivant tout droit, la Rue Sadi Carnot devient la Rue du Général de Ségur avec un passage sur des pavés. Je suis à l'avant d'un petit groupe de quatre coureurs. Ça avance bien et je n'ai aucune séquelle de la course d'hier matin. Le kilomètre 1 est passé. Encore 200 mètres, puis nous allons tourner à gauche pour la longue et difficile ascension de l'Allée du Pavé du Prince. Je sais que je m'en rapproche, alors inconsciemment j'ai tendance à ralentir un peu car hier je me suis rendu compte qu'à chaque grimpette, le dessus des cuisses avait du mal à lever le reste des jambes. D'ici quelques jours, il n'y aura plus aucune trace de mon marathon.
Virage à gauche et me voilà aussitôt dans les premiers mètres de la montée. Le bitume a laissé place aux pavés très inégaux et glissants à cause de la pluie récente. Aussitôt je me fais doubler par les autres coureurs de mon groupe ainsi que par deux autres. Ils prennent tous de nombreux mètres d'avance sur moi et très rapidement. Je ne m'affole pas car je ne suis pas étonné que ça soit très difficile pour moi quand ça monte. Et là c'est le pompon avec le dénivelé et les pavés glissants, alors que j'ai choisi d'enfiler des chaussures de route avant le départ. Il n'y a plus de maisons autour de nous car nous avons pénétré dans les sous-bois de la magnifique Forêt de Fontainebleau. Ce massif forestier est mon terrain d'entraînement mais je ne connaissais pas cette partie là. C'est un peu normal avec la taille immense de la Forêt. Derrière moi, j'entends des coureurs m'encourager ''Allez Pontault'', c'est sympa. Lorsque la pente est moins raide, je parviens à complètement me relancer. Je ne perds plus de places et surtout je commence à revenir sur les coureurs qui m'ont laissé sur place au pied de l'ascension.
Nous quittons les pavés, puis il faut traverser la Départementale 137 pour aussitôt retrouver un chemin de terre très étroit, même s'il se nomme la Route de Penthièvre. Le premier coureur sur lequel je reviens, est porteur du tee-shirt de finisher du Paris-Versailles de cette année. Quand je suis revenu sur ses talons, il a la délicatesse de s'écarter un peu pour me laisser passer. Je le remercie et l'encourage à s'accrocher à moi. Pour qu'il n'explose pas en devant changer de rythme, je ralentis très légèrement avec maintenant un autre coureur dans mon viseur. Nous devons ensuite traverser la Départementale 301 avant de replonger dans un ''single'' qui s'appelle la Route du Fourneau. Moi et mon compagnon de route, nous sommes revenus dans la foulée d'un autre coureur qui m'avait doublé dans l'ascension. Je reste un peu derrière lui car je ne trouve pas l'ouverture pour le doubler tellement c'est étroit. J'accélère en prenant les trous que les sangliers ont laissés lors d'un de leurs passages. Voilà, je suis passé devant. Je peux me permettre de relancer mon rythme qui avait un peu baissé. Un virage très serré sur la droite pour prendre l'allée de la Forêt ''La Route de Sainte-Barbe''. Cette fois, c'est un coureur qui revient sur moi. Il remonte le classement rapidement et va trop vite pour que j'essaye de le suivre. Mon rythme me suffit et me convient. Virage très serré sur la gauche. Le chemin est vraiment troué. Un coureur avec un maillot rouge est revenu dans ma foulée. Lors du dernier virage, je me suis retourné et j'ai pu voir que les deux coureurs que j'avais doublé, n'ont pas pu suivre.
Il faut tourner à droite. Mais comme l'intérieur de ce virage a été retourné par les sangliers, je prends alors le plus large possible. Je discute avec le coureur vêtu de rouge (comme moi) entre le km 4 et le km 5. Très sympa. Il sort lui d'un trail long. Le chemin est devenu très large et plus facile car en faux-plat descendant. Mais il faut tout de même éviter les grosses flaques d'eau et éviter également de glisser sur les parties boueuses de cette Forêt de Fontainebleau. Un ravitaillement est placé sur le bord de ce large chemin. Mais ni moi, ni le coureur à mes côtés ne nous en intéressons. Nous poursuivons tout droit jusqu'à la voie ferrée où nous quittons la très belle Forêt de Fontainebleau. Nous longeons la voie de chemin de fer en tournant à gauche. Des herbes hautes et un petit passage en terre glissante sont maintenant ce qui nous attend. Je perds quelques mètres sur le coureur qui était avec moi. Je retrouve du bitume pendant une centaine de mètres, mais il faut presque aussitôt tourner à gauche pour prendre le Chemin des Roches à Robin, qui est un chemin en terre qui longe les habitations de la commune de Thomery. Ça dure assez longtemps comme ça avec quelques petits virages aussi glissants les uns que les autres. Il ne faut pas glisser car sur ma droite se trouve un gros précipice qui pourrait m'amener en cas de glissade, pratiquement dans la Seine. Un petit décrochage gauche-droite pour continuer sur le Chemin du Lavoir, qui devient ensuite le Chemin des Grands Clos. Quand il faut tourner à gauche pour monter une rue bitumée, ça monte raide mais je reprends une place.
En haut, nous tournons à gauche Rue de By et aussitôt à droite pour déjà quitter la route et retrouver de la boue. En fait, il faut faire une grande boucle sur le Chemin des Longs Sillons et revenir sur la Rue de By. Je croise les hommes de tête qui eux en terminent avec cette longue boucle. Manu est maintenant à la 4ème place, quelques mètres derrière son pote Karim, lui étant à la 3ème place. Moi beaucoup plus loin ! Le Chemin des Longs Sillons se trouve sur la droite. Ça glisse mais ça avance assez vite. Puis il faut tourner à gauche par une sorte de porte en pierres. Je négocie mal ce virage. Le temps de me remettre dans le bon sens, j'ai 4-5 coureurs juste derrière moi qui me doublent. C'est un champ de boue qui grimpe assez longtemps. Le coureur qui est devant moi, fait un joli plongeon dans la boue. Mais il se relève aussitôt et reprend sa course juste devant moi. Tout va bien pour lui. La montée est interminable pour mes pauvres petites cuisses.
Je finis par arriver à la fin de cette montée bien glissante et avec des gros trous dans la terre et la boue. Me voilà sur le bitume de la Rue des Montforts en tournant à gauche. Ça me permet de me relancer et de rejoindre la queue du petit groupe qui s'était formé en me doublant et qui m'avait lâché. Mais malheureusement, je ne vais pas rester longtemps sur cette route, car il faut replonger sur la gauche dans le Chemin des Longs Sillons qui est de ce côté en descente. J'allonge la foulée, puis je me retrouve sur la partie en double sens avec les coureurs qui arrivent à leur tour dans le début de cette boucle, que je croise. Un petit soucis d'adhérence pour moi, quand je tourne à gauche sur la Rue de By. Maintenant on va tout droit jusqu'à la fourche qui amène à la Rue Victor Hugo. Traversée de la Départementale 301 pour prendre la Rue Neuve et quelques centaines de mètres plus loin, il faut tourner à droite Rue des Cailloux. Je profite de ce virage pour jeter un coup d'œil derrière moi. Le coureur le plus proche de moi ne pourra pas revenir. Celui devant moi, n'est pas loin mais je sais que je ne pourrai pas le reprendre.
Lorsque j'arrive au niveau du Stade Bezou, il y a énormément de monde. J'entre dans l'enceinte de ce stade pour faire dans un premier temps, le tour extérieur complet qui longe la piste de rollers, puis une fois ce tour effectué, j'entre sur cette piste dans le virage et il me reste la dernière ligne droite. Je passe sous l'arche d'arrivée 18ème/195 en 42'06''.
Je m'en satisfais bien. Manu me félicite. Il a terminé à la 4ème place au scratch et gagne en catégorie M2 avec le chrono de 38'03''. Pas mal avec un parcours plus proche du trail que de la route. Je passe au ravitaillement final qui est fort sympathique. En plus de ce qu'on retrouve habituellement, il y a des canapés au jambon de pays, au bacon,... miam. Du café est également offert.
Les classements sont déjà affichés sur la tente du stand de chronométrage. Au moins avec Protiming, c'est hyper rapide ! Je retourne à la voiture pour me changer afin d'éviter d'attraper froid. Une petite bruine tombe et ça a tendance à bien rafraîchir. Mais une fois sec, je me sens mieux.
Retour au Stade Bezou. Lucas a pris le bracelet jaune et commence à faire la longue queue pour au bout se voir offrir une crêpe. Le gourmand ! Mais il l'a bien mérité avec les jolies photos qu'il a prises.
Puis le Maire de Thomery invite tout le monde à se rapprocher du podium pour procéder à la remise des récompenses. Un immense champion est présent. Il s'agit d'Axel Reymond, nageur en eau libre. Il reste sur 7 titres consécutifs de Champion de France du 25 km de 2012 à 2017, sans oublier ceux du 10 km en 2013 et 2015, ainsi que sur le 5 km en 2015 et en indoor en 2014. A l'échelon supérieur, il est double tenant du titre européen du 25 km avec ses titres en 2014 et 2016. Pour finir, il est devenu en juillet 2017, Champion du Monde du 25 km en eau libre. Un sacré champion résidant dans la région de Fontainebleau. Les récompenses sont d'abord données aux trois premières féminines, puis aux trois premiers hommes au scratch. Voilà une première édition vraiment réussie. Ça donne envie de revenir l'année prochaine ! Merci aux organisateurs et bénévoles pour tout !
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