Dimanche 29 octobre 2017
En 2008, j'ai fait connaissance avec
une course qui est depuis des années, classée parmi les 50 plus
belles du monde par l'IAAF, l'instance internationale d'athlétisme.
D'ailleurs, elle est détentrice de l'IAAF Silver Label Road Races
2017. Cette course, Marseille-Cassis, est une classique
internationale et j'en suis tombé amoureux. Loin d'être facile avec
une ascension du Col de la Gineste longue de 10 kilomètres suivie
d'une descente technique vers Cassis, sans oublier le passage sur le
Plateau militaire de Carpiagne, cette compétition est devenue
incontournable pour moi. 20 kilomètres de galère, 20 kilomètres de
bonheur, 20 kilomètres de passion, 20 kilomètres que je vais faire
pour la dixième fois de suite. En effet, je n'ai pas loupé la
moindre édition depuis que j'ai mis les pieds la première fois sur
cette Départementale 559. Cette année, Marseille-Cassis en est à
sa 39ème édition.
Il est loin le temps de la première
édition en 1979 qui comptait à l'époque 700 pionniers alors que
dorénavant 15000 coureurs sont attendus devant le Stade Orange
Vélodrome de Marseille. Des coureurs qui viennent de toute la
France, mais aussi de l'Europe et du Monde entier. D'ailleurs, la
course avant la course est d'arriver à décrocher un dossard. En
effet, la chasse au fameux sésame a été ouverte le jeudi 9 mars
2017. Les inscriptions en groupe ont été clôturées en 6'17'' et
celles individuelles en 15'28'', ce qui fait un total de 15000
dossards en 21'45'' ! Quelques changements sont à noter par
rapport aux années précédentes. Le départ est avancé d'une
demi-heure et se verra être donné à partir de 9 heures par vagues
comme l'an dernier. Les trois derniers kilomètres de la course ont
été bouleversés. Jusqu'à présent, on descendait jusqu'au port de
Cassis, ce qui nous offrait une belle descente, alors que cette
année, nous allons rester sur le haut de Cassis, ce qui va donc
rendre le parcours plus difficile avec un dénivelé positif bien
plus important que le dénivelé négatif.
Nous avons passé la journée de vendredi à Lyon, histoire de couper le trajet en deux et que ça nous paraisse moins long. Nous sommes restés la majeure partie du temps dans le très beau Parc de la Tête d'Or. Pour ceux qui ne connaissent pas, je recommande chaudement. Il est immense, verdoyant, bucolique, gratuit,... Le tour complet en prenant le chemin le plus proche de l'enceinte fait environ 4 kilomètres. J'ai profité de ce Parc pour faire mon dernier footing avant la course de dimanche. Trois tours pour un total de 12,5 km en 58 minutes. S'y trouve également un zoo gratuit qui enchante ses visiteurs.
Après la nuit passée à l'Ibis Budget de Saint-Fons, dans la banlieue Lyonnaise, nous avons repris tôt la route en direction du Parc Chanot de Marseille où nous avons rendez-vous avec mes amis Cagnois Bernard et Lysbeth, comme tous les ans. Nous avions convenu d'une arrivée à 10h30 et lorsque je me gare rue Raymond Teisseire, il est... 10h29. Nickel. Un peu de marche jusqu'au pavillon numéro 8, le Palais de l'Europe, où le village de la course a été installé. Le filtrage permet de nous diriger rapidement et sans attendre vers le bon endroit du retrait des dossards. Bernard aura le sas correspondant à 2 heures et moi celui de 1 heure 30. Je vais me voir porter le dossard numéro 1929. Passage ensuite au stand du retrait des tee-shirts souvenirs. Cette année il est de couleur verte. Et très beau aussi !
Nous poursuivons notre progression dans le Palais de l'Europe en passant sur le capteur de puces de chronométrage afin de vérifier si celle placée dans notre dossard est bien activée. Nous pouvons le vérifier grâce à l'écran géant où nous voyons que la puce 6323 de Bernard et la mienne, donc la 1929, s'affichent instantanément. Nous continuons d'errer entre les stands des différentes courses présentées, comme celle du Marathon de Marseille qui aura lieu en mars et dont je suis très attiré. Avant de partir, il faut passer au stand SNCF où nous récupérons le pass permettant de prendre le train de Cassis à Marseille après la course.
Étant un inconditionnel de l'Olympique de Marseille depuis que je suis tout petit, je n'ai pas pu m'empêcher d'aller faire un tour au Stade Vélodrome, voisin du Parc Chanot. Ce magnifique écrin devenu en 2016 le Stade Orange Vélodrome suite à son naming, a vu les plus belles heures de mon club de cœur et malheureusement aussi les plus beaux revers. Mais quand on est supporter comme moi, on soutient sans cesse son club. Des joueurs prestigieux ont porté les couleurs de l'OM et ont foulé cette pelouse, tels Chris Waddle, Josip Skoblar, Jean-Pierre Papin, Fabien Barthez, Roger Scotti, Basile Boli; José Carlos Mozer, Eric Di Meco, Joseph Bonnel, Didier Deschamps, Roger Magnusson, Larbi Ben Barek, Jaïrzinho, Gunnar Andersson... sans oublier le mythique Président Bernard Tapie et son entraîneur Raymond Goethals. Ça y est je m'égare, je suis dans les nuages !
Tous les ans, avec Bernard, nous avons une tradition : déjeuner le samedi midi au restaurant l'Ecailler, qui se trouve entre la Place aux Huiles et le Vieux Port de Marseille. Une habitude dont on ne se lasse pas. Repas à 16 euros avec apéro offert (un pastaga évidemment !), une entrée, un plat de résistance et un dessert. Nous nous sommes régalés et la digestion fut difficile ! Il y a un nombre impressionnant de restaurants dans Marseille, mais on n'a jamais été déçu par celui-là, alors nous y revenons toujours ! Après une bonne balade, nous allons passer la nuit au Kyriad Blancarde de Marseille.
Ce fameux passage à l'heure d'hiver
est une bénédiction pour les coureurs du Marseille-Cassis. En
effet, tous les ans, la nuit d'avant course est celle où on dort une
heure de plus. Ce qui est loin d'être négligeable. Je me lève un
peu avant 7 heures (ce qui fait un peu avant 8 heures si on était
restés à l'heure d'été). Petite préparation et petit déjeuner
léger, puis je prends la voiture pour me garer à 500-600 mètres de
la Rue Raymond Teisseire. Un peu de marche, histoire d'effectuer un
réveil musculaire et je retrouve Bernard qui avait laissé son
véhicule la veille sur cette Rue Teisseire. Dès qu'on est ensemble,
je me prépare et je ferme le sac-vestiaire qui nous a été donné
hier au village de la course. Puis nous allons le déposer au camion
6. Il faudra simplement retenir ce numéro pour récupérer nos
effets à Cassis.
Nous nous engageons sur la place se
trouvant derrière le Stade Vélodrome. Un premier filtrage
s'effectue en vérifiant si nous sommes bien porteur d'un dossard.
Vérification par lecture des puces. Puis passage au détecteur de
métaux pour notre sécurité. Tous liquides étant interdits au
filtrage, nous prenons la direction du stand ''eau'', qui permet de
remplir les bidons des coureurs ou de simplement prendre un gobelet
d'eau. Moi je prends simplement un petit gobelet pour boire tout de
suite. Puis nous passons dans les travées du stade pour deux
raisons : aller aux WC qui sont en nombre, et nous protéger de
ce fichu vent qui glace les coureurs. Un mistral de 80 km/h est prévu
par les météorologues.
Nous poursuivons notre périple en
entrant maintenant au pied des tribunes, juste à côté de la
pelouse. A chaque fois que je viens dans ce Stade, je suis subjugué
par cette enceinte. Il y a tellement une histoire et je suis
tellement fana de l'OM. Aujourd'hui, c'est un lieu de photos, de
selfies, … Je ne déroge pas à la règle et moi aussi je ne me
prive pas. Je suis comme un gamin !
En ressortant du Stade, nos chemins
vont se séparer pour Bernard et moi. En effet, les élites, les
1h20, 1h30 et 1h45, montent sur le parvis où une zone d'échauffement
nous est réservée, tandis que les autres coureurs, continuent tout
droit pour se rendre direction sur le Boulevard Michelet, à
proximité de l'entrée de leur sas. Je commence mon échauffement
avec un sac poubelle qui me sert pour me protéger du froid. La
différence de température entre les parties ombragées et
ensoleillées est énorme. Je tombe sur Daphnée, une copine qui
était avant dans le même club que moi à Marne-et-Gondoire
Athlétisme. Nous avons tous les deux quitté ce club, mais nous nous
retrouvons ici. Elle est spécialiste du trail dans la région, ce
qui devrait bien l'aider avec l'ascension.
Après avoir terminé mon échauffement,
je me dirige vers mon sas où on doit également montrer son dossard
pour pouvoir passer ce filtrage et surtout que chaque coureur
respecte son sas pour fluidifier le départ. Il reste moins de 10
minutes avant que le départ ne soit donné. Dire qu'il y a quelques
années, nous attentions près d'une heure dans les sas, serrés
comme des sardines. Nous sommes juste devant le Stade Orange
Vélodrome. Le speaker annonce 17000 coureurs inscrits, donc 2000 de
plus que les années précédentes. C'est rendu possible par le fait
que l'arrivée se passe sur les hauteurs de Cassis et non tout en bas
où les ruelles sont très étroites. Pannnnnnn, le coup de pistolet
retentit et nous partons à l'abordage du Col de la Gineste.
Je ne pars pas vite du tout. Je cherche
à prendre la foulée des deux meneurs d'allure de 1h30. Nous devons
zigzaguer entre certains coureurs qui ont un niveau très faible mais
se sont retrouvés tout devant grâce à leur dossard entreprise. Je
ne trouve pas ça très bien car ils sont de véritables obstacles.
Pourtant moi je ne cours pas si vite que ça, mais notre différence
de vitesse est déjà énorme. Alors je n'imagine pas avec les
meilleurs ! La chaussée s'élève déjà en direction de
l'Obélisque de Mazargues. Le Boulevard Michelet est vraiment très
large. Les spectateurs se trouvent sur les trottoirs et sont en
nombre. Quand on arrive à ce fameux Obélisque, là, c'est noir de
monde et les encouragements fusent. J'ai déjà fait deux kilomètres.
Nous continuons sur l'Avenue du Maréchal de Lattre de Tassigny où
ça continue à monter. La chaussée est toute récente et agréable.
Je suis quelques mètres derrière un de des meneurs d'allure, mais
un peu avant le km 3, je n'arrive déjà plus à suivre. Ça va
beaucoup trop vite pour moi. Ce qui m'inquiète, c'est qu'en peu de
temps, je me retrouve bien loin d'eux. Je commence à penser à mon
chrono final qui risque d'être catastrophique ou pire que les 1h40
de l'an dernier. Je me recentre sur ma course. Quand on passe à côté
du magasin Casino, la route s'élève plus raidement. Mais je monte à
mon rythme sans jamais me mettre dans le rouge. Nous passons sous un
pont, lui aussi noir de monde, au km 4. Ça redevient plus roulant.
Au rond-point suivant, nous prenons tout droit Route Léon Lachamp.
Je me suis calé derrière un couple de coureurs du même club, dont
leur rythme me convient. Nous quittons le quartier de Luminy, pour
entrer dans celui de Vaufrèges en tournant à gauche au rond-point,
tout en continuant sur la Route Léon Lachamp, juste au km 5 que je
passe en 22'53''. Une arche de chronométrage y est installée. Ça
grimpe beaucoup plus fort par ici. Quelques centaines de mètres plus
loin, se trouve le premier ravitaillement. J'attrape au vol une
petite bouteille d'eau et deux morceaux d'orange, tout en continuant
ma course. Cette route fait un léger serpentin. Au km 6, un coureur
me passe et m'encourage en me disant ''Allez Pontault''. Les
spectateurs sont toujours aussi nombreux sur les trottoirs. Je ne
vois plus les meneurs d'allure. Par contre j'aperçois au loin, le
panneau ''MARSEILLE'' barré, indiquant la sortie de l'agglomération.
Je mets du temps pour y arriver car nous montons bien, mais quand je
finis par le rejoindre, nous tournons à droite juste au km 7 et nous
sommes maintenant dans la partie très dure de Marseille-Cassis.
En plus, nous allons en direction de la mer et le vent est très violent de face. Je n'avance pas très vite, mais plus que les coureurs qui m'entourent, car j'essayais de me protéger en me calant dans les foulées, mais finalement c'est moi qui doit passer devant. Je regarde d'un œil distrait sur ma droite car j'ai le vertige et nous grimpons tellement fort que le vide est impressionnant. On peut voir tout en bas, le serpent de coureurs qui se trouvent dans Vaufrèges. La montée du Col de la Gineste suit le relief, donc il y a de nombreux virages. Et à la sortie de chacun d'eux, le vent est soit de face, soit de dos, soit latéral. C'est un peu la petite surprise du chef dès qu'on y arrive. Le km 8 est passé. L'ascension se fait à une allure d'environ 10,5-11 km/h. Je n'essaye même pas d'aller plus vite, je préfère gérer la longue et difficile montée pour en garder sous le pied.
En plus, nous allons en direction de la mer et le vent est très violent de face. Je n'avance pas très vite, mais plus que les coureurs qui m'entourent, car j'essayais de me protéger en me calant dans les foulées, mais finalement c'est moi qui doit passer devant. Je regarde d'un œil distrait sur ma droite car j'ai le vertige et nous grimpons tellement fort que le vide est impressionnant. On peut voir tout en bas, le serpent de coureurs qui se trouvent dans Vaufrèges. La montée du Col de la Gineste suit le relief, donc il y a de nombreux virages. Et à la sortie de chacun d'eux, le vent est soit de face, soit de dos, soit latéral. C'est un peu la petite surprise du chef dès qu'on y arrive. Le km 8 est passé. L'ascension se fait à une allure d'environ 10,5-11 km/h. Je n'essaye même pas d'aller plus vite, je préfère gérer la longue et difficile montée pour en garder sous le pied.
Le couple de coureurs que je suivais tout à
l'heure, a fini par me lâcher, mais je ne suis pas ridicule par
rapport aux autres. Nous continuons à suivre la paroi. Le spectacle
est magnifique. On ne voit plus Marseille qui est derrière nous,
mais la Méditerranée est bien bleue, comme le ciel d'ailleurs. Par
contre de très nombreux stigmates d'incendie, sont présents sur la
végétation. Il faut les mettre en prison ces pyromanes ! Oups,
je m'égare !
Quelques lacets plus tard, nous grimpons encore
plus fort avec en point de mire le km 9. Je double une coureuse de la
Somme (enfin je vais me rendre compte que c'est elle bien plus tard),
qui m'avait doublé un peu plus bas. Passage au km 9, puis virage à
gauche. On s'approche du sommet du Col de la Gineste. Un lacet bien
serré sur la gauche et la mi-course me tend les bras. Encore un
petit effort et je passe le panneau annonçant le sommet du Col de la
Gineste. Juste après se trouve un ravitaillement. Je prends de
l'eau, tout en amorçant le début de la descente. Deux cent mètres
plus loin, se trouve l'arche de chronométrage du km 10 que je passe
en 50'35''. Je retrouve Daphnée, qui me double comme une flèche. On
a juste le temps de se dire quelques mots. Juste après c'est pareil
avec la coureuse de la Somme. Il va me falloir plus d'un kilomètre
pour arriver à aller plus vite. Après le km 11, une petite montée
se profile. C'est à cet instant que j'arrive à changer totalement
de rythme. Je passe les deux filles. Bon Daphnée a dû s'arrêter
pour relacer ses chaussures ! Je double un sacré paquet de
monde dans cette grimpette. Et je continue quand ça redescend en
direction du Plateau de Carpiagne.
Les kilomètres défilent et je me sens vraiment bien. Pas de fatigue, rien. Vers le km 13,5, passage au troisième ravitaillement avec une petite bouteille d'eau chopée au vol. Ce plateau est en faux-plat montant. Je me suis placé le plus à droite possible où je ne suis pas gêné. Je poursuis ma remontée au classement général. Ça remonte un peu plus quand j'ai sur ma droite un hôtel totalement isolé.
Les kilomètres défilent et je me sens vraiment bien. Pas de fatigue, rien. Vers le km 13,5, passage au troisième ravitaillement avec une petite bouteille d'eau chopée au vol. Ce plateau est en faux-plat montant. Je me suis placé le plus à droite possible où je ne suis pas gêné. Je poursuis ma remontée au classement général. Ça remonte un peu plus quand j'ai sur ma droite un hôtel totalement isolé.
J'aperçois l'arche
chronométrique du km 15 et surtout la ville de Cassis tout en bas !
La vitesse est beaucoup plus impressionnante maintenant. J'ai repassé
le couple de coureurs que je suivais tout à l'heure. Et plein
d'autres également. Je passe à cette arche en 1h11'37''. Au km 16,
j'arrive à la hauteur des premières habitations de Cassis. La
descente de la Route de la Gineste commence à voir l'apparition de
quelques lacets qui offrent un spectacle formidable pour les yeux. Je
ne fais pas que courir, j'observe !
Je passe à côté de mon
fils qui a eu le courage de monter un peu cette ascension et qui
m'encourage. Je continue de doubler. Quelques virages en ''S'' plus
loin, je passe le km 17 et j'arrive sur le rond-point qui nous permet
d'entrer dans la ville de Cassis. Les années précédentes, nous
prenions à droite la Route de Marseille en direction de la plage,
donc tout en bas de Cassis, mais cette année, nous n'avons plus
droit à cette descente car nous tournons à gauche Avenue de
Carnoux. Nous continuons de descendre jusqu'à l'entrée du parking
des Gorguettes où ça remonte légèrement, puis bien plus franchement.
Un nouveau ravitaillement nous est proposé mais je m'en désintéresse. Je préfère ne pas regarder en haut. Avant nous avions la fameuse
Côte des Pompiers vers le final, maintenant nous avons celle-ci qui
est aussi raide mais surtout plus longue. Après une courbe sur la
gauche, nous quittons cette Avenue de Carnoux pour prendre à droite
et nous enfoncer dans la petite route ombragée du Chemin du Plan
d'Olive. La route est étroite, bien déformée, elle serpente et
surtout c'est une succession de faux-plats montants et descendants.
Pas facile du tout ce nouveau finish. Mais le paysage est loin d'être
moche avec les vignes sur la droite, ainsi que les oliviers. Au km 19, nous passons juste
devant la Gare de Cassis. Et surtout nous en avons terminé avec les
montées. Plus de faux-plats montants, plus d'ascensions. Que de la
descente jusqu'à l'arrivée. C'est loin d'être une descente rapide,
mais c'est un descente roulante, qui ne fait pas mal aux
articulations. Je reste 200 mètres encore sur la Rue de la Gare,
puis nous tournons à droite, toujours en descente sur l'Avenue des
Albizzi. Les spectateurs sont tous derrière les barrièrages de
chaque côté. Sympa l'ambiance. Au loin, je finis par voir l'arche
de l'arrivée. A partir de 300 mètres, des panneaux sont indiqués
tous les cinquante mètres. 300 mètres, 250 mètres, je ne relâche
plus mon effort, je ne suis plus loin du tout. 200 mètres, 150
mètres, j'ai encore doublé des coureurs. 100 mètres, je profite à
fond de ces derniers mètres de plaisir et je franchis la ligne
d'arrivée 1587ème/16070 en 1h32'50''.
Très satisfait même si j'ai perdu un
peu de temps dans l'ascension du Col de la Gineste que j'ai un peu
trop gérée. Mais sinon bien content de mon 10ème Marseille-Cassis.
Avec l'arrivée habituelle, j'aurai pu mettre une bonne minute de
moins voire un peu plus. Mine de rien, les années d'avant, nous
avions un dénivelé positif égal au dénivelé négatif mais cette
année, le dénivelé positif est plus important de 90 mètres par
rapport au dénivelé négatif. Je mets quand même sept minutes de
moins que l'an passé, pourtant j'ai enchaîné de nombreuses courses
longues sur ces deux derniers mois. Je reçois une très jolie
médaille souvenir.
Puis je retrouve Daphnée qui est
arrivée une minute après moi. Elle m'invite à aller boire un verre
avec d'autres amis, mais je dois aller récupérer mon fils qui
m'attend plus bas, et également attendre Bernard qui arrivera un peu
plus tard. Je prends de l'eau et des carrés de chocolat au
ravitaillement final. La zone d'arrivée est extrêmement fluide pour
les coureurs, ce qui change radicalement des éditions précédentes.
Je retrouve mon fils qui m'aide à
nettoyer ma main gauche totalement ensanglantée. Quand on n'est pas
doué, … bah on n'est pas doué. Mais ça ne m'a pas gêné pour
courir. Puis nous descendons l'Avenue du Maréchal Foch jusqu'aux
camions-vestiaires où j'y récupère mon sac au camion numéro 6. Là
aussi, aucune attente. L'organisation est vraiment bien huilée. Il y
aura toujours qui gens qui critiqueront, mais franchement quel
confort cette course, pour les coureurs !
Je me change complètement en attendant
Bernard. On est quand même bien mieux au sec. Une petite vingtaine
de minutes plus tard, arrive Bernard. Enchanté comme tous les ans,
même s'il a ressenti quelques crampes après le sommet de la
Gineste. Mais il a su les faire passer rapidement. Un pro ! Il a
terminé 7164ème en 1h51'54''.
Une fois qu'il s'est lui aussi changé,
nous continuons de descendre l'Avenue du Maréchal Foch, jusqu'en bas
cette fois, où les cars nous attendent pour nous ramener sur
Marseille. Une longue file de coureurs s'est formée dans la bonne
humeur, surtout que le soleil est beau et le paysage sur notre droite
est digne d'une carte postale. Pendant notre rapatriement sur
Marseille nous discutons avec deux charmantes coureuses ainsi qu'un
autre coureur. Nous sommes tous bien contents de cette nouvelle
édition, qui en appelle encore des tas d'autres. En ce qui concerne
Marseille-Cassis, rendez-vous l'an prochain pour mon 11ème de suite,
et en ce qui concerne ma prochaine course, rendez-vous dans trois
jours, mercredi, pour le Trail de Verberie. Je vais le faire en mode ''je suis un
peu fatigué mais j'adore courir''.
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