Course Nature des 3 Pignons (77)

Dimanche 3 mars 2019


Après un très bon 15 km en duo du côté de Charenton-le-Pont la semaine passée, nous allons prendre la direction du Massif des Trois Pignons qui est le prolongement de la magnifique Forêt de Fontainebleau sur sa partie ouest. Un peu mon terrain d'entraînement ! L'an dernier, Julie avait déjà participé à cette course. Ça sera une première en ce qui me concerne. Comme nous avons choisi la distance la plus longue, nous nous apprêtons à effectuer une belle balade forestière et sportive d'un peu moins de deux heures. Il faut également ne pas nous ''cramer'' car nous intégrons toutes les courses à venir dans notre préparation marathon, histoire de faire des sorties longues moins seuls.


Le départ de la course est prévu à 9h40 sur le parking de l'Office National des Forêts à Noisy-sur-Ecole (77). Mais nous ne serons pas les premiers à partir car au total il y a quatre courses distinctes :
- 9h30 : Course nature de 10 km.
- 9h40 : Course nature de 21 km.
- 9h45 : Course enfant de 1,4 km.
- 9h55 : Course nature de 5 km.
Le club de Pontault AAC sera bien représenté avec une dizaine de coureurs tous inscrits sur la distance longue. Merci au PAAC pour la prise en charge de ces inscriptions. Ça va être encore un vrai plaisir de courir en couple, surtout dans ce merveilleux cadre avec des sols variés et un paysage dont il est impossible de se lasser. D'ailleurs, pour nous les coureurs et aussi les accompagnateurs, ne pas oublier de RESPECTER CET ESPACE ET DE NE RIEN JETER AU SOL !




Après quelques jours de pluie, le temps s'est calmé en ce dimanche matin, même si le ciel reste chargé. Nous quittons la maison vers 8h20 pour une arrivée à proximité du site de la course aux alentours de 8h50. Nous trouvons facilement une place de stationnement sur le bas-côté de la départementale 16, non loin du parking de l'O.N.F. des Trois Pignons. Une bonne centaine de mètres de marche et nous arrivons au village de la course. 



Nous avions lu sur le règlement que le retrait des dossards devait s'effectuer avant 9 heures alors nous avons chargé Arnaud de récupérer les deux nôtres car nous pensions être un peu juste. Du coup, nous allons marcher un peu jusqu'à la ligne de départ avant de revenir sur nos pas en longeant le stand des dossards, ainsi qu'un autre consacré au confort des coureurs avec des boissons chaudes proposées tel du café. Je retrouve quelques copains comme Norbert, Jonathan, Joël, Fabien qui fera le 10 kilomètres et également Jean-Jacques qui amène de nombreux podiums M4 à notre club de Pontault AAC.


Nous retournons ensuite à la voiture pour nous préparer. Julie a décidé de revêtir son coupe-vent pendant la course car pour le moment, il ne fait pas si chaud que ça. Quant à moi, je m'habille de la même façon que lors de notre dernière course à Charenton-le-Pont, à savoir un tee-shirt sous le débardeur de notre club du PAAC. Je vais conserver l'appareil photo à la main pendant la course pour tenter de prendre quelques clichés.





Une fois prêts, retour vers la zone de départ-arrivée, où les nombreux coureurs peaufinent leur échauffement. Nous finissons par retrouver les copains du clubs : Arnaud, Kévin, Mohamed, Stéphane, Eric et nous pouvons donc prendre possession de nos dossards, le 339 pour Julie et le 340 pour moi. C'est ensuite parti pour un micro-échauffement, histoire de déverrouiller les tendons et les articulations. Comme la course est longue et qu'on aura une allure de sortie longue sans puiser, j'aurai largement le temps de me mettre en jambes.



A 9h30 le départ du 10 km est donné, puis il faut aussitôt se masser derrière l'étroite ligne de départ avec près de 750 coureurs pour ce 21 kilomètres. Je vais jouer au meneur d'allure pour ma chérie et également essayer de l'encourager durant toute la course. Nous nous plaçons pratiquement en queue de peloton, ce qui promet une remontée de places assez périlleuse. J'aperçois des copains du MEGA comme Ludo et Emmanuel, qui tentent de se frayer un chemin afin d'avoir une position plus avantageuse et surtout plus en adéquation avec leur niveau. Les meilleurs des inscrits dont Cyrille de l'UA Villenoy, Joël du MEGA et Bruno du PAAC, terminent leur échauffement sur la première ligne droite de la course.




Le coup de pistolet retentit. Mais on doit attendre quelques secondes avant de pouvoir avancer. Puis, nous commençons à marcher et je ne peux trottiner lentement qu'une fois la ligne de départ franchie. Nous allons courir intégralement dans ce Massif des Trois Pignons. Le début se court tout droit dans l'étroit chemin de la Saussaye. Il n'est pas si étroit, mais avec la foule compacte de coureurs, il paraît peu large. Nous n'avançons pas bien vite. On aperçoit Christophe de notre club, sur le côté. Il devait participer à la course mais un mal de dos l'empêche de courir alors il a décidé de venir nous encourager. Le sol est relativement boueux mais ce n'est pas trop collant. Il faut surtout éviter les flaques d'eau. Nous prenons ensuite un chemin serré sur la droite, le chemin du Mont Pivot, en léger faux-plat montant. Ce virage permet de visualiser un long ruban de coureurs en sous-bois. Après le km 1, nous pouvons courir à notre rythme car le peloton s'est largement étiré. Nous remontons dans le classement place après place. Le sol est maintenant en sable avec des trous, des racines, des petites pierres. Il faut donc rester vigilant. Julie semble bien.


Nous nous rapprochons de plus en plus de Jean-Jacques, bien mieux parti que nous. Lorsque nous sommes à moins de dix mètres de lui, il met le clignotant pour aller soulager une envie pressante sous les pins. Petite photo souvenir oblige et je repars. Pardon Jean-Jacques ! Je me replace devant Julie. Nous nous retrouvons dans une sorte de clairière. C'est la première fois depuis le début de la course où nous n'avons plus d'arbres au-dessus de nos têtes. Au km 3, nous tournons à droite sur le chemin de Melun assez large et roulant si on fait attention où poser les pieds. Vers le km 4, se trouve le premier ravitaillement. Julie décide de s'y arrêter une trentaine de secondes le temps de boire tranquillement un gobelet d'eau. J'en prends un avec du coca. 





Nous repartons toujours sur le sable. Le chemin est maintenant large avec toujours autant de sable. Puis, un peu plus loin une petite montée rendue légèrement casse-pattes à cause des ''planches-escaliers'' se présente. Il suffit de monter les genoux et nous nous retrouvons hyper rapidement en haut de la bosse. Quelques centaines de mètres après le km 5, nous tournons à droite pour retrouver le chemin du Mont Pivot puis un peu plus loin encore le passage du km 1. Nous avons donc fait une première boucle. Il n'y a pas de difficultés depuis le début de la course. C'est vraiment très agréable, on a même le temps de parler et rigoler avec les autres coureurs. Nous nous retrouvons à nouveau dans la sorte de petite clairière avant de déboucher sur le chemin de Melun. Tout à l'heure, nous l'avions pris en tournant à droite, mais cette fois-ci, nous l'attrapons sur notre gauche.


Vers le km 8, nous arrivons au second ravitaillement. Nous stoppons totalement notre course afin que Julie prenne le temps de se ravitailler. Moi j'ignore cet espace ravito. J'ai le temps de prendre une photo et d'encourager les coureurs qui passent. Une trentaine de secondes plus tard, nous reprenons notre route, ou plutôt notre chemin de sable. Je me suis replacé devant Julie. Une première vraie montée se profile. Je continue à l'encourager dans cette montée. A mi-pente, elle décide de poursuivre l'ascension en marchant. Je lui dis que je poursuis ma petite grimpette jusqu'en haut. 


Une fois au sommet, je m'arrête pour attendre ma chérie qui a repris la course avec ... le sourire. Un kilomètre plus loin, nous sommes sur le chemin du Pied des Monts, qui porte bien son nom, car nous débutons une longue ascension de 650 mètres. Ça monte bien mais Julie reste bien calée dans ma foulée. Quelques coureurs nous doublent mais nous en reprenons pas mal d'autres. Elle va tenir pendant 200 mètres avant de me dire qu'elle préfère poursuivre en marchant. Je lui annonce que je vais accélérer franchement jusqu'au sommet, histoire de me faire une bonne séance rythmée de grimpette. Je remonte de nombreux coureurs très rapidement, dont tous ceux qui nous avaient passés. Une fois en haut, je coupe mon effort pour attendre Julie qui finit par me rejoindre. Nous nous retrouvons sur une sorte de plateau relativement plat avec quelques micros bosses à franchir. Un virage serré sur la gauche nous permet de poursuivre sur ce plateau par le chemin de la Maison Poteau. Lorsqu'il y a moins de végétation, on peut apercevoir une superbe vue sur le Massif. Une légère descente nous amène au troisième ravitaillement situé au km 11. Cette fois-ci Julie s'arrête à peine tandis que je trottine en attendant qu'elle revienne sur moi. 


Nous prenons un très long faux plat descendant sur le chemin de la Charme pendant quasiment un kilomètre. Pendant cette partie relativement aisée, je dis à Julie qu'il faut hausser le rythme si elle veut réaliser moins de deux heures car on perd trop de temps aux ravitos et les relances sont moyennes. Une fois en bas, je sens qu'elle est bien plus active. Le chrono s'en ressent. Un peu de plat, puis virage à 90 degrés sur la droite avec en toile de fond un ruban de coureurs marchant avec difficulté et essayant de franchir le chemin en ''single'' très raide de 300 mètres.



Une centaine de mètres plus loin, nous arrivons au pied de ''LA'' difficulté majeure du parcours. Sur les dix premiers mètres je poursuis en courant tout en jetant vite fait un oeil derrière moi pour voir que Julie en fait autant. Mais quand ça bouche totalement devant moi, je me résous à doubler les coureurs devenus marcheurs, en grimpant sur les rochers à ma droite. Je poursuis donc l'ascension en courant jusqu'à mi-pente où j'attends Julie pour prendre quelques photos. Je reprends la raide montée en courant et donc en doublant tous les autres concurrents qui marchent tous. J'arrive au bout de ces 300 mètres de montée. Julie m'avait parlé de cette vraie difficulté avant la course mais je ne l'ai pas trouvée si dure que cela. Évidemment, elle n'est pas de tout repos, mais je l'ai bien aimée.


En haut, c'est plat, mais c'est très étroit avec de la végétation très basse de chaque côté de notre chemin. Quelques petites bosses sur ce chemin des Cassis, mais rien de bien méchant. Un peu plus loin, nous passons dans un tunnel passant sous l'Autoroute du Soleil, l'A6. Il y a une autre bosse à franchir. Mais il n'y a rien de bien dur. Il suffit de se caler sur un tempo régulier et ça passe tout seul. Nous remontons quelques places. Malgré la grosse ascension de tout à l'heure, je trouve que Julie est beaucoup plus efficace qu'en début de course. Quelle joie de courir ensemble ! 



Au km 14, nouveau ravitaillement où nous nous arrêtons quelques instants. Nous faisons une sorte de grande virgule pour retourner en direction de l'Autoroute du Soleil, où nous empruntons un autre tunnel pour retrouver l'autre côté sur le chemin des Cavachelins. Un sable assez sombre jonche le sol. Il est mou, mais je me sens vraiment frais. Julie prend les côtés où le sable est plus dur. Notre rythme est bien sympa. Puis virage à gauche avant que quelques mètres plus loin Julie m'annonce qu'elle vient de perdre la petite flasque qu'elle avait en poche. Je lui dis de poursuivre la course avant de faire demi-tour. Cinquante mètres plus en arrière, je retrouve sa flasque avant d'accélérer vivement pour doubler des coureurs et retrouver Julie qui a tenté de prendre la poudre d'escampette !!! (Lol)



C'est au moment où je fais la jonction avec elle qu'on débute une descente assez raide et étroite avec de nombreux rochers. La fin de cette descente est devenue plus large mais avec un sable plus mou. Une fois en bas, il n'y a quasiment plus que du plat mais il ne faut pas oublier le sable qui peut fatiguer les organismes avec les kilomètres qui défilent. Nous arrivons au km 18 sur le chemin de la Plaine de la Mée quand nous le quittons pour nous engouffrer dans un ''single'' sur notre droite. Le problème est que ça bouche car une joëlette se trouve devant notre petit peloton. J'essaye de doubler mais impossible alors on se met à marcher bien que le terrain soit plat. Mais cet ''intermède'' est de courte durée car nous pouvons reprendre assez rapidement la course avec un chemin toujours sablonneux mais plus large.








On reste le plus possible sur un des deux côtés du chemin pour prendre le sable le plus dur mais on doit régulièrement se décaler vers le centre, donc sur du beaucoup plus mou, afin de doubler. Je décide de poursuivre sur le sable mou avec Julie juste à côté de moi. Nous apercevons Christophe positionné aux alentours du km 19 pour nous encourager. Nous débouchons sur le chemin de la Plaine en tournant à droite. Il est large mais quelques centaines de mètres plus loin, nous tournons à droite sur un chemin très étroit. Les signaleurs nous indiquent qu'il ne reste que cent mètres de courses. Mais nous allons franchir cette ligne d'arrivée que 300 mètres plus tard. Je laisse Julie terminer juste devant moi. Nous prenons respectivement les 414ème et 415ème place/739 en 1h54'00'' et 1h54'01'' sans nous être fait violence.




On nous offre un tour de cou dès cette ligne d'arrivée franchie. Nous retournons sur nos pas pour attendre Jean-Jacques. Il va terminer un peu plus de trois minutes après nous. Il va surtout prendre la seconde place en catégorie master 4. Un podium de plus !!! Nous passons ensuite au ravitaillement final pour surtout boire et grignoter un peu. Je suis bien content de retrouver les copains de MEGA ainsi que plein d'autres qui ont soit couru, soit nous ont encouragés sur le parcours. Les coureurs de notre club du PAAC ont bien assuré avec notamment le podium de Bruno en master 2. On dit au revoir aux membres de notre club qui sont venus en co-voiturage, tandis que nous retournons à la voiture pour nous changer.




Une fois propres et secs, nous retournons voir les résultats mais nous avons la surprise de retrouver nos copains du PAAC en attente ... du dépanneur ! En effet, Momo n'a jamais réussi à redémarrer sa voiture. On ne peut même pas les aider en les prenant en stop puisque nous rentrons sur Fontainebleau et non sur Pontault et surtout il n'y a pas assez de place dans la voiture ! La matinée se termine mal à ce niveau mais ça reste dans la franche rigolade. Nous les abandonnons un peu pour aller voir les résultats :

Trail de 10 km :
307ème/355 en 1h12'47'' Fabien RAGOT (LCBA).
Trail de 21 km :
5ème/739 en 1h19'13'' Cyrille SEVESTRE (UA Villenoy) --3ème SEM.
7ème/739 en 1h19'52'' Joël RONDOLE (MEGA) --1er M2.
19ème/739 en 1h23'56'' Bruno PHILIPONA (PAAC) --3ème M2.
30ème/739 en 1h27'52'' Ludovic PIERRONNET (MEGA).
36ème/739 en 1h28'46'' Kevin NEVEJANS (PAAC).
37ème/739 en 1h28'51'' Mohamed BASSOUR (PAAC).
38ème/739 en 1h28'54'' Norbert ZAMOUN (Le Mée Sport Athlé).
65ème/739 en 1h32'06'' Arnaud BARBOS (PAAC).
80ème/739 en 1h33'13'' Emmanuel GIORDANA (MEGA).
165ème/739 en 1h39'32'' Stéphane HANAU (PAAC).
237ème/739 en 1h43'52'' Jean-Christophe SAVE (MEGA).
277ème/739 en 1h47'07'' Eric CHASLES (PAAC).
414ème/739 en 1h54'00'' Julie FROUCHT (PAAC).
415ème/739 en 1h54'01'' Jeff BACQUET (PAAC).
472ème/739 en 1h57'24'' Jean-Jacques DIAZ (PAAC) --2ème M4.
576ème/739 en 2h04'28'' Laurent FOSCHIANI (Chessy Tri).
739ème/739 en 2h41'44'' Serge HENRY (ES Sucy-en-Brie).
C'est en regardant les résultats que je me suis aperçu que Serge, un copain de l'ES Sucy-en-Brie, avait participé à la même course que moi sans que je le sache.


Nous quittons le Massif des Trois Pignons pour retourner vers Fontainebleau, pendant que nos camarades du PAAC prennent la route ... à pied !

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