L'Avonnaise (77)

Dimanche 17 mars 2019


Onze petits kilomètres. Ce dimanche 17 mars, je n'ai que cette distance qui sépare mon domicile du lieu de ma course. En effet, je vais participer à la seconde édition de l'Avonnaise qui se court comme on peut s'en douter à Avon qui forme avec Fontainebleau une seule agglomération. Je connais vraiment bien ce coin de Seine-et-Marne qui est depuis une dizaine d'années mon terrain d'entraînement privilégié. Ça va me permettre de ne pas me lever aussi tôt que sur une autre course où le trajet est plus long. Le départ et l'arrivée des différentes courses ont lieu aux alentours du petit mais sympathique Parc du Bel Ebat qu'on traversera pendant la compétition.


Sauf changement de dernière minute, nous devrions être cinq membres du club de Pontault AAC présents sur les terres Avonnaises. Je serai accompagné d'Aurélie et Laurent Brunet, de Virginie Delzenne récente vainqueur du 10 km de Presles au scratch et de Guisette Magri qui s'est également distinguée à Presles en remportant la catégorie M3. Cinq courses sont au programme de la matinée :
- 9h30 : 1,5 km ''Jeunes'' (2008 à 2012).
- 9h45 : 3 km ''Jeunes'' (2004 à 2007).
- 10h00 : 3,5 km ''Femmes'' (2003 et avant).
- 11h00 : 10 km ''Pour tous'' (2003 et avant).
- 11h00 : 10 km ''Marche nordique'' (2003 et avant).
Une fois ma course terminée, je vais devoir bien rallonger dans le cadre de ma préparation marathon.





La nuit fut de courte durée. Pas que je devais me lever tôt, car le départ de la course n'est distant que d'une petite dizaine de kilomètres, mais plutôt à cause de la tempête qui s'est abattue durant cette nuit. J'avais l'impression que le toit allait s'envoler. Et les fortes précipitations n'ont rien arrangé. Mais ce matin, le calme est revenu. Il fait gris, il ne pleut plus et le vent est beaucoup plus faible. C'est un grand ''tant mieux'' ! Je me suis donc levé à 8h30 pour un départ de la maison avec mon fils Lucas à 9h10. Sur place, une petite quinzaine de minutes plus tard, nous nous stationnons sur la rue du Vieux Ru, là où le départ sera donné. Par contre, il faut remonter tout le Parc du Bel Ebat pour arriver au petit centre commercial où le village de la course est implanté.




C'est dans les locaux de la police municipale qu'il faut aller retirer les dossards. J'y retrouve Fabien du club du LCBA. Petit coup d'oeil sur le listing des inscrits. Je vais porter le dossard numéro 341. Je vais le retirer mais un litige perdure car le paiement du club n'est pas parvenu. Il faut dire que les inscriptions ont été faites au dernier moment. Mais c'est Aurélie qui viendra déposer le chèque tout à l'heure. On me donne mon dossard, puis un tee-shirt souvenir de la course et je peux retourner en direction de la voiture.





Mais en arrivant non loin de la zone de départ des courses enfants, le speaker de la course, l'excellent Pascal Pioppi, m'aperçoit et ne peut s'empêcher de venir me tendre le micro. Moi qui suis vachement à l'aise avec un micro devant la bouche. Mais un grand merci pour toutes ces choses gentilles dites.  Non loin de lui, deux ânes (oui je ne parle pas de Pascal mais de deux vrais ânes) baladent les enfants. Une fois à la voiture, je me change puis je pars quasiment aussitôt car je dois faire pas mal de kilomètres aujourd'hui dans le cadre de ma préparation marathon. Je fais donc la première partie de la course avec la longue montée en sous-bois sur chemin de terre. Je m'étais longuement montré hésitant à enfiler soit mes ''routes'', soit mes ''trails''. J'ai fini par opter pour la première solution mais ça glisse quand même un peu. Je retourne ensuite à la voiture avant de continuer ce footing avec Laurent, Aurélie et Virginie, de mon club de Pontault AAC.








Puis c'est le moment de se rapprocher de la ligne de départ située à la moitié de la rue du Vieux Ru. Pascal Pioppi, toujours attiré par le rouge de nos maillots de club, ne peut s'empêcher de venir nous tendre le micro, mais en me cachant un peu, le micro s'approche de Laurent, … qui me balance ! C'est dans une très bonne ambiance de club qu'on s'apprête à prendre le départ. Nous sommes sous les ordres du starter. La chaussée est divisée en deux. La route proprement dite sur la gauche et une très large piste cyclable sur la droite. Vu où nous sommes placés, on va devoir aller tout droit vers cette piste cyclable.






Le coup de pistolet retentit. Nous partons donc tout droit en direction de l'immense pont de chemin de fer qui surplombe la vallée d'Avon. Le vent sur cette rue du Vieux Ru est pleine face. Mais comme il y a du monde, ça ne gêne pas. Après 350 mètres de course, juste au pied de ce fameux pont, nous bifurquons à gauche rue de la Fontaine aux Biches. Une rue qui commence à monter en léger faux-plat, puis plus nous avançons, plus ça devient raide. Une fois en haut, cette route tourne d'elle-même sur la gauche et devient plate, ce qui permet de souffler un peu. Mais quelques mètres plus loin, le bitume disparaît ainsi que les habitations et nous pénétrons dans la Forêt de Fontainebleau en reprenant un autre faux-plat montant qui s'accentue au fil des mètres parcourus avant de devenir une véritable grimpette. Je suis juste devant Laurent et Virginie. Aurélie est un peu plus loin tandis que Guisette se bat pour une victoire en catégorie M3. Rémi, un copain du club de l'UA Villenoy, se trouve dans les premières places. Une fois en haut, nous tournons à droite route de Diane (qui est tout sauf une route, car en pleine forêt et un sol en terre). Ça descend pendant une bonne centaine de mètres, puis nous tournons à gauche afin d'emprunter un très long ''single'' où il est très difficile de doubler. Il est également en légère montée tout du long. Lorsque j'arrive au bout de ce ''single'', je tourne à gauche sur un chemin plus large, puis à droite sur le chemin de Saint Aubin qui est encore plus large. Ses premiers mètres sont en faux-plat montants, puis le reste très roulant. Ensuite, ce chemin bifurque sur la gauche et part assez loin. Tout au bout, au virage en épingle à cheveux sur la gauche pour accéder à la route de l'Ortolan, je laisse Laurent et Virginie me passer car ça va trop vite par rapport à ce que je dois faire. Et pour ne rien cacher, mes guibolles sont lourdes après mes séances longues et rapides de la semaine.




Un peu plus loin, nous sommes en descente douce et en tournant sur la droite nous quittons la Forêt de Fontainebleau afin de trouver l'avenue de Nemours dans la commune d'Avon. C'est beaucoup plus roulant par ici. Et ça devient même encore plus facile car cette avenue commence à descendre. Des barrières coupent un peu plus loin la chaussée en plusieurs couloirs. Nous descendons sur celui du centre. Celui à ma gauche sert à remonter lorsque la petite boucle que je suis en train de faire sera terminée, tandis qu'à droite, elle est accessible pour les éventuels véhicules de secours ou les marcheurs.






Une fois en bas, je tourne à droite rue des Sapins avec une bonne montée, mais peu longue. Nous finissons par prendre une petite allée sur la gauche pour nous retrouver sur le parvis du centre commercial où se trouvent le podium de la course et surtout Pascal Pioppi qui n'a de cesse de m'encourager et de continuer à dire de gentilles choses sur moi. Une fois cet espace traversé, je redescends en direction de l'avenue de Nemours que je remonte en sens inverse. Je peux apercevoir sur ma gauche Aurélie en train de grimper la rue des Sapins.




En continuant tout droit, je découvre un gros portail grand ouvert sur ma droite. Il s'agit d'un accès au Parc du Bel Ebat. J'y tourne afin de me retrouver sur la partie haute de ce parc. Nous tournons immédiatement sur la gauche pour suivre au plus près possible l'enceinte de ce joli parc. Ça descend bien avant de remonter un peu jusqu'au Château de Bel Ebat et de redescendre un peu plus loin.






Nous devons ensuite prendre un virage très serré et glissant avec mes chaussures de route, pour remonter une fois de plus en direction de ce château. Quelques virages plus loin, j'entends Laurent m'encourager. Il est toujours avec Virginie et ils sont sur la rue du Vieux Ru alors que je suis encore dans le Parc de Bel Ebat. J'y arrive à mon tour. Un peu plus loin, je franchis à nouveau la ligne de départ avec l'immense et majestueux pont en point de mire. Le vent est toujours de face ici mais je le trouve moins violent que tout à l'heure. Comme je devais courir les 5 premiers kilomètres à 14 km/h et les cinq suivants à allure marathon, je ralentis bien.




Au bout ce cette longue ligne droite, je tourne à gauche pour grimper la rue de la Fontaine aux Biches. La fin est bien pentue. Mais je peux récupérer sur les derniers mètres de bitume après avoir tourné à gauche. Je pénètre à nouveau dans la Forêt de Fontainebleau et sa première grimpette. Je suis bien content d'arriver en haut. Je tourne sur la droite route de Diane avec Solenn (du club du LCBA comme Fabien) juste dans ma foulée. Puis, après la descente, il faut tourner à gauche pour emprunter le long ''single'' montant. J'essaye de réguler ma vitesse car je vais encore trop vite. Que c'est compliqué de préparer un marathon en essayant de ''chopper'' le bon tempo ! 


Virage à gauche puis à droite pour prendre le large chemin de Saint Aubin. Solenn est toujours juste dans ma foulée. Ensuite, ce chemin bifurque un peu sur la gauche. Faut vraiment que je réduise mon allure. Mon corps doit s'habituer à ce rythme pour le marathon. Je n'arrête pas de me le dire. Nous discutons un peu puis je continue tranquillement. Surtout qu'après la course, 10 autres kilomètres m'attendent pour boucler ma sortie de 2h30 du jour. En haut de la route de l'Ortolan, je passe au panneau indiquant le km 8. C'est très roulant jusqu'à la fin. Nous descendons jusqu'à ce qu'on sorte de la Forêt de Fontainebleau. Me revoilà sur l'avenue de Nemours dans Avon. Et surtout avec son bitume bien plus roulant que les chemins de terre un peu gras.







Je déroule sur cette longue avenue. Je profite de la descente avant de tourner à droite pour la dernière montée du parcours. Celle de la rue des Sapins. Elle est assez pentue mais relativement courte. Cette rue tourne un peu sur la droite, puis je tourne à gauche pour emprunter le passage réservé aux piétons afin d'accéder au parvis de la petite zone commerciale.






Je fais le tour de cette place en passant derrière le podium, puis deux virages plus loin, je me retrouve sur la dernière ligne droite. Je finis par franchir l'arche d'arrivée 62ème/329 en 44'44''. Pascal Pioppi ne peut s'empêcher de me tendre à nouveau le micro ! Puis, je retrouve mes camarades de club. Virginie termine seconde féminine, quelques secondes devant Laurent. On nous remet une médaille sympathique en guise de souvenir de la course. Puis Aurélie en termine également avec ce parcours très exigeant. Un peu plus tard, Guisette viendra échouer au pied de la plus haute marche dans sa catégorie en ''ne terminant'' que seconde. Bravo à elle.






Petite discussion avec un coureur bien sympa que j'avais rencontré à La Ferté lors d'un 10 km sur le fameux circuit automobile. Une course qui malheureusement n'a plus lieu. Je ne prends pas de ravitaillement car je pensais retourner vite fait à la voiture pour mettre du sec avant d'enchaîner sur les 10 kilomètres de footing restant. Mais une très forte pluie, accompagnée de grêlons, s'abat sur nous.








C'est sous ce déluge que Virginie est appelée afin de rejoindre le podium pour sa très belle seconde place au scratch féminin derrière Emmie Gelle du club de Vaux le Pénil. Que d'eau, que d'eau ! Je pars ensuite faire mon footing.





Lorsque je suis reviens plus tard vers cette zone commerciale, le soleil a refait son apparition et le ciel bleu a réussi à chasser les nuages noirs. Je retrouve les amis du PAAC et surtout j'aperçois Fabien qui en termine avec cette course. Contrairement à nous, il s'est ''tapé'' les grêlons lui. Un grand bravo !





Guisette doit se rendre à son tour sur le podium pour recevoir la récompense suite à sa seconde place en catégorie master 3 féminin. Je vais jeter un coup d'oeil aux résultats de cette course :
10ème en 37'46'' Rémi MIGLIORE (UA Villenoy) –1er M2.
36ème en 42'31'' Virginie DELZENNE (PAAC) –2ème femme et 2ème M1.
43ème en 42'49'' Laurent BRUNET (PAAC).
62ème en 44'44'' Jeff BACQUET (PAAC).
90ème en 47'09'' Aurélie BRUNET (PAAC).
225ème en 57'01'' Guisette MAGRI (PAAC) –2ème M3.
306ème en 1h09'23'' Fabien RAGOT (LCBA).
Il y a 329 coureurs classés.



Je repars pour terminer ma sortie longue puis retour vers la maison sous un temps apocalyptique. Quand j'arrive chez moi, j'ai l'impression qu'il a neigé tellement la masse de grêlons est importante partout dans la rue. Mais en contrepartie, un très bel arc-en-ciel s'est ouvert rien que pour nous !

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