La Foulée Impériale (77)

Dimanche 3 avril 2022


Poursuite de la préparation marathon avec aujourd'hui ma sortie longue de fin de semaine. Pour m'aider, je vais m'appuyer sur le semi-marathon de ''la Foulée Impériale'' de Fontainebleau, histoire de ne pas être seul pendant une bonne partie de cette sortie. Le but de cette compétition n'est donc pas d'être à fond mais plutôt régulier. Bon je sais qu'avec un dossard épinglé sur mon débardeur je vais quand même aller un peu plus vite que ce qui est prévu. Julie devait également être de la partie (dans le cadre de sa propre prépa marathon) mais un empêchement de dernière minute a fait qu'on a dû changer nos plans. Du coup, sa prochaine course sera lors du semi qu'on fera à Draveil dans deux semaines. Je ne pars pas dans l'inconnu en m'alignant ici pour plusieurs raisons : j'ai habité à côté de Fontainebleau pendant plusieurs années et j'ai également participé à plusieurs reprises à "la Foulée Impériale" (une fois au semi en 2008 en 1h43'42" et quatre fois au 10 en 2007 en 40'47", 2010 en 45'51'', 2011 en 38'33'' et 2017 en 44'14''). De nombreuses courses sont au programme :
==> 9h00 - 4,5 km à partir de 2008
==> 9h30 - 10 km à partir de 2006
==> 11h00 - 3 km pour 2007 à 2010
==> 11h15 - 1 km pour filles 2011 à 2015
==> 11h20 - 1 km pour garçons 2011 à 2015
==> 11h30 - semi-marathon à partir de 2004
Le 10 km et le semi-marathon ont obtenu le label régional et sont qualificatifs au Championnat de France. Deux jours avant la course, les organisateurs ont profité du 1er avril en prétextant que les chutes de neige (il a vraiment neigé mais peu) les avaient obligés à modifier le parcours (joint ci-dessous). Un beau poisson (ou baleine) d'avril !


''La Foulée Impériale'' est une institution de la course à pied en Seine-et-Marne. Sa première édition s'est déroulée en 1982 avec un millier de coureurs et un champion olympique au starter. En effet, cette année là, Alain Mimoun, champion olympique du marathon à Melbourne 1956 donnait le départ. Cette même année, c'est un autre ''héros'' olympique qui l'emporte : Jacky Boxberger, finaliste du 1500m au JO de Mexico 1968. Les années suivantes, de très grands champions ont également brillé, notamment Pierre Levisse, plusieurs fois champion de France 5000 et 10000m et également champion du monde par équipe en cross... 


Une heure de route tranquille est nécessaire pour me rendre non loin du château de Fontainebleau. Deux parkings sont réservés pour les coureurs et les accompagnateurs sur les extérieurs de la ville mais je vais me garer ailleurs, devant le Centre Sportif d'Equitation Militaire (CSEM). Il me suffit d'entrer dans l'enceinte du parc du château de Fontainebleau par la grille de l'allée de Maintenon, puis de traverser ledit parc et en ressortir pour arriver au théâtre municipal.



Le secrétariat de la course où le retrait des dossards s'effectue a été implanté dans ce théâtre. Dès l'entrée, on peut visionner les numéros qui nous sont attribués : le 1924 pour moi et le 1925 pour Julie (mais forfait). C'est très rapidement que je récupère ce que je suis venu chercher ici. Il ne me reste plus qu'à faire demi-tour en direction de la voiture. Vite fait, bien fait !




Il fait très froid et depuis quelques minutes le vent s'est levé. Ce qui fait que ça caille encore plus. Pour couronner le tout, je n'ai pas super envie de courir aujourd'hui, notre gentille petite Maine coon, malheureusement âgée, n'est pas bien du tout. C'est pour ça que Julie n'est pas ici, préférant profiter d'Ecume. Donc le moral n'est pas haut du tout. J'épingle quand même mais sans conviction mon dossard sur le maillot de notre club. Puis c'est parti pour débuter la première partie de ma sortie longue dans les allées de la forêt et dans les rues de la ville.


J'ai le temps d'aller dire bonjour à Lahcène qui joue aujourd'hui du micro pour animer la zone ''arrivée'' de ''la Foulée Impériale". Pour dire que j'ai la tête ailleurs, alors que je tournais en courant sur la place de la République en attendant le départ, je me rends compte tardivement que l'arche présente... est celle de l'arrivée. Mince, je dois me rendre au bout de la rue Grande où la vraie zone de départ est installée. J'y retrouve Jean-René qui va également courir le semi. Etant juge-arbitre fédéral, il a officié en tant que tel sur le 10 km à bord d'une moto juste devant les coureurs de tête. Mais une glissade dans la boue et la moto s'est retrouvée au sol mais plus de peur que de mal !




Nous sommes maintenant en plein processus de départ. Le coup de pistolet retentit alors que j'essayais de prendre en photo l'arche de départ. Je vais mettre beaucoup de temps pour glisser mon téléphone dans le petit sachet plastique puis de le ranger dans ma ceinture. On a eu le temps de tourner à gauche rue de la Chancellerie, puis d'arriver sur la place d'Armes et de tourner à droite pour entrer dans l'enceinte du grand parterre du château, avant qu'il soit parfaitement à l'abri.


Nous sommes donc partis pour trois tours : deux boucles identiques et une troisième légèrement rallongée. On ressort immédiatement de ce grand parterre pour emprunter la descente de l'avenue des Cascades. Dès que la déclivité commence à s'inverser, nous quittons cette avenue en tournant à gauche pour prendre la très longue allée de terre d'1,2 km qui longe le Grand Canal. Je me cale sur la gauche de ce chemin, où la terre est lisse et souple. Mais le vent est en pleine face. Quand mon GPS m'indique le passage au km 1, je me dis que cette course va me paraître bien longue. J'essaye quand même de faire bonne figure en menant un petit groupe de coureurs. Au bout, deux virages sur la gauche pour prendre le chemin dans le sens inverse sur l'autre rive. On ne va pas jusqu'à l'avenue des Cascades car on tourne à droite à nouveau à deux reprises pour entamer la troisième longue ligne droite, celle de l'allée d'Avon. Au niveau du km 3,5, j'aperçois sur ma droite un groupe s'adonner au Tai-Chi. Le moral est tellement ''au top'' que je me demande maintenant ce que je fais ici ! Au bout, se trouvent le premier ravitaillement puis un double virage sur la gauche pour entamer un long faux plat montant. Après 600 mètres de légère montée, j'attrape l'allée Napoléon en tournant à gauche.



Un peu de répit maintenant avant un virage très serré sur la droite avec une grosse flaque d'eau en plein dans la trajectoire. Nous sommes dorénavant sur l'allée Adam Salomon. Nous remontons encore un peu avant de quitter le parc de Fontainebleau par la rue portant le même nom que l'allée précédente. Me voilà dans la partie ''ville'' du parcours. Je me disais que je serais mieux ici mais non, toujours pas la pêche ni l'envie. Rue Auguste Barbier sur la gauche puis rue d'Avon encore à gauche avant de tourner à droite pour la montée de la rue Paul Séramy, et me voilà sur la rue Grande que je prends en tournant à gauche. Une centaine de mètres plus loin je passe sous l'arche de départ.


Il y a pas mal de spectateurs des deux côtés de la chaussée et même sur des endroits plus isolés du parcours, il y a quand même toujours quelqu'un pour nous encourager. C'est sympa ! Je suis donc parti pour une seconde boucle identique à la première. Pour respecter mon entraînement dans le cadre de ma prépa marathon, je devais faire un chrono final de 1h40'. Je ne sais pas comment c'est possible mais je suis à quelques chose près dans les temps (même un poil d'avance). Mais je n'ai qu'une envie : m'arrêter. Allez on tente d'aller plus loin mais lorsque je me retrouve à nouveau sur la plus longue des lignes droites le long du Grand Canal et avec ce fichu vent de face, je baisse les bras. Ce n'est pas moi qui décide de faire bouger mes jambes. Ce sont elles seules qui le décident ! Au bout je remonte le Grand Canal par l'autre rive puis plus loin je me trouve sur l'allée Davon. Au loin j'aperçois le ravitaillement. Je me tâte pour m'y arrêter et boire un verre tranquillou mais on m'annonce qu'il n'y a pas de bière ! Du coup l'arrêt n'est pas nécessaire !!! Double virage à gauche et me voilà dans la montée qui va me conduire jusqu'à l'allée Napoléon. Je monte tranquille sans forcer (mais est-ce que je peux vraiment forcer si je le voulais ???). En haut, je bifurque sur ma gauche en direction du virage serré sur la droite qui me permettra de prendre l'allée Adam Salomon.



Les kilomètres défilent quand même. Les 12 premiers kilomètres ont été couverts lorsque je retrouve à nouveau le côté ''ville'' du parcours. Plus loin, en haut de la rue Paul Séramy, j'entends des encouragements qui me sont destinés. Passage ensuite sous l'arche de départ. Les deux premières boucles sont couvertes. La troisième est identique sauf qu'il faut rajouter un tour du grand parterre du château. On y arrive très rapidement une fois la place d'Armes passée. Lors des deux premiers tours on tournait immédiatement à gauche pour quitter ce grand parterre afin d'attraper l'avenue des Cascades mais cette fois, nous tournons à droite pour faire un tour complet des bassins du château. Mais dès que j'entame ce tour je sais que je vais m'arrêter. Et comme le parcours passe à moins de 100 mètres de la grille de l'allée de Maintenon là où je me suis stationné, je mets le clignotant sur ma droite, je retire mon débardeur et je rejoins ma voiture en marchant. Il me restait six kilomètres mais j'en n'ai vraiment pas envie. Ma tête n'est pas du tout à la course à pied ! Du coup ABANDON au km 15.



Je préviens Julie que j'ai arrêté et que je vais rentrer. Je fais tout de même une halte en route pour manger un petit morceau au Mc Do de Rubelles et une heure plus tard je suis revenu à la maison où Julie s'occupe de son ti chat. Ma sortie longue qui devait tourner aux alentours des 26 km en 2h15 a finalement été amputée pour ne faire que 18 km en 1h28'. Pas grave je ferai plus sérieusement pour la suite. Prochaines courses dans deux semaines : le samedi 16 je vais participer pour la bonne cause au 5 km nature dans le parc du Patis à Meaux (Au pas de course contre le cancer) et le lendemain je vais participer en compagnie de Julie au semi-marathon de Draveil (La Balade des Chênes d'Antan). Un petit mot pour ''la Foulée Impériale''. Les bénévoles étaient au top, le parcours très sympa et ma galère n'a rien à voir avec cette très belle organisation. Je ne vais pas rester sur cet échec et on m'y reverra rapidement !

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