Dimanche 1er septembre 2024
Ça fait plus d'un mois et demi que je n'ai plus épinglé de dossard depuis les Foulées de Dammartin-sur-Tigeaux. Comme nous allons participer au Semi-Marathon de Crète (Grèce) à Arkalochori dans un mois, je me suis souvenu avoir participé il y a 7 ans aux "4 Heures de Montévrain". Donc, quitte à faire un peu de long, et vu le montant modique de l'inscription (10 euros), j'ai décidé de participer à cette édition en solo (mais pas plus de 2h30) et non comme en 2017 où j'avais couru en équipe. Julie ne va pas participer à cette course mais me rejoindra sur place.
Je quitte la maison à 6h45 pour arriver une demi-heure plus tard à Montévrain, sur le petit parking du Parc des Frênes (parking dédié aux coureurs). Je vais retirer mon dossard, le 167, sous le préau de l'école qui jouxte le parc. Une grosse brume de chaleur semble sortir de terre. Un gobelet plastique sérigraphié aux couleurs de la course, nous est offert. Le très fort taux d'humidité et la chaleur naissante tendent à me mettre en sueur alors que je ne fais que marcher. Retour à la voiture puis, une fois en tenue, je pars faire un petit échauffement.
Il est déjà 7h50, c'est donc le moment de me présenter derrière la ligne de départ située à proximité de l'école. J'y retrouve les copains David G. et Nicolas M. qui risquent tous deux de me mettre quelques tours. Deux équipes (mixte et féminine) représentent notre club du Running Club Faremoutiers. Le but de la course ? Effectuer, en solo ou en équipe, le plus de tours possible pendant 4 heures. Le circuit mesure 2,160 mètres, très peu plat, 100% nature et varié (long faux plat montant, single en sous-bois, faux plat descendant, relances...).
8 heures. Le départ est donné. Je pars dans le milieu du peloton afin de ne pas me faire piéger par ceux qui courent en équipe et qui vont donc plus vite. Nous partons en direction du parking où je me suis stationné mais juste avant d'y arriver, je négocie un virage à gauche en dévers sur l'herbe humide à 180 degrés. Nous sommes maintenant en contre-bas de la première ligne droite, tout en longeant un ru. Nous franchissons ce dernier en tournant deux fois à droite grâce à un petit pont puis une bonne bosse. Un peu plus loin, virage à gauche pour le début du long faux plat montant. Je suis calé derrière la première féminine solo de la course. Ça monte moins lorsque nous arrivons en sous-bois.
Une centaine de mètres plus loin, toujours en sous-bois, j'entame une sorte de petite boucle de 400 mètres en grande partie en single. A la sortie de ce dernier, je me place juste devant elle. Nous commençons le faux plat descendant juste au moment où Nicolas, qui était parti lentement, me double. Le temps d'échanger quelques mots avant de le laisser partir. On n'a pas fait deux kilomètres, que mon débardeur est déjà à tordre ! Cette chaleur humide est très désagréable. La suite du circuit est une succession de changements de direction. Le type de sol change sans cesse également : terre, cailloux, herbe détrempée, herbe plus sèche... Au bout, à la limite du Parc du Bicheret, je tourne à gauche pour entamer la longue ligne droite (plate mais très herbeuse) vers la ligne d'arrivée et la zone de relais. Lorsque j'y arrive je reçois les encouragements des copains du club de MEGA ainsi que du mien.
J'effectue les deux tours suivants toujours en menant juste devant la première féminine. Mais à l'entame du 4ème tour, je dois m'arrêter pour boire un peu (même beaucoup), j'ai tellement soif. Le petit souci est que pour accéder à la table de ravitaillement, il faut emprunter une sorte de "voie de garage" puis revenir en arrière pour repartir. Quoi qu'il arrive, je n'avais pas le choix car la soif était plus que présente. J'essaye de hausser légèrement le tempo lors de ma relance en me disant que je pouvais reprendre la place à laquelle je me trouvais avant mon ''stop & go" mais je me rends hyper vite compte que c'était une grave erreur. Je me "crame" en moins de 100 mètres. La lourdeur du temps me scotche au sol, impossible de reprendre un niveau correct. Du coup, je me dis qu'on va laisser un peu de temps et que ça va finir par revenir. Mais que nenni ! Plus on avance dans les tours et pire c'est. Au 9ème tour, je dois même me résoudre à monter le faux plat en marchant sur une partie. C'est dans la descente de ce même tour que je me vois recevoir le contenu entier d'une bouteille d'eau dans le cou et le dos. C'est surprenant et inattendu mais merci à Nico, ça fait du bien. Il me prends donc un tour. Mais l'effet de ce rafraîchissement est de courte durée. Dans le tour suivant, rebelote, je dois marcher dans le faux plat montant. Plus loin, dans la descente, c'est au tour de David de me prendre un tour. On échange et on se rend compte qu'on a le même ressenti : pas d'énergie, il fait lourd. David me dit qu'il aimerait pouvoir convertir les 4 heures de Montévrain en 2 heures. Il savait que je n'étais pas là pour faire la totalité, donc il n'est pas surpris lorsque je lui dis que pour moi ça se transforme réellement en 2 heures à l'issue de ce tour. Je le termine comme je peux et je me surprends à entamer un onzième tour après avoir passé pas mal de temps au ravito afin de tenter de me réhydrater. Par contre, le regret de ne pas m'être arrêté comme prévu, arrive dès le début du faux plat montant. Je traîne ma peine avant de marcher à nouveau.
Une fois en sous-bois, ça va un peu mieux pour courir, mais je n'avance pas. Je me rends même compte que je n'arrive pas à conserver une trajectoire. Il est temps que je m'arrête. Je sais que j'ai pris un vrai coup de chaud dans le troisième tour. Depuis, j'essaye de boire, même en quantité, mais j'ai toujours soif. Peut-être qu'une bière... Je finis par arriver dans la zone de relais presque à l'arrêt. Je m'arrête à nouveau pour boire au ravitaillement avant de me remettre sur le circuit et de boucler mon onzième tour... Puis : Stop ! Je termine 46ème pour 23,650 km en 2h17'31".
Je m'allonge dans l'herbe pendant de longues minutes, le temps de reprendre un peu mes esprits. Puis, je me relève, retire les épingles de mon dossard que je remets à l'organisation avant de prendre la direction de la voiture. C'est là que Julie me rejoint. Elle va ensuite au ravitaillement pour me ramener une bouteille d'eau plutôt fraîche à la menthe. On quitte le Parc des Frênes. Un grand merci aux organisateurs qui nous ont proposé une jolie course bien organisée. Il est fort possible que j'y revienne l'an prochain mais au moins avec un peu plus de préparation. Et promis, cette fois-ci je ne programmerai pas un 2 Heures mais bel et bien un 4 Heures ! Allez, c'est pas tout ça, mais... ''une course, un Mc Do'' (à celui de Val d'Europe) !
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