Samedi 9 août 2015
Je fais une petite pause pendant le
Championnat du Monde d'Athlétisme Vétérans, pour inclure entre mon
cross de mardi dernier et le semi-marathon de dimanche dans une
semaine, un 10 kilomètres que j'aime beaucoup et qui va me servir
afin de régler mon rythme ''semi''. En effet, mon objectif sur la
course de ce jour est de courir à 4'15'' au kilomètre, histoire de
tester cet allure en vu de l'appliquer le mieux possible à Lyon la
semaine prochaine. Pour la quatrième année, j'ai choisi de courir
mon 10 kilomètres préféré avec un parcours vraiment très beau :
le 10 km du Touquet, qui en est à sa 33ème édition. Je vais donc
troquer le maillot de la France pour retrouver celui de mon club de
Marne-et-Gondoire Athlétisme.
Je suis remonté de Lyon il y a
quelques jours et j'ai fait une pause chez ma mère dans la Somme.
Donc une grande partie du chemin est fait avant de rejoindre le
Pas-de-Calais et plus précisément la belle cité du
Touquet-Paris-Plage. J'y vais en famille, car mon frère Olivier va
également faire cette course, lui pour la seconde fois. Nous sommes
accompagnés de notre famille. Le départ de la course est prévu à
16 heures et nous arrivons sur place vers 11 heures 30. Nous avons
évité la plupart des bouchons, sauf celui de la sortie de
l'autoroute A16. Contrairement à la plupart des autres coureurs qui
ont sacrément galéré pour accéder au Touquet, comme Fred, un
copain qui va faire le semi-marathon, qui était vraiment à la peine
dans les bouchons !
Nous nous stationnons sur la partie
herbeuse du parking du Palais des Sports. Cette année, le retrait
des dossards s'effectue à ce Palais des Sports Paul Olombel qui se
trouve à l'angle de l'Avenue Louis Quetelart et de l'Avenue
Jean-Louis Sanguet, donc très pratique d'accès pour nous. Direction
l'intérieur de cet équipement sportif pour récupérer nos
dossards. Il y a une longue file d'attente mais ça va tout de même
assez vite. J'ai le dossard numéro 45 et mon frère le 46. Puis nous
allons à un autre stand pour récupérer un tee-shirt technique de
la course et un autre cadeau : une soupe de poissons ! Un
tirage au sort a été préalablement effectué pour gagner divers
lots, mais nos dossards n'ont pas été les plus chanceux.
Retour aux voitures et je retrouve de
nombreux copains qui vont faire une des deux courses. Soit le 10
kilomètres, soit le semi-marathon, dont les départs se font au même
endroit et en même temps. D'abord, je retrouve Olivier du club de
CAP 21 et Fred, qui avait galéré pour arriver. D'ailleurs il a été
le dernier a pouvoir s'inscrire sur le semi-marathon. Après son
tour, aucun dossard ne restait disponible sur cette distance. Un
sacré coup de chance ! Olivier et Fred vont faire tous les deux
le semi. Il en est de même de Virginie, qui pour me dire bonjour, …
m'a sauté dessus ! Au secours, ça se paiera ! Puis j'ai
la surprise de retrouver Céline et Jérôme qui eux vont courir le
10 kilomètres. Céline, qui a un très bon niveau, revient d'une
coupure de 9 mois due à une longue blessure, donc ce n'est qu'une
reprise pour elle.
Il est un peu plus de 12 heures 30 et
c'est le moment du pique-nique sur l'herbe à proximité de la
voiture. Un petit moment de détente et comme le soleil commence
vraiment à faire son effet, il est un peu difficile de se relever.
Une bonne sieste aurait fait l'affaire cet après-midi ! Mais on
trouve quand même le courage pour se relever et c'est parti pour une
petite balade digestive dans les rues du Touquet avant de revenir aux
voitures.
Nous nous préparons ensuite, puis nous
retrouvons mon copain Olivier mais impossible de retrouver Fred.
Alors nous partons tous les trois faire notre échauffement dans les
rues huppées du Touquet. Je tombe par hasard sur un autre copain,
Abdel, l'homme au 42 marathons (pour le moment !), qui vient faire le
semi-marathon en préparation d'un nouveau marathon. Nous poursuivons
notre échauffement simplement sur deux kilomètres, le tendon
d'Achille droit étant toujours très douloureux. Puis retour à la
voiture pour nous préparer. On croise Fred qui part seulement maintenant s'échauffer. Quand on prend la direction du sas du
départ situé Rond-Point des tennis, on ne retrouve à nouveau, pas la trace de Fred.
Par contre on a retrouvé Virginie. Ainsi que Giao et Adilio les deux
photographes de choc, qui couvrent de très nombreuses courses.
Quand nous arrivons dans le sas de
départ, il y a déjà énormément de monde, alors qu'il reste plus
de 20 minutes avant que nous partions. J'arrive à me faufiler pour
être un peu mieux placé et de loin j'aperçois un autre copain,
Pathé, qui de ses 1,93 mètre, culmine au-dessus de tous les
coureurs. Alors on poursuit notre ''faufilage'' pour revenir à sa
hauteur. Il va accompagner des amis sur le semi-marathon, donc ne
fera pas la course à son niveau, mais en mode préparation.
A 15h58, le speaker annonce le départ
des handisports avec le coup de pistolet qui se fait entendre, mais
finalement on se rend compte que c'est le départ pour tout le monde.
Nous sommes un peu surpris mais c'est parti et la Place de
l'Hermitage est le cadre de zigzags incessants pour remonter les
coureurs d'un moindre niveau qui étaient placés aux avant-postes.
Il y a énormément de coureurs. Plus de 2500 sont annoncés sur le
total des deux distances. Une très grosse foule de spectateurs est
agglutinée des deux côtés de la très large chaussée. Puis nous
arrivons à la hauteur de l'immense hôtel de luxe, le Westminster.
Nous continuons toujours tout droit et maintenant ça va beaucoup
mieux, je ne suis plus gêné.
On bifurque légèrement sur la gauche
pour remonter l'artère principale et vivante du Touquet, l'Avenue
Saint-Jean. C'est la rue commerçante et piétonne les week-ends.
Elle est très étroite et c'est vraiment impressionnant car les
trottoirs sont noirs de monde. On voit les terrasses des salons de
thé s'arrêter quelques instants, le temps du passage des coureurs,
pour nous applaudir, les estivants avec les glaces à la main, crient
pour nous encourager, … La partie montante de cette avenue ne se
fait pas ressentir grâce à cette foule impressionnante. Puis on
descend un peu jusqu'à ce qu'on arrive face à la mer. On tourne à
ce moment là sur la gauche Boulevard du Docteur Jules Pouget. Dans
ce virage ça crie très fort. Les spectateurs se trouvent sur
plusieurs rangées tellement ils sont nombreux. Nous continuons sur
ce boulevard pendant 500 mètres, puis nous tournons deux fois sur la
droite pour revenir dans le sens inverse sur le Boulevard de la Plage
qui est parallèle au boulevard précédant et uniquement séparé
par un terre-plein central herbeux ou un parking. On croise les
coureurs qui se trouvent derrière nous. Puis je passe devant
l'Aqualud et quelques mètres plus loin, une spectatrice a
certainement été victime d'un coup de chaud, car elle se trouvait
debout à applaudir et au moment où on arrive à une dizaine de
mètres de sa position, elle s'écroule lourdement seule au sol.
D'autres spectateurs se jettent sur elle pour lui porter secours.
Au bout de cette immense esplanade,
nous tournons à gauche en plein face à la plage et la mer. Ça
monte un peu, puis ce chemin tourne sur la droite et continue de
monter. Je suis sur la Route en Corniche qui est interdite à la
circulation des véhicules à moteur. C'est un passage très agréable
mais je pense que je n'ai pas vraiment digéré le repas du
pique-nique car je me sens malade et bien ballonné. Cette ligne
droite est très longue mais elle devient rapidement plate. On est en
direction de la Baie de la Canche. Il n'y a aucun endroit pour
s'abriter du soleil par ici. Mon frère me dira à la fin de la
course, qu'à cet endroit, un coureur est tombé au sol, pris d'un
malaise impressionnant. Tout au bout, le chemin tourne sur la droite
et je quitte la Route en Corniche qui était longue de 1,8 kilomètre.
Abdel revient à ma hauteur et je ne suis vraiment pas dans mon
assiette.
Je prends la partie la plus ombragée possible de l'Avenue Jean Ruet car j'ai vraiment trop chaud. Nous tournons sur la gauche Boulevard de la Canche, mais à cet endroit il n'y a plus d'ombre du tout. A proximité du km 5, il y a un premier ravitaillement et l'apport d'eau me fait le plus grand bien. Je me sens mieux et on continue toujours tout droit. Un très léger faux plat montant nous amène en sous-bois sur ce même boulevard. Un coureur se met à ma hauteur et quand je ralentis un peu il en fait de même. Vu qu'il n'a pas l'intention apparente de prendre le relais, je reste devant et nous arrivons à un petit rond-point qui marque le passage du km 6. On prend en face, légèrement sur la gauche pour poursuivre sur l'Avenue de la Dune aux Loups.
Je prends la partie la plus ombragée possible de l'Avenue Jean Ruet car j'ai vraiment trop chaud. Nous tournons sur la gauche Boulevard de la Canche, mais à cet endroit il n'y a plus d'ombre du tout. A proximité du km 5, il y a un premier ravitaillement et l'apport d'eau me fait le plus grand bien. Je me sens mieux et on continue toujours tout droit. Un très léger faux plat montant nous amène en sous-bois sur ce même boulevard. Un coureur se met à ma hauteur et quand je ralentis un peu il en fait de même. Vu qu'il n'a pas l'intention apparente de prendre le relais, je reste devant et nous arrivons à un petit rond-point qui marque le passage du km 6. On prend en face, légèrement sur la gauche pour poursuivre sur l'Avenue de la Dune aux Loups.
Nous longeons le centre équestre. J'ai
lâché le coureur qui était resté juste derrière moi et je
reviens sur un autre qui a l'air en perdition. Je lui dis de
s'accrocher à moi puis on échange quelques mots et m'explique qu'il
revient de blessures et qu'il n'a pas l'impression de pouvoir mieux
faire aujourd'hui. Il reste avec moi un peu puis me dit qu'il me
souhaite une bonne fin de course avant de se faire lâcher. Quelques
centaines de mètres plus loin, nous tournons sur la gauche Avenue de
Picardie. Nous sommes toujours plus ou moins abrité du soleil.
Cette seconde partie de course est quand même mieux grâce à cet ombre. A un moment, cet Avenue de Picardie se courbe légèrement sur la droite et juste avant cette petite courbe, un résidant s'est posté sur le trottoir face à son domicile avec un jet d'eau à la main et arrose tous les coureurs à leur passage. Je pense qu'il est la personne qui se fait le plus d'amis aujourd'hui tellement ça fait du bien ce petit passage à travers ce ''brumisateur'' de fortune.
Cette seconde partie de course est quand même mieux grâce à cet ombre. A un moment, cet Avenue de Picardie se courbe légèrement sur la droite et juste avant cette petite courbe, un résidant s'est posté sur le trottoir face à son domicile avec un jet d'eau à la main et arrose tous les coureurs à leur passage. Je pense qu'il est la personne qui se fait le plus d'amis aujourd'hui tellement ça fait du bien ce petit passage à travers ce ''brumisateur'' de fortune.
Au
bout, on tourne assez sèchement sur la droite pour prendre l'Avenue
des Canadiens. Un petit faux-plat montant nous y accueille, mais
c'est de courte durée. Ensuite c'est du faux plat descendant. Quand
je regarde mon Garmin, je vois que je suis dans mon rythme prévu
d'avant course. Plusieurs centaines de mètres plus loin, nous
tournons sur la droite dans une petite rue, l'Avenue Marie-Louise. Au
bout on tourne à gauche Avenue Jean-Louis Sanguet.
Je me trouve dans la dernière ligne
droite avant l'entrée dans le Complexe Sportif Ferdi Petit où
l'arrivée est jugée. Tout d'abord je passe au kilomètre 9 où est
placé Giao notre photographe parisien qui aime venir au Touquet
comme l'année passée. Un petit coucou au passage et merci à toi
pour tes encouragements. Nous continuons toujours tout droit puis je
coupe l'Avenue Louis Quetelart. Je passe à proximité du parking où
ma voiture est stationnée puis j'arrive à l'endroit où se séparent
les coureurs du semi-marathon et du 10 kilomètres. Ceux du
semi-marathon, poursuivent en prenant à gauche du barrièrage afin
d'engager un second tour, quand à nous, nous prenons de l'autre côté
de ce barrièrage puis on tourne aussitôt sur la droite pour
pénétrer dans l'enceinte du Complexe Sportif Ferdi Petit.
Je me trouve sur un petit chemin bitumé
puis en herbe sur environ 130 mètres. Il y a pas mal de spectateurs
qui sont massés derrière les barrières. Il ne reste ensuite plus
qu'à pénétrer sur la piste d'athlétisme qui est vraiment en très
bon état et où c'est très agréable d'y courir. Nous devons faire
les trois-quarts de cette piste pour arriver sous l'arche d'arrivée.
Quand je pénètre sur cette piste, je discute avec un coureur du
club de Berck. Dans la longue ligne droite se trouvant à l'opposé
de celle où est située l'arche, je le vois qui se retourne à
plusieurs reprises. Je lui dis que ce n'est pas la peine qu'il
s'inquiète de moi, car je ne vais pas essayer de le doubler, étant
en allure préparatoire. Dans le dernier virage, je vois qu'un
coureur derrière nous, a lancé son sprint de loin pour essayer de
nous reprendre. Je dis au coureur de Berck d'accélérer un peu sinon
j'allais le passer, car même si je suis en prépa, je n'aime pas
trop me faire doubler à la fin quand même. Alala l'esprit
compétition !!! Puis nous arrivons sous l'arche d'arrivée. Je
termine 165ème/1434 en 42'42'' (42'51'' au scratch).
Je suis étonné de ce chrono car à
mon Garmin j'ai 42'40''. Je me demande où mes 11 secondes se sont
perdues. Mais c'est peu important, aujourd'hui je n'étais pas là
pour faire un chrono. Plus tard je vais apprendre que je ne suis pas
le seul dans ce cas, car Céline perdra elle 8 secondes sur son
chrono. Je restitue ma puce de chronométrage aux nombreux bénévoles,
qui fluidifient bien cette zone d'arrivée. Puis on nous dirige sur
la zone du ravitaillement final qui est située sur une partie de la
belle pelouse du stade. Je retrouve Jérôme qui m'a doublé pendant
la course juste après le ravitaillement au km 5. Il a souffert aussi
de la chaleur et a terminé 99ème en 40'08''.
Je vois mon frère qui est dans la
longue ligne droite de la piste. Il s'engage dans le dernier virage
et pendant quelques mètres ralentit un peu avant de repartir de plus
belle. Il ne lui reste plus que quelques mètres ensuite il franchit
la ligne d'arrivée 213ème en 44'33''. Puis Céline en termine
également à son tour en étant très déçue, mais pour quelqu'un
qui n'a pas couru pendant 9 mois ça reste tout de même un très bon
chrono. Bon nombre de coureurs aimeraient faire 45'07'', ce qui
correspond à sa 235ème place.
Je reste un petit bout de temps avec
Jérôme et Céline mais je n'oublie pas d'aller m'hydrater car j'ai
eu très chaud durant la course. J'ai vraiment du mal à marcher
tellement j'ai mal à ce tendon d'Achille. Puis j'accompagne mon
frère pour une récupération d'une vingtaine de minutes. Le
redémarrage est très délicat car la douleur ne veut plus
s'estomper. Ça va un petit peu mieux au fil de la récupération. On
passe à côté de Giao puis on croise Fred qui galère sur son
semi-marathon. Il me dit qu'il a du s'arrêter un peu au km 15 avant
de repartir. Allez il lui reste 4 kilomètres avant de franchir la
ligne d'arrivée ! Virginie se trouve un peu plus loin.
Je poursuis ma récupération avec mon
frère puis nous retournons aux voitures. C'est bon pour se mettre en
vêtements secs. Nous retournons cette fois en marchant, au niveau de
l'arche d'arrivée pour consulter les résultats.
Un petit rappel des
différents résultats sur le 10 km :
99ème/1434 Jérôme Benteur en
40'08''.
130ème/1434 Abdel Slimani en 41'24''.
165ème/1434 Jeff Bacquet en 42'42''.
213ème/1434 Olivier Bacquet en
44'33''.
235ème/1434 Céline Cordelier en
45'07''.
En ce qui concerne les résultats du
semi-marathon :
143ème/875 Pathé Lo en 1h40'04''.
208ème/875 Olivier Lemaître en
1h43'47.
283ème/875 Frédéric Capelle en
1h47'41''
342ème/875 Virginie Mallet en
1h50'41''.
Que ce fut difficile pour tout le
monde. En ce qui concerne Virginie, elle est passée en km 10 en 45',
ce qui est très honorable puis elle a énormément souffert de la
chaleur et au km 16, ça s'est totalement compliqué pour elle. Elle
a terminé la course dans la souffrance avec quelques zigzags à
l'arrivée et plus aucun jus. Abdel a lui aussi énormément souffert
de la chaleur et a stoppé son semi-marathon au km 10. Il est passé
en zone d'arrivée avec nous et a été tout de même classé sur la course du 10km, puis il a repris le parcours pour
accompagner une de ses amies afin de l'aider à terminer son
semi-marathon.
Maintenant il est l'heure pour moi de
quitter Le Touquet car demain matin je dois aller travailler. Dans
quelques jours je redescends sur Lyon pour la suite des Championnats
du Monde d'Ahlétisme Vétérans. J'espère que mon tendon me
laissera tranquille sur le semi-marathon. Je suis content de
retrouver quelques potes de Toul qui seront soit en course, soit sur
le côté du parcours pour nous encourager ! Eric, Raphaël,
Thibault, Kelly, j'arrriiiiiiiiiiive !
1 commentaire:
...bravo Jeff ! Une de plus et dans des conditions pas facile du tout ! La chaleur aura fait beaucoup de dégats sur les courses cet été !
Bonne chance pour ton semi à Lyon ! On va suivre ça de prêt ! Passe le bonjour aux Toulois de ma part...je vais bientôt les retrouver à l'entrainement, la reprise est proche !
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