Dimanche 6 novembre 2016
Une semaine après notre
Marseille-Cassis, mes tendons se portent mieux, les jours de repos
ayant fait beaucoup de bien. Une seule séance cette semaine avec
Laura en fractionné (des 30x30) le long du canal. Pour ce dimanche,
nous allons courir tous les deux chacun de notre côté. En effet,
Laura va porter une dernière fois les couleurs de la SNCF (société
où travaille son père) sur le 10 kilomètres de Morlaix en
Bretagne. Pour ma part, j'avais hésité entre le 10 kilomètres de
Villers-Cotterêts (02) et celui d'Amiens (80). J'ai finalement opté
pour le premier choix. Une course que j'ai déjà faite il y a deux
ans. Pas super facile avec des faux-plats et surtout beaucoup de
relances. Mais je l'avais beaucoup aimée. Donc il ne faut pas trop
hésiter à y venir. En plus ce qui est très bien, c'est
que l'horaire de ma course et celle de Laura sont quasiment en même
temps : en début d'après-midi.
En ce qui concerne ma course
qui se dénomme ''Les Foulées de la Salamandre'', il y a plusieurs
épreuves au programme :
- 11h00 : Initiation à la marche
nordique sur 5 ou 8 kilomètres.
- 11h30 : Kid's Cross éveils et
poussins : 1 course + 1 lancé.
- 14h00 : 3,35 kilomètres à
partir des cadets.
- 14h40 : 10 kilomètres
handisports.
- 14h45 : 10 kilomètres à partir
des cadets.
Pour mon 10 km qui aura donc lieu en
dernier, il faudra couvrir trois tours du circuit. Ensuite une
question que je me suis posée. Pourquoi ''Les Foulées de la
SALAMANDRE'' ? Je suis allé faire des recherches sur internet
et voilà ce que Wikipédia m'a appris : ''Le port de salamandre
et de la lettre F couronnée (qui se trouvent sur le blason de la
ville de Villers-Cotterêts) fut accordé par le roi François Ier
en 1554 aux villes, bourgs, et résidences qu’il fît bâtir et
agrandir, ce qui est le cas du Château de la ville. Les deux H
(originellement, il s'agissait des deux lettres capitales H et K
entrelacées, pour Henri II et Catherine de Médicis)
figurent la continuation de son œuvre par son fils''. Merci
Wikipédia ! Maintenant place au sport !
En ce dimanche 6 novembre, j'arrive
très légèrement en retard par rapport à ce que j'avais prévu. En effet, je voulais arriver avant 13 heures car le centre ville allait
être bouclé. Mais j'arrive 5 minutes plus tard et je galère un peu
pour trouver où me stationner. Mais à force de tourner, je trouve
une place pour ma voiture à … 200 mètres de la ligne de départ
et pareil avec celle d'arrivée ! Donc parfait finalement !
Puis direction les Halles du Marché Couvert afin d'y retirer mon
dossard. Des agents de sécurité sont présents pour sécuriser les
lieux. A l'intérieur, j'ai l'agréable surprise de retrouver Jojo et
deux ses filles, dont Anaïs qui participera à la course du 3,35
kilomètres. Il y a aussi Lionel de mon club de Chauny qui va
officier en tant que juge-arbitre sur la course. Je vais porter le
dossard numéro 76 et un tee-shirt bleu est offert à tous les
coureurs.
Une autre très bonne surprise
m'attend. En effet, je vois un coureur avec le haut du club de CAP
21, qui est de dos et qui est en train de s'inscrire. En
m'approchant, je me rends compte qu'il s'agit de mon pote Olivier !
Michael est également là. On va pouvoir se faire un petit challenge
tous les trois ! Avant de quitter les Halles du Marché Couvert,
je n'oublie pas de faire un petit coucou à Hubert, toujours fidèle
au poste derrière son PC pour sortir les résultats le plus
rapidement possible.
Nous allons ensuite nous changer. Il
fait vraiment très froid. Le speaker annonce 6 degrés. Mais le vent
rend le ressenti encore plus glacial. Pour le moment le soleil est
quand même présent. Par contre je ne vois pas trop la différence
lors de nos passages à l'ombre ou pas. Le grand favori de la course
sera Guylain Schmied (VGA Attichy). D'autres très bons coureurs
seront présents comme David Lescarmontier (UA Chauny), Yohan Hotte
(AC Villers-Cotterêts), Antoine Duval (ESC Tergnier), … et chez
les filles il faut noter la présence d'une amie en la personne de
Katalin Trannin (AC Villers-Cotterêts). J'en passe et des
meilleurs !
Une fois prêts, nous regardons les
arrivées de la course populaire longue de 3,35 kilomètres. Il
s'agit de faire une boucle du circuit. Pour notre course, il
faudra en faire 3. Anaïs va faire une excellente course, pulvérisant
son record sur cette épreuve d'une minute et en prenant la 17ème
place au scratch en 18'05'' et surtout la seconde place dans sa
catégorie senior femme ! Un grand bravo à toi Anaïs. Et le
tout sous les yeux de sa maman, qui est au chronométrage !
Laura me donne des nouvelles de sa course en Bretagne Taulé-Morlaix.
Elle est vraiment très déçue mais le peu de sommeil de la nuit,
conjugué à une crève dont elle ne s'en sort pas, a eu raison de sa
performance et elle a fait 41'16''. Je suis quand même
bien fier de toi Laura et à Saint-Quentin on fera la course
ensemble !
Je pars ensuite faire un échauffement
avec Olivier. C'est assez difficile car les tendons sont … tendus.
Et qu'est-ce qu'il fait froid ! Nous repérons une partie du
circuit. Ça réveille mes souvenirs d'il y a deux ans où j'avais
bouclé la course en 41'24''. Mais je ne me souvenais plus qu'il y
avait autant de faux-plats. Il faut vraiment être en forme pour
performer ici. Sans oublier le fameux virage à 180 degrés derrière
l'établissement scolaire à faire à trois reprises (une fois par
tour). Un peu moins de 3 kilomètres d'échauffement nous suffisent.
Une fois à la voiture, nous finissons
par nous décider quant à la tenue de course à porter. Ça sera en
fin de compte en débardeur. Il ne fait pas chaud mais ça devrait
aller. Puis nous nous approchons de la ligne de départ qui est
placée à côté du Musée Alexandre Dumas, Rue Demoustier.
Plusieurs sas ont été mis en place. A chaque coureur de se placer
au mieux possible. Je suis à côté d'Olivier, juste derrière
Michael. En première ligne se trouvent Guylain, David, Yohan et
Antoine. Ça risque de partir excessivement vite car le départ est
en faux-plat descendant. Le speaker annonce encore quelques minutes
d'attente. Ça va je n'ai pas vraiment froid. L'échauffement a
permis de monter le corps en température.
Cette fois nous sommes sous les ordres
du starter et le coup de pistolet retentit. Je dois faire un petit
pas de danse pour éviter les jambes d'un coureur devant moi, puis ça
va bien. Après 120 mètres de course, il faut négocier un virage à
droite. Et la route est coupée en deux par un long barrièrage car
nous allons un peu plus tard revenir en sens inverse. Je prends
l'extérieur pour négocier au mieux ce virage à droite qui m'amène
sur la Rue Tronchet. Michael est calé juste dans ma foulée et
Olivier est deux longueurs plus loin. Cette rue devient très
rapidement la Rue Pelet Otto en continuant tout droit. Par contre il
y a un fort vent défavorable et un petit faux-plat montant.
Mais comme nous sommes en groupe, je ne
ressens pas vraiment ce vent de face. Virage à gauche Chemin Vert
avec le soleil de face. Il s'agit d'une légère courbe sur la
gauche. J'arrive au niveau d'un rond-point où il faut prendre la
première sortie à droite Avenue de Noue. Un peu de plat avec
toujours du vent de face, puis j'arrive sur une portion où la rue
est également coupée en deux par des barrières. Je poursuis tout
droit où ça descend légèrement et quand j'arrive face à l'entrée
de l'établissement scolaire, je dois effectuer un virage à 180
degrés pour remonter dans le sens inverse l'Avenue de Noue. La
relance est particulièrement délicate. Je croise Michael et Olivier
avec qui j'échange quelques mots d'encouragements. Mais depuis le
départ, j'ai les jambes très lourdes. Peut-être à cause de mon
Marseille-Cassis de la semaine passée ! Je tourne à droite Rue
Anne de Pisseleu. C'est un faux-plat descendant et paradoxalement je
me sens moins bien quand ça descend. J'ai tendance à perdre des
places. Cette rue est une large courbe à gauche qui nous fait
traverser une rue pour continuer cette course sur la Rue François
1er. Mais maintenant ça ne descend plus, ça monte ! Virage à
droite Avenue de Noue. Antoine qui était parti prudemment me double.
Je l'encourage. Il y a beaucoup de monde dans le virage suivant à
droite qui m'amène sur le bas de la Rue Demoustier.
Michael se trouve quelques secondes
derrière moi et Olivier accuse lui aussi quelques secondes de retard
sur Michael. Mais nous ne sommes pas bien éloignés les uns des
autres. Je reste peu de temps sur cette rue, car je tourne à gauche
Rue Victor Hugo. Je n'arrive toujours pas à trouver de bonnes
sensations. J'ai l'impression que les jambes ont décidé de ne pas
répondre à mes envies d'aller vite ! Puis je tourne à gauche
pour une longue ligne droite entrecoupée à deux reprises par un
décrochage gauche-droite, histoire de changer de rue. Le vent se
fait ressentir de face à cet endroit. J'ai l'impression qu'il a
l'air un peu tourbillonnant. Ce n'est pas encore très plat par ici.
Encore du faux-plat montant, même si ce n'est que légèrement.
Je tourne sèchement sur la gauche pour
prendre la direction du Parc et du Château François 1er. Un dernier
faux-plat long de 250 mètres qui me fait passer une première fois
juste à côté de la ligne d'arrivée. J'entends les encouragements
de Jojo. Un ravitaillement est placé à cet endroit mais je m'en
désintéresse. Je débute maintenant la seconde boucle du parcours.
La route tourne sur la gauche en direction de la ligne de départ
(car la première boucle est légèrement plus courte).
J'entends le
speaker annoncer le passage d'Olivier sur la ligne. Il n'est pas bien
loin de moi ! Petit passage sur des pavés puis j'arrive devant
le musée Alexandre Dumas et la ligne de départ. Malgré ce
faux-plat descendant, j'ai du mal à relancer, les jambes ne veulent
toujours pas. Je crains que le chrono soit assez moyen en fin de
course !
Virage à droite Rue Tronchet. Tout
devant, Guylain s'est déjà envolé et la victoire lui tend déjà
les bras ! Je suis un peu plus seul maintenant et le vent de
face est maintenant un inconvénient par rapport au premier tour, car
je n'ai plus personne derrière qui me cacher. Mais je pense que
c'est un peu pareil pour tout le monde car les coureurs sont
maintenant éparpillés un peu partout. Et comme Michael ou encore
Olivier, ne m'ont pas rejoint, c'est que c'est la même chose pour
eux. Je prends mon virage à gauche Chemin Vert puis à droite pour
l'Avenue de Noue et son fameux virage à 180 degrés. La relance est
encore plus difficile qu'au premier tour pour moi. Mais je croise
Olivier au même endroit qu'en début de course. Nous faisons jeu
égal. Il m'encourage et j'en fais autant. Me voilà maintenant dans
la très longue courbe d'abord descendante puis montante avant de
retrouver le bas de la Rue Demoustier.
Et surtout un énorme ciel noir qui
s'approche rapidement au-dessus de Villers-Cotterêts. Et je
n'exagère pas, le ciel n'est pas gris mais véritablement noir. Je
prends ensuite la Rue Victor Hugo et quand je tourne à gauche pour
la longue ligne droite entrecoupée des décrochages gauche-droite,
je me rends compte que ce ciel est véritablement menaçant. Il est
juste en face de moi. Il n'est pas question de se demander ''est-ce
que je vais éviter l'eau ?'' mais plutôt '' quand est-ce que
ça va me tomber dessus ?''.
Le vent redouble d'intensité. J'essaye
de me protéger avec les habitations en prenant le plus à droite
possible de la chaussée ou le plus à gauche, mais ça ne change
rien. Le vent s'engouffre dans la rue et se trouve canalisé par les
habitations. Quand j'arrive tout au bout et que j'entreprends mon
virage à gauche en direction du Château François 1er, je commence
à recevoir les premières goûtes de pluie. Anaïs m'encourage et
une fois à côté de la ligne d'arrivée c'est au tour de sa mère
d'en faire autant. J'entends le speaker annoncer mon passage et
quelques secondes plus tard j'entends celui d'Olivier. A priori nous
sommes toujours plus ou moins avec le même écart. Passage sur la
ligne de départ pour la dernière fois et quand je tourne à droite
Rue Tronchet, je n'ai qu'une quinzaine de mètres d'avance sur
Michael et une cinquantaine sur Olivier. Les écarts sont très
faibles.
Lorsque je suis sur la Rue Pelet Otto,
j'ai une impression d'apocalypse. Le vent fait tourbillonner les
feuilles mortes, le ciel est tout noir et il tombe des grêles. C'est
gelé ! Je fais ce que je peux mais je sens que ça n'avance pas
bien fort. Je tourne à gauche Chemin Vert puis à droite Avenue de
Noue. Le virage à 180 degrés est très délicat car la chaussée
est rendue très glissante maintenant. Je croise encore Olivier …
toujours au même niveau. Décidément nous allons toujours à la
même vitesse. Un peu plus loin, les nombreux spectateurs qui
s'étaient massés pour nous encourager, sont beaucoup moins
nombreux. Mais quel courage de leur part car se faire tremper dans le
but de nous encourager … chapeau !
Je tourne à droite pour retrouver le
bas de la Rue Demoustier et à gauche Rue Victor Hugo. Même si je
cours, j'ai froid ! Mais ça va un peu mieux quand même. Je
remonte la rue qui va m'amener sur la dernière ligne droite face au
Château. Mais quand j'arrive sur ce dernier faux-plat montant avec
la ligne d'arrivée en point de mire, je me fais doubler par un
coureur qui me suivait depuis quelques temps. Je n'arrive pas à
l'accrocher puis je commence à revenir progressivement sur lui.
Quand il se retourne pour voir où j'en suis je ralentis aussitôt et
dès qu'il regarde à nouveau devant lui, je reprends ma remontée et
le double rapidement. Je franchis la ligne d'arrivée 42ème/193 en
41'09''.
Je restitue mon dossard, puis Michael
en termine 17 secondes derrière moi et Olivier, 3 secondes derrière
Michael. Un petit passage au ravitaillement pour prendre un peu de
chocolat et nous filons chacun à notre voiture pour ne pas trop
attraper froid. Mais quand je commence à me changer, je ne cesse
d'éternuer. C'est sans fin. Même en étant sec avec des vêtements
propres ça ne change pas grand chose. Je rejoins ensuite Olivier à
sa voiture car il est en possession d'un véritable ravitaillement :
une bonne bière.
Un petit coup de téléphone à Laura
pour lui raconter ma course et lui remonter un peu le moral. Puis
nous prenons la direction des Halles du Marché Couvert où la remise
des récompenses va s'effectuer sous la direction du très
sympathique Patrick Samour. Nous avons le temps de discuter avec les
amis. Les résultats des courses sont affichés et ça donne ce qui
suit.
Course de 3,35 km :
13ème/24 en 15'31'' Perrine PECHON FREMEAUX (UA Chauny) --1ère senior femme.
17ème/24 en 18'05'' Anaïs DIARD (CAP
21) –2ème senior femme.
Course de 10 km :
1er/193 en 32'09'' Guylain SCHMIED (VGA
Attichy) –1er master 1 homme.
7ème/193 en 35'31'' Yohan HOTTE (AC
Villers-Cotterêts).
9ème/193 en 35'46'' David
LESCARMONTIER (UA Chauny) –2ème master 1 homme.
24ème/193 en 38'24'' Antoine DUVAL
(ESC Tergnier).
42ème/193 en 41'09'' Jeff BACQUET (UA
Chauny).
45ème/193 en 41'26'' Michael
DELACHAMBRE (Entente Oise Athlétisme).
46ème/193 en 41'29'' Olivier LEMAITRE
(CAP 21).
67ème/193 en 44'13'' Katalin TRANNIN
(AC Villers-Cotterêts) –2ème master 1 femme.
97ème/193 en 47'50'' Frédérique SOREL (UA Chauny).
120ème/193 en 49'53'' Astrid DALLERY (UA Chauny).
122ème/193 en 49'55'' Séverine ROZANSKI (UA Chauny).
Les récompenses commencent par la
course populaire et la catégorie senior femme :
Puis nous passons à la course du 10 km
avec la catégorie master 1 femme :
Les récompenses se poursuivent avec la
catégorie master 1 homme du 10 km :
Pour finir les 10 premiers hommes puis
les 10 premières femmes au scratch sont invités à monter sur le
podium pour s'y voir récompensés :
Il va bientôt être l'heure de dire au
revoir à tout le monde et à se donner rendez-vous sur des prochaines courses. En ce qui concerne Olivier et moi ça sera à
Saint-Quentin. J'y serai accompagné de ma tite Laura. Et d'autres
copains seront également présents notamment Philippe, Fred et
Sabine. De bons moments en perspective.
Un grand merci au club de l'AC
Villers-Cotterêts et plus particulièrement à Patrick Samour qui
aura mener de main de maître cette organisation ! Vivement
l'année prochaine ! Une dernière petite bière avec Olivier
puis nous quittons cette commune ! C'était ma 62ème course de
l'année.
1 commentaire:
c'est le symbole de la ville de villers cotterêts et de la Comcom jusqu'au 31/12 :)
Pour info il y aura du monde notamment David L de l'uac et l'ensemble des coureurs de l'ACVC
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