Course du Marais de Cambron (80)

Samedi 17 mai 2014


Je continue dans ma série des courses dans le département de la Somme. Après Vauchelles-les-Quesnoy, mi avril et Hallencourt dimanche dernier, j'ai décidé d'y retourner pour accompagner mon frère Olivier qui va participer à sa seconde course en vue de sa préparation pour la Transbaie qui aura lieu le 22 juin. Je prends donc la direction de la Picardie en compagnie de mon fils, impatient de jouer avec ses cousins, et qui viendront nous encourager sur la course qui aura lieu dans les faubourgs d'Abbeville, à Cambron. Ce matin je travaillais, donc le réveil a sonné très tôt à 3 heures du matin. Ça picote ! Puis une fois le travail achevé, nous avons pris la route pour Cambron. La course est prévue à 17h30 mais je ne suis pas encore inscrit, contrairement à mon frère. J'ai pu observer la liste des coureurs inscrits à l'avance et j'ai vu que les frères DUBREUCQ, Antoine et Ludovic, en faisaient parti. La semaine passée à Hallencourt, c'était Ludovic qui avait franchi la ligne d'arrivée juste devant son frère Antoine. Qu'en sera-t-il aujourd'hui ?


J'arrive avec Olivier au stade municipal de Cambron vers 16h15. Nous trouvons une place de stationnement entre la ligne d'arrivée et le stand du ravitaillement final. C'est parfait et très pratique comme emplacement ! Il fait très chaud à cette heure de la journée. Le soleil tape bien et malheureusement nous ne sommes pas encore habitué à courir sous ses températures. La course va se faire sur un circuit alternant la ville et la campagne sur trois boucles identiques, avec une arrivée le long du terrain de football.


Olivier va récupérer son dossard, le numéro 21, à la salle des fêtes et moi je m'inscris. On me donne le numéro 91. Nous recevons en cadeau un sac cabas comprenant une petite bouteille d'eau, une serviette ... sans oublier un ticket pour la tombola qui aura lieu après la course. Retour ensuite à la voiture pour se préparer et nous allons tous les deux reconnaître l'intégralité du circuit. Nous faisons les 600 premiers mètres en marchant puis nous courons tranquillement. Mais même à cette vitesse on sue très rapidement. Il fait vraiment bien chaud. Par contre à un endroit, on a un vent assez conséquent de face. Dans la partie ''campagne'', nous trouvons un peu d'ombre mais la route est particulièrement bombée.


Je ressens une petite faim alors je passe vite fait à la voiture grignoter une tranche de brioche et surtout me désaltérer. Ensuite on se dirige tranquillement à l'angle de la Rue du Stade et de la Rue du 8 Mai où il y a pas mal de monde de réuni en attente du départ. En plus de la course du 10 km, il y aura également deux autres classements : le 10 km marche nordique et le 10 km marche athlétique. Je me place avec mon frère aux alentours de la 4ème-5ème rangée de coureurs derrière la ligne. Le mot d'ordre est d'essayer de ne pas partir trop vite et mon objectif est de faire 43'30''.



TOUR 1 :

A 17 heures 29 à mon GPS, le départ est donné. Il faut se défaire un peu des coureurs plus lents placés devant. Les coureurs sont précédés de la voiture-ouvreuse et j'entends le speaker annoncer que les Dubreucq accompagnés de très peu de coureurs se sont déjà détachés du peloton sur cette première ligne droite de 300 mètres de la Rue du 8 mai. Au niveau de l'église, nous tournons une première fois sur la droite Rue de l'Eglise et une nouvelle fois à droite une centaine de mètres plus loin Rue du Calvaire. Je suis en queue d'un groupe mais je lutte pour rester dans la foulée du coureur devant moi car à cet endroit le vent est de face. Mais ça va très vite. Trop vite !

Nos 4 mousquetaires prêts à nous encourager !!!

Nous prenons ensuite sur notre droite Rue du Marais. A cet endroit je lâche prise, c'est parti tellement vite et j'ai déjà soif. La rue serpente entre les habitations. Il y a des gens qui se sont installés sur des chaises de jardin devant leur domicile pour nous regarder et nous soutenir. Je ne suis plus abrité du vent mais il n'est pas si fort que ça finalement. Par contre j'essaye de chercher un peu d'ombre mais c'est quasi impossible. Nous passons devant le ravitaillement juste avant la sortie de la ville. Pour ce premier passage je préfère ne pas m'en préoccuper. Je suis dans la partie ''campagne'' du circuit. Un virage très serré sur la droite permet d'observer de l'autre côté du champ, les coureurs placés derrière moi. Je ne pense pas avoir vu mon frère.



Sur cette portion du parcours, je suis partiellement abrité du soleil mais la route étroite est bien bombée. J'essaye de rester le plus possible sur la partie centrale de la chaussée. Je suis rattrapé par un vttétiste. En fait, il s'agit de Johann qui m'encourage, puis il continue son chemin. Sur cette route, il y a quelques changements de direction, puis nous retrouvons une autre entrée de la ville de Cambron. A cet endroit là un groupe de Vauchelles m'encourage. Merciiiiiiiiiiiiiii ça fait du bien mine de rien ! Je devance Stéphane qui préfère faire la course derrière la première féminine !!!




La route tourne à gauche puis une centaine de mètres plus loin, on tourne sur la droite Rue du 8 Mai. Un léger faux plat montant d'une cinquantaine de mètres et ça redevient aussitôt très plat. La chaussée est très belle à cet endroit. Sur le trottoir de droite, deux bassins remplis d'eau sont à notre disposition. J'en profite pour m'asperger d'eau tout en continuant de courir.



Je continue tout droit en direction de la ligne de départ qui était située à peu près à la moitié de cette Rue du 8 Mai. Juste au passage de cette ligne, se trouve Yann, le collègue de mon frère, qui couvre la Course du Marais pour le ''Journal d'Abbeville''. (cliquer sur ce lien pour voir l'article en ligne du Journal d'Abbeville)



Une fois cette ligne de départ franchie, au lieu de continuer tout droit comme au début de la course, nous tournons sur la droite Rue du Stade, histoire de faire une petite boucle de 400 mètres dans cette rue qui est sans issue mais qui un lotissement. Une fois les 400 mètres effectués, je sors de la Rue du Stade pour reprendre la Rue du 8 Mai comme au départ et c'est au moment où je sors de cette petite boucle que je croise mon frère qui y rentre. Le temps d'un petit coucou et la course continue !

TOUR 2 :


Dès que j'ai retrouvé la Rue du 8 Mai, je suis pris de nausées. Aussitôt je perds beaucoup de temps car je vais moins vite. Il y a pas mal de spectateurs sur cette rue jusqu'à l'église. Puis je tourne deux fois sur la droite pour retrouver la Rue du Calvaire. Et elle porte bien son nom car ça devient un calvaire pour moi même si l'estomac a l'air de se remettre doucement en place. Par contre qu'est-ce qu'il fait chaud ! C'est loin d'être la canicule mais il s'est mis à faire chaud d'un coup et nous n'avons pas encore eu le temps de nous y habituer.


Je croise sur le bas-côté nos petits supporters sur cette rue, puis je tourne sur la droite pour prendre la Rue du Marais. Je me fais reprendre par Eric, un coureur du Running Club Abbevillois. On échange quelques mots puis c'est le passage au ravitaillement. Ce coup-ci, je prends au vol un gobelet d'eau. J'en bois une gorgée et vide le restant le long de la nuque histoire de rafraîchir la température du corps. C'est ensuite au tour d'Olivier de passer devant ses enfants. Tristan décide faire quelques dizaines de mètres en courant à côté de son papa mais ça a eu pour phénomène de miner le moral d'Olivier car il avait l'impression de ne pas pouvoir aller plus vite que son fils !




Je sors de la ville de Cambron. Je suis lâché par Eric du RCA mais une fois qu'il a une cinquantaine de mètres d'avance sur moi, l'écart reste stable. Dans cette partie plus ou moins ombragée je reçois les encouragements d'Aurélien qui la semaine passée avait couru aussi à Hallencourt. Et quelques centaines de mètres plus loin c'est au tour des Vauchellois : ''Allez Jeff, allez Jeff, allez Jeff''. Lol, merci beaucoup !


Je retrouve ensuite le très beau revêtement de la Rue du 8 Mai. C'est plus roulant et plus facile pour moi. Je commence à trouver un petit peu d'ombre à un endroit quand on prend le plus à droite possible. Au passage des bacs à eau, je fais comme au premier passage. Je m'arrose comme je peu et à la volée. D'autres, comme mon frère par exemple, ont fait le choix de d'immerger leur casquette avant de la remettre sur la tête et avoir cette sensation de fraîcheur même si elle disparaît vraiment très vite !




Je repasse une fois de plus sur la ligne de départ et à nouveau, je tourne sur ma droite pour faire cette petite boucle de 400 mètres Rue du Stade. Je ne sais pas pourquoi, elle ne monte pas, la chaussée est bonne, mais je trouve qu'elle casse le rythme et le moral. Je double quelques marcheurs. J'en avais doublé déjà sur la partie ''campagne'' du circuit. C'est un circuit très sympa mais je ne suis pas du tout dans un grand jour. J'essaye d'apercevoir Olivier à la fin de cette petite boucle mais contrairement au premier passage je ne le vois pas.



Olivier en termine ensuite de son second tour ... au son de la voiture-ouvreuse qui devance l'arrivée d'Antoine Dubreucq. Ouf, il a évité de se prendre un tour à quelques secondes près !

TOUR 3 :

Plus qu'un seul tour de circuit à boucler ! Je ne vais pas bien plus vite que le tour précédant, mais je me sens mieux. Mon rythme est maintenant stable et l'estomac est complètement remis dans le bon sens. Les encouragements sont toujours aussi porteurs vers la place où se trouve l'église de Cambron. Je suis un peu plus loin, Rue du Calvaire, et je vois le coureur du RCA tourner sur sa droite pour entrer dans la Rue du Marais. Je suis toujours avec ce même écart d'environ une cinquantaine de mètres. Une petite tape dans la main de Marceau qui est dans sa poussette et je passe au ravitaillement. Je reprends une nouvelle gorgée en eau et je m'asperge la nuque du reste du contenu du gobelet.




Olivier passe à son tour devant sa ''ptite famille''. Ça redonne un peu d'énergie pour boucler cette course fort sympathique et très bien organisée. Il double aussi quelques marcheurs. Mais il commence un peu à coincer sur la longueur de cette épreuve. A ce moment de la course il reste environ 2,5 kilomètres à parcourir. Plus qu'à s'accrocher et ça va être bon !



Quand à moi je suis dans la zone ''campagne'' du circuit. Je croise à nouveau Aurélien sur le bas-côté qui m'encourage. On échange quelques mots tout en continuant ma course. Sur ce dernier tour je vais tout de même beaucoup mieux même si la chaleur me fatigue tout de même. Le passage aux bacs d'eau est toujours le bienvenu. Je profite de cette belle rue assez droite du 8 Mai pour me retourner vite fait et voir que j'ai une avance confortable sur le coureur derrière moi.


J'entame ensuite cette fameuse petite boucle Rue du Stade. Que je ne l'aime pas du tout !!!! Je double un coureur qui lui va en terminer avec son second tour de circuit. Un peu avant d'entrer dans l'enceinte du Stade Municipal de Cambron, je passe au km 10 en 43'25''. Cool, mon objectif était de faire 43'30'' et malgré que je ne me sois pas senti très bien j'ai quand même réussi à faire ce très modeste chrono. Mais avec ma blessure je ne veux pas passer trop vite les étapes et je veux y aller progressivement. Mon tableau de marche est bien respecté.






Je tourne ensuite sur ma droite pour entrer dans cette enceinte du Stade Municipal. Le sol est jonché de cailloux. J'allonge la foulée et il y a beaucoup de monde à gauche et à droite pour nous encourager. J'en termine de cette course 37ème/121 en 43'53''. Ça va je suis satisfait ! Je termine 12 secondes derrière Eric le coureur du Running Club Abbevillois.


Je restitue mon dossard et ensuite c'est à Stéphane d'en terminer. Il est resté derrière la première féminine et a donc bouclé cette course 45ème/121 en 44'52''.


Je retourne vers l'entrée du stade en voyant les secondes du chronomètre s'égrainer. Et je vois ensuite arriver à l'entrée du Stade Municipal mon frère Olivier qui a l'air à la dérive et pratiquement à l'arrêt. Je me décide de le rejoindre rapidement et je l'encourage car s'il accélère sur les 200 derniers mètres de cette course il sera en mesure de passer sous la barre des 48 minutes. Je ne cesse de l'encourager en lui disant de rester accrocher à moi. C'est dur pour lui mais il se bat. A un moment donné il se fait décrocher alors je ralentis légèrement et c'est reparti. Il se bat jusqu'à la ligne d'arrivée qu'il franchit 69ème/121 en ... 47'58''. Mission largement accomplie !!!






Il a été au bout de lui-même. Même le retrait de son dossard devient une épreuve pour lui ! D'ailleurs quelques minutes après la course il ne se sent pas très bien et une banane ainsi qu'une orange ne sont pas de trop pour le requinquer !




Je retrouve quelques amis de course à pied puis je pars faire une petite récupération sur le terrain de football, accompagné de mon fils et de me neveux. Ça fait du bien surtout qu'il y a des parties bien ombragées. Ensuite nous retournons à la salle des fêtes pour la tombola. Je gagne une ''magnifique casquette, un magnifique stylo et un non moins magnifique jeton de caddie''. Quand à Olivier il gagne une boîte de foie gras et une bouteille de Champagne. Pas mal du tout !



Ensuite c'est la cérémonie des récompenses de la course, toujours dans la salle des fêtes, et également l'affichage des résultats officiels. Nous quittons ensuite Cambron, direction la douche et surtout une bonne bière bien fraîche largement méritée !



2 commentaires:

Anonyme a dit…

Merci Jeff, c'est toujours un plaisir de te lire et regarder les photos!!! biz à bientôt sur une course Edwige

Olivier a dit…

Merci frangin, c'est vraiment gratifiant. Je vais avoir du mal à faire des courses sans toi. Tes comptes rendus vont me manquer. Et puis être le frère du blogueur me vaut de belles photos (surtout à l'arrivée, merci Yann et Edwige)