10 km et Semi-Marathon International de Lille Métropole (59)

Samedi 5 septembre 2015


Cette semaine je me suis un peu moins entraîné mais on a fait de bonnes séances au club. J'espère que ça va me permettre d'oublier le très mauvais chrono de dimanche dernier. Il y avait certes la grosse chaleur mais ça ne sert à rien de se cacher derrière cette excuse. J'aurais du perdre tout de même moins de temps que ça. Mon objectif sera de faire au mieux pour me redonner du moral. Hier en fin d'après-midi, nous avons pris la direction de Lille pour participer aujourd'hui au 10 km International de Lille, dans le cadre de l'immense Braderie. L'an passé j'avais fait un peu plus de 42'30''. Déjà ce chrono me ferait du bien mais je ne veux pas en rester là.






Laura ne va pas faire le 10 km comme l'an passé, mais va s'aligner sur le semi-marathon avec pour unique objectif d'aider son père Patrick à battre son record sur cette distance. J'ai récupéré mon dossard hier soir au village de la course qui est implanté entre la très belle Porte de Paris et l'arrière de l'Hôtel de Ville de Lille. Nous serons plus de 8000 coureurs sur le 10 km et à peine moins sur le semi-marathon. C'est tous les ans un large succès ici ! Après avoir consulté le très long listing des engagés, je vois que j'ai le dossard numéro 7200. Je vais ensuite le réclamer au stand. Je me vois remettre un sac sérigraphié aux couleurs de la course avec quelques cadeaux à l'intérieur.






Ce matin, après m'être préparé, je me rends sur le parcours du semi-marathon pour encourager Laura et Patrick. Il y a énormément de monde sur la Braderie. Les chiffres annoncés sont ahurissants. Plus de 10000 exposants, plus de 2,5 millions de visiteurs attendus sur le week-end. Plus de 500 tonnes de moules et autant de frites … Pour le moment il y a des endroits où les exposants n'ont pas encore pu s'installer car ils vont devoir attendre le passage de tous les coureurs des deux courses, mais une fois qu'elles seront terminées, la route va disparaître pour laisser place à une nuée de personnes allant d'un stand à un autre.



Il y a un peu moins de 7000 coureurs inscrits sur le semi-marathon. Le départ est donné à 8 heures 30. Le ciel est gris et il fait frais, mais le vent est très faible. C'est un temps idéal pour courir. Dès le début de la course, un petit groupe composé de coureurs des hauts plateaux africains se détache. Ils ne seront jamais revus par les poursuivants, sauf une fois la ligne d'arrivée franchie. Guylain Schmied fait très bonne figure dans un groupe de chasse, mais malgré son immense niveau, il y a tout de même un monde avec les Kenyans, les Burundais, …







Patrick, accompagné de Laura, est parti très raisonnablement. La première fois qu'ils passent devant moi, ils sont juste devant le meneur d'allure des 2 heures. L'objectif qui est de battre son record (1h47''), est pour le moment un peu loupé. Mais ils vont revenir petit à petit sur les coureurs devant eux, ainsi que sur les différents meneurs d'allure. Ils vont terminer les deux boucles de ce beau semi-marathon en terminant 2138ème/6111 en 1h44'34'' (1h43'35'' au temps réel). Laura qui a couru sous les couleurs de la SNCF, termine seconde féminine de cette institution sans avoir forcé ! Bravo à tous les deux et surtout pour le record personnel !






Puis c'est à mon tour de m'échauffer. Comme pratiquement à chaque fois, la mise en jambes est douloureuse pour les tendons. Je cours 3 kilomètres sur le parcours mais en sens inverse par rapport à la course. Il fait toujours bien frais. Je sais que je ne dois pas arriver trop tard dans mon sas de départ car, le Boulevard de la Liberté, où est situé le départ, est très large, mais il y a tellement de coureurs, qu'on risque rapidement de se retrouver loin. L'an dernier j'étais rentré 35 minutes avant.





Je poursuis encore un peu mon échauffement, puis j'entre dans mon sas. Je porte un bracelet de couleur rouge qui m'octroie le droit de pénétrer dans le second sas, derrière celui des élites. Parmi les élites il y a du beau monde dont notamment Driss El-Himer, double Champion de France 2009 et 2011 sur la distance du 10 km. Il porte les couleurs de l'ASPTT Strasbourg après avoir porté celles de l'Olympique de Marseille Athlétisme. L'hélicoptère qui filme la course commence à tourner au-dessus de nos têtes.



Je finis par délaisser ma veste de club car l'heure du départ se rapproche de plus en plus. A 10 heures 35, les joëlettes et leurs porteurs s'élancent. Il y a 6-7 attelages et ils sont bien applaudis par les autres coureurs ainsi que par les nombreux spectateurs massés des deux côtés du Boulevard de la Liberté derrière les barrièrages. Ils nous restent donc une petite dizaine de minutes d'attente avant qu'à notre tour nous prenions notre départ. Puis, les barrières et élastiques qui délimitaient les différents sas, sont retirés par les organisateurs et tout le monde est prêt.





Il est 10h45, le coup de pistolet du starter suit le décompte fait par le speaker, qui est le même que sur ma course préférée, celle de Marseille-Cassis. Je suis sur le côté droit de la très large chaussée du Boulevard de la Liberté. Ça va très vite, c'est roulant. Les barrières qui sont présentes sur les 200 premiers mètres de la course sur les côtés disparaissent ensuite. C'est noir de monde de parts et d'autres du Boulevard. J'ai l'impression d'être dans un tunnel avec un brouhaha venant des spectateurs. C'est vraiment très agréable cette sensation. Mais attention au piège de se voir porter par la foule et d'exploser un peu plus loin. On finit enfin par tourner à gauche Rue Nationale et j'ai déjà couvert le premier kilomètre de la course. Une nouvelle immense ligne droite débute sur cette Rue Nationale. Il y a de chaque côté des exposants qui sont installés. Mais honnêtement je n'ai pas le temps de chiner en courant ! Je déroule bien pour le moment et je pense que ma séance de 1500 mètres de jeudi au club va me faire du bien. Je passe le km 2 puis je me retrouve dans une sorte de rond-point rectangulaire. Nous restons sur la gauche et nous nous faisons doubler par la voiture avec l'affichage du chronométrage sur le toit. Elle va se replacer en tête de course. Je sors de ce rond-point rectangulaire Rue d'Isly.





Ça continue toujours tout droit et je reste concentré sur mon rythme. Je fais tout pour rester à la même vitesse. Je risque de craquer un peu plus tard mais je fais vraiment tout pour ne pas avoir de regret. Et l'avantage de mon rythme est que ça convient beaucoup mieux à mes tendons qui ne me font pas souffrir. Puis nous tournons sur la droite pour prendre la Départementale 750. Je double les premières joëlettes dans ce secteur. Nous n'oublions pas de les encourager quand nous passons devant. Ensuite, nous prenons un grand carrefour à sens giratoire à l'envers et ça finit par nous ramener sur la droite toujours sur la Départementale 750. Je viens de passer le km 4 et pour le moment je tiens toujours le coup. Puis j'arrive au niveau du Métro Port de Lille. On prend un grand virage sur la droite pour prendre le Boulevard de la Moselle, qui est une chaussée parallèle à la Départementale 750 mais en sens contraire.



Quelques centaines de mètres plus loin, je prends une petite bouteille d'eau au ravitaillement. Il ne fait pas chaud mais une gorgée est la bienvenue. Je franchis le panneau indiquant le km 5. J'essaye de conserver toujours cette allure. Tout au bout, nous tournons sur la gauche Rue Casimir Delavigne. J'ai pris le virage pas assez large et je me retrouve comme quelques coureurs sur le trottoir et je ne peux pas redescendre sur la chaussée car il y a des véhicules qui sont stationnés. A chaque passage devant une entrée de garage, ça descend un peu avant de remonter. J'arrive enfin au bout de cette rue et nous tournons à gauche Rue de la Bassée. Je suis calé derrière le meneur d'allure des 40 minutes mais peu après le km 6, je dois me résoudre à lâcher quelques mètres car je n'ai pas encore la condition pour aller jusqu'au bout à cette vitesse.



Je suis maintenant sur le rond-point rectangulaire mais dans l'autre sens et on prend légèrement sur la gauche Boulevard Vauban et non Rue Nationale. C'est beaucoup plus sombre ici car de très grands arbres recouvrent ce Boulevard. Une arche pneumatique est installée au km 7. Le groupe des 40' est à une centaine de mètres devant moi. J'arrive à remettre un peu de gaz et l'écart n'a plus l'air de s'agrandir. Quand j'arrive à l'intersection du Boulevard de la Liberté, nous le prenons en tournant sur la droite en direction de la ligne de départ. Puis je tourne sur la gauche Rue Nationale. On n'a pas pris ce morceau tout à l'heure. C'était dans l'autre direction. Les pavés remplacent le bitume et c'est vraiment toujours autant noir de monde des deux côtés. On arrive au niveau de la Bourse puis droite-gauche, je passe sous une nouvelle arche indiquant le km 9 et je suis face à la Gare de Lille-Flandres. Je ne sais pas combien il y a de rangés de spectateurs mais c'est franchement impressionnant. Nous bifurquons légèrement sur la droite Rue de Tournai. Ça devient bon, plus qu'un virage sur la droite. J'y arrive, il s'agit de l'Avenue du Président John F. Kennedy et tout au bout j'aperçois l'arche de l'arrivée avec le chrono qui défile. Mais je suis encore trop loin pour pouvoir le lire. Ça crie fort de chaque côté. J'entends les encouragements de ma cousine venue avec ses deux filles à une centaine de mètres de la fin. Un dernier effort et je franchis cette ligne d'arrivée 276ème/7133 en 40'37'' (40'35'' au temps réel).


Je suis satisfait de mon chrono. Quand je regarde mon Garmin, j'ai 10,140 mètres. Je sais que les Gps de sont pas fiables à 100 % mais c'est encourageant pour la suite. Tout à l'heure, Laura avait 21,300 mètres sur son semi. Je déambule dans le long couloir formé par les barrières qui nous conduit au ravitaillement final, à la remise de la médaille souvenir de la course, puis vers la sortie. Je retrouve ma cousine Hélène avec ses deux filles Lola et Zoë.





Retour à la voiture pour me changer, puis nous allons nous balader dans la Braderie, qui comporte 100 kilomètres de stand ! Un truc de fou !  Bien évidemment, nous n'allons en faire qu'une infime partie. Puis il va être l'heure de quitter Lille et nous prenons la direction d'Amiens pour une autre course qui aura lieu demain matin !

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