10 km de Soissons (02)

Samedi 28 mai 2016


Pour la 3ème année consécutive, je vais participer au 10 km de Soissons dans le département de l'Aisne. J'ai bien aimé mes deux premières apparitions dans cette ville surnommée ''La Cité du Vase''. Mais, même si les gens ne le savent pas forcément, Soissons est surtout historiquement la première Capitale de la France, bien avant Paris. Mais ça remonte à quelques années car c'était en 486 à la suite de la Bataille de Soissons. Mettons de côté cette petite incursion historique pour retourner sur le plan sportif. L'an dernier le parcours avait été changé. Cette année, les organisateurs ont décidé de conserver ce nouveau circuit. L'arrivée est très ''motivante'' car nous avons une belle ligne droite sur l'Esplanade du Mail qui est uniquement piétonne avec de très nombreux spectateurs des deux côtés qui poussent les coureurs dans les derniers mètres.


J'ai toujours couru ici avec Laura et cette année ça sera encore pareil. Mais elle finira bien devant moi tout de même. Surtout que ses chronos ne cessent de s'améliorer et que les miens stagnent après avoir régressé à cause de ma blessure qui continue à aller tout de même de mieux en mieux. A part le Challenge pour les enfants, il y aura deux autres courses. Le 5 kilomètres avec un départ à 18 heures et le 10 kilomètres à 18 heures 45. Mon fils Lucas va s'aligner sur le 5 puis ça sera à notre tour sur le 10. Il faudra faire deux fois le circuit. Un parcours roulant, propice aux bons chronos quand on est en forme. Le petit point négatif à mes yeux ce sont les lignes droites dont je ne suis pas vraiment un fan. Mais c'est une course que je recommande vivement à tout le monde. L'organisation a toujours été au rendez-vous. Mon objectif sera de faire mieux que les deux dernières courses.




Ce matin nous avons profité de nos passeports du Parc Astérix puis direction Soissons qui ne se trouve qu'à une heure de route. Le ciel est tout noir. Nous avons eu quelques gouttes mais ça risque d'être bien le déluge quand ça va décider de tomber franchement. Nous nous stationnons à deux pas du Centre Mail-Scène Culturelle où les inscriptions se font. Laura a déjà récupéré le sien. Je jette un coup d’œil à l'affichage des préinscrits. Je vais porter le dossard numéro 18. Je le retire puis je passe au stand d'à côté où on nous donne un sac contenant quelques petits cadeaux, telles une sacoche banane, une poche à eau, … Puis je vais voir l'affichage pour le 5 kilomètres, mais mon fils Lucas qui est bien fatigué me dit finalement qu'il ne le sent pas trop et qu'il ne préfère pas courir. Pas grave, il y en aura d'autres.


Nous allons ensuite marcher sur le parcours. Le ciel très noir est plus que menaçant mais pour le moment ça tient le coup. Laura va avoir une adversaire supplémentaire de qualité car Roxane a finalement décidé de s'inscrire sur le 10 km. Antoine, son père, va en faire de même. Je vais essayer de rester avec lui pendant la course. Essayer ! Kényans et Éthiopiens sont également présents et présentes, ce qui va encore augmenter la qualité du plateau des coureurs. Finalement Lucas me dit qu'il a envie de courir alors pendant qu'il va se changer à la voiture, je retourne au Centre Mail-Scène Culturelle pour aller chercher son dossard. Mais il y a maintenant une foule immense. J'arrive à m'en dépatouiller par un petit tour de passe-passe.



Je le rejoins à la voiture et c'est le déluge. Nous nous préparons à l'intérieur du véhicule. Ce qui tombe est froid en plus. On ne voit même plus à travers le pare-brise tellement ça tombe fort. Puis au bout d'une quinzaine de minutes ça se calme un peu. J'envoie alors Lucas faire un petit échauffement. Moi j'en profite pour commencer aussi un peu le mien.

COURSE DU 5 KM :


Puis l'heure du départ du 5 km approche. Il est prévu à 18 heures. Lucas va se glisser dans le sas de départ qui est placé juste devant le Centre Mail-Scène Culturelle. Il a réussi à bien se positionner. Plus de 300 coureurs s'y sont mis. Un peu de stress mais il faut encore attendre un petit peu car un handisport doit tout d'abord prendre le départ. Puis c'est parti. Lucas part raisonnablement pour ne pas rapidement se griller. Et aussi car la distance de 5 km lui fait un peu peur. Après un petit passage pavé pour faire le tour de l'église, Lucas se trouve un rythme pas trop élevé mais quand même efficace. Un peu plus loin il se trouve dans la première ligne droite, qui voit le franchissement de trois ronds-points. Il est en compagnie d'un coureur vêtu de rouge et ils font jeu égal.




Un tour au trois-quarts complet de ce dernier rond-point, puis les voilà dans la zone pavillonnaire de Soissons. Le sol n'est pas de première qualité mais en cherchant la meilleure trajectoire possible, on peut facilement éviter les parties en mauvais état. Après quelques virages, Lucas franchit le km 2. Ça commence déjà à être compliqué pour lui. Quand je le retrouve un peu plus loin sur le parcours, c'est facile à lire sur son visage qu'il aimerait être à l'arrivée. Mais il poursuit.



Une très longue ligne droite de plus d'un kilomètre coupé par un rond-point l'attend. Roxane et Antoine l'aident en courant avec lui et en l'encourageant. Ça l'aide vraiment car ça lui permet de gagner de nombreuses places au classement. Il finit par arriver sur l'Esplanade du Mail pour les 300 derniers mètres de la course. Il double encore quelques coureurs puis franchit la ligne d’arrivée 90ème/288 en 25'32''.



Petit passage au ravitaillement final après avoir ôté son dossard et l'avoir mis dans l'urne pour le tirage au sort d'après course.


COURSE DU 10 KM :

Je termine tranquillement mon échauffement avec Roxane et Antoine, puis je me dirige vers le Centre Mail-Scène Culturelle pour me placer dans le sas de départ. Nous serons plus de 500 coureurs à nous élancer sur cette course. C'est un très beau nombre en pensant à ce qui est tombé tout à l'heure et qui aurait pu en décourager plus d'un. Mais il ne pleut plus. Par contre c'est étouffant car il fait chaud et en plus le taux d'humidité est très élevé. J'ai pas mal d'amis qui vont courir cette course. Je ne vais pas tous les citer, mais il y aura Roxane, Laura, Antoine, Mathilde, Katalin et Charles qui va accompagner Sonia, son épouse.



L'handisport a pris son départ donc il nous reste trois minutes. Le starter lève le pistolet mais tarde à tirer. Finalement ça part. Roxane est partie devant en compagnie de Saliha. Nous allons tout droit jusqu'à l'Hôtel de Ville. Virage à droite, mais le sol est maintenant pavé. Je ne sais pas trop comment poser le pied sans me faire mal et finalement je fais n'importe quoi. Je n'avance pas de peur de me faire mal mais pour de vrai je ne me fais pas mal. Nouveau virage à droite pour contourner l'église et me retrouver Rue de la Congrégation. Ça reste pavé jusqu'à ce qu'on laisse l'église derrière nous. Je ne sais pas trop où sont les amis, sauf Roxane qui est bien devant moi dans la foulée de Saliha. Elle tourne à gauche Boulevard Alexandre Dumas. De nombreuses secondes plus tard, j'en fais de même. C'est une première longue ligne droite qui est entrecoupée par trois ronds-points. Je suis un peu asphyxié avec cette humidité mais pour le moment j'avance assez bien. Par contre je pense avoir mal placé ma chevillère ligamentaire car ça me brûle un peu. 



Je fais le tour du dernier rond-point. Enfin les trois-quarts. Je prends la Rue Lavoisier. Elle est bombée et en mauvais état. Je n'aime pas trop ce passage, mais elle ne dure pas très longtemps. Je tourne à droite Rue de Vic-sur-Aisne. Dans ce virage, je me fais trop serrer contre le trottoir et je dois choisir entre poser le pied de travers sur la bordure ou me prendre le panneau de signalisation. J'opte pour le panneau mais ça ne m'empêche pas de ressentir une douleur au tendon. Et quand je vois qui m'a serré … c'est Laura !!! Bah voyons !!! Pas grave mais du coup j'ai perdu ma vitesse et j'ai beaucoup de mal à me relancer surtout que je suis toujours avec beaucoup de difficultés à respirer. Qu'est ce que je déteste ce temps ! Virage très serré sur la droite Rue Raymond Poincarré. Elle est large mais nous ne devons utiliser que la partie droite de la chaussée car l'autre est réservée à la circulation des véhicules.






Puis nous tournons à gauche Avenue de Pasly. Dès le début de cette artère, se trouve le ravitaillement. Je prends un gobelet d'eau. J'en bois une gorgée et je tends ce gobelet à un coureur qui est avec moi depuis quelques temps. Il le prend. Je passe le panneau du km 3 et tout au bout, la rue tourne deux fois sur la droite pour me permettre d'arriver au début de la plus longue ligne droite du parcours : le Boulevard Edouard Branly qui deviendra le Boulevard Henri Martin, à la sortie d'un rond-point. Je n'aime pas les lignes droites mais comme quoi les exceptions confirment les règles, cette fois-ci je me sens bien sur ce tout droit. Je perds quelques places mais rien de bien méchant. Puis ça tourne sur la droite. Je suis sur l'Avenue du Mail. Un peu plus loin, virage à droite et aussitôt virage à gauche pour pénétrer sur l'Esplanade du Mail avec la ligne d'arrivée en point de mire. Antoine me double et j'entends ses encouragements. Je pensais qu'il se trouvait déjà devant moi. Je n'arrive pas vraiment à lui répondre car je ne suis pas bien. D'ailleurs je ne trouve pas la moindre ressource pour essayer de m'accrocher à lui. Passage à côté de la ligne d'arrivée. C'est parti pour le second tour identique au premier. Donc passage sur les pavés. Mais cette fois, je cours dans le caniveau pour les éviter au maximum. Ça fait moins mal d'ailleurs. Puis virage à droite Rue de la Congrégation. Un coureur reprend sa course après s'être un peu arrêté. Me voilà ensuite sur le Boulevard Alexandre Dumas et ses trois ronds-points. J'arrive dans le dernier.





Ça fait bien longtemps que je ne vois plus Roxane ni Laura. Par contre de temps en temps j'aperçois Antoine qui m'a pourtant pris pas mal de temps. Mais les lignes droites permettent d'avoir des points de mire. Mais celui-là s'éloigne de plus en plus. Me voilà Rue Lavoisier puis dans le virage où je m'étais fait serrer lors du premier passage. Quand je me fais doubler j'essaye de me relancer en tentant de m'accrocher mais ça ne dure jamais bien longtemps. Virage serré sur la droite Rue Raymond Poincarré. Charles et Sonia me doublent. Charles m'encourage. Je leur demande de me prendre sur leur porte-bagages, mais j'arrive à m'y accrocher qu'environ 200 mètres.





Puis c'est au tour de Katalin de me reprendre. On échange quelques mots et je la laisse partir mais finalement je me ravise car ça commence à m'énerver de courir en mode footing sans pouvoir accélérer. Alors je reviens à sa hauteur et quand nous tournons à gauche Avenue de Pasly je prends un peu d'eau puis je me place devant Katalin pour l'aider un peu. Je me sens bien mieux. Au bout nous tournons deux fois sur la droite afin d'accéder à la plus longue des lignes droites de la course. J'encourage Katalin et quand j'arrive au rond-point qui coupe cette ligne droite en deux, je me retourne et je me rends compte que je l'ai un peu lâchée. Alors je lève un peu le pied. Un petit vent frais a fait son apparition depuis que je suis passé vers le km 7,5 et c'est juste à ce moment là que j'ai commencé à aller plus vite et à me sentir beaucoup mieux. Je remonte quelques places et mon rythme n'a plus rien à voir avec les 7 premiers kilomètres de ma course. Je me retrouve Avenue du Mail puis j'entre sur l'Esplanade du Mail avec Katalin quelques mètres derrière moi. Quelques coureurs essayent de se rapprocher alors je préfère continuer en haussant légèrement le rythme jusqu'au bout. De très nombreux spectateurs sont placés des deux côtés et j'entends même des ''Allez Jeff'''. Puis je franchis la ligne d'arrivée 127ème/498 en 43'50''.







Chrono tout pourri. De pire en pire. Je retrouve aussitôt Roxane qui a terminé 6ème femme et 71ème en 40'19'' et Antoine qui m'a mis presqu'une minute en finissant 110ème en 42'53''. On discute pas mal de temps puis nos retournons à la voiture pour nous changer car même s'il fait bon, la sueur nous rappelle qu'on peut rapidement attraper froid. Laura me rejoint à la voiture. Elle a terminé 76ème en 40'54''. Elle m'avait dit avant la course avoir un lièvre pour l'amener sous les 39' mais c'est un peu raté.




Puis je retourne avec Roxane et Antoine au pied du podium pour le début des récompenses. Elles seront entrecoupées de quelques tirages au sort pour faire gagner des lots. Pendant ce temps là, Lucas va faire un petit tour à l'affichage des résultats et ça donne ceci :

Course du 5 km :
90ème/288 en 25'32'' Lucas BACQUET (non licencié)

Course du 10 km :
71ème/498 en 40'19'' Roxane THERY (non licenciée) --6ème femme au scratch.
76ème/498 en 40'54'' Laura VALLOIS (UA Chauny) --1ère espoir femme.
110ème/498 en 42'53'' Antoine THERY (non licencié).
116ème/498 en 43'26'' Sonia GAMBA (UA Chauny).
117ème/498 en 43'26'' Charles GAMBA (UA Chauny).
127ème/498 en 43'50'' Jeff BACQUET (Marne-et-Gondoire Athlétisme).
132ème/498 en 44'00'' Katalin TRANNIN (AC Villers-Cotterêts) --3ème master 1 femme.
176ème/498 en 45'55'' Mathilde LANDOUZY (AC Villers-Cotterêts) --2ème espoir femme.









Pendant que Roxane se refroidit, les tirages au sort s'enchaînent mais la chance ne nous sourit pas. On en vient à récompenser la première espoir femme du 10 km, donc Laura monte sur la plus haute marche. Des primes sont distribuées aux 20 premiers hommes et aux 20 premières femmes. Roxane et Laura se voient remettre une jolie petite prime de respectivement 120 euros et 100 euros. Puis nous quittons Soissons pour terminer la soirée. Si demain matin je vais un peu mieux, je vais m'aligner sur une autre course pour essayer de me rassurer un peu.

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