Dimanche 1er mai 2016
33ème édition des 20 kilomètres de Maroilles. Une grande classique de la course à pied en France. Une course avec un label FFA national. Tous les ans il y a une armada de coureurs venus des Hauts Plateaux avec une majorité de Kenyans, qui trustent les victoires aussi bien chez les filles que chez les garçons, mais qui laissent de temps en temps le beau rôle aux Éthiopiens. Ça ne laisse donc que peu de places aux coureurs Français et encore moins aux locaux. Il s'agit d'une magnifique course loin d'être reposante. Une première boucle de 9 kilomètres du côté ouest de Maroilles avec les trois premiers kilomètres en montée, puis un tour d'un kilomètre dans Maroilles même, avant de faire une seconde boucle dans la campagne côté est de cette commune avec une énorme difficulté, l'ascension d'une longue et raide côte au kilomètre 15.
Une course donc bien sportive où il ne faut jamais s'attendre à battre ses records. Mais la beauté du parcours due à la diversification du relief et le folklore de l'événement avec notamment les groupes de musique le long du parcours et un fromage de Maroilles offert à chaque coureur, font que cette course est vraiment agréable et a le mérite d'être courue au moins une fois dans une vie de coureur. En ce qui me concerne, il s'agit de ma seconde édition de suite. L'an dernier j'avais réussi à faire un bon chrono. Cette année, je viens pour prendre du plaisir avec un objectif chronométrique large et modeste entre 1h30 et 1h40. Près de 4200 coureurs sont inscrits à cette 33ème édition !
Ce matin nous partons à 9 heures 45 de
chez Laura. Nous avons tous les deux rendez-vous avec Olivier qui est
accompagné de sa femme et de sa fille (encore une Laura!) à 11
heures à Maroilles. Nous sommes dans les temps mais au dernier
moment, on nous fait quitter la route principale et le changement de trajet nous fait arriver
avec quelques minutes de retard. Nous les retrouvons sur le parking
qui a été ouvert sur le champ juste au pied de Maroilles au bord de
l'Helpe. Olivier nous avait conservé une place alors nous nous
stationnons juste à côté d'eux. Il fait un beau ciel ensoleillé.
Mais qu'est-ce qu'il fait froid ! Le vent glacial fait largement
baisser les températures.
Un peu de marche pour aller sur la
place où le stand des dossards a été installé. Les dossiers
contenant les dossards ne sont pas classés par numéro comme sur
beaucoup de courses, mais ici ils sont classés par ordre
alphabétique. Donc une queue par lettre. Direction la file des ''B''
pour moi. On me donne le dossard numéro 2014. Ensuite nous remontons
encore un peu plus dans le village pour récupérer le sas contenant
les cadeaux, dont un tee-shirt technique de la course et … un
maroilles. Ça va sentir bon dans la voiture ! En rentrant vers
les voitures, nous nous arrêtons avec Laura chez un commerçant pour
acheter une bonne flamiche au maroilles pour manger ce soir.
Une fois à la voiture, nous nous
installons bien et place au repas. La femme d'Olivier nous a préparé
un bon repas avec pâtes, œufs, crudités, … et Laura nous a
cuisiné son flan pour le dessert. Mais on traîne un peu et on va
sortir de table à 13h30 alors que la course va débuter à … 15
heures. Pas facile de digérer en si peu de temps. Et pas sûr non
plus que la Leffe aide à se sentir dans une forme optimale pour
courir. De toute façon vu mes objectifs plus que modeste, on fera
aller. Franck, un copain du club de l'Amicale du Val de Somme devait
participer à cette course, mais il s'est blessé au tendon d'Achille
et a du déclarer forfait. Mais il est quand même venu pour jouer au
photographe et nous encourager ainsi que son club qui est venu en
force. Mathilde et son père viennent aussi nous dire bonjour. Elle
est habituée à cette course mais cette année elle est venue en
touriste. Un peu de marche dans le village de Maroilles afin d'aider
à digérer.
Je pars faire un court échauffement
avec Laura et Olivier. 1,5 kilomètre suffira car ce n'est pas la
grande forme. La température a beaucoup augmenté. Nous retournons
une dernière fois à la voiture pour finir de nous préparer. Vu la
température, je vais courir en débardeur. Ça fait longtemps que ça
ne s'était pas produit. Maintenant il va être l'heure de se
rapprocher des différents sas de départ. Nous nous y glissons tous
les trois. Nous avons le même sas, le numéro 3. On y retrouve
Virginie, une copine d'Abbeville qui est donc également dans le même
sas que nous. C'est pratique, tous mes amis sont dans le sas numéro
3.
Après les départs des handisports, il
est 15 heures et c'est au son de Queen avec ''We will rock you'' et de
la bande originale de Pirates des Caraïbes que notre départ est
donné. C'est noir de monde sur les trottoirs des deux côtés de la
Grande Rue. Le début est en descente jusqu'à la sortie de
Maroilles. Je me place sur le côté gauche de la chaussée avec
Olivier qui est juste derrière moi. Laura est légèrement plus
loin. Elle est partie très raisonnablement car moi-même je ne suis
pas parti vite (pour une fois). Les spectateurs hurlent. Nous passons
le pont qui enjambe l'Helpe ce qui est signe de la sortie du village.
Nous longeons le champ où nous sommes stationnés, puis la route sur
laquelle nous nous trouvons, la Départementale 959, tourne sur la
droite.
Une ligne toute droite de 2,5
kilomètres se dessine devant nous avec une grosse bosse tout au
bout. Sur le plat, je continue à être raisonnable en laissant
passer Olivier et surtout en n'essayant pas de rester accrocher à
lui. Laura est derrière moi et quand la route commence à s'élever,
elle passe à côté de moi. Je l'encourage chaleureusement et je la
vois s'éloigner petit à petit. Ça ne me réussit vraiment pas
quand ça monte. Et dire que pour le moment ce n'est pas bien
violent. Je crains déjà la sacrée montée du km 15 à plus de 8%
sur 900 mètres suivie de quelques centaines de mètres de faux-plat
montant. J'arrive au niveau du restaurant ''Le Verger Pilote'', ce
qui est le signe du sommet de cette première montée. Ensuite ça
descend et ça me permet de me relancer. Juste avant le km 3, nous
quittons cette Départementale pour tourner sur la droite. La route
est très étroite et en très mauvais état. Elle serpente avant de
monter un peu, puis nous tournons sèchement sur la droite. La route
est vraiment étroite mais bucolique. Ça n'arrête pas de serpenter.
Le vent se montre plus imposant par moment. Mais surtout la chaleur
est bien présente. La température a vraiment rapidement augmenté.
Au kilomètre 6, nous passons devant l'Auberge du Moulin des Près
qui est bien isolé. Nous franchissons un petit pont qui enjambe
l'Helpe. La route tourne légèrement sur la droite. Nous arrivons
ensuite Rue du Lieutenant qui est une succession de faux-plats
montants et descendants. C'est quand même usant. Le clocher de
l'église de Maroilles est un point de repère qui donne l'impression
de vouloir se dérober car je trouve que je mets du temps à y
arriver.
J'entre vraiment dans Maroilles où le
monde est impressionnant. En continuant tout droit j'arrive à la
hauteur de l'arche de départ de la course et nous tournons à gauche
pour remonter la Grande Rue. J'en ch** un peu mais je me cale sur un
rythme pas douloureux. La rue est coupée en deux. La chaussée
gauche permet de monter et celle de droite de descendre. Quand
j'arrive presque en haut de la Grande Rue je croise Olivier qui
avance bien. On se tape dans la main. Quelques mètres plus loin,
Laura a l'air beaucoup plus concentrée, voire pas très bien. Je
l'encourage comme je peux. Quand à moi je continue à monter. Je
quitte la Grande Rue pour continuer tout droit Rue des Juifs, puis
nous tournons à droite Ruelle Maillet. Cette dernière tourne afin
de redéboucher sur la Grande Rue juste au niveau de la place où
l'arrivée sera donnée. Je me lance maintenant dans la longue
descente de la Grande Rue. A mon tour je croise les coureurs qui en
sont dans leur montée. Je ne suis vraiment pas en forme et la
chevillière qui maintient mon tendon d'Achille, commence à me brûler
sous le pied. Je repasse sous l'arche de départ et au lieu de
continuer à descendre jusqu'en bas comme lors du départ, nous
tournons plus tôt sur la gauche en direction du barrage. Je franchis
l'Helpe par un petit pont avec une chaussée toute défoncée. Puis
je quitte Maroilles. Je me retrouve Rue de la Basse juste avant de
tourner à gauche pour retrouver une route étroite.
Quelques centaines de mètres plus
loin, je prends un ravitaillement en eau. Je n'avance pas et surtout
je ne peux pas aller plus vite. Ça n'arrête pas de monter et
descendre. Ce n'est jamais raide, mais ces faux-plats sont usants. Au
km 12, Virginie arrive juste derrière moi et me dit que c'est gentil
de ma part de l'attendre. Mais en fait, je n'y suis pour rien. Je
stagne, je n'avance pas, je ne peux pas mieux. C'est assez voisin à
de la galère ce que je vis là ! Nous tournons à gauche et ça
monte encore plus fort cette fois-ci. Je suis maintenant sur une
route bien plus large, la Départementale 232. Un autre
ravitaillement est placé juste à l'entrée de Grand-Fayt. Dans
cette commune, nous tournons à gauche Rue du Moulin. Je franchis une
fois de plus un pont qui enjambe l'Helpe juste au niveau du Moulin à
eau du Grand-Fayt. Nous tournons ensuite à gauche Rue des
Taisnières. Les choses vraiment sérieuses commencent. Un faux-plat
montant bien marqué se présente et une fois en haut ça descend un
petit peu jusqu'au panneau indiquant le km 15.
C'est à ce moment là que nous
arrivons dans le mur de la course. Donc 8 % pendant 900 mètres,
suivi de 200 mètres de faux-plat montant. Je ne peux pas plié comme
il faut la cheville sans me faire mal mais ça je le savais. Alors au
bout de 150 mètres de montée, je suis obligé de … marcher. Et ça
dure ainsi jusqu'en haut. Je vois des dizaines et des dizaines de
coureurs me passer. C'est difficile mais je ne peux pas faire
autrement. C'est vraiment raide, puis j'arrive enfin sur le faux-plat
mais avec un temps immense de perdu. Je reprends la course une fois
sur le plat. Un peu d'eau au ravitaillement qui est tout en haut et
je commence à cravacher pour reprendre un peu de temps afin
d'arriver dans la fourchette que je m'étais fixé entre 1h30 et
1h40. Car pour le moment je suis sur une base de 1h43.
Il ne reste plus que 3 kilomètres et
c'est plus facile même si par moment ça remonte un peu. Mais je
reprends de nombreuses places et je continue à grignoter des
secondes. C'est fatigant de ne pas se sentir bien. Les hectomètres
défilent et ça commence à sentir bon l'arrivée. A un kilomètre
de l'arrivée, j'entre dans la partie haute de Maroilles. Même ici
il y a du monde. Trop bien cette course même si c'est mieux d'être
en forme. Je suis dorénavant dans la descente. Je n'essaie pas de la
faire à fond mais plutôt en prenant une allure respectable et en
soufflant aussi un peu. Virage à droite où ça remonte un peu. Ici
c'est hyper étroit et ça le devient encore plus avec les
spectateurs très nombreux qui ''mangent'' une grosse partie de la
chaussée.
Je croise Franck qui est sur le bord de la route pour nous photographier. Puis virage à droite. Ça monte un peu, nous longeons la ligne d'arrivée. Nous continuons à monter encore avec la chaussée qui est encore plus étroite avec les milliers de spectateurs. Ensuite virage serré sur la gauche et je suis dans la dernière ligne droite qui se fait sur l'herbe. Je vois le chronomètre officiel qui tourne mais je termine sans forcer. Je franchis la ligne d'arrivée 963ème/3469 en 1h39'50''.
Je croise Franck qui est sur le bord de la route pour nous photographier. Puis virage à droite. Ça monte un peu, nous longeons la ligne d'arrivée. Nous continuons à monter encore avec la chaussée qui est encore plus étroite avec les milliers de spectateurs. Ensuite virage serré sur la gauche et je suis dans la dernière ligne droite qui se fait sur l'herbe. Je vois le chronomètre officiel qui tourne mais je termine sans forcer. Je franchis la ligne d'arrivée 963ème/3469 en 1h39'50''.
Je restitue ma puce de chronométrage
et je me fraye un chemin jusqu'au ravitaillement final où je prends
de quoi me réhydrater. Puis je sors du ''village arrivée''.
Maintenant je dois retrouver Laura et Olivier et avec ce monde ce
n'est pas gagné. Par contre c'est Laura (la fille d'Olivier) et sa
mère qui me retrouvent. Ils étaient en train de regarder un défilé de musique folklorique. Je retrouve ensuite Laura et Olivier. Laura n'est pas
bien en forme et un peu déçue de sa course. Elle pense être 12ème
femmes (les 10 premières au scratch sont récompensées, et elle ne
connaît pas du tout sa place dans sa catégorie, sachant que seule
la première est récompensée).
Retour à la voiture pour me changer.
Ça prend du temps d'y aller avec ma marche claudicante. Puis retour
vers la zone d'arrivée afin de participer à la cérémonie des
récompenses. Finalement Laura n'est pas la 12ème femme de la course
mais la … 11ème. Donc la première non récompensée pour le
scratch ! Aïe. Puis c'est au tour des catégories et Laura
termine à la première place !!!! Un très beau bouquet de
fleurs et une jolie coupe lui sont offerts.
Je vais jeter un coup d’œil au
classement officiel qui est déjà affiché et ça donne ceci :
284ème/3469 Olivier LEMAITRE (CAP 21)
en 1h28'03''.
303ème/3469 Laura VALLOIS (UA Chauny)
en 1h28'44'' (1ère espoir femme).
667ème/3469 Virginie DURAND (Courir à
Abbeville) en 1h35'35''.
963ème/3469 Jeff BACQUET
(Marne-et-Gondoire Athlétisme) en 1h39'50''.
Il faut ensuite attendre un peu de
temps avec que ne débute le tirage au sort de nombreux lots tels son
poids en café, son poids en flamiche au maroilles ou son poids en
carré de maroilles. Le tirage au sort ne nous a pas souri mais ce
n'est pas grave du tout. Puis nous redescendons tous les cinq aux
voitures pour finir la journée autour d'une bonne Leffe. Il est déjà
19 heures. Je reprends ensuite la voiture avec Laura et direction sa
maison où une flamiche au maroilles nous y attend. Voilà la journée
qui se termine. Nous sommes bien fatigués !
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