La Solidaire, Run For Chloé (80)

Samedi 11 juin 2016


Ça fait deux ans que j'avais envie de faire cette course à Flixecourt dans le département de la Somme, qui est organisée par l'Association ''Tous Ensemble Pour l'Avenir de Chloé''. Cette Association créée par les parents de la petite Chloé, a pour but d'aider leur fille dans son quotidien et à lutter contre les maladies orphelines, notamment celle du syndrome de West, dont elle est victime. Le syndrome de West est une maladie orpheline qui se manifeste sous forme de spasmes infantiles, qui se produisent le plus souvent, à l'endormissement et au réveil, ainsi qu'une hypotonie générale donnant de lourds retards psychomoteurs et des perturbations du contact de l'enfant avec le monde extérieur. C'est donc une course pour une bonne cause et comme j'ai lu quelque part, parce qu'elle ne peut pas courir, Chloé compte sur nous tous, et ''Un petit pas pour nous, c'est un grand pour elle''. Cette Association a été défendue notamment en 2004 lors de la première saison de l'émission de télé-réalité ''La Ferme Célébrités'', par l'ex Miss France et Miss Europe Elodie Gossuin. Elle avait d'ailleurs terminé troisième sur douze célébrités au départ du jeu.



Les années passées je participais à cette époque à une de mes courses favorites : Les 6 Jours du Toulois. Mais cette année, ma blessure ne me permet pas de participer à une course qui dure 6 jours de suite. Donc l'occasion était belle pour venir courir à Flixecourt. Mon frère Olivier, qui est journaliste pour le ''Journal d'Abbeville'', court depuis de nombreux mois sous les couleurs du maillot de l'Association. Il va participer au 10 kilomètres. Le départ des différentes courses se fera à 15 heures. Aussi bien pour le 5 et 10 kilomètres ainsi que pour le 7,5 kilomètres marche. Mon fils Lucas prendra part au 5 kilomètres. A 14 heures, les enfants prendront le départ de leur course. Les deux premières éditions avaient été organisées à Bettencourt-Saint-Ouen, mais depuis 2014 elle se court à Flixecourt.


Nous arrivons dans la Somme ce matin vers 11 heures 30. Un petit repas chez ma mère puis nous allons rejoindre mon frère chez lui. Nous partons ensemble en direction de Flixecourt. C'est une ville avec de très grandes et longues montées et descentes, mais le parcours de la course a été dessiné dans la vallée, donc ça va être plat. Nous nous stationnons sur le parking de la Rue Léon Hénocque. Il nous faut faire un peu de marche pour aller jusqu'au gymnase de la ville pour nous inscrire. Mais à mi-chemin, je me suis rendu compte que j'avais oublié mon argent ainsi que ma licence à la voiture. Alors demi-tour pour réparer ma petite erreur. Je retrouve mon frère au gymnase, qui a retiré son dossard, et Lucas qui a commencé à remplir son bulletin d'inscription.



J'ai la très bonne surprise de voir que mon pote Olivier, du club de CAP 21, a fait le déplacement pour participer à cette course. En fait il a suivi mon conseil quand nous étions à Choisy-au-Bac et que je lui avais conseillé de faire cette course qui en plus est pour une noble cause car pour une association. Ça fait très plaisir. Alors que je suis dans la queue pour inscrire mon fils sur le 5 kilomètres, je tombe aussi sur un autre copain, Laurent, qui va participer au 10 kilomètres, comme mon pote Olivier, mon frère Olivier et moi-même. L'heure tourne. Le départ de la course est dans moins de 30 minutes et je n'ai toujours pas mon dossard. Je récupère celui de Lucas, puis je débute la queue pour mon inscription sur le 10 kilomètres. Aurore, la maman de Lucas, se propose pour effectuer mon inscription et me ramener mon dossard pendant que je retourne à la voiture pour me préparer.



Je retourne avec les deux Olivier ainsi qu'avec mon fils aux voitures pour nous changer. Il fait très chaud maintenant alors que ce matin, c'était un mélange de frais et de pluie. On va souffrir. Mon frère qui m'avait avoué avoir pour objectif de battre son record sur la distance, ne se sent plus très confiant en cette possibilité à cause de la température. C'est vrai que ça va être compliqué.  Une fois changés, nous refaisons le chemin en direction du gymnase. Je croise mon fils qui avait été à la rencontre de sa maman pour récupérer mon dossard. Il me le donne, c'est le numéro 168. Je pars ensuite faire un micro-échauffement avec mon pote car le départ est imminent. En ce qui me concerne, je n'ai aucune pression car aucun objectif hormis celui de ne pas me faire mal au tendon d'Achille. Ça va être ma première course depuis bien longtemps sans enfiler ma chevillière achilléenne. C'est qu'il y a du mieux, mais la crainte sera présente. Je vais donc courir tranquillement.





Le favori chez les hommes sera l'inévitable Antoine Dubreucq, et chez les femmes, Saliha Rarbi. Deux habitués aux podiums et mêmes aux premières places. Mon fils me dit qu'il a mal au ventre. Le stress monte pour lui. Il va faire un tour de circuit pour son 5 kilomètres. En ce qui nous concerne, nous devrons faire deux fois cette même boucle. Nous sommes très nombreux derrière la ligne de départ. Et ça continue à arriver. Je vais essayer de prendre un bon départ pour ne pas être gêné ni me blesser, puis après je poursuivrais plus tranquillement. Aujourd'hui je cours pour LA BONNE CAUSE.



Deux joëlettes vont prendre le départ de cette course quelques minutes avant celui de tous les autres coureurs. De forts applaudissements vont en leur direction. Une des deux est montée par la petite Chloé. Elle va être escortée par de très nombreux coureurs vêtus de bleu. Une ''Princesse'' entourée de ses ''Sujets''. La speakerine nous prévient de ce premier départ et c'est sous de nouveaux applaudissements que ce départ est donné avec un drone qui les survole.














Nous attendons quelques minutes pour que le notre soit donné. Avec quelques petites minutes de retard c'est parti. L'arche de départ qui est la même que celle d'arrivée est placée Rue de la Résistance, juste à l'angle de la Rue du Gymnase. Un peu de slalom pour me dépatouiller des coureurs et je laisse passer mon copain Olivier qui se place juste devant moi. Après 150 mètres de courses, une grosse alerte pour moi quand je ne fais pas attention à une ''boursouflure'' de la route et ma cheville se plie. Plus de peur que de mal. Car aucune douleur, mais ça calme ! Nous commençons à remonter des places. Mon frère n'est pas bien loin derrière nous. Mon fils a pris un départ prudent, ce qui est très bien. Nous doublons les deux joëlettes assez rapidement. La Rue de la Résistance devient la Rue Solférino, puis nous tournons sur notre gauche Rue Gambetta.





Je n'en reviens pas de n'avoir pas mal du tout. C'est tant mieux ! Une bonne ligne droite de 600 mètres, puis nous tournons à gauche Rue Rémi de Ceylan. Dans ce virage, je négocie mal mon changement de direction et je perds le contact avec Olivier. Je n'essaye même pas de revenir. Cette rue n'est pas droite du tout. Ça tourne à gauche puis à droite juste avant de longer les terrains de football.

















Nous quittons le bitume pour une petite partie sur un terrain plus souple et juste après nous prenons un chemin qui traverse les champs. Un chemin plein de gros cailloux bien inégaux. C'est impossible de bien poser le pied. Je lève le pied pour trouver un rythme plus sécurisant pour mon tendon. Mais je n'ai toujours pas mal !!! C'est bien parce que je ne suis pas encore bien à l'aise avec mon bobo, sinon je trouve le parcours vraiment sympa. Une partie du circuit en ville, puis pratiquement une moitié en pleine nature. Je perds quelques places dans cette longue ligne droite sur ce chemin de 1,4 kilomètres. Quand j'arrive tout au bout, le chemin tourne à gauche, mais juste avant, il y a un premier ravitaillement. Je prends un gobelet d'eau avant de tourner. Un peu plus loin, nous tournons à droite et continuons jusqu'à la route qu'on prend en tournant à gauche. Ce premier tronçon de chemin était long de 1950 mètres.

















Nous ne restons pas bien longtemps sur cette route bitumée car 250 mètres plus loin, nous tournons une fois de plus sur la gauche pour entrer sur le second tronçon de chemin. Mais il n'est absolument pas de la même nature que le premier. Car le premier était assez pénible avec de très nombreux gros cailloux et différentes ornières où je n'arrivais pas à trouver ma trajectoire, alors qu'ici c'est de l'herbe assez haute où le seul piège serait une éventuelle ornière dissimulée par cette herbe. Je peux voir, au détour des virages, les coureurs loin derrière moi. J'entre en sous-bois où Adilio, un des photographes qui est présent sur de nombreuses courses dans le 80, s'est placé. Le chemin bifurque légèrement sur la droite et quelques centaines de mètres plus loin, je décide de faire demi-tour pour aller rechercher mon fils que je ne voyais plus. Et comme je suis ici uniquement pour pouvoir parler de cette Association ''Tous Ensemble Pour l'Avenir de Chloé'', je peux me permettre de faire ce choix, car pas de chrono dans ma tête. D'AILLEURS SI QUELQU'UN VEUT AIDER CHLOE, CLIQUEZ SUR CE LIEN : http://ensemble_pour_chloe.pagesperso-orange.fr/adherer.html.











Je cours donc en sens inverse de la course en faisant attention de ne pas déranger les coureurs que je croise. J'y vais tranquillement. Au bout de 300 mètres je croise mon frère qui a du mal à parler mais je comprends qu'il me dit qu'il est cuit. Alors qu'il n'est pas encore au km 4 ! Je repasse en sous-bois et continue de l'autre côté. Je croise Laurent qui est surpris de me voir, mais toujours pas de Lucas ! Je poursuis toujours à croiser de nombreux coureurs et je tombe sur lui dès qu'il pénètre sur le second tronçon de chemin. Je fais demi-tour pour l'accompagner et le relancer. Il me dit s'être arrêté à trois reprises à cause de la chaleur. Un coureur était en train de le doubler mais en s'accrochant à mon sillage, il n'arrive pas à le faire. Ce coureur reste un peu à notre hauteur, puis repasse derrière nous. Nous passons devant Adilio avant de tourner sur le droite. Lucas lâche un peu mais je l'encourage à revenir sur moi pendant que je lève légèrement le pied. On arrive sur un virage à angle droit... sur la droite. Juste dans ce virage, Jean-Pierre, un autre photographe également habitué à couvrir les courses de la Somme, s'y est placé. Un petit coucou en passant, et je tourne.






J'encourage Lucas mais je vois que c'est dur pour lui. Par contre, ce qui doit lui remonter le moral et le rebooster un peu c'est qu'on n'arrête pas de remonter des places. Un coureur reste à notre niveau et me demande qu'elle distance nous faisons. Je lui dis que dès que j'ai terminé le 5 kilomètres avec mon fils, je ferai le second 5 kilomètres plus rapidement. Nous retrouvons la Rue de la Résistance en tournant à gauche. Le second tronçon de chemin est long de 800 mètres. Alors qu'Antoine Dubreucq (en tête de course) et les deux Olivier ont entamé le second tour depuis déjà quelques temps, nous en sommes dans les 400 derniers mètres avant de passer sous l'arche. Nous continuons à remonter des places. Lucas se sera vraiment bien accroché ! Encore un petit effort. Je le laisse passer sur le côté droit de la chaussée pour se diriger vers le sas d'arrivée. Il en termine 37ème/112 en 25'49''.






Quand à moi, après l'avoir félicité, je repars pour ma seconde boucle. J'accélère progressivement pour reprendre un rythme un peu plus soutenu. Rapidement je remonte plusieurs places. Quand j'en ai terminé avec la Rue de la Résistance et la Rue Solférino, j'ai déjà remonté cinq places. Dès que je reviens sur quelqu'un, je l'encourage car je sais que la chaleur en fait souffrir plus d'un. Je me sens bien et c'est sympa de voir au loin des coureurs qui me devancent et me dire que je les prends en point de mire pour revenir tranquillement sur eux. Je me retrouve Rue Gambetta. Tout au bout, un bon groupe tourne sur la gauche. J'espère bien reprendre ce groupe sur le premier tronçon de chemin. Quand j'arrive à ce virage, je tourne aussi à mon tour. Je suis dans la Rue Rémi de Ceylan.









Passage auprès des terrains de football, puis le chemin blanc et c'est parti pour le début du premier tronçon dont cette première ligne droite longue de 1,4 kilomètres. Je ralentis un peu, histoire de me réhabituer à ce sol si délicat, puis je réaccélère. Je reprends un nouveau coureur, puis un autre, ... Je continue à les encourager en les doublant. Mon frère, lors de son passage à cet endroit, quelques minutes auparavant, a du se résoudre à marcher un peu pour récupérer car la chaleur a tendance à avoir raison de lui.













A des moments sur le chemin, je ralentis un peu quand j'arrive sur un coureur, pour éviter les grosses ornières, le temps que ce dernier passe. Lorsque je suis tout au bout de cette ligne droite, je prends mon temps pour boire un peu d'eau au ravitaillement. Puis je me relance et je poursuis ma remontée. Juste avant d'en terminer avec ce premier tronçon, j'ai encore repris plusieurs places. Virage à gauche pour retrouver le bitume pendant 250 mètres. Ça me suffit pour doubler un groupe de quatre coureurs. Me voilà maintenant dans le second tronçon. Avec ces hautes herbes, je dois changer de sillage à plusieurs reprises pour doubler des coureurs. Je me sens vraiment bien et surtout je n'ai pas mal au tendon d'Achille !











Je repasse devant Adilio en manquant de me retrouver par terre. Un petit manque de déconcentration à cet endroit. Le chemin tourne sur la droite avec tout au bout Jean-Pierre Battez qui officie toujours avec son appareil photo avec talent. A mon passage à côté de lui, nous échangeons quelques mots. Puis le chemin tourne sur la droite. Un coureur se trouve dans le sillage côté gauche. En revenant sur lui je lui conseille de remonter sur le milieu du chemin qui est beaucoup plus stable. Il s'y place juste devant moi. Moi je le contourne pour le doubler et je sors du second tronçon pour trouver la Rue de la Résistance.








Mon pote Olivier vient à ma rencontre. Il voulait m'aider à finir, mais il voit que malgré que je finisse bien plus tard que lui, je suis encore bien frais. D'ailleurs quand un coureur que je viens juste de doubler revient sur moi, je n'ai besoin que de dérouler pour refaire aussitôt un trou.





Mon fils m'encourage, ainsi que mes neveux. Je n'ai pas besoin de me retourner pour savoir que ce n'était plus possible pour le coureur qui allait me redoubler, de revenir. La rue qui est en courbe sur la droite, laisse apparaître le sommet de l'arche d'arrivée. Je m'en rapproche rapidement. Je finis par franchir la ligne d'arrivée 56ème/148 en 48'13''. Ce n'est quand même pas trop mal après avoir fait demi-tour pour récupérer mon fils et de l'avoir accompagné jusqu'à son arrivée. Je ne m'arrête pas de courir en franchissant cette ligne car je fais immédiatement demi-tour pour aller rechercher Olivier qui revient en trottinant.





Ensuite nous allons tous les deux au ravitaillement final pour boire un peu. Laurence Tison y est bénévole. Toujours sympa de la revoir ! Il aura fait chaud, mais je n'en ai pas trop souffert moi. Ce qui n'est pas du tout le cas de mon frère Olivier. Car pendant qu'on parlait, il a ressenti le besoin de s'asseoir au sol et je me suis mis à courir derrière lui car il commençait à tanguer grandement. Mais je n'ai pas eu besoin de le retenir car il a réussi à s'asseoir. Mais il passe par toutes les couleurs alors je vais lui chercher de quoi se réhydrater et se restaurer.





Le groupe de rock'n roll amiénois THE WEPS nous fait profiter de leur talent musical sur l'estrade. L'ambiance est vraiment sympa. Et l'organisation parfaite. Sans oublier un très beau parcours varié. Je suis bien content d'être venu ici pour l'Association ''Tous Ensemble Pour l'Avenir de Chloé''. Sans aucun doute, je serai encore présent dans les années à venir.







Pour aider mon frère à aller mieux, je paye une bière aux deux Olivier (et à moi-même). Enfin je dis ''pour aider'', mais je pense que c'est une excuse. Une excellente excuse même !!! Bien fraîche, cette bière demande à être bue et même à avoir une petite sœur. Donc seconde tournée de bière, où Laurent vient trinquer avec nous avant de quitter Flixecourt.





Un petit mot sur les résultats qui ne sont pas très importants sur ce genre de course.
Sur le 5 kilomètres :
37/112ème en 25'49'' Lucas BACQUET (non licencié).
Sur le 10 kilomètres :
1er/148 en 33'02'' Antoine DUBREUCQ (Val de Somme) --1er Senior homme.
15ème/148 en 42'14'' Olivier LEMAITRE (CAP 21).
29ème/148 en 44'59'' Olivier BACQUET (non licencié).
51ème/148 en 47'39'' Laurent LELEU (non licencié).
56ème/148 en 48'13'' Jeff BACQUET (Marne-et-Gondoire Athlétisme).

Les liens des albums photos de tous les coureurs des photographes Adilio et Jean-Pierre BATTEZ :
Les albums d'Adilio :
La Solidaire, Run for Chloé, 11/06/16, 1ere Partie
La Solidaire, Run for Chloé, 11/06/16, 2ème Partie
La Solidaire, Run for Chloé, 11/06/16, 3ème Partie
La Solidaire, Run for Chloé, 11/06/16, 4ème Partie
Les albums de Jean-Pierre :
La Solidaire 2016 Courses pour Chloé 1ere Partie
La Solidaire 2016 Courses pour Chloé 2eme Partie

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