Dimanche 18 décembre 2016
Une
semaine après notre rude week-end sportif (trois courses pour moi et
une blessure pour Jeff), nous reprenons la route en direction de la
somme. Cette fois-ci, c’est la municipalité, le Service des Sports
et le Sporting Club Athlétisme d’Abbeville qui va nous accueillir.
Cette année le SCA innove : les hommes et les femmes ne
courront pas ensemble et parcourront 5 kilomètres contrairement aux
huit kilomètres habituels. Amateurs de records, il y aura donc le
nouveau record de l’épreuve à établir. Trois courses sont
ouvertes aux coureurs. Dès 13H00 les courses enfants avec
inscription sur place dès midi. Leurs cadets pourront dès midi
prendre part à l’atelier maquillage, Place Lejeune. Pour les 5
kilomètres, aucune inscription n’est possible sur place. Pour
cela, il faut se rendre sur le site du SCA avant le 12 décembre 2016
à minuit et sur Courses80 avant le 14 décembre 2016 à minuit. Les
droits d’engagements s’élèvent à 7€, dont une partie sera
reversée à une association. A 14h00 s’élancera la course des
hommes puis trois quarts d’heure plus tard celle des femmes.
Cette
nouvelle formule nous permettra à Jeff et à moi d’endosser le
rôle de photographe. Le retrait des dossards s’effectuera dans le
Hall de la mairie de 12h00 à 13h30. Un cadeau sera offert à chaque
participant. Le centre omnisports fera office de vestiaires. Nous
franchirons la ligne de départ et d’arrivée Place Max Lejeune. A
l’issue de l'arrivée de la course des dames aura lieu la cérémonie
des récompenses. En 2015, 520 classés par puce de chronométrie.
Celle-ci étant facturée 10 € pour tout coureur ne l’ayant pas
remise à l’arrivée.
Nous voici au jour de la course
d'Abbeville et de sa traditionnelle Corrida de fin d'année. Comme
Laura l'a expliqué au-dessus, le format de la course a changé.
Adieu les 8 kilomètres mixte, bonjour les deux courses séparées
hommes et femmes sur une distance de 5 kilomètres chacune. Je pense
qu'avoir réduit le nombre de kilomètres peut être très
intéressant car les années précédentes, c'était difficile à
doubler le nombre important de coureurs à qui nous prenions un tour.
Mais je regrette la séparation des hommes et des femmes. Ça
n'engage que moi, mais quitte à faire deux courses, je préfère
qu'on fasse par exemple une course pour les engagés inférieurs à
22 minutes et une seconde pour les engagés supérieurs à 22
minutes, puis les résultats sont réunis. En ce qui me concerne, je suis dans
l'inconnu le plus total. Depuis ma blessure à la cuisse lors de la
Corrida de Montdidier, j'ai fait repos total. Je n'ai rechaussé mes
running qu'hier matin avec Laura et mon fils, au Parc de la Bouvaque
à Abbeville, pour une distance de 5,8 kilomètres en … 10,4 km/h
(et l'impression de ne pas pouvoir aller plus vite). La douleur a
disparu, ne reste plus qu'une petite gêne. Mais comme on dit, quand
il n'y a pas de gêne … il n'y a pas de plaisir ! Laura n'est
pas très bien en point non plus. Malade, elle perd beaucoup
d'énergie.
Revenons à aujourd'hui. Nous avons
mangé notre repas du midi à … 11 heures chez ma mère (escalope,
pâtes fraîches). Puis direction Abbeville. Comme le Centre-Ville
est piéton aujourd'hui, on décide de se stationner juste à côté
du Journal d'Abbeville, là où mon frère travaille. D'ailleurs, en
ce dimanche, il ne chôme pas. Nous ne sommes qu'à 300 mètres de
l'Hôtel de Ville où le retrait des dossards s'effectue. Au niveau
temps, le ciel est assez bouché et on a une grosse impression
d'humidité. D'ailleurs, le sol est rendu complètement glissant.
Petit coup d’œil sur le listing des inscrits qui est affiché sur
les piliers de cet Hôtel de Ville. Je vais porter le dossard numéro
673 et Laura le numéro 652. Nous retrouvons quelques amis, dont
certains qu'on n'a pas vu depuis longtemps comme Alexis, qui se
retrouve maintenant à des centaines et des centaines de kilomètres,
travail oblige. On va dire bonjour à Louise-Marie, Virginie, Anne,
Corentin, … plein d'autres, et sans oublier nos amis photographes
Maxime, Jean-Luc, Jean-Pierre. Les liens des différents albums de
nos excellents photographes se trouvent en fin d'article.
Petit passage aux WC (pour moi qu'une
seule fois!), puis retour à la voiture pour nous changer. J'ai
froid. L'humidité n'est pas notre amie. Enfin, pas la mienne. Je
vais mettre un tee-shirt sous mon débardeur pour la course. Mais en
attendant, je remets mon pantalon et ma veste de survêtement
au-dessus. C'est d'ailleurs dans cette tenue que je pars faire mon
échauffement en compagnie de Laura. Nous faisons un tour complet du
circuit et nous pouvons nous rendre compte que ça glisse vraiment
beaucoup, notamment aux virages à 180 degrés, qui seront au total
au nombre de 6. A la sortie de ces demi-tours, on va devoir être
quasiment à la marche pour relancer sans glisser ou tomber. Nous
terminons notre échauffement en compagnie de Louise-Marie.
CORRIDA HOMMES :
Ensuite, direction le Parvis
Saint-Wulfran, où le départ sera donné. On y retrouve le papa de
Chloé qui va une fois de plus pousser sa fille en fauteuil pendant
la course. Il y a quelques mois, je suis allé faire une course à
Flixecourt dans le but d'aider l'association créée par son papa.
J'y avais été avec mon frère, mon fils et mes potes Olivier et
Laurent. On nous demande de nous placer juste derrière la ligne de
départ. Nous sommes environ 300 coureurs sur cette première course
adultes. Auparavant, les enfants avaient eu quelques courses pour se
''bagarrer''.
Il est 14 heures, le coup de pistolet
retentit. Je pars sur le côté gauche de la chaussée en direction
de la Place Max Lejeune. Il y a un monde fou de chaque côté de la
rue. Une fois sur la circulaire de cette place, nous tournons à
droite Rue du Maréchal Foch. La chaussée est pavée et même si je
suis sur une partie rectiligne, je sens que les appuis au sol sont
très mauvais. Je glisse. Je ne suis pas parti trop vite mais je sens
d'entrée que je suis en grosse gêne respiratoire. Peut-être le
manque d'entraînement dû à cette coupure d'une petite dizaine de
jours, ou tout simplement à cause de ce temps tout pourri. Quand nous arrivons à la hauteur d'une
pharmacie, nous tournons à droite en passant sous des arcades qui
donnent accès à un parking, la Place des Jacobins. Le virage à
gauche dans ce parking est particulièrement glissant. J'en sors
vraiment très large. Je sais que si je l'avais pris comme
d'habitude, je me serais retrouvé au sol. Nous ressortons du parking
en passant sous une autre arcade. Mais, on doit prendre immédiatement
sur la gauche pour emprunter le trottoir. Ce que je n'arrive pas à
faire car impossible de tourner sans glisser. Du coup, je me retrouve
sur la route, ce qui rallonge légèrement le parcours. Mais quelques
secondes plus tard, tout rentre dans l'ordre.
Nous contournons le magasin
''Monoprix'' en tournant à gauche et en retrouvant la Rue du
Maréchal Foch mais dans le sens inverse. Au bout, j'aperçois
l'Hôtel de Ville et la ligne d'arrivée. Mais juste avant d'y
arriver nous tournons à droite Place de la Libération afin de
passer derrière la mairie. Nous retrouvons ensuite la Place Max
Lejeune. J'essaye toujours de faire bonne figure, mais les sensations
ne sont pas bonnes du tout. Ce qui réchauffe le cœur, malgré ce
temps humide, c'est tout les encouragements reçus de la part de
cette foule immense dans ce Centre-Ville !
Nous tournons à droite Rue des Lingers
pour une ligne droite de près de 400 mètres. C'est à cet endroit,
qu'il y a la seule petite montée, qui n'est rien d'autre qu'un
faux-plat d'une bonne centaine de mètres. La suite de cette ligne
droite, qui change de nom et devient la Chaussée du Bois, est plus
roulante. Un peu avant d'arriver à la Place du Général de Gaulle,
nous devons ''subir'' le premier virage à 180 degrés pour
redescendre cette ligne droite. Mais c'est encore plus glissant en
tournant de la sorte. Une barrière a été installée mais
impossible de s'y accrocher sous peine de la faire tomber. Je suis
quasiment à l'arrêt quand je relance.
Je ressens une petite gêne derrière ma cuisse blessée. J'enchaîne ensuite le retour vers la Place Max Lejeune en croisant tous les coureurs qui sont placés derrière moi car la chaussée est coupée en deux comme pratiquement sur tout le parcours. A mi ligne droite, nous devons contourner par la droite la Place du Pilori. Je glisse sans arrêt. Même quand c'est droit, avec la vitesse, on sent nos chaussures se dérober du sol.
Je ressens une petite gêne derrière ma cuisse blessée. J'enchaîne ensuite le retour vers la Place Max Lejeune en croisant tous les coureurs qui sont placés derrière moi car la chaussée est coupée en deux comme pratiquement sur tout le parcours. A mi ligne droite, nous devons contourner par la droite la Place du Pilori. Je glisse sans arrêt. Même quand c'est droit, avec la vitesse, on sent nos chaussures se dérober du sol.
Me revoilà Place Max Lejeune.
Maintenant je tourne à droite pour prendre la Rue Jean de Ponthieu.
Cette ligne droite est beaucoup plus courte. Seulement une centaine
de mètres et quand nous arrivons à proximité du Beffroi, nous
faisons notre second ''180 degrés''. C'est encore plus glissant car
en plus des pavés, il y a aussi les lignes blanches du passage
piétons. C'est une nouvelle fois à l'arrêt que je termine ce
virage. C'est d'autant plus difficile pour faire une bonne relance.
Je me retrouve une fois de plus Place Max Lejeune.
Cette fois-ci je prends à droite en
direction de la Rue Saint-Wulfran. Je passe sur la ligne de départ
en sens inverse. Sur ma gauche se trouve la Collégiale
Saint-Wulfran. Je poursuis toujours tout droit. Je croise les
coureurs qui sont plus rapide que moi et j'aperçois au loin, le
troisième virage à 180 degrés et la présence d'une barrière pour
la matérialiser. Inconsciemment je réduis ma vitesse pour ne pas
tomber. Je me rends quand même compte que j'appréhende ces
difficultés. Je tourne sur ma gauche et à la sortie de ce virage,
je suis quasiment sur le trottoir tellement j'ai pris large. C'est
maintenant la relance et le retour vers la Place Max Lejeune,
distante d'un peu plus de 300 mètres. Il y a un peu moins de
spectateurs quand on arrive sur les virages difficiles car ils sont
placés en bout de circuit, mais il n'empêche qu'il y en a quand
même un peu partout. Merci à eux de braver cette humidité et cette
froideur.
Je passe sur la ligne de départ (dans
le même sens qu'au vrai départ cette fois-ci), ce qui est synonyme
de fin de première boucle. Maintenant place à la seconde qui est
identique. A la fin de la seconde il restera un peu plus de 500
mètres pour faire la distance jusqu'à la ligne d'arrivée. Quand
j'arrive sur la Place Max Lejeune, je ne vois pas, mais j'entends ma
Ptite Laura m'encourager. Quand je tourne sur la droite vers la Rue
du Maréchal Foch, je suis gêné par un piéton qui décide de
traverser au même moment où je passe sans regarder. Il me percute
(ou je le percute, c'est selon le point de vue), mais comme c'est
épaule contre épaule, ce n'est pas vraiment perturbant. J'arrive
devant la pharmacie et je tourne à droite sous les arcades pour
entrer sur la Place des Jacobins. Je me souviens combien le virage
suivant glisse. Alors je commence à anticiper ma trajectoire en me
décalant sur la droite avant de replonger sur la gauche dans ce
virage. Je glisse quand même et j'en sors encore bien à
l'extérieur. Puis quand je quitte la Place des Jacobins, je ne me
fais pas avoir comme lors du premier tour. J'arrive bien à prendre
mon virage à gauche sur le trottoir. Direction le magasin
''Monoprix'', puis virage à gauche où Jean-Pierre, un des
excellents photographes, s'est positionné.
Me revoilà Rue du Maréchal Foch en
sens inverse. J'aimerais bien que ça soit la dernière ligne droite
de la course et que la ligne d'arrivée que je vois au bout soit pour
maintenant, mais juste avant d'y accéder, je dois malheureusement
tourner à droite Place de la Libération et contourner l'Hôtel de
Ville.
Depuis quelques temps je me retrouve dans un petit groupe avec plusieurs coureurs de l'Amiens UC. Passage Place Max Lejeune, qui aura été comme tout le monde l'aura compris, le cœur de la course car à chaque fois qu'on part dans une direction, on finit toujours par revenir sur cette Place.
Depuis quelques temps je me retrouve dans un petit groupe avec plusieurs coureurs de l'Amiens UC. Passage Place Max Lejeune, qui aura été comme tout le monde l'aura compris, le cœur de la course car à chaque fois qu'on part dans une direction, on finit toujours par revenir sur cette Place.
Nous tournons à droite pour la plus
longue ligne droite du circuit, Rue des Lingers. J'entends Virginie
m'encourager. Quand je longe la Place du Pilori en continuant
toujours tout droit, je double Cécile, qui s'échauffe et qui fera
figure de favorite de la course femmes. Je croise aussi Corentin,
Bastien, … qui en sont dans la descente. Le faux-plat montant
terminé, on continue encore tout droit quelques temps puis me voilà
dans le quatrième virage à 180 degrés. Le même que le premier. Je
tourne doucement et au moment où je m'apprête à relancer, le
coureur derrière moi s'est accroché à la barrière et la faite
tomber au sol. J'ai eu peur de la prendre sur moi alors j'ai fait un
mouvement un peu trop brutal et j'ai aussitôt ressenti une douleur
derrière la cuisse. Mais ça va quand même car ça ne m'empêche
pas de poursuivre la course. Je fais seulement plus attention
maintenant. Donc un peu moins vite. Contournement glissant de la
Place du Pilori et un peu plus bas je retrouve Virginie qui
m'encourage à nouveau.
Je débouche sur la Place Max Lejeune.
Pour peu de temps, car je tourne à droite Rue Jean de Ponthieu qui
mène jusqu'au Beffroi. Dans cet avant-dernier virage à 180 degrés,
Jean-Luc, un coureur du Val de Somme, chute lourdement au sol. Il se
relève mais met un peu de temps pour retrouver son rythme de
croisière. C'est dans ce même virage que Corentin a chuté un peu
plus tôt aussi. En ce qui me concerne, ça m'a bien refroidi. Je me
suis arrêté pour mieux tourner et ne pas glisser. Et c'est reparti.
100 mètres plus loin, je retrouve la Place Max Lejeune.
Nous tournons aussitôt à droite en
direction de la Rue Saint-Wulfran. Laura est juste à ma droite.
Cette fois-ci je l'entends et la vois. Ça fait chaud au cœur. Je
cours suffisamment vite pour bien avancer, mais trop quand même pour
bien gérer ma cuisse. Passage sur la ligne de départ dans le sens
inverse, puis devant la Collégiale. Au bout de la Rue Saint-Wulfran,
j'effectue le 6ème et dernier virage à 180 degrés. Relance
difficile mais que c'est bon d'en terminer avec ces difficultés. Je
ne sais pas combien de temps au total ça nous fait perdre ! Je
repasse devant la Collégiale puis sur la ligne de départ. Voilà la seconde boucle qui s'achève.
Il reste un peu moins de 600 mètres jusqu'à la ligne d'arrivée.
Quand je suis sur la Place Max Lejeune, je tourne à droite Rue du
Maréchal Foch. En fait la partie restante est simplement le début
de la boucle.
Pour la troisième fois, nous tournons à droite sous les arcades, sur la Place des Jacobins. Attention au virage glissant sur la gauche. Puis je sors de cette Place en prenant le trottoir à gauche. Louise-Marie m'encourage. Direction le magasin ''Monoprix'', où cette fois c'est Jean-Pierre qui me pousse. J'ai accéléré dans cette dernière ligne droite sur les pavés de la Rue du Maréchal Foch. J'ai même redoublé des coureurs, mais je sens que ça fait comme si le muscle gonflait derrière la cuisse alors je préfère totalement couper l'effort et terminer en mode ''footing''. Quand je lève les yeux, je vois le chrono digital afficher … 20'02''. Quel andouille, je pensais faire un temps bien moins bon, donc j'avais coupé mon effort car ça ne servait à rien de s'acharner pour faire un chrono aux alentours de 21 minutes. Mais sans couper, j'aurais fait avec certitude, moins de 20 minutes. Je franchis finalement la ligne d'arrivée 94ème/239 en 20'03''.
Pour la troisième fois, nous tournons à droite sous les arcades, sur la Place des Jacobins. Attention au virage glissant sur la gauche. Puis je sors de cette Place en prenant le trottoir à gauche. Louise-Marie m'encourage. Direction le magasin ''Monoprix'', où cette fois c'est Jean-Pierre qui me pousse. J'ai accéléré dans cette dernière ligne droite sur les pavés de la Rue du Maréchal Foch. J'ai même redoublé des coureurs, mais je sens que ça fait comme si le muscle gonflait derrière la cuisse alors je préfère totalement couper l'effort et terminer en mode ''footing''. Quand je lève les yeux, je vois le chrono digital afficher … 20'02''. Quel andouille, je pensais faire un temps bien moins bon, donc j'avais coupé mon effort car ça ne servait à rien de s'acharner pour faire un chrono aux alentours de 21 minutes. Mais sans couper, j'aurais fait avec certitude, moins de 20 minutes. Je franchis finalement la ligne d'arrivée 94ème/239 en 20'03''.
Restitution de la puce de chronométrage
que j'avais oublié de fixer avant la course. Heureusement que Laura
me l'avait fait remarquer, sinon comme les organisateurs le disent :
pas de puce, pas de classement ! Je retrouve ma chérie qui me
félicite mais je ne suis pas du tout satisfait de moi. Elle avait
gardé mon pantalon et ma veste de survêtement alors je me rhabille
pour ne pas attraper froid. C'est à son tour de se déshabiller car
sa course va débuter dans une bonne vingtaine de minutes.
CORRIDA FEMMES :
Nous prenons la direction de la Place
Saint-Wulfran. Laura peaufine son échauffement en faisant quelques
lignes droites en compagnie de Cécile. Je vais pouvoir encourager
quelques filles que je connais comme bien évidemment ma Laura,
Louise-Marie, Cécile, Virginie, Angélique, … Un petit bisou à
Laura en guise d'encouragements et je la laisse en me plaçant au
bout de cette première ligne droite au niveau de la Place Max
Lejeune.
Je ne vais pas pouvoir raconter cette
course autant détaillée que pour la mienne car je ne suis que
spectateur. C'est parti. Laura a pris un excellent départ
contrairement à ses dernières sorties. Elle est 5-6ème, juste
devant Louise-Marie. Cécile a déjà pris les devants avec une autre
fille, Charlène. Puis pendant que je vais me placer devant le
Beffroi, Laura poursuit son parcours. Je ne vois pas trop ce qui se
passe, mais je le devine en écoutant ''Coachou'', nommer les filles
qui passent devant lui. En effet, c'est lui qui est le speaker de la
course. L'ancien entraîneur de Laura lorsqu'elle faisait ses études
sur Amiens. Malheureusement je n'entends pas le prénom de Laura au
micro de Philippe Barbier.
Le duo Cécile-Charlène est seul et
bien détaché quand il arrive devant moi sur le demi-tour du
Beffroi. Je leur signale de faire bien attention à la glissade. Un
peu plus loin, les 6ème, 7ème et 8ème arrivent. Louise-Marie est
pour le moment à la 7ème place. Elle a l'air facile. Une vingtaine
de mètres après, Laura arrive juste derrière Floriane et une
troisième fille sur leurs talons. Ma Ptite Laura a le visage tout
livide. On voit bien qu'elle n'est pas dans un grand jour et qu'elle
a plus l'impression de se laisser guider par ses jambes que le
contraire. En ce moment, elle a hypoglycémie sur hypoglycémie.
Ensuite c'est au tour d'Anne de passer en 14ème position. Virginie
est quelques places plus loin.
Pendant que les filles prennent la
direction de la Rue Saint-Wulfran, je me dirige moi vers la Place Max
Lejeune. Je vois surtout Laura qui a été doublée par la fille qui
était juste derrière elle, et surtout je la vois lâchée par cette
fille et Floriane. Elle est seule. Mais elle est toujours 10ème
malgré qu'elle ait été doublée car malheureusement, dans le
virage à 180 degrés au bout de la Rue Saint-Wulfran, Louise-Marie
s'est donnée une belle petite entorse qui lui a valu d'abandonner
(plus tard dans la soirée, elle m'annoncera qu'après deux heures
aux urgences, elle s'est vue donner un arrêt en sport de 4 semaines.
La tuile ! Courage à toi ma grande !).
Laura a donc entamé sa seconde boucle.
Pour la plupart des personnes, elle va vite car son rythme est
vraiment fort respectable, mais par rapport à ce qu'elle sait faire
et à ce qu'elle voulait faire, elle est très loin de son objectif.
A chaque fois que je la vois passer à côté de moi, elle est
livide, certainement une fois de plus victime d'une hypoglycémie. Un
petit tour chez le médecin et une bonne analyse sera nécessaire
pour résoudre ce problème qui devient récurrent. Revenons à la
course. Je retrouve mon fils qui est venu jouer au photographe. Il ne
comprend pas pourquoi il ne voit plus Louise-Marie passer. Je lui
explique pour son abandon.
Laura commence la montée de la plus
longue ligne droite du parcours en direction de la Place du Général
de Gaulle. Elle est vraiment seule maintenant. Un trou derrière et
Floriane une centaine de mètre devant. Maintenant c'est au tour
d'Anne et un peu après de Virginie de passer.
Laura croise Cécile qui est déjà de
retour sur la Place Max Lejeune, avec quelques dizaines de mètres
plus loin Charlène. Un duo s'est détaché en lutte pour la
troisième place. Revoilà ma Ptite Laura qui est toujours seule,
mais une concurrente se rapproche dangereusement d'elle. Je ne cesse
de l'encourager, de l'inciter à relancer la machine, mais rien n'y
fait. Ça ne va pas aujourd'hui. Elle tourne en direction du Beffroi
et prend ce virage à 180 degrés assez lentement pour ne pas chuter.
Retour sur la Place Max Lejeune et quand Laura entame la ligne droite
en direction de la Rue Saint-Wulfran, Cécile a déjà fait cet
aller-retour, ce qui fait un peu plus de 600 mètres d'écart.
Les premières féminines doublent les
dernières femmes à qui elles prennent un tour. Quand c'est au tour
de Laura de revenir sur cette Place Max Lejeune pour la dernière
fois, je me rends compte qu'elle n'a plus qu'une petite vingtaine de
mètres d'avance sur sa poursuivante. Je suis juste dans le
rond-point et j'essaye de la pousser par la voix.
Elle n'a plus que le passage sous les
arcades pour accéder à la Place des Jacobins et le retour vers
l'Hôtel de Ville. Mais que c'est difficile. En l'attendant, je tombe
sur un copain dont je n'étais pas au courant de sa présence
aujourd'hui. Il s'agit de Christophe qui a fait la même course que
moi tout à l'heure. Mais nos retrouvailles sont de courte durée,
car j'aperçois Laura qui débouche tout au bout de la dernière
ligne droite de la course devant le magasin ''Monoprix''.
Je lui crie que la fille est revenue juste sur ses talons. Elle peut accélérer sans réelle difficulté, comme quoi elle n'est pas du tout à sa place. Laura refait un petit écart suffisant pour assurer son Top 10 et franchit la ligne d'arrivée 10ème/139 en 20'47''.
Je lui crie que la fille est revenue juste sur ses talons. Elle peut accélérer sans réelle difficulté, comme quoi elle n'est pas du tout à sa place. Laura refait un petit écart suffisant pour assurer son Top 10 et franchit la ligne d'arrivée 10ème/139 en 20'47''.
Elle finit au pied du podium senior en
prenant la quatrième place. Peu importe. Malgré une journée
totalement sans, elle aura bouclé sa course avec une moyenne de 14,5
km/h. Surtout qu'en fin de compte il y aura un peu plus de 5
kilomètres au GPS. Ça peut laisser rêveur beaucoup de coureurs
aussi bien féminins que masculins. Je me précipite pour la
rejoindre. C'est avec un visage complètement vidé que je la
retrouve. J'essaye de lui remonter le moral mais la première chose
qu'elle me répond c'est : JE VAIS ARRETER LA COURSE A PIED.
Mais non, c'est le coup de la déception. Elle me confirme avoir eu
une nouvelle hypoglycémie.
Alors nous passons au ravitaillement où
on prend des oranges, du chocolat, … tout ce qui peut faire du
bien. Roger, vient nous dire bonjour. Il a participé à la Corrida
Hommes et se verra récompenser avec son acolyte, du meilleur
déguisement. Bravo à vous deux ! Nous passons à l'affichage
des résultats et ça donne ceci :
Corrida Hommes :
1er/259 en 15'42'' Antoine DUBREUCQ
(Amicale du Val de Somme).
27ème/259 en 17'56'' Alexis BORDJI (SC
Abbeville Athlétisme).
29ème/259 en 18'08'' Bastien MANGIN
(Amiens UC).
35ème/259 en 18'23'' Corentin BUIGNET
(Courir en Vimeu Vert).
82ème/259 en 19'46'' Vincent ANDRIEUX
(Amical du Val de Somme).
94ème/259 en 20'03'' Jeff BACQUET (UA
Chauny).
145ème/259 en 21'35'' Christophe TETU
(non licencié).
244ème/259 en 26'51'' Roger VOLANT
(Courir à Abbeville).
Corrida Femmes :
1ère/139 en 18'15'' Cécile DERAMOND
(Amiens UC).
10ème/139 en 20'47'' Laura VALLOIS (UA
Chauny).
15ème/139 en 21'30'' Anne-Laure BONARD
(Amiens UC).
18ème/139 en 21'44'' Virginie DURAND
(Courir à Abbeville).
38ème/139 en 24'23'' Angélique CRAMET
(Les Foulées Flesselloises).
Sans oublier l'abandon sur blessure de
Louise-Marie THEVENIN-LEBRAN (SC Abbeville Athlétisme).
En attendant les podiums, petit passage
à ''La Mie Caline'' pour s'acheter un bon chocolat chaud. On a aussi
retrouvé Jean-Luc, notre ami photographe ainsi qu'un coach
d'Abbeville, qui remonte le moral de Laura. Notre week-end course à
pied va s'achever. Il avait débuté vendredi soir avec l'Assemblée
Générale du Club de l'UA Chauny à la salle des fêtes de la ville.
Après les traditionnels bilans de la saison 2015/2016, c'était
place aux récompenses des athlètes méritants. Avec tous les titres
que Laura aura eu cette saison, je pensais qu'elle en aurait fait
parti mais je sais qu'il en faut pour tout le monde et je ne suis pas
forcément objectif, vu ce que Laura représente pour moi. Mais bon,
ce n'est pas le cas. Donc félicitations à tous les primés … et à
ma Ptite Laura qui aurait du en être. La suite de la soirée s'était
poursuivie par un très bon buffet où tous les athlètes avaient
ramené des victuailles qui étaient partagées entre tous. C'était
trop bon ! Vive la course à pied !!!
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