La Médiévale - Trail Nocturne d'Estrées-les-Crécy (80)

Samedi 10 décembre 2016


Article écrit par Laura et Jeff

Au lendemain de la corrida de Montdidier, nous continuons sur notre lancée, direction la commue d’Estrées-lès-Crécy (80), non loin d’Abbeville, où d’ailleurs une corrida nous y attends le 18 décembre prochain. Ce samedi 10 décembre prochain se tient donc la 3e édition du Trail nocturne de 15 km « La Médiévale » dont le départ, prévu à 17h30, et l’arrivée, sont situés face à la Mairie. Cette course est accessible dès la catégorie cadet, c’est à dire dès 16 ans. Par mesure de sécurité, le nombre de coureurs se limite à 750. Seule obligation, le port d’une lampe frontale par coureur. Il est à noter qu’il n’y aura pas de ravitaillement sur la course, ce dernier étant de la responsabilité de chacun de s’en assurer un.



Cependant, il y aura un ravitaillement à l’arrivée, fort heureusement ! N’empêche que courir de nuit en plein mois de décembre, et en forêt, ça creuse !! Une crêpe et une boisson chaude (vin chaud) seront offertes à chacun, ainsi qu’un cadeau souvenir, sur présentation du dossard.


Après cette présentation effectuée par Laura et avant qu'elle ne narre sa course, je m'immisce dans cet article en tant que suiveur de Laura. Car hier soir lors de la Corrida de Montdidier, la blessure à mon ischio de la cuisse droite s'est aggravée. Donc il est enfin temps d'être un peu raisonnable et me réparer. En réalité je n'ai pas trop le choix car je peux déjà à peine marcher ! Donc ce soir, je vais supporter Laura et jouer au photographe en me déplaçant de point en point en voiture.




Nous sommes arrivés à Estrées-les-Crécy vers 16 heures. Tout d'abord, passage au stand du retrait des dossards. Malgré que je sois forfait, je vais récupérer le mien aussi. Nous avons les numéros 370 (pour moi) et 371. On nous offre un sac de la course. Jean-François Risselin, un des organisateurs de ce Trail Nocturne, vient nous faire un petit coucou. Je suis vraiment désolé pour lui, de devoir ne pas prendre part à sa course. Nous profitons ensuite du marché Médiévale pour flâner d'étal en étal. On a vraiment l'impression de se retrouver dans les années 1300 ! Laura a repéré une petite échoppe où nous retournerons après la course afin d'effectuer quelques emplettes. Lors de notre balade, nous sommes tombés sur les deux très sympathiques photographes de la course : Maxime et Jean-Luc. Nous avions déjà passé la soirée à Montdidier, hier soir, avec Jean-Luc. De bonnes petites parties de rigolades nous attendent aussi ce soir.







Mon frère Olivier va également courir ce trail. Il y a déjà participé l'an passé. D'autres amis y seront également comme Virginie et même Jo, qu'on a connu cet été dans l'Aisne, lors des fameux KEC (Kilomètre en Côte). Il y en a également d'autres comme Corentin qui vient nous saluer, ou même Stéphane, Laurent … j'en passe et des meilleurs.







La nuit commence à tomber. Je laisse Laura et les amis derrière l'arche de départ, afin de reprendre ma voiture et me diriger vers le premier point que je me suis fixé, à savoir à la sortie de la commune d'Estrées-les-Crécy. Laura m'a laissé son téléphone pour prendre des photos mais quand les coureurs arrivent, ça ne fonctionne pas, le défilé des frontales empêche tout cliché ! Mais ça ne m'empêche pas d'encourager ma Ptite Laura qui se trouve à la seconde place chez les femmes à une vingtaine de secondes de la première. Elle est suivie d'Olivier. Je reprends ensuite ma voiture, pour faire une dizaine de kilomètres en contournant la course et me retrouver sur la Départementale 224 entre Le Boisle et Dompierre-Sur-Authie.




J'y arrive quand les premiers y passent. Je suis en pleine campagne sans la moindre lumière. Il est très difficile de repérer tel ou tel coureur. A cet endroit, les coureurs se trouvent en bas d'une côte et vont emprunter une route pendant une petite centaine de mètres avant de retrouver un chemin de boue qui grimpe. Je me suis muni cette fois-ci de mon appareil photo. Finalement j'arrive à voir Laura. Je l'encourage de toutes mes forces. Je lui dis qu'elle a une quinzaine de secondes de retard sur la première féminine et qu'elle est toujours à la seconde place. Je suis fier d'elle. Je vois un peu tard, mon frère qui est déjà passé. Mais il entend quand même mes encouragements.


Puis je reprends la voiture pour poursuivre mon chemin sur cette Départementale 224 et m'arrêter quelques kilomètres plus loin à Dompierre-Sur-Authie. Une fois sur place, j'entends le quad qui ouvre la course, arriver. A son bord, Maxime, un des deux photographes de la course, s'y trouve. Il est déposé par le pilote au même endroit que moi. En attendant les coureurs, on a le temps de papoter et de bien rigoler aussi. La première féminine passe, puis cinq petites secondes plus loin, c'est au tour de ma Laura de se retrouver à côté de moi, sous les yeux des chevaux curieux. Elle me demande à quel kilomètre elle se trouve car sa Polar ne s'est pas déclenchée au départ. Laura a couru 8 kilomètres, donc un peu plus de la moitié du parcours. Elle est vraiment très bien.







Je reprends une nouvelle fois la voiture en laissant Maxime, qui sera récupéré en fin de course par l'organisation. Quand à moi, je fais chemin inverse de toute la route que j'avais parcouru et je me gare juste à côté du Marché Médiéval à Estrées-les-Crécy. J'ai le temps de retrouver Jean-Luc qui s'est placé derrière la ligne d'arrivée. Le premier homme finit par arriver. Il s'agit de Brahim Zouaoui. Les minutes défilent. Je suis tendu. J'espère du plus profond de moi que Laura arrivera en tant que première femme. J'y crois, j'y crois, j'y crois, mais malheureusement, celle qui a fait course en tête depuis le début, en termine sans que je ne la vois passer. Je suis triste pour Laura qui finit par arriver. Elle franchit la ligne d'arrivée 75ème/461 en 1h09''26''.


Dès qu'elle arrête de courir, elle est victime d'une hypoglycémie et ne tient plus sur ses jambes. Je viens vite fait à la rescousse et l'accompagne jusqu'au ravitaillement pour qu'elle absorbe des produits sucrés. Ça va mieux maintenant. Mon frère Olivier en a terminé peu de temps après Laura. Il nous retrouve en étant bien satisfait de sa course. Puis c'est Virginie, Stéphane et Jo.






Nous passons sous la tente où une boisson chaude et une crêpe nous attendent. J'y ai droit aussi, car au retrait des dossards, on nous a donné des bons qui donnent accès à ce ravitaillement supplémentaire. Laura a pris un chocolat chaud. Olivier et moi, du cidre chaud. Avec bien évidemment une bonne crêpe.






Mon frère doit maintenant nous quitter pour rejoindre sa petite famille. Nous croisons la famille Grémont pratiquement au complet. C'est toujours un plaisir ! Laura se change, puis nous nous rendons à la remise des récompenses qui s'effectue sous l'arche de départ. J'y retrouve Maxime et Jean-Luc. Laura monte sur la deuxième marche et se voit remettre une coupe ainsi qu'un panier garni contenant produits du terroir et alcools. Second panier garni en deux jours !










Avant de quitter Estrées-les-Crécy, nous retournons comme prévu, dans le Marché Médiéval pour faire nos petites emplettes ''gustatives''. En écoutant Laura, je pense qu'il s'agit d'un très beau trail nocturne et une très belle organisation menée par Jean-François Risselin. Je lui ai d'ailleurs promis de venir l'année prochaine, et que cette fois, il me verra avec un dossard sur la poitrine !







Un petit coup d’œil sur les résultats :
75ème/461 en 1h09'26'' Laura VALLOIS (UA Chauny) –1ère senior femme.
89ème/461 en 1h10'59'' Olivier BACQUET (non licencié).
106ème/461 en 1h13'28'' Laurent BRENET (CO Eu Bresle).
127ème/461 en 1h16'00'' Virginie DURAND (Courir à Abbeville) –2ème master 1 femme.
147ème/461 en 1h17'53'' Stéphane GREMONT (Courir en Vimeu Vert).
432ème/461 en 1h48'34'' Joël ANDRIANANTOANDRO (non licencié).





Les liens des albums photos de Maxime et de Jean-Luc se trouvent en toute fin d'article.

A toi ma Ptite Laura de raconter un peu plus en détail ta superbe performance en attendant le cross d'Amiens qui se déroulera demain matin :

Samedi 10 décembre : 15h45 à Vauchelles-les-Quesnoy (80)

Après une bonne nuit de sommeil et un très bon déjeuné concocté par Béatrice, la maman de Jean-François, je suis prête pour prendre part sur la ligne de départ de ma deuxième course du week-end, sans Jeff qui s’est malheureusement blessé la veille lors de la corrida de Montdidier. Il sera donc mon suiveur lors de ce périple nocturne. Nous accostons à Estrées-les-Crécy aux alentours de 16h20. Cette petite commune de la somme s’est transformée pour le week-end en un charmant petit village médiéval. De suite, nous sommes plongés dans l’ambiance moyenâgeuse, avec des chevaux comme unique moyen de locomotion ou des oies comme gardiennes de logis. Au loin nous apercevons l’arche de départ comme d’arrivée floquée « Sport Zone », le partenaire de ce Trail nocturne.



Non loin de celle-ci se trouve le stand du retrait des dossards. Pour le récupérer, des feuilles sont consultables avec le numéro de dossard de chaque inscrit. Nous sommes 505 inscrits. Oserons-t-ils tous braver les dangers de la nuit, sauront-ils faire preuve de bravoure ?... Advienne que pourra ! Même si Jeff ne court pas ce soir, il retrait tout de même son dossard. Il aurait du porter le numéro 370. Jeff nous ayant inscrit simultanément, je porterai donc le dossard 371.



Ayant une bonne heure devant nous avant le départ, et sous les recommandations de Jean-François Risselin venu nous saluer, nous partons nous balader sur le marché médiéval. Sur notre chemin, nous nous arrêtons fatrouiller (bavarder) avec notre ami Jean Luc Rohaut. Il est en compagnie du jouvenceau Maxime, adepte de la boite à image lui aussi. Après moult jacasseries, nous entamons notre survol du marché médiéval. Riche est ce dernier : fabrications artisanales de victuailles en tout genre, de tavernes où l’on trouve de quoi mangeailler et gargoter. Mais il est déjà 17h00 et le temps nous presse. Nous retournons prestement en direction de la salle des fêtes afin de m’y changer. Chaussures de Trail, manchons, montre GPS et lampe frontale s’avèrent indispensables pour moi aujourd’hui. Je dois limiter au mieux les courbatures pour le cross d’Amiens, dans moins de 24h. Olivier, le frère de Jeff arrive seulement. Il doit encore aller chercher son dossard et se changer.



17h15 je suis prête. Enfin... je suis en tenue. Je ne ressens aucune courbature de la corrida de la veille. Seulement, je dois m’aligner ce soir sur un 15 kilomètres, qui plus est à la frontale, un tout autre effort. Je n’arrive pas à trouver le bon ajustement pour ma frontale. Trop serrée pour ne pas la perdre me coupe le front, et si je desserre un peu, j’ai peur qu’elle ne fasse que glisser... finalement, j’opte pour ne pas trop la serrer, j’aviserai si besoin. A 17h20, Jeff et moi rejoignons Olivier dans le sas de départ. Olivier et moi prenons la pose ante-effort. Jeff nous laisse afin de déplacer la voiture stationnée en plein sur le parcours. Il a rapidement besoin de cette dernière pour se rendre sur les différents points qu’il a repéré pour nous encourager. Il tentera par la même occasion de prendre quelques photos. Sur la ligne de départ, il est 17h25 et j’ai rejoint Virginie (Alias Trottinette) aux côtés de qui je prendrais le départ, repoussé à 17h35. Elle me parle de la favorite de la course, victorieuse l’an passé : Chantal Dufour. Nous ne sommes pas très bien placées contrairement à elle. Un amas de coureurs masculins nous précède. 



Quand le starter donne le départ, je lance ma montre. Seulement, je me rendrais compte qu’une demie heure plus tard qu’elle ne s’est pas déclenchée. Je n’aurais donc aucun repère de distance sur le parcours. Etant ma première participation, je ne sais pas comment je dois gérer les premiers kilomètres, assez favorables car au dénivelé négatif. Certains coureurs m’ont conseillé de profiter du départ favorable pour faire le trou, d’autres m’ont déconseillé de partir trop vite à la vue du reste du parcours. Je choisi de ne pas partir vite, mais d’accélérer au fur et à mesure des kilomètres en fonction de la forme physique et du souffle. Au premier kilomètre, d’après Jeff, je suis deuxième femme, avec 20’’ de retard sur la première. Elle est donc partie rapidement, contrairement à moi. C’est à la sortie d’Estrées–les-Crécy que nous empruntons notre première partie chemin. La pente devient négative. Au loin, un sympathique petit feu d’artifice éclate pour nous. C’est la première fois que j’assiste à ce spectacle lors d’une course. 



Plus on s’enfonce vers les sous-bois et plus j’accélère pour adopter un rythme de course convenable. Je double pas mal de masculins. Parfois je me fais redoubler, mais je redouble. Il faut être vigilant à l’endroit où l’on choisi de poser nos pieds. Le sol est jonché d’aspérités. Je me fais même surprendre par une partie très grasse et humide, mais je m’y extrais rapidement. Plus en s’enfonce et plus le passage se réduit. On passe par un single avec des obstacles naturels : branches non élaguées, tronc d’arbre à franchir (à hauteur de hanche), crevasses, et un petit « tape-cul » vient ponctuer ce single. Pour aider à la franchir, une corde a été installée. Nous tournons sur la gauche et reprenons un faux plat montant, puis une longue ligne droite, qui descend légèrement. Lorsque j’arrive au deuxième point où se trouve Jeff, vers le 5e kilomètre, sur la D224, j’ai alors 15 secondes de retard sur la première. Jeff est là pour m’encourager, c’est bon pour le moral, moi qui devait courir avec lui. A peine 500m plus tard, un long faux plat montant nous attend. Je décide de ne pas m’affoler. Je me souviens sur le plan qu’après cette montée il y a une descente, avant un autre très long faux plat montant ! Je maintiens donc l’écart jusqu’au sommet. Quand arrive le moment de la descente, je me sens facile. J’en profite pour réduire mon écart. Toujours selon JF, au point trois, où je le questionne sur le kilométrage restant, je ne suis plus qu’à cinq secondes de la première place. Cela me redonne confiance, je décide de maintenir le rythme. Seulement, je réfléchis et je me dis que je ne suis qu’à mi-course, et que la fatigue d’hier risque de me freiner. Je tente tout de même de me rapprocher en prenant le train d’un duo masculin me doublant. Malgré leur entrain et leurs encouragements, je ne décide pas de les suivre sur cette allure. Cette ascension risque d’être longue... et je n’ai aucun repère... je me retrouve alors seule pendant au moins deux bons kilomètres. C’est, je pense, vers les 2/3 de la course que je commence à sentir la fatigue musculaire de la corrida. Mes ischio-jambiers me rappellent qu’ils ont travaillé hier sur le parcours cassant. Les minutes passent, nous montons toujours. Le pourcentage de montée est faible mais on ne va faire que monter en altitude jusqu’au replat de l’arrivée. Au loin, j’aperçois les feux clignotants rouge du ou des vélos accompagnant Chantal D. A un moment, j’ai l’impression que je vais tourner à gauche seulement il faut tourner à droite, encore monter pour effectuer un demi-tour. Un photographe s’y est installé pour flasher le plus possible d’entre nous, l’obscurité et les frontales rendant la tâche complexe. En redescendant cette épingle, je sens une faiblesse musculaire. Un signe de fatigue. Les hommes que j’avais doublé dans la descente en profitent pour me re doubler, et m’encourager pour certains d’entre eux. A ce moment là, je regarde ma montre. Il est 18h25. Etant partie à 17h35, cela fait environ 50 minutes que je cours. Je m’imagine donc une fourchette de 15 à 25 minutes de course restante, car je n’ai toujours aucune indication. 18h30 puis 35. J'entends enfin quelques échos de la sonorisation située à l’arrivée. Je suis proche de la fin. Une dernière petite côtelette avant de me retrouver sur le bitume. Dans la montée, j’entends les nombreuses respirations des coureurs. Ils semblent souffrir pour certains. Pour ma part, je gère la fin de ma course, je suis plutôt en aisance respiratoire puisque je ventile par les narines uniquement. Quand j’entends que la première a franchi la ligne, je décide d’accélérer un peu, histoire de bien finir. Je double même un coureur. Je franchis la ligne en 1h10min08... 



Je marche en direction de Jeff, quand soudain je ressens comme un vertige. Rien de grave ! Jeff se précipite pour me donner un mets sucré. Quelques secondes plus tard, je vais beaucoup mieux. Olivier franchit peu de temps après la ligne. Il a fait une belle course, nous le félicitons. La fois prochaine, j’espère être accompagnée par Jeff, qui aurait pu m’aider mentalement. Sur ceux, je suis satisfaite, je me suis, je pense, inconsciemment réservée pour le cross du lendemain, qui sera une fois de plus un tout autre effort : court et intense (3,7 km). Il est désormais temps de s’enjailler autour d’une délicieuse crêpe et d’une boisson chaude (vin chaud, cidre chaud, chocolat chaud). Après m’être changée, et les derniers participants étant arrivés, les coureurs se rassemblent sous l’arche d’arrivée, où vont s’effectuer les podiums scratch et le tirage au sort. Je tiens à remercier l’organisation et le sponsor Sport Zone pour les magnifiques récompenses m’ayant été attribuées : un panier rempli de bonnes choses, ainsi qu’un bon d’achat d’une valeur de 60€ ! Une coupe est bien sûre venue agrémenter tout cela.



Les liens des albums photos de nos amis photographes :
Album photos 1 de Jean-Luc Rohaut
Album photos 2 de Jean-Luc Rohaut
Album photos de Maxime Mouillard

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