Samedi 27 mai 2017
Un riche week-end sportif nous attend dans le département de la Vienne. En effet, nous avons organisé en fin d'année 2016 ce week-end dans la ville de Poitiers, avec le marathon pour Fred et moi qui va se dérouler le dimanche, mais également un 5 kilomètres également pour Fred et moi avec surtout Sabine qui va porter un dossard pour la première fois de sa vie. Ne faisant pas de sport, elle s'y est mise avec obligation puis plaisir et même si le stress des quelques heures avant une course est bien présent avec le questionnement sur le fait de pouvoir faire, de réussir, d'aller au bout,... sont présentes, le week-end s'annonce radieux. Et pas qu'au niveau de l'ambiance, car au niveau du temps, le thermomètre grimpe, grimpe, grimpe, entre 30 et 35 degrés.
Nous arrivons à Poitiers vers 11h30 et nous trouvons le Parc de Blossac là où le village de la course est installé et également là où va se dérouler intégralement le 5 kilomètres à 17h00. Une place de stationnent est trouvée juste en-dessous des remparts de ce Parc. Puis nous devons le traverser à pied car le village se trouve à l'opposé. Rien que le fait de marcher est une épreuve sportive. Nous sommes accablés par cette température. Heureusement qu'il y a de grandes zones ombragées pour respirer un peu.
Ça y est, nous sommes au village de la course. Dès l'entrée, se trouve le listing complet des inscrits au marathon et au semi-marathon. Puis nous nous rendons aux premiers stands de retrait des dossards du 5 et du 10 kilomètres. Ces deux courses qui vont avoir lieu à 17 heures, vont donc se courir en intégralité dans le Parc de Blossac. 2 tours pour le 5 et 4 pour le 10. En plus, les inscriptions sont gratuites. C'est un peu pour ça aussi que l'on s'y est inscrit. Je vais porter le dossard 5, Fred le 7 et Sabine le 3. Fred va courir aux côtés de sa chérie. Moi je vais essayer d'engranger un peu de confiance en vue du marathon car j'en manque cruellement.
Nous poursuivons notre balade dans le village, Fred fait une pause au stand d'un autre marathon et revient vers nous avec une poignet de médailles ! Quand il va au stand du marathon de Rennes, il revient également avec un sac à dos. Il n'est pas venu pour rien. Passage ensuite au stand du retrait des dossards du marathon. Je récupère le numéro 127 et Fred le 441. Il sera dans le sas 3h45 et moi dans le 3h15. Mais à l'époque je ne pensais pas être blessé et c'était à ma portée. Ce qui n'est absolument plus le cas actuellement. Je vais donc me glisser en fin de sas avec Fred demain.
Ne pas oublier une chose importante. L'inscription au marathon, octroie à chaque possesseur d'un dossard à deux entrées au Parc du Futuroscope valident jusqu'au 15 juillet. Pour ceux qui ont opté pour le semi-marathon, ils ont droit d'en avoir une. Donc nous allons au stand afin de les retirer. Après vérification, les bénévoles nous les donnent. C'est un beau cadeau.
Ensuite, petite balade en centre ville à la recherche de pain pour le pique-nique et également pour repérer la ligne de départ du marathon qui sera placée juste devant l'Hôtel de Ville. Les barrières sont rangées mais présentes ainsi que l'affiche. On sent déjà l'odeur de la course. On y est déjà !
Il faut maintenant retraverser le Parc de Blossac pour aller chercher la glacière à la voiture. L'appel de la faim nous fait avancer. Nous nous installons sur la pelouse du Parc bien à l'ombre, où nous allons déguster la très bonne quiche de Fred (qui n'a pas été oubliée à la maison comme en septembre lors du 15 kilomètres de Coucy, n'est-ce pas ?). Il nous a préparé également de bons œufs durs... liquides, des chips... La seule chose qu'il ait oublié, ce sont les pâtes pour notre pasta party du soir. Est-ce bien important des pâtes pour une pasta party ????
Difficile de se relever après la sieste. Il fait super chaud au soleil mais c'est très agréable à l'ombre. Nous quittons ensuite le Parc de Blossac pour nous rendre au 28 rue des petites vallées afin de prendre possession de notre logement. Nous avons réservé chez l'habitant par le biais de la plateforme AirBnB. Céline, la propriétaire des lieux nous reçoit. Elle est très gentille et nous fait visiter les deux chambres mises à notre disposition ainsi que la cuisine, le jardin... En plus, cette maison se situe seulement à un kilomètre du Parc de Blossac, dont parfait, demain on n'aura pas besoin de se lever tôt pour aller au départ du marathon.
Nous préparons notre tenue de coureur pour le 5 kilomètres et nous retournons en voiture au Parc. On se stationne au même endroit que tout à l'heure. Encore un peu de marche pour aller jusqu'au village car le départ y sera donné. Les rubalises ont été installées afin de délimiter le parcours. Il est assez simple à comprendre. Quatre grandes lignes droites traversant totalement le Parc sont dessinées. On commence par remonter entièrement celle, la plus en bas du site, puis au bout, il y a un double virage à droite pour prendre la seconde ligne droite parallèle. Au bout, virage deux fois à gauche pour la troisième parallèle, puis deux fois à droite pour la dernière parallèle. A noter que cette dernière ligne droite n'est pas si droite que ça et est la plus longue car il y a des petits crochets pour rallonger et faire la distance. Ensuite au bout, il faut tourner à droite dans la descente afin de revenir au début de la première ligne droite et entamer le second tour. Voilà, c'est simple mais efficace et c'est vraiment très pratique pour les accompagnateurs qui peuvent voir leur favori à de très nombreuses reprises.
Nous sommes prêts à courir mais il reste encore 45 minutes avant que le départ ne soit donné. J'entends que les meneurs d'allure du marathon sont présentés sur le podium dans le village de la course et pendant qu'on marche un peu, j'entends que le meneur des 3 heures se nomme Jérôme Christiany, un copain qui a quitté la Seine-et-Marne et qui habite dans le coin. Je suis très surpris car je ne m'y attendais pas. Je fais demi-tour pour aller lui dire bonjour, mais il y a trop de monde et tous les meneurs d'allure sont convoités par le speaker. Je verrais tout à l'heure.
Je me prépare à fond pour le 5 kilomètres. A 20 minutes du départ, je suis toujours allongé au sol dans l'herbe et à l'ombre. Je me sens au top ! J'irais trottiner quelques mètres mais je vais attendre le dernier moment, c'est difficile de faire des mouvements de ce temps-là. Par contre, qu'est-ce qu'on est bien allongé, avec une serviette de bain roulé en boule et placée sous la tête, la casquette sur le visage, oui, je suis prêt,... prêt à dormir et à faire une sieste de compétition !
Il reste moins d'un quart d'heure maintenant et je me décide enfin à me lever et à aller trottiner. En fait cet échauffement se résume à faire la première ligne droite en aller-retour. Et je peux constater que c'est la seule partie montante, mais qu'avec ce soleil écrasant c'est très compliqué. Une fois terminé, je vais rejoindre Sabine et Fred et je conseille à Sabine d'aller tout doucement sur ce départ car c'est assez compliqué et si elle est grillée au bout de 500 mètres de course, ça va être coton les 4,5 kilomètres suivants !
C'est le moment de se glisser dans le sas de départ. Le 10 kilomètres va partir quelques petites minutes après nous, mais ça fait quand même un gros paquet de coureurs. Je me place dans les premiers alors que Sabine et Fred se mettent en toute queue pour partir tranquillement, mais sûrement. Un coureur vient me voir, c'est un ancien du club de l'UA Chauny qui est maintenant parti sur Tergnier. Il va courir le 5 kilomètres avec ses filles avant de faire le marathon demain.
Nous sommes sous les ordres du stater, je me suis abrité comme j'ai pu du soleil, grâce au drapeau qui flotte à côté de l'arche. Et pan, le départ est donné, On descend les 50 mètres qui nous amènent au pied de la première ligne droite. Ce virage à angle droit sur la droite est assez compliqué car le sol est gravilloneux. Et on enchaîne aussitôt dans la longue montée de 400 mètres. Je me place le plus possible sur la droite du chemin, car il y a une fine bande d'ombre. Et mine de rien c'est ce qui fait gagner quelques secondes cette fraîcheur.
Ça continue à monter, puis en haut nous poursuivons tout droit jusqu'aux remparts. Deux virages successifs sur la droite et nous prenons la seconde ligne droite. Quand j'arrive à la hauteur de la fontaine, qui est placée à mi ligne droite, je vois que Sabine en est dans sa montée avec son chevalier servant à ses côtés. Je cris pour les encourager.
Je poursuis mon parcours tout droit. Le village de la course est maintenant en contrebas par rapport où je me trouve. C'est agréable de courir sur les gravillons, c'est beaucoup plus souple que le bitume même si ça rend moins bien niveau performance. Je le répète mais c'est vraiment bien que le Parc de Blossac soit autant ombragé car ça donne quand même bien soif, alors j'imagine si c'était entièrement au soleil... Au bout je fais demi-tour en montant sur une partie herbeuse et me voilà sur la troisième ligne droite.
Je me rapproche de la fontaine qui donne envie d'y faire une petite trempette. Mais malheureusement on ne doit seulement qu'y passer à côté. On prend le seul endroit où il y a du bitume sur maximum 20 mètres, car je me place le plus possible sur ma droite toujours à la recherche de l'ombre. Quand je me rapproche de la fin de la troisième ligne droite, je croise Sabine, toujours bien escortée par Fred, qui entame la seconde ... en dernière place. Courage !!! Je tourne ensuite pour m'engager sur la dernière ligne droite qui n'est pas si droite que ça.
En effet, on revient toujours sur cet axe, mais ça n'empêche qu'il y a un virage à gauche, puis à droite et un peu plus loin à gauche, droite, droite et gauche et tout droit maintenant. Il y a énormément de monde pour encourager tout le monde. Et il y en a partout. Aussi bien des coureurs que des spectateurs. Tout au bout, j'entame la descente en bord de Parc, côté centre-ville. Une fois en bas, me revoilà dans la montée pour la seconde boucle. Je prends un peu d'eau au ravitaillement. C'est obligatoire pour moi avec cette chaleur.
Pendant que j'arrive à mi-côte, Sabine et Fred en sont au même niveau que moi à la fontaine de la troisième ligne droite. Je reviens progressivement sur eux. Je suis bien content d'arriver au sommet de cette côte qui n'est pas raide mais tout devient difficile avec cette température. Deux virages à droite et j'entame le second axe. Un peu plus loin je croise mes amis. Sabine lutte mais tient le coup !
Je me rapproche de la fontaine. A cet endroit, il y a un bâtiment où il y a des ventes de glaces, de boissons, ... Je m'arrêterais bien manger une glace ! Je gère bien ma course. Je dois allier vitesse pour me rassurer, mais pas trop vite quand même pour ne pas me griller demain, et aussi être à l'écoute du mollet. Aucune douleur, voilà l'excellente nouvelle. Au bout je tourne à gauche sur la partie montante dans l'herbe et me voilà sur la troisième ligne droite. Des coureurs étaient revenus sur moi, mais je les relâche progressivement.
Une petite tête dans la fontaine ? Si seulement je pouvais ! Dernier demi-tour pour la dernière ligne droite. Le Vététiste qui ouvre la course du 10 km arrive à ma hauteur car le leader se rapproche. Il était parti une minute derrière nous. On discute tous les deux, histoire de faire passer le temps, puis je me rapproche des derniers de la course du 5 kilomètres, qui ne sont ni Fred ni Sabine. Je prends un tour à cinq coureurs, puis dans un des ''virages'' de la dernière ligne droite, je double mes amis sans oublier de les encourager. Je poursuis ma course. Me voilà dans la dernière descente et une fois en bas, il faut remonter la petite côte du départ. Je passe sous l'arche d'arrivée 19ème/208 en 20'59''.
Un chrono qui me convient, jamais dans le dur, j'étais même dans un tempo de confort, c'est exactement ce que je recherchais et en plus je fais podium en master 1 puisque je prends la seconde place. Parfait tout ça. Je retire mon dossard et je me dirige aussitôt en courant jusqu'au pied de la montée de la première ligne droite afin d'attendre Sabine et Fred et les accompagner sur leur dernière boucle.
Les voilà qui arrivent. J'entame la montée avec eux. Fred n'arrête pas de verser de l'eau sur Sabine avec sa bouteille. Nous la motivons et mine de rien dans cette montée elle remonte un coureur, un second, un troisième, un groupe quoi ! Je lui conseille de rester le plus possible à droite pour rester à l'ombre. Elle est épuisée mais garde la lucidité d'écouter les conseils.
En haut c'est plus facile mais le besoin de souffler est bien présent alors de temps en temps elle s'octroie quelques instants de marche. Mais pour les limiter, je lui dis qu'elle a le droit de marcher jusqu'à un point que je lui désigne et on doit repartir. Parfait elle respecte comme il faut.
Nous sommes dans la troisième ligne droite. Sabine reçoit pas mal d'encouragements de la part des spectateurs. Je me retourne pour me rendre compte qu'elle continue à faire le trou sur les derniers. Tout à l'heure c'était elle qui avait la dernière place, maintenant il y a une dizaine de coureurs qui se trouvent derrière elle.
Dernière ligne droite. Fred est à court d'eau pour arroser Sabine alors j'accélère pour récupérer une bouteille d'eau dans le sac de Lucas qui est juste cet endroit pour prendre des photos. Une fois le sac refermé je les rejoins et tends la bouteille à Fred qui reprends son rôle de brumisateur humain. Une nouvelle coureuse est doublée.
Nous arrivons en fin de dernière ligne droite. Si j'ai bien compté douze coureurs sont derrière ! Maintenant c'est la descente, puis dernier virage à droite pour remonter la petite côte menant jusqu'à l'arche d'arrivée.
Je m'écarte pour les laisser finir ensemble. Je les accompagne mais sur l'herbe de l'autre côté des barrières. Ça monte, mais la ligne d'arrivée se rapproche. De grands applaudissements montent des spectateurs et ça y est, ils coupent la ligne d'arrivée 194ème et 195ème en 48'17''.
Sabine craque un peu nerveusement. Le mélange d'applaudissement et d'être allée au bout de son challenge en est la conséquence. Elle peut vraiment être fière d'elle. Passage au ravitaillement final où il faut bien s'hydrater. C'est nécessaire.
Un tirage au sort est effectué. Il y a douze lots à gagner pour les coureurs du 5 et du 10 kilomètres. Je ne mets pas mon dossard dans l'urne, je préfère le conserver en souvenir. Sabine en fait de même pour sa première course. Fred met le sien mais n'est pas tiré au sort. Avant de partir, on arrive à récupérer le sien. Maintenant nous allons rentrer à la maison à un kilomètre de là, mais auparavant, nous allons nous arrêter à la supérette pour acheter nos pâtes pour ce soir !
Prochaine épisode demain matin pour le marathon ... A SUIVRE !!!
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