Mardi 15 août 2017
Il aura encore fait très chaud
aujourd'hui en Suisse. Mais quand j'arrive sur les hauteurs de Bauma
pour y stationner mon véhicule, des nuages font leur apparition, ce
qui provoque rapidement la perte de quelques degrés. Ce qui n'est
pas forcément une mauvaise idée pour courir car avec les 39 degrés
qu'on avait tout à l'heure, ça promettait d'être encore bien
difficile. Surtout que la température n'a pas besoin de s'en mêler,
les pourcentages du dénivelé sont tellement importants. Pour
l'étape du jour, il va falloir débuter dans la ville de Bauma qui
se trouve dans la vallée et monter tout en haut de la montagne au
niveau du restaurant Sonnenhof.
Mon objectif de la journée est
identique à celui d'hier, c'est-à-dire de faire mieux que l'année
dernière. Je fixe mon dossard sur le débardeur de mon club de l'UA
Chauny. Je n'ai pas eu besoin de me rendre au secrétariat de la
course pour le dossard car on le conserve pendant les cinq jours. Il
est devenu mon nouveau meilleur ami pour ce séjour. Mon véhicule
est garé à environ un kilomètre de l'arrivée. C'est sur la partie
la plus facile. Il y a un faux plat montant suivi d'une petite
descente. L'an dernier, j'avais réussi à faire l'étape entière
sans marcher la moindre seconde, contrairement aux autres étapes.
J'espère en faire de même aujourd'hui. Je profite de cette partie
pas trop difficile pour y débuter mon échauffement.
Puis je commence à prendre la
direction de la vallée en trottinant. Mais qu'est-ce que ça
descend. Un peu plus bas, un véhicule s'arrête à côté de moi et
une jeune femme me parle mais je lui fais comprendre que je ne parle
que le français. Alors dans un bon français, elle me demande si je
voulais qu'elle me descende jusqu'à Bauma. Je décline l'invitation
poliment car j'ai besoin de me chauffer les cuisses et les mollets
pour ne pas faire trop mauvaise figure dans l'ascension. Alors que je
descends, un couple de coureurs me montre un endroit permettant
d'accéder autrement que par la route à Bauma. En effet, nous
prenons un chemin de terre qui traverse les champs alpestres. C'est
vraiment trop trop beau.
Une fois à Bauma, je poursuis mon
échauffement sur du plat. Quel pied ! Les résultats de la
veille sont affichés sur la lunette arrière d'un véhicule. Pas
besoin d'y jeter un coup d'œil car j'ai pu les retrouver sur le site
internet de la course assez rapidement après l'issue de la première
étape. Il va être l'heure de se placer avec les autres coureurs
derrière la ligne de départ. Nous sommes au pied de la
Wolfsbergerstrasse.
Le speaker anime l'avant course avec
énergie, même si je ne comprends pas le moindre mot qu'il crache
dans son micro. Par contre je comprends qu'il en est maintenant au
décompte final. Le départ est donné. La Wolfsbergerstrasse monte
dès le premier mètre de course. 50 mètres plus loin, elle tourne
sur la droite en traversant une voie de chemin de fer.
La pente est aussitôt beaucoup plus raide. Ne surtout pas lever les yeux car des pourcentages à plus de 25% vont très rapidement nous arriver en pleine face. Nous prenons un lacet sur la droite et dès que nous en sortons, nous sommes maintenant dans cette partie hyper raide. Je ne regarde que mes pieds et également l'endroit où je me trouvais il y a quelques minutes, qui se trouve déjà sacrément en contrebas par rapport à où je suis maintenant. La route se courbe sur la gauche avec un espoir de pente plus douce mais ça continue à grimper pareil. Après avoir laissé une pâture avec des moutons sur ma gauche, je trouve enfin un parcours plus facile. La montée est beaucoup moins raide. Un nouveau lacet sur la gauche. Ca remonte un peu plus fort. Puis une courbe sur la gauche et je finis enfin par passer le panneau du km 1 avec 9 secondes d'avance sur mon chrono 2016.
La pente est aussitôt beaucoup plus raide. Ne surtout pas lever les yeux car des pourcentages à plus de 25% vont très rapidement nous arriver en pleine face. Nous prenons un lacet sur la droite et dès que nous en sortons, nous sommes maintenant dans cette partie hyper raide. Je ne regarde que mes pieds et également l'endroit où je me trouvais il y a quelques minutes, qui se trouve déjà sacrément en contrebas par rapport à où je suis maintenant. La route se courbe sur la gauche avec un espoir de pente plus douce mais ça continue à grimper pareil. Après avoir laissé une pâture avec des moutons sur ma gauche, je trouve enfin un parcours plus facile. La montée est beaucoup moins raide. Un nouveau lacet sur la gauche. Ca remonte un peu plus fort. Puis une courbe sur la gauche et je finis enfin par passer le panneau du km 1 avec 9 secondes d'avance sur mon chrono 2016.
La pente continue à s'accentuer. Je
lutte pour ne pas marcher, pourtant si je le faisais je ne serais pas
le seul. J'aperçois plus haut quelques fermes par-ci, par-là,
semblant perdues en pleine montagne. A chaque fois que je tourne,
j'espère que la pente va devenir plus douce, mais c'est le
contraire. Puis, c'est magique, il y a une succession de faux plats
montants et même descendants pendant peut-être deux cent mètres.
Au début j'ai beaucoup de mal à me relancer car je me suis habitué
à la difficulté du parcours, puis je reprends un peu de vitesse. Un
virage serré sur la droite, à l'endroit où la route traverse une
ferme, et nous passons le km 2. Je regarde mon TomTom et je me rends
compte que j'ai perdu un peu de temps car je n'ai plus que 5 secondes
d'avances sur 2016. Je prends à la volée un gobelet d'eau. Il y a
également des éponges pour se rafraîchir mais je n'en ai pas
besoin aujourd'hui. Dès qu'on quitte le ravitaillement, la
pente hyper raide fait à nouveau son retour. Alors je baisse les
yeux vers mes pieds, je me penche un peu en avant et je serre les
dents. J'essaye de me détendre en me disant que ça devrait passer
mieux si j'étais relâché. Plus facile à dire qu'à faire, mais ça
a l'air de marcher car même dans cette très difficile montée, mon
allure a changé et je remonte des coureurs. Passage à côté de
quelques maisons isolées où il y a un nouveau ravitaillement en eau
mais je m'en désintéresse. Ca continue tout droit. Le leader de la
course doit être bien loin, devancé par le 4x4 du speaker.
Après ce second ravitaillement, ça
grimpe toujours aussi fort pendant une centaine de mètres, puis la
pente s'adoucit un peu. Je continue à faire jeu égal avec des
coureurs qui m'avaient doublé auparavant, ou alors à en passer
d'autres. Ca fait du bien au moral mine de rien. Je passe à côté
d'un chalet et la route tourne aussitôt après sur la gauche dans
une pente hyper pentue. Mais je monte bien mieux que la plupart de
ceux qui sont autour de moi. Je passe au km 3 avec maintenant une
avance de 17 secondes par rapport à 2016.
Quand la Wolfsbergerstrasse tourne sur
la droite au niveau de ce km 3, elle devient la Läsetenstrasse,
toujours avec le même pourcentage. Deux cent mètres plus loin, une
maison y est présente et c'est à partir de cet endroit que j'ai
fait mon début d'échauffement tout à l'heure. Ce n'est plus qu'un
faux-plat montant jusqu'à l'endroit où ma voiture est stationnée.
Juste après ça remonte un peu plus, mais ce n'est pas bien méchant,
pendant 150 mètres avant de descendre quand la route se glisse en
sous-bois.
Mais c'est le calme avant la tempête,
car une fois sortis du sous-bois, nous quittons la Läsetenstrasse en
tournant à gauche pour la montée finale vers le restaurant
Sonnenhof. Ca grimpe très très fort. Je passe à cet endroit avec
maintenant 31 secondes d'avance. Il y a beaucoup de spectateurs des
deux côtés de ce chemin relativement étroit. Et surtout des tas
d'encouragements. Virage à 90 degrés sur la droite pour la dernière
ligne droite avec l'oriflamme d'arrivée en point de mire juste à
côté du restaurant. Je ne lâche rien et tout en haut je finis par
franchir la ligne d'arrivée 146ème/281 en 26'33''.
Du coup, j'ai mis 42 secondes de moins
que l'an dernier. Objectif parfaitement atteint. Je mets un peu de
temps à récupérer de cet effort. Les étapes sont courtes mais
tellement violentes. Pendant l'ascension on se demande pourquoi on
est là et une fois au sommet, le sentiment est différent. La fierté
d'être arrivé tout en haut est présente. Au classement général
de la Berglauf-Cup, je suis dorénavant 108ème avec 2544 points
(23ème de ma catégorie H40).
Je passe au ravitaillement final pour
prendre la boisson au citron de réhydratation. Puis je ne m'attarde pas
au sommet afin d'éviter d'attraper froid. J'entame la descente en
direction de la voiture mais en mode récupération tranquille cette
fois.
Une fois à la voiture, nous croisons
les ''marcheurs balais'', qui restent derrière le dernier coureur et
en profitent en même temps de ramasser les piquets qui jalonnent le
parcours afin que les coureurs ne se perdent pas. Mes jambes sont
bien lourdes ce soir. Demain, place à la troisième étape à Steg.
1 commentaire:
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