Lundi 18 juin 2018
Après Chaudeney-sur-Moselle, direction
aujourd'hui la commune de Choloy-Menillot. Une étape qui fait
cette année son apparition sur les ''6 Jours du Toulois''. J'ai
entendu dire que c'était un excellent traileur qui avait dessiné le
parcours, alors ça peut nous offrir de belles petites surprises. On
verra bien. Je pensais être 31ème au classement général suite à
la première étape, mais après vérification des résultats, je
suis 32ème. Ce qui est déjà très bien pour moi. Pas certain de
pouvoir me maintenir à ce niveau, le dos prenant bien cher sur ce
genre de parcours, surtout lors des descentes. Ce qui sera bien bête sur cette seconde étape est le forfait d'un copain qui s'est blessé au niveau du pied lors de la première étape. Alors, j'espère que Julien sera de retour demain, même si aujourd'hui il se verra crédité du dernier de jour.
Je me stationne juste à l'entrée de
la salle des fêtes, où l'arrivée sera donnée. Toute
l'après-course se fera ici d'ailleurs. Comme tous les jours, il faut
aller émarger la feuille des engagements comme sur les courses
cyclistes professionnelles. C'est sympa et rigolo ce protocole ! Puis, je retrouve Manon et Fanny, deux
sportives de l'US Toul, mais qui ne vont pas courir car elles sont
bien occupées par le bénévolat sur cette belle organisation. Les
copains sont bien sympas et nombreux de venir prendre des nouvelles
de mon dos. Je crains surtout la course de demain qui sera longue de
près de 21 kilomètres.
Après avoir bien rigolé avec Manon,
il est quand même l'heure d'aller se changer puis c'est parti pour
un échauffement de trois kilomètres pour bien mettre en température
le dos. Lors de cet échauffement, je vois un motard dévier de sa
trajectoire pour s'arrêter devant moi. Je ne l'avais pas reconnu,
mais une fois le casque retiré, ça me fait bien plaisir de voir
Thibault que je n'avais plus rencontré depuis … longtemps ! Jolie
moto et bravo pour le permis.
Retour à la voiture pour échanger mon
débardeur d'échauffement contre celui de mon club du PAAC. Aujourd'hui, Dan, du club local ''JAC St Nicolas'', sera présent contrairement à hier car il courait ailleurs. Si on dit que je ne suis pas quelqu'un de raisonnable avec la course à pied, il y a bien pire que moi. Sisi ! Nous n'arrivons qu'à la moitié de l'année 2018 et il en est déjà à 16 marathons ! Son objectif de 32 est sur les bonnes rails. C'est un vrai passionné de ce sport comme on les aime ! Puis, il
faut aller un peu plus loin pour retrouver la ligne de départ
tracée sur la Départementale 11. Damien est encore le grand favori
de la course après sa victoire sans conteste de la veille.
La banderole des ''6 Jours du Toulois''
de l'UST est déroulée devant les coureurs pour la photo quotidienne
d'avant course. Puis, après quelques discussions car certaines
personnes disaient que la course était longue de 17 km et non de
15,6, la sentence est tombée. Il y aura … 15,6 kilomètres comme
c'était affiché sur le roadbook. Nous sommes maintenant sous les
ordres du starter. Le coup de feu du pistolet du starter à encore du
mal à se faire entendre comme la veille, mais le départ est bel et
bien donné.
Nous sommes sur la route. Une vraie
route bien bitumée, plate. Tout ce que j'aime. Mais je sais surtout
que ce plaisir sera de très courte durée, car ce n'est pas le
terrain de prédilection des ''6 Jours du Toulois''. Je profite alors
de ces 250 premiers mètres de course. Le rendu de la route est
vraiment hyper agréable.
Mais, au bout de 250 mètres, nous
piquons sur la droite dans un chemin toujours plat mais en terre,
cailloux et ornières. Je me sens beaucoup mieux qu'hier sur ce début
de course. Je reviens progressivement sur des coureurs devant moi.
Puis, au km 1, nous tournons à gauche et ça commence à grimper
progressivement mais de plus en plus. Ça commence à se compliquer
pour moi, mais pas plus que pour les autres. Un virage serré à
droite est rendu très compliqué par un dévers raide où je double
un coureur. Ça continue de monter en entrant en sous-bois. Le sol est
très souple car il y a un peu de reste de la pluie. D'ailleurs, au
km 2, il faut composer avec une belle étendue de boue. Philippe me
lâche. Mais je vais bien. La suite est une montée plus douce
entrecoupée de quelques petits faux-plats descendants. C'est
toujours tout droit, sauf au passage du km 3 où il y a une courbe
sur la gauche. Patrick me double très rapidement. Mais, une fois
l'écart fait, il ne se creuse plus.
On arrive au niveau de Val de Passey,
un endroit isolé, très mignon, avec de beaux étangs. Mais on ne
peut pas voir ce beau spectacle sur le chemin où nous nous trouvons.
Ça devient ensuite plus roulant, même si ça continue à monter. Il
faut toujours faire attention aux trous et aux souches. Par moment ça
descend un peu. C'est d'ailleurs à la suite d'une descente un peu
plus marquée, qu'on tourne à droite et là j'ai la surprise de me
rendre compte que je suis au pied d'un véritable mur avec tout en
haut le premier ravitaillement. Dès que je commence à grimper, je
ne regarde plus que mes pieds. Ça n'avance pas vite du tout, mais
hors de question de marcher. En plus, mon dos a l'air de bien vouloir
me laisser tranquille. Je me rapproche petit à petit et une fois en
haut, je peux souffler. J'attrape au vol un gobelet d'eau. On tourne
sur la droite où fort heureusement ça monte beaucoup moins fort. Ça
paraît pratiquement plat tellement ça grimpé avant.
Quelques centaines de mètres plus
loin, nous prenons une courbe sur la gauche. Une courbe de près de
180 degrés où ça continue à monter. Mais, je me rends très
rapidement compte que cette nouvelle montée va être bien raide mais
surtout très longue. A plusieurs reprises, je me dis que je vais
finir par m'arrêter. Pas par la volonté mais par la décision de
mon corps. Comme ce chemin est très légèrement en courbe sur la
droite, je n'arrive pas à apercevoir le sommet dès que je lève la
tête. Je finis quand même par y arriver. Pas à être au sommet,
mais à l'embranchement qu'on doit prendre sur la droite. Du coup, ça
monte maintenant moins fort. Pendant deux kilomètres, le sol est
devenu beaucoup plus herbeux et surtout c'est une succession de
faux-plats montants et descendants sans grandes difficultés. Au km
9, je me trouve sur un chemin très large mais avec d'énormes trous
et cailloux. Il s'agit d'une forte descente et longue en plus. Mon
dos ne tient plus. Il a décidé de me lâcher à cet endroit. Jusqu'à présent j'allais bien même si
physiquement je suis juste. Par contre, là ça devient la galère.
J'essaye de conserver une vitesse correcte mais c'est vraiment dur.
J'ai mal. Je sais, je ne dois pas me plaindre, c'est moi qui ai voulu
participer à cette belle épreuve. Un peu de plat où Olivier me
double et prend aussitôt quelques dizaines de mètres d'avance sur
moi. Je tente de revenir sur lui et j'y arrive progressivement sur un
parcours qui alterne entre descentes et remontées. On finit par
déboucher dans la Rue des Fleurs à Choloy-Menillot.
Ça sent la fin de course. J'étais
revenu aux côtés d'Olivier. On a pu discuter, mais je dois lever à
nouveau le pied. On tourne à gauche Rue Marcel André. C'est quand
même bon de retrouver le bitume. En bas, on traverse la rue
principale pour continuer tout droit dans un chemin qui longe les
champs. Il est plein de gros cailloux mais l'avantage c'est que c'est
plat. Lorsque ce chemin tourne sur la droite, le bitume est de retour
et le petit vent de face également. Nous longeons le cimetière. On
retrouve les premières maisons ainsi que l'église.
Puis une petite descente se présente à
nous avant de tourner à gauche et de récupérer la Rue de Toul
pour les 600 derniers mètres de la course. C'est toujours plat, même
si à un moment il faut passer sur de gros cailloux, vestiges de
travaux de voirie, abandonnés vu l'heure tardive. Au bout de cette ligne droite, j'entends Sébastien
m'encourager et il en profite pour photographier les coureurs qui
passent.
Courbe sur la droite, toujours Rue de
Toul, avec une petite descente qui fait du bien. On se décale
légèrement sur la droite afin de quitter la route et prendre un
petit chemin qui la longe. Au bout, on tourne à droite pour entrer
dans l'enceinte de la salle des fêtes. 15 petits mètres, puis je
franchis la ligne d'arrivée 45ème/134 en 1h15'07''.
Mal au dos. Je fais aussitôt demi-tour
pour retourner en trottinant à la voiture où j'y dépose mon
dossard et les épingles. Je retourne en courant en sens inverse du
parcours pour faire une petite récupération et également pour
récupérer Eric que je vais retrouver non loin du cimetière. On
finit ensemble sa course.
Passage au ravitaillement final pour y
boire un verre d'eau au sirop. Manon vient s'enquérir de l'état de
mon dos. J'appréhende maintenant à fond la journée de demain et
ses 21 kilomètres ! Quelques petits étirements me soulagent.
J'aime vraiment l'ambiance de cette course, pendant et en dehors.
Tout le monde est très gentil. J'abandonne Fanny et Manon pour aller
me changer.
C'est maintenant l'heure du pot de
l'amitié offert par la municipalité de Choloy-Menillot, accompagné
de biscuits apéritifs et de morceaux de pâtés en croûte. Sympa de
discuter de la course et même d'autres choses autour d'un verre. Je
ne vais pas rester pour le repas du soir car le dos a besoin de
repos. Au revoir à tout le monde sauf à Manon qui est partie avec
sa sœur servir les coureurs pour le repas.
Avant de partir, je vais regarder les
résultats de la course affichés sur le tableau.
1er/134 en 59'02'' Damien LALLEMAND
(NAM).
12ème/134 en 1h04'08'' Clément
BIGEREL (US Toul).
24ème/134 en 1h11'11'' Philippe BON
(non licencié).
41ème/134 en 1h14'21'' Patrick COLIN
(non licencié).
44ème/134 en 1h14'45'' Olivier SIATKA
(US Toul).
45ème/134 en 1h15'07'' Jeff BACQUET
(PAAC).
73ème/134 en 1h22'23'' Laurent SIATKA
(ACGV).
93ème/134 en 1h24'58'' Daniel FREIS
(JAC St Nicolas).
112ème/134 en 1h29'47'' Eric DUGUET
(US Toul).
Au classement général, je passe de la
32ème à la 34ème place.
Et plein d'autres mais je ne peux pas
écrire tous les résultats, ça me prendrait beaucoooooup de temps.
Merci à tous pour votre gentillesse et les diverses photos !
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