Vendredi 22 juin 2018
Après la journée d'hier qui m'a permis de retrouver le moral pour cette fin d'aventure sur l'édition 2018 des ''6 Jours du Toulois'', place aujourd'hui à l'étape la plus atypique de la semaine. En effet, comme lors des Grands Tours cyclistes, nous allons nous frotter à un contre-la-montre individuel. La règle est simple. Parcourir les 11,1 kilomètres du tracé en solo, dont un début de course très difficile. Les coureurs partent un à un toutes les trente secondes dans le sens inverse du classement général. Le dernier au classement partira à 19h00 et le leader de la course aux alentours de 20h00. Tout dépendra des éventuels forfaits ou non. Par contre, le dernier du classement sera le seul coureur qui participe aux ''6 Jours du Toulois'' à ne pas partir seul. En effet, tous ceux qui s'inscrivent sur cette étape sans effectuer le challenge complet, partiront avec lui. Donc un petit départ groupé est prévu à 19h00.
J'espère pour eux, que les coureurs ne connaissant pas ce parcours, vont bien le reconnaître, notamment le tout départ, car si on n'est pas correctement échauffé, on risque la blessure. Soixante mètres de dénivelé positif en 280 mètres de course dès la ligne de départ franchie. Une côte de 20% d'entrée, bah ça pique quand même un peu. Les 150 premiers mètres se font sur bitume, la suite en chemin très étroit avec pierres, ornières et racines. Je sais qu'après, ça devient plus roulant et que le chemin sera un peu plus large. Donc, il ne faut pas se griller dès les premiers mètres. Vaut mieux perdre quelques secondes qu'on regagnera largement peu de temps après !
Nous arrivons sur Charmes-la-Côte vers 17h45. Cette commune porte sublimement son nom car elle a un véritable charme avec un panorama à perte de vue et elle est accrochée à flanc de colline. Nous nous garons dans la descente finale du parcours. Ce n'est pas mal d'arriver tôt car plus l'heure va avancer, plus les coureurs devront se stationner de plus en plus haut et mine de rien, retourner à son véhicule après la course alors qu'il se trouve tout là-haut, ça peut être difficile pour les jambes.
Le ''village'' de la course est placé ce jour sur le terrain de sport en béton. Un petit bonjour aux personnes déjà présentes, puis je vais jeter un coup d'oeil sur le classement général des ''6 Jours du Toulois''. Je suis positionné à la 55ème place mais comme une erreur s'est glissée un peu plus haut, je suis réellement 54ème. Je vais tout tenter pour entrer dans le Top 50. Après mon énorme défaillance de mardi qui m'avait fait perdre 23 places, ça serait un moindre mal. Je n'oublie pas de signer la feuille de présence.
Puis, nous allons marcher sur le parcours, en grimpant la côte ou plutôt devrais-je dire le mur initial. Même en marchant, c'est bien compliqué. Nous nous baladons ensuite en sous-bois avant de redescendre vers le ''village'' de la course. C'est vraiment un beau spectacle pour les yeux quand on descend la Rue de Bellevue, qui elle aussi, porte très bien son nom.
Je dois remonter jusqu'à la voiture pour me préparer. Epinglage de mon dossard sur mon débardeur de club. Boosters mis en place. Lacets serrés. Lunettes de soleil sur la tête, même si aujourd'hui, le soleil n'est pas aussi présent que ça. D'ailleurs, la température est plus qu'idéale aujourd'hui pour courir ! Je vois Sébastien remonter en courant jusqu'en haut de cette côte car il est proche de prendre le départ, mais il a oublié son dossard à la voiture. C'est pas main ça ! Puis, je redescends vers le plateau de sport avec Eric, qui ne va pas tarder à partir lui. Moi je vais partir un peu plus tard dans la soirée.
Une fois en bas, je commence mon échauffement. Habituellement, j'aime le faire sur un terrain plat, mais il faut être assez fort pour trouver ce genre de terrain dans cette commune de Charmes-la-Côtes. Je vais ne faire qu'un bon kilomètre. Tant pis, je n'ai pas envie de faire plus, surtout si je dois le poursuivre avec des côtes, sachant que ça grimpe sec dès le début de la course. Pendant que je faisais mon échauffement, les premiers coureurs sont partis. Audrey et Seb P., sont partis avec le dernier du classement général, car ils ne concourent pas pour les ''6 Jours''. Puis c'est les départs au compte-gouttes, avec notamment Dan, Eric D., Eric M., Laurent,... pendant que Philippe, Guillaume et Olivier s'essayent sur la côte.
Puis c'est à mon tour de me retrouver derrière la ligne de départ. Alors qu'il reste quelques secondes, le speaker commence à vanter mon blog. C'est sympa, même très sympa. Cool qu'il plaise. 5 - 4 - 3 - 2 - 1 et je pars sous les encouragements. J'entends plusieurs personnes dont une qui me semble être Margaux. Je suis d'entrée dans ce mur de la Rue de Bellevue. Je sais que je n'ai pas grand chose à perdre aujourd'hui, sauf me faire reprendre par ceux partant après moi, donc qui se trouvent devant moi au classement général.
Comme j'aimerai rapidement remonter sur les coureurs partis avant moi, j'essaye de ne pas amuser la galerie dans cette ascension. Au bout de 150 mètres, le bitume laisse sa place à des gravillons. Mais comme le dénivelé est très important et que je ne porte que des chaussures de route, j'ai du mal à bien accrocher. Je suis loin de la fin de cette très grosse difficulté, car nous pénétrons en sous-bois lorsque le chemin tourne sur sa gauche. Ce chemin devient très étroit et les nombreux trous, cailloux, racines, sont des pièges supplémentaires. Je coince un peu pendant quelques mètres mais, en levant la tête, je vois que je me rapproche de la fin alors ça ma relance bien. J'arrive en haut, puis il faut prendre un virage serré sur la droite, pas si facile à négocier en prenant à la corde. Puis, je mets une dizaine de mètres pour me relancer.
Je suis à la chasse aux trois coureurs partis 30 secondes, 1 minute et 1 minutes 30 avant moi. Je les ai déjà en point de mire. Le chemin est beaucoup plus large en moins défoncé. C'est plus facile de repérer les pièges et la terre est assez meuble. Dans une courbe sur la gauche, j'ai la très bonne surprise de voir Manon, arrivée ici je ne sais comment, en pleine forêt. Des encouragements bien vécus. Je ne suis plus très loin de Frédéric, le coureur parti juste avant moi. Petit à petit je m'en rapproche. Après le km 1, je le double déjà. Je ne mets que quelques secondes supplémentaires pour gagner une nouvelle place.
Un peu plus loin, toujours sur ce chemin relativement rectiligne et roulant, j'aperçois Franck qui nous prend en photo et nous encourage. Juste avant de traverser la route bitumée du nom de Chemin de Vaucouleur, je gagne une troisième place depuis le départ. Traversée de cette route qu'on quitte immédiatement pour aller de l'autre côté de la chaussée et surtout pour grimper une nouvelle côte pas si facile à négocier. Je ralentis grandement. Mes premiers efforts pour rattraper rapidement tout ce beau petit monde tout en essayant de creuser l'écart sur ceux partis juste après moi, m'ont fait un peu mal aux jambes. Je m'en rends surtout compte dans cette belle grimpette. Un lacet sur la gauche puis sur la droite. Une fois en haut, je tourne à droite pour une partie plus plane et roulante. Je souffle un peu sans perdre de vitesse, puis je suis en capacité de me relancer comme il le faut. Une bonne centaine de mètres après le km 3, je tourne deux fois sur ma gauche pour revenir sur un chemin parallèle à celui que je viens d'emprunter. Mais il est complètement différent car très large, mais des ornières partout et de gros cailloux pas très agréables pour courir. J'ai profité de ce changement de direction pour jeter un regard derrière moi. Tout va bien de ce côté. Devant, j'aperçois bien loin, quatre coureurs éparpillés entre 400 et 500 mètres.
Je suis sur le plateau entre Dommartin-lès-Toul et Charmes-la-Côte. Je finis par arriver au seul ravitaillement de la course. J'y retrouve mon fils qui a pu couper à travers bois. A force, il connait le moindre recoin. J'ai failli ne rien prendre mais finalement j'opte pour un peu d'eau. Je me rapproche petit à petit de deux premiers coureurs. Un premier vêtu de rouge et un second de noir. Une petite descente dans les gros cailloux et le large chemin tourne sur la gauche avec une longue mais douce montée qui suit, avec une large courbe sur la droite. Au train, je reviens sur le coureur en rouge, puis sur celui en noir. Je ne ralentis pas. Ils sont aussitôt lâchés. Maintenant, prochain objectif, Laurent et une féminine vêtue de blanc. J'aperçois aussi deux coureurs qui portent le maillot du club de WTL. Petit faux-plat descendant, puis nous tournons à droite pour une montée un peu plus marquée que la précédente mais peu longue. Une fois en haut, je suis quasiment revenu sur les talons de Laurent. La féminine vêtue de blanc a pris la poudre d'escampette et a doublé les deux coureurs du WTL. Petite descente et au km 7, nous tournons à gauche pour pénétrer sur un petit chemin de terre sous les arbres. C'est à cet endroit que je double Laurent qui m'encourage. Ce chemin monte. Je double les deux coureurs du WTL. Ce qui fait déjà 8 coureurs repris. Mais, quand je veux me rapprocher de la féminine en blanc, je ne suis plus en mesure de lui reprendre le moindre centimètre. Le chemin finit de grimper quand on tourne à gauche pour un autre chemin du même style mais descendant. Au km 8, j'arrive en bas. Nous tournons à droite et une centaine de mètres plus loin à gauche. Un long-faux plat montant sur terre nous attend. Je me place sur la trace de gauche. Je n'arrive toujours pas à revenir sur elle mais quand on se rapproche de Evert, le géant Néerlandais, j'arrive à changer le tempo de mon train. Je double Evert, puis un petit groupe de trois autres coureurs et finalement la féminine en blanc. Elle m'aura donné du fil à retordre. Elle court vraiment bien. 13 coureurs remontés ! Et ce n'est pas tout car à la sortie d'une petite courbe, j'en double deux autres.
Je reviens à toute vitesse sur un énième coureur qui lui, porte un tee-shirt technique que je connais bien car il s'agit d'un tee-shirt finisher du célèbre Marseille-Cassis. Les 6 Jours du Toulois et Marseille-Cassis, sont mes deux courses préférées à égalité. Changement de direction sur ma droite sous les yeux de mon fils Lucas. Je n'ai plus qu'une vingtaine de mètres de retard sur ce coureur. Mais mon train est bien plus élevé que le sien. Quelques centaines de mètres plus loin, lorsqu'on quitte le chemin pour tourner à gauche sur la route bitumée, je le double.
Je fais aussitôt l'effort car je sais que la longue et hyper raide descente nous attend. Je me lance à fond pour le lâcher et aussi en pensant à l'énorme temps perdu lors de l'étape de mardi. Je veux grappiller la moindre seconde. Je regarde mon GPS mais pas longtemps car la vitesse ne cesse de s'affoler et d'augmenter 24, 25, 26 km/h. Je préfère ne plus regarder mais je sais que je continue à aller de plus en plus vite.
Cette route tourne sur sa droite, mais je continue tout droit toujours en pleine descente. Je finis ensuite, par tourner à gauche sur le bas de la Rue de Bellevue. Nous remontons. Je donne tout ce qu'il me reste en serrant les dents. Plus je progresse, plus il y a du monde de chaque côté. Les encouragements sont les bienvenus.
Je quitte maintenant la Rue de Bellevue, pour pénétrer sur le plateau de sport. Un petit virage sur la gauche, puis je passe sous l'arche d'arrivée en me classant 29ème/131 en 49'50''.
Puis, je retourne sur la fin de la Rue de Bellevue, où j'y retrouve Manon et Corentin. Nous encourageons les copains qui en finissent un à un. Corentin a fait l'étape du jour. Initialement, il devait le faire avec Manon et Thibault, un autre copain, mais Thibault a eu un empêchement et Manon n'a pas pu non plus s'aligner, elle est arrivée au dernier moment juste avant le départ. Du coup, Corentin s'est retrouvé seul pour faire un temps plus que correct en 51'31''. On aperçoit Damien terminer en trombe. Il était parti en dernier mais il a doublé un paquet de coureurs. Une victoire de plus pour lui. 5/5 !
Je regagne la voiture en courant. Malgré la montée, je n'ai pas mal aux jambes. Et une autre chose bien positive, lors des deux dernières étapes, je n'ai pas ressenti la moindre douleur au dos. Ma double-hernie a l'air d'apprécier le climat Lorrain ! Je me sèche et mets des habits propres, sans oublier une petite veste car il commence à faire un peu frais et surtout il y a un peu de vent. Je retrouve les copains de l'US Toul. Sébastien P. nous offre un Picon-Bière. Santé Seb et merci. Lucas se voit offrir un coca par Eric. Merci à toi aussi. Damien ne se fait pas remarquer qu'en gagnant tout. Il se distingue aussi en prenant sa douche... en pleine Rue de Bellevue !
Les résultats de la course sont affichés. Nous allons y jeter un coup d'oeil.
1er/131 en 38'49'' Damien LALLEMAND (NAM).
5ème/131 en 42'06'' Guillaume CARLIER.
12ème/131 en 43'58'' Clément BIGEREL (US Toul).
28ème/131 en 49'30'' Patrick COLIN.
29ème/131 en 49'50'' Jeff BACQUET (PAAC).
32ème/131 en 50'14'' Philippe BON.
34ème/131 en 50'49'' Olivier SIATKA (US Toul).
39ème/131 en 51'31'' Corentin LEGER.
41ème/131 en 51'58'' Audrey SPUHLER (US Toul).
43ème/131 en 52'13'' Sébastien PAYET (US Toul).
72ème/131 en 55'43'' Eric MULLER.
76ème/131 en 55'55'' Daniel FREIS (JAC St Nicolas).
77ème/131 en 55'55'' Laurent SIATKA (ACGV).
88ème/131 en 58'14'' Michael CONREUX.
93ème/131 en 59'02'' Eric DUGUET (US Toul).
Au classement général des ''6 Jours du Toulois'', je fais un bond en avant car maintenant je me retrouve classé 45ème.
Puis, ça va être l'heure d'aller manger la pasta party qui est en fait ce soir des spaghettis avec un cordon bleu. Margaux est toujours fidèle au poste pour nous servir avec un beau sourire. Elle est ce soir accompagnée de sa copine Mathilde. Eric M. nous paye son coup, suite à son anniversaire de la veille. Encore bon anniversaire Eric. Je ne vais pas parler de la séance découpage de spaghettis de Manon, elle va trouver que c'est du harcèlement (mais couper des spaghettis en aussi petits moreaux, les Italiens crieraient ''SCANDALE'').
Encore une bonne soirée de rigolade, même si le vent était bien frais. Il va malheureusement être l'heure de rentrer sur Nancy. Demain, la 6ème et dernière étape de ces ''6 Jours du Toulois'', va se courir à Bicqueley !
Nous arrivons sur Charmes-la-Côte vers 17h45. Cette commune porte sublimement son nom car elle a un véritable charme avec un panorama à perte de vue et elle est accrochée à flanc de colline. Nous nous garons dans la descente finale du parcours. Ce n'est pas mal d'arriver tôt car plus l'heure va avancer, plus les coureurs devront se stationner de plus en plus haut et mine de rien, retourner à son véhicule après la course alors qu'il se trouve tout là-haut, ça peut être difficile pour les jambes.
Le ''village'' de la course est placé ce jour sur le terrain de sport en béton. Un petit bonjour aux personnes déjà présentes, puis je vais jeter un coup d'oeil sur le classement général des ''6 Jours du Toulois''. Je suis positionné à la 55ème place mais comme une erreur s'est glissée un peu plus haut, je suis réellement 54ème. Je vais tout tenter pour entrer dans le Top 50. Après mon énorme défaillance de mardi qui m'avait fait perdre 23 places, ça serait un moindre mal. Je n'oublie pas de signer la feuille de présence.
Puis, nous allons marcher sur le parcours, en grimpant la côte ou plutôt devrais-je dire le mur initial. Même en marchant, c'est bien compliqué. Nous nous baladons ensuite en sous-bois avant de redescendre vers le ''village'' de la course. C'est vraiment un beau spectacle pour les yeux quand on descend la Rue de Bellevue, qui elle aussi, porte très bien son nom.
Je dois remonter jusqu'à la voiture pour me préparer. Epinglage de mon dossard sur mon débardeur de club. Boosters mis en place. Lacets serrés. Lunettes de soleil sur la tête, même si aujourd'hui, le soleil n'est pas aussi présent que ça. D'ailleurs, la température est plus qu'idéale aujourd'hui pour courir ! Je vois Sébastien remonter en courant jusqu'en haut de cette côte car il est proche de prendre le départ, mais il a oublié son dossard à la voiture. C'est pas main ça ! Puis, je redescends vers le plateau de sport avec Eric, qui ne va pas tarder à partir lui. Moi je vais partir un peu plus tard dans la soirée.
Une fois en bas, je commence mon échauffement. Habituellement, j'aime le faire sur un terrain plat, mais il faut être assez fort pour trouver ce genre de terrain dans cette commune de Charmes-la-Côtes. Je vais ne faire qu'un bon kilomètre. Tant pis, je n'ai pas envie de faire plus, surtout si je dois le poursuivre avec des côtes, sachant que ça grimpe sec dès le début de la course. Pendant que je faisais mon échauffement, les premiers coureurs sont partis. Audrey et Seb P., sont partis avec le dernier du classement général, car ils ne concourent pas pour les ''6 Jours''. Puis c'est les départs au compte-gouttes, avec notamment Dan, Eric D., Eric M., Laurent,... pendant que Philippe, Guillaume et Olivier s'essayent sur la côte.
Puis c'est à mon tour de me retrouver derrière la ligne de départ. Alors qu'il reste quelques secondes, le speaker commence à vanter mon blog. C'est sympa, même très sympa. Cool qu'il plaise. 5 - 4 - 3 - 2 - 1 et je pars sous les encouragements. J'entends plusieurs personnes dont une qui me semble être Margaux. Je suis d'entrée dans ce mur de la Rue de Bellevue. Je sais que je n'ai pas grand chose à perdre aujourd'hui, sauf me faire reprendre par ceux partant après moi, donc qui se trouvent devant moi au classement général.
Comme j'aimerai rapidement remonter sur les coureurs partis avant moi, j'essaye de ne pas amuser la galerie dans cette ascension. Au bout de 150 mètres, le bitume laisse sa place à des gravillons. Mais comme le dénivelé est très important et que je ne porte que des chaussures de route, j'ai du mal à bien accrocher. Je suis loin de la fin de cette très grosse difficulté, car nous pénétrons en sous-bois lorsque le chemin tourne sur sa gauche. Ce chemin devient très étroit et les nombreux trous, cailloux, racines, sont des pièges supplémentaires. Je coince un peu pendant quelques mètres mais, en levant la tête, je vois que je me rapproche de la fin alors ça ma relance bien. J'arrive en haut, puis il faut prendre un virage serré sur la droite, pas si facile à négocier en prenant à la corde. Puis, je mets une dizaine de mètres pour me relancer.
Je suis à la chasse aux trois coureurs partis 30 secondes, 1 minute et 1 minutes 30 avant moi. Je les ai déjà en point de mire. Le chemin est beaucoup plus large en moins défoncé. C'est plus facile de repérer les pièges et la terre est assez meuble. Dans une courbe sur la gauche, j'ai la très bonne surprise de voir Manon, arrivée ici je ne sais comment, en pleine forêt. Des encouragements bien vécus. Je ne suis plus très loin de Frédéric, le coureur parti juste avant moi. Petit à petit je m'en rapproche. Après le km 1, je le double déjà. Je ne mets que quelques secondes supplémentaires pour gagner une nouvelle place.
Un peu plus loin, toujours sur ce chemin relativement rectiligne et roulant, j'aperçois Franck qui nous prend en photo et nous encourage. Juste avant de traverser la route bitumée du nom de Chemin de Vaucouleur, je gagne une troisième place depuis le départ. Traversée de cette route qu'on quitte immédiatement pour aller de l'autre côté de la chaussée et surtout pour grimper une nouvelle côte pas si facile à négocier. Je ralentis grandement. Mes premiers efforts pour rattraper rapidement tout ce beau petit monde tout en essayant de creuser l'écart sur ceux partis juste après moi, m'ont fait un peu mal aux jambes. Je m'en rends surtout compte dans cette belle grimpette. Un lacet sur la gauche puis sur la droite. Une fois en haut, je tourne à droite pour une partie plus plane et roulante. Je souffle un peu sans perdre de vitesse, puis je suis en capacité de me relancer comme il le faut. Une bonne centaine de mètres après le km 3, je tourne deux fois sur ma gauche pour revenir sur un chemin parallèle à celui que je viens d'emprunter. Mais il est complètement différent car très large, mais des ornières partout et de gros cailloux pas très agréables pour courir. J'ai profité de ce changement de direction pour jeter un regard derrière moi. Tout va bien de ce côté. Devant, j'aperçois bien loin, quatre coureurs éparpillés entre 400 et 500 mètres.
Je suis sur le plateau entre Dommartin-lès-Toul et Charmes-la-Côte. Je finis par arriver au seul ravitaillement de la course. J'y retrouve mon fils qui a pu couper à travers bois. A force, il connait le moindre recoin. J'ai failli ne rien prendre mais finalement j'opte pour un peu d'eau. Je me rapproche petit à petit de deux premiers coureurs. Un premier vêtu de rouge et un second de noir. Une petite descente dans les gros cailloux et le large chemin tourne sur la gauche avec une longue mais douce montée qui suit, avec une large courbe sur la droite. Au train, je reviens sur le coureur en rouge, puis sur celui en noir. Je ne ralentis pas. Ils sont aussitôt lâchés. Maintenant, prochain objectif, Laurent et une féminine vêtue de blanc. J'aperçois aussi deux coureurs qui portent le maillot du club de WTL. Petit faux-plat descendant, puis nous tournons à droite pour une montée un peu plus marquée que la précédente mais peu longue. Une fois en haut, je suis quasiment revenu sur les talons de Laurent. La féminine vêtue de blanc a pris la poudre d'escampette et a doublé les deux coureurs du WTL. Petite descente et au km 7, nous tournons à gauche pour pénétrer sur un petit chemin de terre sous les arbres. C'est à cet endroit que je double Laurent qui m'encourage. Ce chemin monte. Je double les deux coureurs du WTL. Ce qui fait déjà 8 coureurs repris. Mais, quand je veux me rapprocher de la féminine en blanc, je ne suis plus en mesure de lui reprendre le moindre centimètre. Le chemin finit de grimper quand on tourne à gauche pour un autre chemin du même style mais descendant. Au km 8, j'arrive en bas. Nous tournons à droite et une centaine de mètres plus loin à gauche. Un long-faux plat montant sur terre nous attend. Je me place sur la trace de gauche. Je n'arrive toujours pas à revenir sur elle mais quand on se rapproche de Evert, le géant Néerlandais, j'arrive à changer le tempo de mon train. Je double Evert, puis un petit groupe de trois autres coureurs et finalement la féminine en blanc. Elle m'aura donné du fil à retordre. Elle court vraiment bien. 13 coureurs remontés ! Et ce n'est pas tout car à la sortie d'une petite courbe, j'en double deux autres.
Je reviens à toute vitesse sur un énième coureur qui lui, porte un tee-shirt technique que je connais bien car il s'agit d'un tee-shirt finisher du célèbre Marseille-Cassis. Les 6 Jours du Toulois et Marseille-Cassis, sont mes deux courses préférées à égalité. Changement de direction sur ma droite sous les yeux de mon fils Lucas. Je n'ai plus qu'une vingtaine de mètres de retard sur ce coureur. Mais mon train est bien plus élevé que le sien. Quelques centaines de mètres plus loin, lorsqu'on quitte le chemin pour tourner à gauche sur la route bitumée, je le double.
Je fais aussitôt l'effort car je sais que la longue et hyper raide descente nous attend. Je me lance à fond pour le lâcher et aussi en pensant à l'énorme temps perdu lors de l'étape de mardi. Je veux grappiller la moindre seconde. Je regarde mon GPS mais pas longtemps car la vitesse ne cesse de s'affoler et d'augmenter 24, 25, 26 km/h. Je préfère ne plus regarder mais je sais que je continue à aller de plus en plus vite.
Cette route tourne sur sa droite, mais je continue tout droit toujours en pleine descente. Je finis ensuite, par tourner à gauche sur le bas de la Rue de Bellevue. Nous remontons. Je donne tout ce qu'il me reste en serrant les dents. Plus je progresse, plus il y a du monde de chaque côté. Les encouragements sont les bienvenus.
Je quitte maintenant la Rue de Bellevue, pour pénétrer sur le plateau de sport. Un petit virage sur la gauche, puis je passe sous l'arche d'arrivée en me classant 29ème/131 en 49'50''.
Puis, je retourne sur la fin de la Rue de Bellevue, où j'y retrouve Manon et Corentin. Nous encourageons les copains qui en finissent un à un. Corentin a fait l'étape du jour. Initialement, il devait le faire avec Manon et Thibault, un autre copain, mais Thibault a eu un empêchement et Manon n'a pas pu non plus s'aligner, elle est arrivée au dernier moment juste avant le départ. Du coup, Corentin s'est retrouvé seul pour faire un temps plus que correct en 51'31''. On aperçoit Damien terminer en trombe. Il était parti en dernier mais il a doublé un paquet de coureurs. Une victoire de plus pour lui. 5/5 !
Je regagne la voiture en courant. Malgré la montée, je n'ai pas mal aux jambes. Et une autre chose bien positive, lors des deux dernières étapes, je n'ai pas ressenti la moindre douleur au dos. Ma double-hernie a l'air d'apprécier le climat Lorrain ! Je me sèche et mets des habits propres, sans oublier une petite veste car il commence à faire un peu frais et surtout il y a un peu de vent. Je retrouve les copains de l'US Toul. Sébastien P. nous offre un Picon-Bière. Santé Seb et merci. Lucas se voit offrir un coca par Eric. Merci à toi aussi. Damien ne se fait pas remarquer qu'en gagnant tout. Il se distingue aussi en prenant sa douche... en pleine Rue de Bellevue !
Les résultats de la course sont affichés. Nous allons y jeter un coup d'oeil.
1er/131 en 38'49'' Damien LALLEMAND (NAM).
5ème/131 en 42'06'' Guillaume CARLIER.
12ème/131 en 43'58'' Clément BIGEREL (US Toul).
28ème/131 en 49'30'' Patrick COLIN.
29ème/131 en 49'50'' Jeff BACQUET (PAAC).
32ème/131 en 50'14'' Philippe BON.
34ème/131 en 50'49'' Olivier SIATKA (US Toul).
39ème/131 en 51'31'' Corentin LEGER.
41ème/131 en 51'58'' Audrey SPUHLER (US Toul).
43ème/131 en 52'13'' Sébastien PAYET (US Toul).
72ème/131 en 55'43'' Eric MULLER.
76ème/131 en 55'55'' Daniel FREIS (JAC St Nicolas).
77ème/131 en 55'55'' Laurent SIATKA (ACGV).
88ème/131 en 58'14'' Michael CONREUX.
93ème/131 en 59'02'' Eric DUGUET (US Toul).
Au classement général des ''6 Jours du Toulois'', je fais un bond en avant car maintenant je me retrouve classé 45ème.
Puis, ça va être l'heure d'aller manger la pasta party qui est en fait ce soir des spaghettis avec un cordon bleu. Margaux est toujours fidèle au poste pour nous servir avec un beau sourire. Elle est ce soir accompagnée de sa copine Mathilde. Eric M. nous paye son coup, suite à son anniversaire de la veille. Encore bon anniversaire Eric. Je ne vais pas parler de la séance découpage de spaghettis de Manon, elle va trouver que c'est du harcèlement (mais couper des spaghettis en aussi petits moreaux, les Italiens crieraient ''SCANDALE'').
Encore une bonne soirée de rigolade, même si le vent était bien frais. Il va malheureusement être l'heure de rentrer sur Nancy. Demain, la 6ème et dernière étape de ces ''6 Jours du Toulois'', va se courir à Bicqueley !
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