Marseille-Cassis (13)

Dimanche 31 octobre 2021


42ème édition de cette course internationale Marseille-Cassis faisant partie des 50 plus belles courses au monde selon l'IAAF, la fédération internationale d'athlétisme. Après l'annulation l'an dernier de cette épreuve, je vais participer pour la 13ème fois de suite à ce ''MK6''. En effet, depuis 2008, et même en étant blessé, je me suis tous les ans attaqué à l'ascension de la Gineste avant de plonger vers Cassis. Comme je l'ai déjà dit, si je ne devais faire qu'une course par an (ce qui n'est pas vraiment possible pour moi !) ça serait Marseille-Cassis, Marseille-Cassis et Marseille-Cassis !!!


Cette année, le plateau tricolore est extrêmement relevé avec la présence des trois marathoniens français sélectionnés aux Jeux Olympiques de Tokyo : Nicolas Navarro, Morhad Amdouni et Hassan Chadli, sans oublier Abderrazak Charik, Félix Bour et François Barrer. Du très haut niveau ! Mais les filles n'ont rien à leur envier avec la présence de Mekkes Woldu, championne de France en titre du 10 000 mètres et du 10 km, ainsi que de Liv Westphal, recorwoman de France du 5 et du 10 bornes ! Pas mal, pas mal !


Vendredi je suis allé au Parc Chanot pour récupérer mon dossard, le numéro 1065. Cette année Julie sera sur le bord du parcours à nous encourager. Quelques copains sont de la fête, notamment Antoine du Team Langlen AC qui risque fort de terminer bien placé au classement, mais également Bernard de l'ASPTT Nice avec qui on déjeune sur le Vieux Port tous les ans la veille de la course, Serge de l'ES Sucy-en-Brie et Stéphane de l'Amicale du Val de Somme.







Lors du retrait du dossard, on nous offre quelques cadeaux sympas comme le tee-shirt technique de la course de couleur orange cette année pour les hommes et bleue pour les femmes, une ceinture de running avec porte bidon et un bidon. Mais le plus beau des cadeaux, il va falloir aller le chercher : la jolie médaille offerte à tous les finishers !


Ce matin, je profite du passage à l'heure d'hiver pour dormir une heure de plus, alors lorsque le réveil sonne à 5h30, ce n'est pas si compliqué que ça pour se lever. Mes affaires sont pratiquement toutes prêtes depuis la veille au soir. Donc je peux quitter tôt l'appartement. Un peu de marche jusqu'au bus 74 avant de prendre le métro 1 afin d'arriver au terminus Sainte-Marguerite Dromel où il ne me reste plus que quelques petites minutes de marche pour déboucher à l'arrière du Parc Chanot après être passé non loin du Stade Orange Vélodrome. Bernard puis Serge me rejoignent quelques minutes après. Nous déposons nos effets personnels dans un des camions vestiaires qu'on retrouvera à Cassis. Un fort vent est présent et également quelques gouttes de pluie. Mais lorsque le jour se lève, la pluie fine a cessé. Malheureusement ce n'est pas le cas du vent, bien au contraire !








Alors que Bernard et Serge prennent la direction des sas ''grand public'', moi je me dirige dans le sas de 1h30. Je retrouve mon pote Antoine qui lui est dans le sas précédant le mien. Le speaker de la course qui officie également en région parisienne sur les 10 Bornes de la Saint-Médard à Brunoy (91), nous fait patienter en faisant intervenir Muriel Hurtis, notamment Championne du Monde du 200 m, ou encore André Giraud, Président de la Fédération Française d'Athlétisme mais également créateur de cette mythique course qu'est Marseille-Cassis. Le départ est repoussé d'une dizaine de minutes à cause d'une voiture stationnée au dernier moment sur le parcours. Sécurité avant tout. Nous sommes sous les ordres du starter et pannnnnnn !








Nous nous élançons à l'assaut du Col de la Gineste en empruntant tout d'abord le Boulevard Michelet tout en laissant sur notre gauche le stade de mon équipe de cœur. Pour le moment c'est loin d'être montant car le début de ce boulevard est même en léger faux-plat descendant. Ce qui n'est plus le cas à l'issue du premier kilomètre où le faux-plat s'inverse en direction de l'obélisque de Mazargues. Dès que nous avons passé cet ouvrage d'art, nous poursuivons tout droit avenue du Maréchal de Lattre de Tassigny où ça continue de monter tranquillement.



Je suis parti sur le tempo que je désirais et ça se passe très bien même si je dois un peu lutter pour compenser ce fort vent de face. Nous courons tous en peloton en essayant chacun de se cacher derrière quelqu'un. Mais ce n'est pas si facile que ça. Un peu de descente avant une franche montée qui casse complètement le rythme. Passage sous un pont sur lequel de nombreux spectateurs se sont massés.


Encore un petit effort avant de retrouver un replat. Juste au km 4,5, un groupe de musique, ''Tahar Tag'l'', met une belle ambiance sur le bord du parcours. C'est une centaine de mètres plus loin que Julie est venue se poster pour tous nous encourager. Elle voit d'abord le quatuor de tête passer, notamment Félix Bour, Mohrad Amdouni et Nicolas Navarro. Puis plus loin, Antoine passe sur un excellent rythme.





Quant à moi, je passe un peu caché dans un bon petit peloton. Comme depuis le début, chacun tente de se protéger au mieux du vent. Mais ce n'est vraiment pas facile.







Un peu plus tard, Julie voit arriver Bernard qui s'escrime avec sa sacoche de running qu'il n'a pas su fixer correctement et qu'il a donc maintenant à la main !!! Une erreur de débutant. Normal pour quelqu'un qui court depuis tant d'années !!! Sacré Bernard !






Plusieurs minutes plus tard, c'est au tour de Serge d'arriver. Julie court un peu avec lui avant de le laisser filer vers la Gineste.




Au kilomètre 5 à Luminy :
19'25'' Antoine SCUVEE (Team Lenglen AC)
22'05'' Jeff BACQUET (PAAC)
28'41'' Bernard LEFEVRE (ASPTT Nice)
39'29'' Serge HENRY (ES Sucy-en-Brie)

Quelques photos et vidéos d'ambiance captées par Julie :









Dès qu'on quitte le rond-point de Luminy en tournant à gauche, nous débutons réellement l'ascension vers le Col de la Gineste par la route Léon Lachamp. Nous sommes encore entourés d'habitations mais dès le passage au km 7, la route tourne à droite tout en entrant dans le Parc national des Calanques. Nous montons rapidement, le vent nous ayant laissé car nous sommes cachés par la roche. Mais le soucis est que la route épouse les formes de la Gineste alors quand elle tourne sur la gauche... un mur ! Certes ça monte fort mais quand je parle de mur c'est ce vent de fou pleine face qui nous stoppe. Des vents de 60 à 65 km/h de face étant annoncés. Une véritable lutte a débuté. C'est très compliqué mais au moins tout le monde est à la même enseigne. Donc pas de jaloux ! Je progresse moins rapidement que ce que j'avais prévu mais je me débrouille quand même bien. Km 8, km 9. Encore un petit effort. On aperçoit au loin la roche creusée là où la route passe juste avant le passage au sommet. Plus on monte, plus le vent violent aime nous titiller. J'arrive dans ce creux entre la roche. Une centaine de mètres plus loin, passage au Col de la Gineste avec son ravitaillement et l'arche indiquant le km 10 et donc la mi-course.





Au kilomètre 10 à La Gineste :
42'02'' Antoine SCUVEE (Team Lenglen AC)
49'45'' Jeff BACQUET (PAAC)
1h03'58'' Bernard LEFEVRE (ASPTT Nice)
1h27'01'' Serge HENRY (ES Sucy-en-Brie)

Les premières centaines de mètres se font à vive allure mais lorsque la route tourne un peu sur la gauche, il faut à nouveau lutter contre ce très fort vent de face pour avancer alors que ça descend bien. En temps normal, la course Marseille-Cassis est déjà bien sportive et compliquée mais cette année c'est encore pire. Par contre je ne me lasserais jamais de ce magnifique paysage si particulier qui se trouve sur la Gineste.


Quelques coureurs se stoppent net, perclus de crampes. Pas si étonnant que ça en forçant pour avancer ! J'arrive au km 13 où il n'est même plus question d'espérer pouvoir trouver une sorte d'abri car le Plateau de Carpiagne est un vrai plateau large avec notre route en plein milieu. Plat mais pas que, car un bon faux-plat montant suivi d'une petite montée nous amènent au panneau indiquant le km 15 où on peut apercevoir Cassis.





Au kilomètre 15 à Bois Joli :
1h00'43'' Antoine SCUVEE (Team Lenglen AC)
1h11'58'' Jeff BACQUET (PAAC)
1h31'26'' Bernard LEFEVRE (ASPTT Nice)
2h10'10'' Serge HENRY (ES Sucy-en-Brie)

Deux kilomètres de descente rapide mais toujours contre le vent. Par contre la chaussée est très belle et très agréable à fouler. Quel beau paysage avec cette jolie petite ville devant nous qui se jette dans la Méditerranée ! On arrive au niveau des premières habitations vers les Terrasses de Cassis. Plus on descend, plus on retrouve des spectateurs qui n'hésitent pas un instant à nous encourager.




Le bas de la descente est beaucoup plus sinueux. Nous arrivons au rond-point de l'entrée de Cassis où les trottoirs sont noirs de monde ! Nous poursuivons par la gauche sur l'avenue de Carnoux où on retrouve de la montée. Après la longue descente où on avait adopté une posture rapide, ce changement de dénivelé est plutôt compliqué à négocier pour nombre de coureurs. Pour ma part, je monte tranquillement jusqu'à ce qu'on quitte cette large route pour entrer sur le chemin du Plan d'Olive qui est une étroite route en sous-bois (ou en sous-oliviers pour être plus précis !). Une route pas si facile que ça qui ne cesse de serpenter mais surtout d'offrir une succession de nombreux faux-plats montants et descendants. Juste avant notre passage devant la gare de Cassis, je passe sous l'arche indiquant le dernier kilomètre à couvrir. Une dernière montée jusqu'à ce qu'on arrive devant cette gare, puis j'entame la dernière descente. Plus loin, virage à droite pour entamer les 400 derniers mètres de la course sur l'avenue des Albizzi. 350m, 300m, 250m, j'aperçois l'arche d'arrivée. Je me retrouve sur le tapis rouge puis je franchis la ligne d'arrivée 895ème/12651 en 1h33'23''.









Finalement je suis satisfait de mon chrono vu ce fichu vent ! Il nous faut maintenant poursuivre la remontée en marchant de l'avenue des Albizzi vers l'avenue du Maréchal Foch où les camions-vestiaires sont stationnés. Pendant ce trajet, nous passons différents points où on nous offre d'abord une petite bouteille d'eau, puis plus loin la fameuse médaille de finisher très sympa taillée dans du bois et encore plus loin un sac contenant un riche ravitaillement individuel. Il y a encore deux derniers arrêts pour nous offrir des pommes et... des bonbons Haribo.





A l'arrivée au kilomètre 20 à Cassis :
84ème /12651 en 1h18'53'' Antoine SCUVEE (Team Lenglen AC)
895ème/12651 en 1h33'23'' Jeff BACQUET (PAAC)
6264ème/12651 en 1h57'44'' Bernard LEFEVRE (ASPTT Nice)
12455ème/12651 en 2h51'38'' Serge HENRY (ES Sucy-en-Brie)

Après une petite toilette et un changement de tenue complet, je quitte Cassis en compagnie de Bernard en empruntant une des navettes mises à disposition par l'organisation pour retourner à Marseille. Bernard ''fanfaronne'' gentiment car il a battu le chrono de Julie de... 15 petites secondes qui datait de 2019. Une ''belle'' est souhaitable lors de l'édition 2022 !!!





Voilà à peine ma treizième édition achevée, que je me tourne déjà vers ma quatorzième ! A l'année prochaine Marseille-Cassis !

Aucun commentaire: