Samedi 6 décembre 2014
C'est le sixième fois que je viens à
Conflans-Sainte-Honorine dans les Yvelines pour participer aux
''Berges de Conflans''. Il y a deux formats de course prévus comme
tous les ans. Les trois dernières années donc en 2011, 2012 et 2013
je m'étais élancé sur le 5 kilomètre très roulant et en 2008 et
en 2010 j'avais eu plus de courage pour faire le difficile 15
kilomètres car jalonné de belles montées, notamment la dernière
longue de 300 mètres avec un pourcentage moyen de 16% !!! Cette
année je vais retourner sur cette dernière distance après 3 ans où
je l'avais évitée.
Je retrouve mon ami Bernard Lefevre de
l'ASPTT Nice qui vient comme moi tous les ans sur cette jolie course,
mais lui s'est toujours inscrit sur le 15 km. Il est plus courageux
que moi. Nous nous sommes stationnés sur le parking du complexe
sportif FICHOT. Ce parking est très pratique car nous sommes à deux
pas de la ligne d'arrivée, et encore plus près de celle de départ.
Donc il est très facile de retirer le coupe-vent au dernier moment.
Il ne fait pas bien chaud et par moment ça devient glacial quand le
vent se lève. Par contre le ciel est particulièrement bleu. C'est
la 22ème édition des Berges de Conflans et deux euros par
inscription sont reversés au Téléthon. Objectif avoué avant la
course : 1h05'.
Nous nous rendons entre le gymnase et
la piste d'athlétisme où le village de la course a été dressée.
Un stand buvette et grillades a été installé pour les coureurs ou
les bénévoles et accompagnateurs peuvent se restaurer avant les
courses. Nous allons retirer nos dossards. Après avoir vérifié mon
inscription sur le tableau d'affichage, je retire le dossard numéro
704. Puis passage à une autre tente pour voir si on a gagné un lot
car un tirage a été préalablement effectué. Bernard gagne un
magnifique stylo avec encre effaçable et pointe rétractable !!!
Je sais il n'y a pas de petits lots ! Et ça reste beaucoup
mieux que moi qui ai gagné un magnifique … rien du tout !
Au moment où nous allions retourner
vers les voitures, j'entends quelqu'un m'appeler. C'est Franck
Guilloteau, un excellent ami avec qui on a toujours plaisir à se
retrouver et qui va officier de main de maître, comme à son
habitude, en tant que speaker de la course. Toutes les semaines il
m'envoie un petit mail très sympa me narrant ses propres courses
comme coureur et il retrouve un excellent niveau après des pépins
physiques car il truste les podiums V3 ! Pour les coureurs qui
ne le connaissent pas, il faut savoir que Franck sait de quoi il
parle quand il pratique la fonction de speaker !
Retour à la voiture pour nous préparer
et c'est parti pour trois kilomètres d'échauffement-réchauffement
dans les rues de Conflans-Sainte-Honorine. Nous en profitons pour
visualiser le premier kilomètre de la course ainsi que le dernier.
C'est simplement histoire de se rafraîchir la mémoire car depuis le
temps que nous venons ici, nous connaissons particulièrement bien le
parcours. Une fois ces 3 kilomètres terminés, on retourne à
nouveau à la voiture pour ôter le coupe-vent.
Il y a une cinquantaine de mètres pour
faire la jonction entre les voitures et le sas de départ qui est
situé sur la rue juste en face de l'entrée du complexe sportif
Claude Fichot. Quand nous y entrons il y a déjà du monde qui est
installé. On arrive à se faufiler et je surpris de tomber sur
Sophie Hinsinger, qui fait licenciée dans mon club de
Marne-et-Gondoire Athlétisme. Il faudra bien compter sur elle pour
la gagne chez les féminines.
Finalement nous serons donc deux à
défendre nos jolies couleurs même si je risque de me retrouver bien
loin … derrière. Je souffre toujours beaucoup de mon tendon
d'Achille droit mais même sans chercher d'excuses … elle est plus
forte que moi. On a le temps de papoter un peu. Un premier départ
est donné pour la joëlette. Ils sont bien courageux les coureurs
qui vont pousser ou tirer cette joëlette car les montées risquent
de leur paraître bien compliquées. Ils partent sous les
applaudissements des coureurs et des spectateurs.
Avec 4 minutes de retard, le départ
est donné à 14h04. Je pars juste devant Sophie et dans le premier
rond-point après 200 mètres de course, elle me passe déjà. Nous
continuons tout droit jusqu'à la prochaine intersection où nous
prenons sur notre droite. C'est une zone pavillonnaire avec une large
chaussée. Je suis calé derrière Sophie dans un très bon rythme,
voire trop bon pour moi. Puis nous prenons sur notre droite pendant
environ 200 mètres avant de prendre un virage serré sur la gauche
qui va nous faire prendre la direction du centre ville. Nous sommes
au kilomètre 1.
Dans ce virage, nous doublons la
joëlette et je me replace juste devant Sophie. Des joueurs de
Tam-tam accompagnent nos foulées devant les commerces. Merci à
eux ! On prend un double virage gauche-droite qui débouche sur
une grande ligne droite. Je commence à remonter quelques coureurs
partis plus vite que nous. La chaussée commence à monter mais ça
se limite à un faux plat montant. Les difficultés sont pour plus
tard ! Une fois en haut de ce faux plat, je tourne sur ma droite
pour me trouver dorénavant dans un faux plat descendant. Je suis
surpris de constater que j'ai beaucoup plus mal au tendon dans la
partie descendante plutôt que dans celle montante.
En bas nous tournons à gauche en
passant sous le pont de chemin de fer et la route remonte aussitôt
en serpentant. Je retrouve ensuite le plat et même un peu de
dénivelé négatif pendant la centaine de mètres qui précède le
virage à gauche avec notre entrée sur un chemin de terre bien
défoncé et montant. Ça redevient plat avant qu'on plonge sur la
droite pour descendre la Sente des Laveuses, longue de 300 mètres
pour un pourcentage moyen de 16%. La première moitié de cette
descente est sur chemin de terre et la seconde sur bitume. Elle est
très technique et gare à la chute. J'en ai même mal au dos
maintenant. Je passe au kilomètre 3.
Une fois en bas, on tourne à droite et
nous sommes sur les bords de Seine que nous n'allons plus vraiment
quitter jusqu'à 3,5 kilomètres de l'arrivée. Dire qu'on va devoir
remonter cette fameuse Sente des Laveuses ! Je reprends un
rythme régulier et efficace. Ça se passe pas mal et 500 mètres
après la fin de la descente, Sophie est repassée devant. Je peux la
suivre jusqu'au km 4, mais après ça va beaucoup trop vite pour moi.
Quelques hectomètres plus loin, nous tournons sur la droite pour
débuter l'ascension vers le musée et son jardin. Ça monte, mais
quand je tourne sur la gauche, là je suis quasiment à l'arrêt car
c'est un mur ! Je perds plusieurs places mais même si on me
double, je ne vais pas beaucoup moins vite qu'eux. Une fois au niveau de l'église, nous
surplombons la Seine et de là on peut constater qu'on a vraiment
pris de l'altitude en très peu de temps. On redescend quelque peu,
juste le temps de franchir le km 5 et ça remonte immédiatement.
C'est raide en bas mais ça devient très vite beaucoup plus doux. On
est sur un chemin étroit qui surplombe toujours la Seine. Juste
derrière ça, une petite descente nous attend mais elle ne permet
pas vraiment de se relancer car elle est jonchée de marches. Nous
faisons un arc de cercle sur la droite pour retrouver la route dans
une nouvelle grosse montée dont le sommet sera marqué par la
présence du premier ravitaillement où je m'abstiens de prendre quoi
que ce soit.
J'entre dans le parc du musée de
Conflans-Sainte-Honorine. Un peu de plat sur ce sol en terre qui fait
du bien. Après une petite boucle dans ce parc, on retrouve la porte
par laquelle nous y sommes entrés pour en sortir et virage sur la
droite qui nous fait plonger dans une nouvelle descente de courte
durée car une fois en bas, il faut savoir freiner, car un virage à
180 degrés sur la gauche suivi d'une remontée nous attendent. En
haut de la montée je croise Bernard qui m'encourage. Lui se trouve
dans la partie montante qui va l'amener au parc du musée. Nous descendons jusqu'aux quais de
Seine que nous retrouvons et prenons dans le même sens qu'avant
notre ascension sur les hauteurs de la vieille ville. Maintenant
c'est plat et c'est tant mieux. Je passe le kilomètre 7 et on
remonte un peu pour retrouver la route. En contrebas sur ma gauche,
je croise les leaders de la course qui ont un sacré rythme. Les
centaines de mètres défilent et je fais le tour de la pointe du
quai qui me permet de revenir en sens inverse. Mais au lieu de
prendre la route, nous restons sur les quais. Je croise à nouveau
Bernard qui a l'ai bien. Je passe ensuite le km 10 et je regarde vite
fait mon GPS. Ça va je suis dans les temps mais je commence à
appréhender la très grosse difficulté du parcours qui n'est plus
bien loin.
Km 11,5 et ça y est ! Je tourne
sur ma gauche et d'un coup je suis scotché sur la pente des Sentes
des Laveuses. J'aimerai regarder derrière moi pour voir si on va me
doubler mais je n'y arrive même pas. Ça monte tellement que les
corps des coureurs ont pris un sacré angle par rapport à la route.
A mi-montée il y a beaucoup de spectateurs et franchement si on ne
décide pas de monter en marchant c'est vraiment grâce à eux. La
seconde partie de la montée me réussit mieux même si je n'avance
pas vraiment. Une fois en haut, je tourne sur ma gauche, et je dois
attendre le passage du panneau du km 12 pour me recaler dans mon
rythme qui avait précédé cette ascension.
Je tourne sur la gauche et même si la
route monte un peu, ça ne me gêne pas car c'est ridicule après ce
que je venais de monter. En plus, il y a la petite descente qui me
ramène sous le pont de chemin de fer qu'on avait franchi en début
de course. Virage sur la droite avec le faux plat montant et en haut
on tourne à gauche avant de retourner à droite et une dernière
fois à gauche. Je me trouve dans une petite route étroite et très
mal entretenue avec de très nombreuses ornières un peu partout. Je
slalome un peu pour trouver la meilleure stabilité possible. Une
fois au bout, on tourne sur la gauche et je prends la direction du
complexe sportif Claude Fichot.
Je passe au km 14 et je sais que mon
objectif de 1h05' sera rempli. C'est tout plat jusqu'à l'arrivée.
Je me trouve dans le rond-point du départ puis cent mètres plus
loin, un Père-Noël assure l'ambiance sur la route juste avant
l'entrée dans l'enceinte du complexe sportif. Une petite tape dans
la main du Père-Noël et je tourne sur ma droite pour donc entrer
dans cette enceinte sportive. 200 mètres de chemin bitumé et
j'entre sur la piste d'athlétisme en longeant la ligne d'arrivée.
C'est donc parti pour un tour complet de piste. Dans un premier temps
je prends le pouls des 6 coureurs placés devant moi et à 300 mètres
de l'arrivée je repense aux séances de fractionné sur la piste de
Lagny avec mon club et c'est parti. Je remonte un à un les coureurs
placés devant moi et quand je sors du dernier virage, je vois que le
chronomètre digital qui est placé à côté de la ligne d'arrivée
se rapproche tout doucement des 1h04' alors je poursuis le même
effort et je double deux coureurs supplémentaires avant de franchir
cette ligne d'arrivée 86ème/862 en 1h03'58''.
Quand j'en termine, j'entends les
éloges que Franck m'adresse à travers son micro. J'en suis flatté
et c'est limite si je n'en rougis pas. On nous offre un petit trophée
souvenir de la course ainsi qu'un tee-shirt technique. Je passe voir
Franck pour le remercier et je ne m'attarde pas car il fait froid.
Direction la voiture pour mettre un haut sec et j'aperçois de loin
Bernard qui entre à son tour dans l'enceinte du complexe sportif. Je
retourne sur la piste d'athlétisme et je me place à 200 mètres de
la ligne d'arrivée.
Je l'encourage à ne rien lâcher et il
double deux coureurs. Il se place juste devant eux et dans le dernier
virage il a tendance à vouloir voir où ils se trouvent. Je lui dis
de continuer à regarder droit devant lui et que l'écart commencé à
se faire. Il m'écoute et poursuit son effort jusqu'à la ligne
d'arrivée qu'il va franchir 367ème/862 en 1h15'10''. Il a réussi à
doubler encore d'autres coureurs avant de passer l'arrivée.
En attendant que Bernard me rejoigne,
je tombe sur un ami que je croise assez régulièrement sur les
courses. Aujourd'hui il s'est limité au 5 km … en prenant le
départ … une minute après tout le monde. Tête en l'air !!!
Je retourne à la voiture avec Bernard. Pendant qu'il se rend aux
douches, je vais faire ma séance de récup qui est très importante
car demain m'attend une autre course.
Ensuite, retour sur la piste pour la
remise des récompenses qui est entrecoupée d'un tirage au sort des
gros lots restants. En jeu, deux VTT et une tablette tactile. Au
scratch féminin, Sophie Hinsinger remporte la course. Elle a terminé
40ème/862 en 1h00'35''. Double podium car il y a cumul des
récompenses et l'emporte donc aussi en catégorie V1 Féminin. Deux
coupes supplémentaires pour Sophie et … pour notre club de
Marne-et-Gondoire Athlétisme.
Après quelques catégories
récompensées, petite pause avec le premier VTT à gagner. Le
dossard tiré est le … 146. Bernard me regarde et me dit :
''146 ? Mais c'est moi ça ?'' Oui c'est bien Bernard qui
monte sur le podium pour aller récupérer le beau VTT homme qu'il
vient de remporter. Dire que quand il est arrivé à Conflans, nous
parlions des lots lors des tombolas et disait qu'il ne gagné jamais
rien. C'est Noël avant l'heure pour lui !
Puis je vais dire au revoir à Franck
avant de retourner à la voiture. La mission est maintenant de faire
rentrer le VTT dans la voiture de Bernard. Mission accomplie avec
brio. Il commence à faire vraiment froid car le vent s'est bien
levé. Un peu de chauffage dans la voiture et c'est parti pour le
retour vers la Seine-et-Marne. Demain si tout va bien, je vais
participer à ma 350ème course depuis que je me suis mis à la
course à pied !
1 commentaire:
Superbe commentaires, moi aussi tu me fais rougir !! et puis très belle course
et très bon chrono, ainsi qu'à Sophie qui en plus des 2 coupes remporte un
lot tiré au sort , c'est vrai que c'était Noél avant l'heure pour certains.
Essaye de récupérer en dormant un peu avant de remettre çà demain, tu es
incorrigible mais je t'aime comme çà.
Amitiés
Franck
( moi aussi je reprends le micro demain matin dans le froid )
Enregistrer un commentaire