Vendredi 12 décembre 2014
Comme l'an passé à la même époque,
je vais faire un week-end corrida en Picardie et plus précisément
dans le département de la Somme dont je suis originaire. Dimanche
après-midi je serai sur la Corrida d'Abbeville, mais place ce soir à
celle de Montdidier. Une course fort sympathique que j'ai connu pour
la première fois l'an dernier. Une très belle organisation du début
à la fin de la manifestation. Le climat n'est pas tellement propice
aux performances car aujourd'hui c'est un mixte de rafales de vent,
de pluie de et froid. D'ailleurs, hier soir, sur le site de
l'organisation, ils disaient que pour le moment la course était
maintenue mais …
Mais elle aura donc bien lieu quand
même. J'arrive sur place, en compagnie de mon fils qui jouera ce
soir les photographes, vers 18 heures. La course est prévue à 20
heures. Ça nous laisse du temps. Elle va se couvrir sur quatre tours
de circuit d'un peu moins de 1,3 kilomètre pour un kilométrage
final de 5,150 km. On va marcher sur le tour de circuit complet, sous
la pluie, afin de faire une reconnaissance et surtout pour que je me
rafraîchis les souvenirs de 2013.
Nous allons à la Salle des Fêtes de
Montdidier pour aller récupérer le dossard. J'ai le numéro 565. On
reste un peu dans cette salle car il fait plus chaud que dehors et
surtout il n'y pleut pas. Il y a du beau monde qui va se présenter
au départ : l'ultra favori Antoine Dubreucq, sans oublier les
Guylain Schmied et Samuel Flament. Vers 19h00, je retourne à la
voiture pour préparer ma tenue de coureur et je pars ensuite faire
mon échauffement sur le circuit de la course. Je cours 3,5
kilomètres toujours sous la pluie. J'ai repéré deux virages rendus
dangereux par la pluie et les bandes blanches au sol. Il va falloir
prendre des précautions à ces deux endroits.
C'est bête, car une partie de la
descente du parcours se fait avec le vent de face. Sans ce dernier,
ça aurait permis de bien se relancer après la montée. En ce qui
concerne le parcours, il n'y a pas du tout d'endroit plat. Par tour,
il y a 700 mètres de montées, 500 de descentes et le peu qui reste
c'est le plat, donc un peu moins de 100 mètres. Voilà le
programme ! Des courses enfants ont lieu avant la Corrida
proprement dite. Je me suis mis en tenue de course et je peaufine mon
échauffement. Puis je vais me diriger vers la ligne de départ.
TOUR 1 :
Il est un peu plus de 20 heures. Je
discute avec quelques coureurs et je suis dos au départ. Un moment
donné j'entends des cris et c'est synonyme de départ de la course.
Je me suis fait piéger car j'étais dans le mauvais sens et
absolument pas concentré. J'ai donc une petite perte de temps dans
ma mise en action. Ça commence par 80 mètres de la montée de la
Rue Gambetta. Nous tournons ensuite sur la droite où la route
continue à monter quelques dizaines de mètres avant de redescendre
jusqu'au bout où nous tournons sur la droite. Je fais attention où
je mets les pieds car ça glisse. Et j'étais en train de penser à
ça, qu'un coureur allant plus vite que moi et me doublant dans ce
virage, est parti en glissade non contrôlé dans un premier temps
mais finalement il arrive à se reprendre et continue sa course sans
chuter.
Je suis en faux-plat montant et je
tourne rapidement sur ma première à droite où ça continue à être
du faux-plat. J'arrive à l'intersection de la Rue Gambetta et je
tourne à droite pour la reprendre mais en descente ce coup-ci, et
uniquement sur le haut, car nous tournons ensuite à gauche et à
nouveau dans un faux-plat montant Rue Chandon. La chaussée est de
mauvaise qualité ici car il y a la présence de nombreux trous. Puis
ça tourne sur la gauche avant de prendre à droite et être au
sommet de la longue descente. Elle est composée en trois partie.
Tout d'abord, la Rue Gallope Domquaire descend assez rapidement
pendant 100 mètres. D'ailleurs, en bas quand on tourne à droite
devant le Café ''La Cigale'', c'est très glissant et je perds un
peu de temps pour rester sur mes pieds. Ensuite la seconde partie de
la descente se fait Rue Albert 1er sur une pente plus douce pendant
300 mètres. On a le vent de face à cet endroit. Et pour finir, on
tourne à gauche Rue Gambetta pour une descente de 100 mètres très
raide avec à nouveau un virage serré, rapide et très piégeux sur
la droite avant d'entamer la remontée.
Je suis dans la Rue Capperonnier. Après
le début qui est montant, on trouve un peu de plat avant que la
route ne tourne d'elle-même sur la droite puis quand j'arrive sur la
Rue Jean Dupuy, je débouche au pied d'une longue montée. Je perds
un peu mon rythme au début, puis quand je passe devant la Salle des
Fêtes, c'est plus doux et ça permet de récupérer un peu. Au bout,
je tourne sur la gauche Rue Gambetta. Ça monte toujours et je longe
la ligne d'arrivée. J'en termine donc avec ma première boucle.
TOUR 2 :
Je continue sur cette même montée et
je tourne à gauche pour faire la petite boucle. Je fais toujours
très attention aux changements de directions. Je préfère perdre
quelques secondes plutôt que devoir abandonné sur chute. Je peux
enfin courir à mon rythme car le premier tour était un peu trop
''bordélique'' à mon goût. Il y a énormément de coureurs partis
en sprintant et je me suis vite retrouvé enfermé. Maintenant, je
commence déjà à ramasser ceux partis vraiment trop vite.
Antoine Dubreucq, qui menait la course
en compagnie de Guylain Schmied, abandonne très tôt dans la course.
Le speaker parle d'un abandon suite à une chute. Ça laisse le champ
libre à Guylain pour la victoire ! Dans la descente, je prends
mes précautions dans les virages mais ça devient plus facile qu'au
premier tour car là je peux vraiment choisir mes trajectoires.
Après la descente, je tourne à droite
Rue Capperonnier et au bout, dans la courbe qui va m'amener à la Rue
Jean Dupuy, je prends déjà un tour au deux derniers coureurs de la
course. Ce sont les deux premiers à qui je prends un tour mais ça
ne sera pas les derniers car de loin, j'aperçois des groupes de
coureurs qui n'ont pas le rythme de ceux qui sont classés devant
moi ! Je tourne sur la gauche Rue Gambetta et ça monte.
TOUR 3 :
Ça monte, mais je gère bien ma
course. Je ne prends pas de risque, je vais à un rythme correct sans
jamais me mettre dans le rouge. Et effectivement je double de très
nombreux coureurs attardés. Sur certaines portions du circuit, je
dois faire de la distance supplémentaire pour doubler des gros
groupes. Mais c'est le jeu sur les corridas. Ça fait parti de leurs
charmes.
Je continue à doubler et pas que des
retardataires. Je reprends également des places au classement. Je
dois accélérer à certains moments, notamment quand j'approche des
deux virages glissants qui pourraient être dangereux dans la
descente. Car lorsque je m'approche de ces virages et qu'un groupe de
retardataires se trouve devant moi, je préfère accélérer pour
être sûr d'arriver sur ledit virage avant ce groupe et choisir
moi-même ma trajectoire.
La partie raide de la descente est un
peu stressante juste avant que j'aborde mon virage à droite car j'ai
peu de chuter, mais finalement ça passe toujours très bien. Il ne
cesse de pleuvoir mais je ne ressens pas le froid. Je me trouve dans
la montée et avant de passer pour la troisième fois à côté de la
ligne d'arrivée, je prends encore un tour à un groupe de coureurs.
Je me suis amusé à les compter et sur ce troisième tour j'en ai
doublé 61.
TOUR 4 :
J'entame mon dernier tour de course.
J'avais peur de me faire prendre un tour par les leaders de la
course, notamment Antoine Dubreucq, mais vu qu'il a du jeter
l'éponge, ça m'a permis d'avoir une petite marge supplémentaire.
Je ne sais pas si je peux aller beaucoup plus vite, mais je ne
ressens aucune fatigue, ça se passe plutôt bien. Je gagne encore
quelques places au classement. Je me lance pour la dernière fois dans
la descente. Un coureur me suit depuis très longtemps. J'entends ses
pas. Il reste derrière moi et on continue à prendre un tour à
d'autres coureurs. Je tourne à droite Rue Albert 1er. Le vent est
toujours de face ici même s'il n'est pas hyper violent. Puis virage
à gauche Rue Gambetta pour la partie la plus raide en descente et
une fois en bas j'en ai terminé avec les parties en dénivelé
négatif sur la course.
Finalement je n'aurais pas chuter au
niveau des deux points que j'avais repérés avant la course. Je suis
dans la courbe qui m'amène Rue Jean Dupuy et à sa sortie je suis
sur une partie bien pentue. A ce moment là, le coureur qui me suit
depuis quelques temps, accélère et quand je veux lui prendre sa
foulée, je coince un peu. Quand ça va mieux, c'est trop tard pour
moi car il y a un écart qui s'est fait. Je tourne ensuite sur ma gauche pour
remonter la Rue Gambetta. Ceux qui n'en sont pas à leur dernier
tour, prennent la partie droite de la chaussée, et ceux comme moi
qui en terminent, prennent la partie gauche. Je double un coureur
vêtu de jaune puis je franchis la ligne d'arrivée signalisée par
la présence des tapis de chronométrage. Je suis 27ème/293 en
20'30''.
Voilà, c'est terminé. C'est un
parcours très difficile mais franchement très agréable. J'adore
cette course ! Je restitue ma puce de chronométrage et je
retourne en direction de ma voiture. J'enlève mon dossard, puis je
vais aussitôt faire ma récupération en vu de ma prochaine course
qui aura lieu dimanche.
C'est parti pour deux tours de
circuits. Mais pour ne pas qu'il y ait confusion avec les coureurs
qui sont encore sur la course, je vais faire mes deux tours de
circuit dans le sens inverse. Je m'en doutais un peu, mais j'ai
entendu des ''c'est dans l'autre sens la course !!!'' Lucas
m'accompagne sur une partie de la récupération. Je retrouve Antoine Dubreucq et il me dit que ce n'est pas une chute qui l'a poussé à l'abandon mais simplement un jour sans. Tant mieux, il sera en forme pour Abbeville et pourra viser la victoire. Puis retour à la voiture, pour ce
coup-ci me changer entièrement car je suis bien trempé. Une fois
bien sec, nous retournons à la Salle des Fêtes qui se trouve très
proche de notre lieu de stationnement. En attendant les résultats,
c'est l'heure de la tartiflette offerte par l'organisation de la
course. Un bon nous avait été remis avant la course pour une part
de tartiflette par coureur + un accompagnateur. Bon appétit
Lucas !!!
Puis le tirage au sort de très
nombreux lots débute. Les numéros de dossards tirés sont appelés
les uns après les autres, mais le mien ne fait pas parti des
chanceux. Un moment le numéro 564 est tiré. Pas de chance, j'ai le
565. Bon ça sera pour une prochaine fois !
Ensuite c'est la cérémonie des
récompenses avec les trois premiers hommes et femmes au scratch et
également les premiers de chaque catégorie.
Au moment de l'inscription, une somme de deux euros a été prélevée sur chaque engagement. Ce qui a fait donc un total de 740 euros et le chèque de ce montant est offert à l'association ''Les Restos du Cœur''.
Un petit coup d’œil aux résultats
de la course qui sont affichés dans le hall de la Salle des Fêtes
avant de partir. Je prends la 9ème place en catégorie vétéran 1.
Il nous reste une heure de route avant d'arriver à destination. Je
reviendrai ici car c'est vraiment très agréable et qu'il n'y a rien
à reprocher à l'organisation.
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