Foulées Olympiques de Colombes (92)

Dimanche 7 décembre 2014


Je n'ai pas vraiment pu récupérer des 15 kilomètres des Berges de Conflans d'hier après-midi. Et encore moins grâce au fait que j'ai du me lever ce matin à 3h15 pour aller travailler, mais comme prévu je prends la direction de Colombes dans les Hauts-de-Seine, dès ma vacation professionnelle achevée. Je n'y vais pas seul car je récupère mon fils Lucas qui ne pourra toujours pas courir suite à son petit bobo persistant. Il va officier en qualité de photographe pour alimenter ce blog. Et je retrouverai aussi Franck Borderon qui sera sur la course pour m'aider à porter nos couleurs de MEGA. Et en ce qui me concerne, aujourd'hui je vais participer à ma 350ème course depuis que je me suis mis à la course à pied sans le moindre abandon.



J'arrive sur place vers 14 heures et c'est vraiment difficile de trouver une place de stationnement. C'est le soucis des courses qui se déroulent en plein centre ville dans la proche agglomération parisienne. Mais à force de tourner j'ai une grande chance quand, en repassant une énième fois à 200 mètres du village de la course, je vois une voiture quitter son stationnement juste devant moi. Ouf. Puis je marche jusque sur la place arrière de l'Hôtel de Ville où je retrouve Franck qui est accompagné d’Ibrahim Kanté, grand favori de la course.


 
Nous récupérons nos dossards. Le mien est facile à retenir : 666. Puis nous retournons chacun à notre véhicule pour préparer notre tenue de coureur et épingler le dossard sur le débardeur du maillot de club. Une fois prêt, je retrouve Franck pour débuter l'échauffement mais je me rends compte immédiatement que j'ai oublié de mettre ma puce de chronométrage à la chaussure. Donc vite, je repasse à ma voiture mais un moment de panique m'envahit car je n'arrive pas à mettre la main dessus. Mais plus de peur que de mal et une fois fixée, c'est enfin parti pour l'échauffement. Il fait froid et il pleut, ce qui rend la chaussée particulièrement glissante notamment lors des nombreux virages avec les bandes blanches des passages piétons.


Puis nous allons nous placer dans le sas de départ qui est placé au début de l'Avenue du Maréchal Foch. On nous annonce plus de 500 coureurs sous les ordres du starter. La course dite ''des As'' est composée de 3 boucles identiques qui vont nous faire de très nombreux changements de directions et donc gare aux glissades car il pleut toujours, mais même si c'est de la fine pluie, ça a rendu le sol très glissant. Les coureurs handisports prennent le départ deux minutes avant nous.



PREMIER TOUR :

A 15h30, le départ est donné Avenue du Maréchal Foch. Pas de bousculade ni de chute à noter et c'est tant mieux. On va tout droit puis on tourne légèrement sur notre gauche. Je me place au niveau d'une féminine qui a un bon rythme et je décide de ne pas aller plus vite afin d'éviter de le regretter plus tard. En ce qui concerne Franck, il est parti juste devant les deux féminines russes qui sont les grandes favorites de la course pour le scratch féminin.




Ça va vite pour moi, à un peu plus de 15 km/h mais je me sens bien et surtout je veux enfin ne rien lâcher et produire un effort constant jusqu'à la fin de la course. Puis nous tournons sur notre droite Rue Denis Papin. C'est plat et ça continue d'aller vite. Je sais que ce n'est que le début de course, mais les 15 kilomètres et les belles côtes d'hier sont déjà oubliés. Je me cale derrière la féminine qui a accéléré. Sur le moment je me dis que je ne vais pas pouvoir suivre, mais ça va. On tourne deux fois sur la gauche pour prendre l'Avenue des Deux Sœurs qui est assez étroite. Au bout, virage à gauche puis 100 mètres plus loin, à droite. Je me retrouve dans la Rue Bourguignon et je ne suis plus derrière la féminine car j'ai décidé d'attaquer et d'aller plus vite.





Je suis en tête de groupe et ça me convient parfaitement. On tourne encore deux fois sur la droite afin d'accéder à la Rue Pierre Geoffroy qui est la plus longue ligne droite. C'est étroit et je prends la direction des commerces qui sont tout au bout devant nous. Après plusieurs centaines de mètres, on tourne sur la gauche alors que le sol est pavé. Je trouve que ça va vite et je ne glisse pas trop même si on a tous tendance à perdre une seconde par-ci, une seconde par-là à cause des angles droits des virages mouillés. Après un nouveau virage à gauche, je suis sur l'Allée des Lilas. Elle devient en courbe sur la droite qui me permet d'accéder en tournant une fois de plus sur la gauche à la Rue Henry Litolff.






C'est large ici. Elle se transforme en Rue du Maréchal Joffre. Il y a un faux plat montant qui permet de passer au-dessus de la voie de chemin de fer. Il ne faut pas perdre du tout de vitesse ici alors je me force à allonger les foulées dans cette petite montée, mais comme c'est pas bien méchant, la relance qui suit est efficace et je poursuis mon petit bonhomme de chemin. Je vois au loin l'arche d'arrivée qui va marquer la fin de la première boucle pour moi. Voilà, c'est fait.


DEUXIEME TOUR :

Un coureur qui est encouragé par les spectateurs me double et me met quelques mètres dans le vue mais quand j'entame ma seconde boucle en tournant à gauche et en me retrouvant Avenue du Maréchal Foch, je reviens petit à petit sur lui et me cale derrière lui, pour essayer de me cacher du vent. Je poursuis mes changements de directions en me concentrant sur mes sensations qui sont pour le moment bonnes même si je me demande quand est-ce que j'aurai mon coup de moins bien. La petite pluie fine continue toujours de tomber.




Après la Rue Bourguignon, je tourne deux fois à droite et je suis à nouveau dans la plus longue des lignes droites, la Rue Pierre Geoffroy. C'est dans cette rue que je passe le panneau de la mi course. Je le franchis en 19'39''. Ce n'est pas trop vite et je me sens bien même si pendant deux kilomètres je lève très légèrement le pied ce qui va me faire perdre une vingtaine de secondes sur mon rythme. Mais je vois toujours les mêmes coureurs un peu en avance devant moi. Personne ne me largue vraiment, je reste toujours à peu près à la même distance d'eux même si je ne suis pas au contact. 




J'espère toujours que le meneur d'allure avec les flammes des 40' va me reprendre le plus tard possible. Mais je ne me retourne jamais, même pour évaluer ma distance sur lui. Vaut mieux que je gère personnellement ma course pour ne pas subir le rythme des autres. Et pour le moment ça me va très bien. Le second passage du faux plat montant au-dessus de la voie ferrée se passe rapidement comme lors du premier tour.



Puis après quelques courbes, je peux à nouveau apercevoir l'arche d'arrivée qui est juste à côté du parvis de l'Hôtel de Ville. A chaque fois que je m'approche de cette arche, il y des coureurs qui se sentent pousser des ailes, certainement grâce aux spectateurs, car ils me doublent avec une différence assez importante de vitesse sur moi, mais comme au premier tour, je vais pouvoir les reprendre un peu plus tard dans la course. Me voilà sous cette fameuse arche. Plus qu'un tour à faire !




TROISIEME TOUR :

Je me suis remis à 15 km/h pour rattraper les coureurs qui m'ont doublé juste avant, et une fois devant eux, je décide de poursuivre à ce rythme le plus longtemps possible, donc jusqu'à l'arrivée si c'est possible. Je passe au km 7 et je n'ai aucun signe de défaillance, même si je ressens un peu de fatigue maintenant qui est certainement due à la course d'hier et au travail de ce matin. Mais qu'importe, aujourd'hui je ne lâcherai rien.



Toujours pas de meneur d'allure des 40 minutes qui me revient dessus. Mais là je pense que ça ne sera plus possible car je suis dans les deux derniers kilomètres de la course et je sais que cette foutue barre des 40' qui me fuit depuis deux ans et enfin pratiquement à ma portée. Je vais y arriver, je veux y arriver. Je veux me prouver que malgré l'enchaînement de mes courses, je peux être capable de faire bien.



Je vois le panneau qui indique le km 9 à la fin de la Rue des Lilas. Je regarde mon GPS et il m'indique que j'y passe en 36'13''. Je dois faire moins de 3'47'' dans le dernier kilomètre pour passer sous cette satanée barre des 40' ! En tête, Franck qui a fait une grande partie de la course à la troisième place, en a perdu une dans le dernier kilomètre. Mais avant le départ, il m'avait avoué que s'il a le choix, il préfère terminer 4ème avec un chrono sous les 34' plutôt qu'un podium avec plus de 34'. Et grâce à David, le coureur qui l'a doublé, il lutte pour ne pas perdre le contact et ça permet de conserver et même de gagner de la vitesse. Et il franchit la ligne d'arrivée 4ème/563 en 33'55''.




Pour ma part, comme je l'ai dit juste avant, je ne veux pas lâcher. Et j'ai élever mon train. Je ne sprinte pas sur le dernier kilomètre, mais je me suis mis en mode train rapide. D'ailleurs, les coureurs qui étaient juste derrière moi, ont du mal à suivre. Lors du dernier passage sur le faux plat montant, je dois crier : ''à droiiiiite'' à un gros peloton de coureurs qui prend toute la route et à qui je vais prendre un tour. Mais ils sont très respectueux et s'écartent aussitôt sur leur droite pour nous laisser passer. Ça va très vite. Je vois enfin l'arche d'arrivée et également le chrono qui est placé au pied qui défile. Je continue à ce train rapide jusqu'au bout et je franchis la ligne d'arrivée 49ème/563 en 39'52''.





Ça fait du bien de faire ce chrono sur une course à label. Je passe au ravitaillement final. Je suis fatigué mais content. Vivement que ma douleur au tendon d’Achille me laisse tranquille pour que je puisse progresser. Je retrouve Franck qui est bien content aussi de sa course. Je vais me changer le haut car il fait bien froid une fois qu'on s'arrête de courir. Il commence déjà à faire bien sombre sur Colombes. 




Ensuite nous allons refaire un tour complet du circuit en guise de récupération. On en profite pour échanger nos sensations et nos ressentis de notre course. Pendant ce tour, on rattrape le dernier de la course qui est bien courageux et va aller jusqu'au bout. C'est vraiment bête qu'il pleut car avec une chaussée sèche, nous aurions pu envisager de gagner quelques secondes supplémentaires.




Puis direction l'Hôtel de Ville de Colombes pour participer à la cérémonie des récompenses et également au tirage au sort de nombreux lots, dont un vélos et des trottinettes. On reçoit par téléphone les félicitations de Thierry, le Président de notre club de Marne-et-Gondoire Athlétisme.



On rejoint ensuite à l'étage de l'Hôtel de Ville, Ibrahim Kante. Des numéros de dossards proches de nos numéros sont tirés mais comme hier à Conflans-Sainte-Honorine, je n'ai pas la chance avec moi. La pièce où la cérémonie se déroule est sympa, mais si elle est un peu limite au niveau place car nous sommes nombreux à être présents. 



Puis c'est le moment des récompenses d'abord pour les trois premières féminines au scratch avec les deux Russes devant. Chez les hommes, comme prévu, Ibrahim Kanté remporte le scratch assez facilement. A noter la 3ème place du classement en catégorie V1M de Franck Borderon !




Ensuite, nous sommes conviés dans le fond de la salle pour un pot de l'amitié offert par la Mairie et l'organisation de la course. Ça permet de continuer à partager de notre passion autour d'un verre … sans alcool. Sportifs jusqu'au bout !!! Puis on quitte Colombes pour retourner vers la maison et … me reposer de ce week-end un peu fatigant !

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Bravo à Franck pour son temps canon et à toi , pour ta 350 è course, et tout cela sans abandon, en plus avec un temps de moins de 40'.
Cela doit être ton N° de dossard, le 666, chiffre maléfique qui t'as boosté ;-)

Thierry


Anonyme a dit…
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