Vendredi 11 décembre 2015
En ce moment, nous sommes dans la période soit des cross soit des corridas. N'étant pas un grand adepte des terrains trop piégeux pour les chevilles (voir ma petite entorse de dimanche dernier sur le Trail de Châtenay-Malabry), j'opte tous les ans pour cet exercice fort sympathique mais aussi fort nerveux qu'est la corrida. En effet, la distance est souvent plus courte que mes courses habituelles, mais le nombre de tours plus important sur un circuit moins long est vraiment quelque chose de spécial où il y a des spectateurs en grande quantité sur l'intégralité de la course. Et pour couronner le tout, certaines corridas comme celle de ce soir se court en nocturne, ce qui change également les repaires habituels.
Pour la troisième année consécutive, je me rends à Montdidier pour participer à la Corrida de Noël. C'est la septième édition. Une véritable réussite populaire car l'an passé nous étions un peu moins de 300 coureurs et cette année il y a pratiquement 500 inscrits. Au programme il y a, à 19h15 une course pour enfants sans classement appelé : ''Courir après le Père Noël'', puis à 20h00 ça sera le départ de la corrida. Le circuit a été modifié. Il y avait auparavant 4 tours à effectuer, il n'y en a plus que 3 mais plus longs. De plus, c'est une course très exigeante car il n'y a pas un mètre de plat. Soit on monte (et parfois c'est bien raide), soit on descend.
Je suis arrivé à 18 heures et direction l'arrière de l'Hôtel de Ville pour récupérer mon dossard. Il n'y a aucune inscription sur place. J'ai le numéro 18. C'est bien fluide car des files sont installées pour les dossards de 1 à 99 puis 100 à 199, puis 200 à 299, ... Ensuite je vais marcher sur le parcours et les côtes de mes souvenirs des éditions précédentes sont toujours bien présentes et même rendues encore plus longues avec le changement de cette année. Aucun bobo aujourd'hui. Les tendons me laissent tranquille et l'entorse dégonfle tranquillement sans gêne. Les inscriptions et la ponction effectuée sur chaque dossard, a permis à l'organisation de faire un don de 950 euros en faveur des Restos du Cœur. Beau geste !
Je me change à la voiture puis je débute mon échauffement. Je vais faire plusieurs tours du circuit de la course. Je tombe sur Thomas, qui habite dans mon village d'enfance et on fait l'échauffement ensemble. Son frère Clément et sa mère Edwige sont également inscrits à la course. Mais pour le moment on ne les voit pas trop s'échauffer !!! Pendant cet échauffement, j'entends quelqu'un m'appeler. C'est Floriane, du club de l'AMAAC. Elle a sa place sur le podium de 2014 à conserver ! Elle en a largement la possibilité et les qualités pour y parvenir. On fait un petit bout de chemin ensemble puis je repasse une dernière fois à la voiture pour y déposer mon coupe vent et direction l'Église Saint-Sépulcre, tout en bas de la grande montée où le départ va être donné.
Avec Thomas, nous sommes sur la gauche de la chaussée et même sur le trottoir car il y a vraiment beaucoup de monde. A 20 heures pile le départ est donné. Quel départ ! Une longue côte bien raide. J'essaye de ne pas partir trop vite mais ce n'est pas évident car d'un côté ça monte et de l'autre il ne faut pas se laisser enfermer. En me retournant, je vois que Floriane est très bien partie elle aussi. Elle est aux côtés d'un coureur de son club. On monte toute la rue Gambetta. C'est moins raide quand nous approchons du sommet.
Puis nous tournons sur la gauche afin de faire le tour de l'Église Saint-Pierre. Ça descend et c'est très sombre ici. La route est rendue très glissante par la pluie qui était tombée dans la journée. Même très glissante dans les virages ! Nous continuons à faire le tour de cette église puis nous tournons à droite et aussitôt à gauche avec une légère remontée Rue Bosquillon. Ça redescend ensuite pendant plusieurs centaines de mètres. Je suis parti finalement un peu vite et je me sens un peu asphyxié. Mais cette descente me permet de retrouver un peu de lucidité. En bas, virage à droite Rue Jean Dupuy. Je prends large pour ne pas tomber. Et aussitôt nous tournons à gauche. Je prends également bien large mais à l'intérieur, un coureur glisse vraiment et se retrouve au sol. Dans sa chute, il attrape mon pied gauche et me déséquilibre totalement. Je ne sais pas par quel miracle je ne me suis pas retrouvé moi aussi au sol. Ça va il se relève. Je relance la machine.
Nous tournons encore à droite Rue Capperonnier. C'est du faux plat ici. Au bout, j'arrive au pied de la Rue Gambetta, celle où le départ avait été donné. Je monte les vingt premiers mètres, puis nous tournons à droite juste avant l'Église Saint-Sépulcre Rue Racine. Les premiers mètres sont difficiles, puis ça va mieux, mais quand on commence à contourner cette église, ça devient bien raide. Je crois que pour moi c'est l'endroit le plus difficile. Une fois en haut, nous tournons à droite Rue Albert 1er. Il s'agit d'un faux-plat montant. Nous tournons sur la gauche pour faire une boucle et revenir sur la Rue Albert 1er mais dans le sens inverse en direction de la Rue Gambetta. Je vois l'arche d'arrivée qui est placée Rue Jean Dupuy, mais au lieu d'y parvenir, nous tournons à droite pour monter la Rue Gambetta. Fin du premier tour.
Je monte moins vite cette côte que lors du premier tour, mais au moins j'ai trouvé mon rythme. Je la monte beaucoup plus facilement. Maintenant les places sont plus au moins stables. J'en perds un peu quand ça monte et j'en regagne quand c'est moins difficile. Je me rapproche du sommet et quand c'est fait, je tourne sur la gauche pour faire le tour de l'Église Saint-Pierre. Les virages restent bien évidemment glissants, mais c'est moins difficile car le peloton est beaucoup plus étiré qu'au tour précédent. Nous tournons à droite puis à gauche pour la petite remontée avant la longue descente avec le souvenir en tête de la chute en bas. D'ailleurs le coureur qui est tombé est revenu à ma hauteur. Attention attention ! Je prends moins large dans le virage à l'angle de la Rue Jean Dupuy qu'au tour précédent mais je ralentis. Par contre dans celui qui suit où avait eu lieu la chute, je prends large et je vais moins vite. Prudence ! Tout passe bien, je suis dans la Rue Capperonnier avant de tourner à gauche et remonter le début de la Rue Gambetta.
Il y a vraiment beaucoup de spectateurs partout sur le circuit mais encore plus nombreux aux alentours de la Rue Gambetta. Je suis dans la montée de la Rue Racine et je confirme que la seconde partie de la montée de cette rue est difficile pour moi. Mais ça fait du bien quand on tourne à droite Rue Albert 1er, car le faux-plat montant a l'air doux. Je fais la petite boucle avant de revenir sur la Rue Albert 1er direction la Rue Gambetta. Fin de la seconde boucle.
Troisième grimpette de la Rue Gambetta. Avec ses commerces de part et d'autre. J'aime beaucoup cette montée ... une fois que je suis en haut. J'ai commencé à prendre un tour aux retardataires. Plus j'avance sur le circuit et plus j'en double. Je m'amuse à les compter mais au bout d'un moment j'ai perdu le fil. Nous faisons le tour de l'Église Saint-Pierre en slalomant entre les coureurs retardés, puis j'entame la descente de la Rue Bosquillon. Floriane n'est pas bien loin derrière moi et comme il n'y a que deux féminines devant moi, ça sent bon le podium pour elle ! Je fais très attention aux deux virages en bas de cette descente puis je commence la remontée de la Rue Gambetta et la Rue Racine. Je vais un peu plus vite dans cette montée. Je double des coureurs qui ont un tour de moins et également d'autres qui sont dans le même tour que moi. Je débute la petite boucle de la Rue Albert 1er puis je reviens sur les talons d'un coureur qui a été pratiquement toute la course juste devant moi. Nous sommes maintenant dans la partie en faux-plat descendant de la Rue Albert 1er avec l'arche d'arrivée en point de mire. J'accélère et je dis au coureur qui me précède d'en faire autant car je n'ai pas l'intention de le doubler mais je n'ai pas non plus l'intention qu'on se fasse rattraper par les coureurs derrière. Je ne cesse de lui dire d'accélérer de plus en plus. Il le fait et je franchis la ligne d'arrivée 59ème/454 en 20'54''.
Quelques secondes plus tard Floriane en termine en prenant la 69ème place en 21'09''. Un grand bravo pour sa troisième place au scratch féminin et surtout sa première place en senior ! Nous sommes tous avec des chronos assez éloignés de ceux habituels mais le parcours très accidenté en est la principale raison. Je restitue ma puce de chronométrage et on nous donne une petite bouteille d'eau. Un peu plus loin, Clément en termine et Edwige en fait de même.
Au classement ça donne :
17ème/454 en 19'00'' Thomas GREMONT (SC Abbeville) 2ème Cadet Masculin.
59ème/454 en 20'54'' Jeff BACQUET (MEGA) 14ème Master 1 Masculin.
69ème/454 en 21'09'' Floriane THIERRY (AMAAC) 3ème Féminine et 1ère Senior Féminin.
209ème/454 en 25'41'' Clément GREMONT (SC Abbeville) 9ème Minime Masculin.
340ème/454 en 30'09'' Edwige GREMONT (non licenciée) 31ème Master 1 Féminine.
Je pars faire deux tours de circuit avec Thomas en guise de récupération. Pas de bobo pendant la course et pas de bobo après ! Ça fait quand même du bien de faire des tours de circuit à la vitesse de la récupération. Ça permet tellement plus facile ! On a évité la pluie alors que toute l'après-midi on y a eu le droit. D'ailleurs, vers la fin de la récup, on commence à sentir quelques gouttes tomber.
C'est le moment de reprendre la voiture et de prendre la direction du Gymnase de la Rue Pasteur. En effet cette année, l'après course qui avait lieu avant dans la petite salle des fêtes, a été transféré au gymnase. C'est beaucoup plus confortable car beaucoup plus grand. Nous se sommes pas serrés comme des sardines.
Les récompenses sont d'abord remises aux femmes. Les trois premières au scratch sont récompensées ainsi que la première de chaque catégorie. Floriane monte donc sur le podium. Cette année les deux premières places étaient inaccessibles, mais l'an prochain...
Puis c'est au tour des hommes de se voir remettre leur récompense. A noter l'absence d'Antoine Dubreucq qui était inscrit mais qui a du déclarer forfait suite à un accident du travail. Ça va lui permettre de souffler un peu et de reprendre du bon pied l'année 2016.
Une tartiflette est offerte à tous les coureurs ainsi qu'à leur accompagnateur. Et en plus elle est bonne ! La soirée se termine avec le tirage au sort de quelques lots. Mais la chance ne nous sourit pas ce soir. C'est le moment de partir de Montdidier mais je reste en Picardie car demain soir je m'aligne sur une autre corrida. Celle de Chantilly dans l'Oise.
1 commentaire:
bien résumé et super ton blog Jeff
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