8ème Corrida de Montdidier (80)

Vendredi 9 Décembre 2016


Article écrit par Laura et Jeff

Présentation :

A la veille de notre participation à la Médiévale à Estrées-les-Crécy (80), c’est déjà dans la somme, à Montdidier que nous allons fouler le bitume. Fort de son succès, la corrida fête cette année sa 8ème édition. Pour cette nouvelle édition, les organisateurs ont prévu une petite nouveauté : deux courses ! Une course pour les plus de 23 minutes et une course pour les moins de 23 minutes. Cela va donc épurer la course, permettant ainsi à chacun de s’y retrouver. Moins de bousculades, plus de sécurité et davantage de plaisir. Cette course est dotée d’un chronométrage par puces (mesurage officiel) et compte parmi le challenge courses 80. Comme speaker, je retrouve mon Coachou Amiénois (Philippe Barbier), qui manie aussi bien le micro que la flatterie !

Au Programme lors de la soirée :
  • à 19 h15 : une animation pour les enfants « courir après le Père-Noël »
  • à 19 h30 : course de 5km (-23‘)
  • à 20 h15 : course de 5 km (+23’)

Jeff et moi-même allons nous élancer sur la course des -23 minutes. Reste à déterminer si Lucas s’alignera lui aussi sur une des 2 courses ou s’il sera notre photographe VIP.

Une chose est certaine, nous allons tous les trois prendre le départ de la traditionnelle tartiflette d’après course, qui met à l’honneur la convivialité.

Le jour de la course :

Merci Laura pour la présentation, à mon tour de prendre la suite.


Nous voici donc sur la première course du week-end qui se promet chargé. Et pour la quatrième fois, je viens participer à la Corrida de Montdidier qui est vraiment ce que j'attends d'une ''corrida pédestre'' : circuit court, plusieurs tours, relances, grosse fréquentation, … et aussi une organisation au top ! Cette année je ne viens pas seul. Ma Ptite Laura m'accompagne et elle va jouer le podium sans aucun doute. Nous arrivons à Montdidier vers 18h30, car avant d'y aller, nous sommes passés voir Claude, notre coach à l'UA Chauny, et, de belles paroles en belles paroles, nous avons pris un peu de retard. Mais quel plaisir de discuter course à pied avec un passionné comme lui ! Dans quelques temps, les entraînements cross vont débuter chez lui.


Revenons à la course du jour. Nous avons pu nous stationner à proximité de la Place du Général de Gaulle, qui elle-même se situe face à la Mairie. Donc, retrait des dossards, départ et arrivée, se situent à moins de 100 mètres de notre voiture. Parfait ! Direction la Salle des Fêtes Jean Dupuy pour effectuer le retrait de nos dossards. Un petit coup d’œil sur le listing des inscrits. Laura et moi allons partir dans la première course, réservée aux coureurs faisant moins de 23 minutes. Une seconde partira 45 minutes plus tard, pour ceux qui font plus de 23 minutes. Mais les deux courses n'en formeront qu'une pour le classement final. Je vais porter le dossard numéro 505 et Laura le 594.




Direction l'intérieur même de la salle où nous avons le plaisir de retrouver notre photographe de choc, j'ai nommé Jean-Luc Rohaut. Toujours un plaisir de se revoir et d'entrée ça a bien chambré entre nous ! Il sait également toujours bien s'entourer de la gente féminine. Sacré Jean-Luc. Heureusement que son épouse n'est jamais bien loin pour le surveiller ! C'est très fluide pour récupérer nos dossards. Plusieurs files sont prévues, et une est réservée pour les moins de 23 minutes. Mais comme il n'y a que 94 coureurs sur cette première course, c'est hyper rapide. Sur l'enveloppe de mon dossier, j'ai la surprise d'avoir eu une annotation : ''Merci pour votre blog et bonne course''. En fait, un petit mot sur Patrick Balestan, un des organisateurs de cette course, qui, il y a quelques semaines m'a contacté pour me proposer de nous inviter en remerciement du temps passé à mettre à jour notre blog, notamment, lors des trois éditions précédentes de cette Corrida. C'était un plaisir et un honneur d'accepter. Grand merci à lui. Mais il faut quand même savoir, que ce n'est pas parce que nous sommes invités que j'écrirais plus facilement des commentaires positifs sur une course. Je n'écris que ce que je ressens. Et quand je dis que l'organisation de la Corrida de Montdidier est au top, c'est que je pense sincèrement que l'organisation de la Corrida de Montdidier est au top !




Mon fils Lucas aurait voulu prendre part à la Corrida, mais malheureusement pour lui, il n'y avait pas d'inscription possible sur place. Pas grave, dimanche il participera au Cross d'Amiens. Pendant que nous étions en train de nous changer et nous préparer dans cette salle, bien au chaud, Patrick est venu nous voir et nous avons pu le remercier de son invitation de vive voix, qui nous a fait chaud au cœur. Dossard épinglé sur le débardeur de notre club de l'UA Chauny, puce de chronométrage fixée à la chaussure, et bon pour une tartiflette après la course bien rangé. Nous voilà prêts pour aller nous échauffer.



Nous faisons un tour complet de circuit. Mon fils nous accompagne à bord de sa trottinette afin qu'il repère les lieux propices pour prendre des clichés photographiques. Donc nous serons mitraillés de nos deux photographes : Jean-Luc et Lucas. Les liens des photos prisent par Jean-Luc se trouvent tout en bas de cet article. En ce qui concerne le parcours, il n'y a rien de plat. Que de la montée, de la descente et une succession impressionnante de virages. Malheureusement, je me rends vite compte que je suis en difficulté à chaque montée. La blessure contractée aux ischios de la jambe droite, samedi dernier lors de ma 5ème place sur le cross de Montigny-en-Arrouaise (02), qui s'était calmée une première fois, mais m'avait contraint à abandonner l'entraînement en club ce mardi, est toujours présente. On verra ce que ça donnera. Mais je préviens Lucas qu'il risque de me voir abandonner si la jambe dit stop. Je sais, ce n'est pas raisonnable de courir mais c'est plus fort que moi et comme la douleur est relativement faible, j'y crois ! Nous allons presque en bas de la première longue montée de la course, vers la ligne départ qui est située face à l’Église Saint-Sépulcre. Ça change des années précédentes, car nous sommes beaucoup moins nombreux grâce à ces deux départs décalés. Nous allons dire bonjour au grand favori de la course, Guylain Schmied. Un mec très sympa, très simple, et très bon. Avec Laura, nous nous plaçons en première ligne sur le côté gauche de la chaussée. Il fait un temps doux (une petite dizaine de degrés) et un vent nul. C'est vraiment parfait pour courir.






Quelques petites minutes d'attente et le coup de pistolet du starter retentit. Ça a beau être une longue montée de 400 mètres, ça part vraiment très vite. Des féminines sont devant nous. Laura est partie dans ma foulée et je me rends rapidement compte, qu'en prenant la celle des premières femmes, Laura a quelques mètres de retard. Mais le but pour elle est de gérer le début de course, puis d'attaquer. Ça tiraille dans la cuisse mais ça va à peu près. Une fois en haut, nous tournons à gauche afin de contourner l’Église Saint-Pierre. C'est en même temps le début de la descente. J'ai doublé les premières féminines et Laura est maintenant en tête ! La chaussée est très glissante. Chaque virage est une difficulté. Je me retourne pour l'attendre. Elle se trouve à la fin de notre petit groupe que je mène. Mais ça fait très mal quand ça descend. J'ai l'impression de ne descendre que sur la jambe gauche.



Une fois le tour de l’Église Saint-Pierre effectué, nous faisons un droite-gauche et une toute petite bosse pour prendre la Rue Bosquillon qui se poursuit en descente. Sur cette micro-bosse, je comprends tout de suite que les autres courses du week-end ne seront pas faisable pour moi. Et déjà il faudra terminer celle-ci. Je profite de la descente rapide pour ne pas perdre trop de temps. Une fois en bas, attention au virage à droite qui donne dans la Rue Jean Dupuy. Les années précédentes, il y avait eu des chutes à cet endroit. Mais, je pense que le nombre moins important de coureurs sur cette première course, est un facteur positif pour limiter les mauvaises surprises. La Rue tourne d'elle-même sur la gauche dans une grande courbe, qui est toujours en descente même si c'est plus doux. Puis nous sommes sur la seule partie plate du parcours : la bonne centaine de mètres de la Rue Capperonnier. J'en profite car au bout, nous tournons à gauche en direction de la ligne de départ. Nous sommes donc tout en bas du parcours. Mais au lieu de repasser sur cette ligne, nous tournons à droite Rue Racine, qui longe l’Église Saint-Sépulcre. C'est trop difficile pour moi de monter sur une seule jambe. Dans la courbe suivante à gauche, je me décale pour ne pas gêner le groupe qui me suivait, et je suis même obligé de m'arrêter quelques instants. Laura finit par revenir sur moi et me dit des mots gentils. Je reprends, lui prends la foulée et nous tournons à droite Rue Albert 1er.



Ça va un peu mieux ici car il s'agit d'un faux plat montant léger. Et je pense que c'est ce qui me convient de mieux. Nous tournons à gauche pour faire une petite boucle autour d'un îlot de pavillons. Laura me demande s'il y a des filles devant elle, mais je la rassure en lui disant qu'elle est bien en tête de course et… loin devant la deuxième. Je reste derrière Laura pendant cette petite boucle, puis quand nous revenons sur la Rue Albert 1er, je repasse devant elle pour essayer de l'aider à encore creuser l'écart. 




Nous arrivons sur le centre du parcours, où une masse impressionnante de spectateurs nous encouragent. Nous tournons à droite pour débuter la seconde boucle et cette première montée, qu'on démarre de plus haut, car l’Église Saint-Sépulcre est légèrement plus en bas d'une cinquantaine de mètres. Je reste devant Laura pendant une bonne partie de la montée mais plus je monte, plus je sens l'ischio-jambier droit se tendre. A une centaine de mètres du sommet, ce n'est plus possible, je me stoppe net sur la droite de la chaussée. Complètement dégoûté et en souffrance. Mon fils est à quelques mètres de moi et m'encourage à ne pas abandonner.



Une bonne trentaine de secondes plus tard, je reprends un footing très léger uniquement sur la jambe gauche. Me voilà en haut, prêt à faire le tour de l’Église Saint-Pierre. Je n'y arrive pas, je serre les dents. La descente de la Rue Bosquillon n'est vraiment pas aisée pour moi. En fait, je me rends compte que les descentes sont beaucoup plus douloureuses et les montées sont difficiles car je ne peux appuyer que sur une jambe. 



Après le plat de la Rue Capperonnier, où la seconde féminine ne me double que seulement, ce qui veut dire que Laura peut largement lever le pied, me revoilà dans le début de la montée. Le contour de l’Église Saint-Sépulcre est très difficile, puis je profite du faux-plat montant de la Rue Albert 1er, pour relancer un tout petit peu. C'est au tour de la petite boucle puis retour sur la Rue Albert 1er et la fin de la seconde boucle. Je pensais qu'il y avait quatre tours, mais finalement j'entre dans la dernière boucle en me tenant l'arrière de la cuisse.




J'entends de très nombreux encouragements. Je me remonte le moral en me disant que ma chérie est largement en tête et qu'il n'y a aucune raison pour qu'elle ne remporte pas la course. Le speaker de la course, Philippe Barbier, qui n'est autre que l'ancien coach de Laura lorsqu'elle s'entraînait avec l'Amiens UC pendant ses études, n'a cessé de l'encourager à travers son micro, toujours avec des mots gentils et plein d'affection. Deux coureurs me doublent encore lors de cette longue montée mais je finis par les repasser petit à petit.



Passage autour de l’Église Saint-Pierre où je dois y aller tout doucement pour ne pas aggraver la blessure. Puis c'est la descente. Je reste devant ces coureurs et une fois que je remonte autour de l’Église Saint-Sépulcre, je dois à nouveau m'arrêter. En fait je marche jusqu'à la Rue Albert 1er où je reprends la course. Avec tous mes arrêts, j'ai bien marché 1 minute 30 – 2 minutes ! Quelle horreur. Je fais le tour du pâté de maison avant de revenir sur la Rue Albert 1er. Au lieu de tourner à droite pour enchaîner sur une quatrième boucle, je dois aller tout droit Rue Jean Dupuy où l'arrivée est placée juste devant la Salle des Fêtes. J'arrive tout au ralentis en voyant des coureurs sprinter pour me doubler. Pas la peine de vous défoncer les gars, je suis au ralentis de chez ralentis ! Je termine la course 120ème/354 en 24'09''.



Près de 12,5 km/h en m'arrêtant trois fois et en faisant une bonne partie de la course au ralentis. On vient s'enquérir de mon état de santé et je restitue ma puce de chronométrage. Laura se précipite derrière la ligne d'arrivée pour me réconforter. Jean-Luc est également présent. Merci à tous les deux. Dans la dernière ligne droite de la course, j'avais entendu et vu Laura pour me soutenir. En fait c'était le seul moment où j'avais levé la tête, car je n'avais pas trop envie de regarder tous les spectateurs car je n'aime pas me montrer en détresse. Laura aura eu l'honneur de dire quelques mots au micro tendu par Philippe Barbier juste après sa victoire. Elle a gagné en 20'30'' et au scratch 35ème/354.




En prenant la direction de la voiture pour me changer, soutenu par Laura, je croise Patrick qui vient nous demander comment ça s'est passé. Il était tout désolé de ma blessure, mais il n'y est vraiment pour rien. Ce qui est bête c'est que je suis vraiment en forme en ce moment, et me voilà stoppé dans mon élan. Il va me falloir quelques temps d'arrêt et consulter mon médecin. Pendant le temps avant ma prochaine course, je serai sur les bords de circuits pour encourager ma Ptite Laura, en commençant par le Trail nocturne de demain soir.


Une fois changés, nous allons vers la tente des secouristes où on me donne de la glace pour l'appliquer sur la blessure. Nous nous asseyons sur le bord du parcours en regardant les coureurs de la seconde course en découdre. Jean-Luc, qui prend toujours des photos, vient également nous photographier … en plein effort !


Ensuite, quand la circulation est réouverte, nous reprenons la voiture en direction du Gymnase Pasteur qui est distant d'un peu moins de deux kilomètres, où la cérémonie des récompenses aura lieu, ainsi que la célèbre tartiflette. D'ailleurs, vu que le début du service se fait, nous commençons par aller nous faire servir en tartiflette. Elle a l'air vraiment très bonne, mais nous n'avons pas vraiment faim … ce qui n'est pas le cas de Lucas qui va tout manger.




Petit passage à la buvette où je me dis qu'une petite bière n'est pas vraiment nocive pour ma blessure, puis c'est le moment d'une loterie où nous ne gagnons rien.



Nous retrouvons Jean-Luc, prêt à immortaliser de main de maître la cérémonie des récompenses.





Galanterie oblige, les organisateurs commencent par appeler les trois premières féminines au scratch et donc c'est Laura qui gagne la course chez les femmes (et par conséquence également en catégorie senior femme). Elle reçoit une jolie coupe et un panier garni de fruits et légumes de saison : potiron, brocolis, courgettes, panais, patates douces, oignons, ananas, clémentines, grenade, litchis, pamplemousse, kiwis, pommes, poires, … Un cadeau très utile !












Avant de repartir, nous disons au revoir à Jean-Luc qu'on reverra demain sur le Trail d'Estrées-les-Crécy, puis allons remercier une fois de plus Patrick. L'année prochaine, je reviendrais plus fort et pas blessé sur cette Corrida de Montdidier que je recommande vraiment à tout le monde. Une super ambiance, sur un super parcours bien difficile, et une organisation sans faille.



Un grand bravo à ma Laura qui maintenant va nous livrer le ressenti de sa soirée :

''A l’issue de ma victoire sur la course du sucre à Montigny-en-Arrouaise samedi dernier, je me rends chez mon entraîneur Claude afin de me décharger de quelques kilogrammes de mon gain en sucre. Ayant remporté mon poids en sucre, il ne me reste désormais plus qu’un tiers de celui-ci. Après ce petit moment de convivialité autour d’un café, Lucas, Jeff et moi prenons la direction de Montdidier. Nous en avons pour un bon trois-quarts d’heure. Nous arrivons aux alentours de 18h30. Par chance, nous trouvons une place de stationnement à équidistance du départ et de la salle des fêtes, où nous ne tardons pas à aller retirer nos dossards. Dans la salle, le retrait des dossards s’effectue par tranches, selon les numéros de dossard mais aussi en fonction de la course choisie (+/-23 minutes). En ce qui concerne la course des moins de 23 minutes, un seul stand de retrait est prévu. Les dossards des + 23 s’étalent du numéro 1 au numéro 500, ceux des – 23 du 501, au dossard 594 qui m’a d’ailleurs été attribué. Quant à Jeff, il portera le palindrome à trois chiffres 505. Petite déception pour Lucas, lui qui avait opéré 3 heures de réflexion à savoir s’il allait ou non prendre le départ de la corrida. Mais faute de dossards disponibles, Lucas endossera le rôle de photographe à ce jour, muni de son arme : sa trottinette. Nous rencontrons ensuite Jean Luc Rohaut, photographe officiel de la course, fier de nous faire découvrir son arme à lui : son flash ! S’en suit une petite conversation amicale, puis vint l’heure d’aller se changer. Nous retournons à la voiture chercher nos sacs, pour retourner à la salle des fêtes, mise à la disposition des coureurs souhaitant se changer au chaud. Inutile de perdre de l’énergie dans le froid, bien que le thermomètre frôlait les 8 degrés. C’est au tour de Patrick Balestan, l’un des organisateurs de la course, de venir nous saluer, et au passage nous remercier pour l’intérêt donné aux courses hors-stade par le biais du blog. Je le remercie d’ailleurs pour l’invitation qui nous a été gentiment offerte.

19h00, il est temps de regagner la voiture pour y déposer notre surplus de vêtements et commencer l’échauffement. Pour cela, nous effectuons une boucle de la course. Nous constatons immédiatement que le sol est recouvert d’une pellicule glissante. Il faudra veiller ne pas prendre les virages trop serrés, d’autant plus qu’ils sont plus d’une cinquantaine. Jeff en étant à sa quatrième participation, il connaît parfaitement le parcours. Pour moi qui suis une novice sur cette corrida, les explications et conseils de Jeff me sont bénéfiques. Le parcours est en dent de scie. Aucune partie plate ! Nous prenons le départ en plein milieu d’une importante côte, enchaînons sur du faux plat montant, puis descendant puis montant, puis une côte.... Un parcours truffé de relances, parfait pour un bon entraînement !


Le départ est donné au pistolet à 19h30 précise, au niveau du passage piéton situé devant l’Eglise Saint Sépulcre. Nous avons choisi de nous placer aux premières loges sur la ligne de départ. Lorsque le coup de pistolet retentit, les coureurs s’élancent à vive allure. Je suis impressionnée par la vitesse à laquelle partent quelques féminines. A peine quelques mètres de faits que je me retrouve déjà quatrième dame. Mais point de panique ! Inutile de m’affoler à vouloir les accrocher. La côte est longue est pentue. Je profiterai de la fin de celle-ci, en léger faux plat ainsi que de la descente pour accélérer mon allure. Comme prévu, je double une féminine puis une deuxième avant la fin de la montée. Je vois Jeff au loin. Derrière lui, la première féminine. Je continue dans ma lancée, et dès que nous tournons à angle droit pour entamer la descente derrière l’église Saint Pierre, j’en profite pour passer première féminine. Maintenant, il est question de conserver cette place. Je ne ralentis donc pas après être passée en tête, je « fonce » afin de creuser l’écart. C’est à posteriori à la côtelette de la Rue Racine située derrière l’Eglise Saint Sépulcre, que je rejoins Jeff, souffrant. Il est quasi à l’arrêt quand je le double. Cependant quelques mètres après, le voilà à mes trousses, et ce pendant quelques 300m. Soudain il me passe devant, se faisant lièvre afin que je conserve mon allure durant l’ascension de la côte de la rue Parmentier, la même que nous avions emprunté lors du départ. Ensuite, je repasse pour la dernière fois devant Jeff. La deuxième féminine n’est pas percevable derrière nous. Je peux donc lever le pied, surtout que, pour moi, nous devons parcourir 4 fois le tour ! 


Sur le 2 e tour, je suis un père et son fils (je suppose). Nous nous aidons, car dans les montées je passe devant et sur le plat je me replace derrière eux. Tout se passe bien, je suis à l’aise. Je pense à mon Trail du lendemain soir. Inutile de se mettre dans le rouge ! A l’entrée dans notre troisième tour, un homme nous double avec quelques encouragements et précisant que nous sommes sur notre dernier tour. Ah bon ? Nous trois qui pensions qu’il y avait 4 tours ! Il est donc temps de se « bouger » et d’accélérer un peu quand même, mais en restant raisonnable. Mes baskets étant neuves, la semelle n’adhère pas totalement à la route, je prends mes précautions dans les virages. Dans ce troisième et dernier tour, je prends de l’avance sur le duo « père-fils ». Ensuite je reviens sur un coureur au Tee-shirt de l’AUC. Je le double que quelques instants. Il finira une poignée de secondes devant moi. A une centaine de mètres de l’arrivée, j’entends mon speaker préféré, dit Coachou (hiérarque de l’AUC), scander « ma Lolo Valou, 1ère dame !! ». Je stoppe mon chrono passé l’arche d’arrivée Running 3 ; Il m’affiche 20’28.





Je suis satisfaite de ce temps, ne me sentant pas du tout éreintée. Je ne suis pas une habituée des 5 kilomètres, surtout avec un parcours tant glissant que cassant. Je ne ressens aucune courbature, j’espère être d’attaque demain pour le Trail de La Médiévale, 15 kilomètres nocturnes en autonomie. Je retrouve quelques minutes plus tard mon Ti Jeff, à qui j’ai pensé durant toute la course. Il souffre d’une importante douleur à l’ischio-jambier droit. Ses nerfs lâchent et les larmes abondent. Que faire à part le réconforter, l’emmener se réchauffer à la voiture puis aller chercher une poche de glace au poste de secours. Très déçu de lui même mais n’ayant pas abandonné, Jeff va se cantonner à quelques jours de repos. Devant participer au Trail, il sera alors mon supporter et Coach du moment. On s’installe sur un banc afin de regarder l’autre course, sur laquelle Perrine Péchon Frémaux, athlète de notre club mais aussi sociétaire au CAP 21, a prit le départ. Elle bouclera cette corrida en 23’42’’. Elle prend la 8e place chez les femmes. Bravo à elle.





Pour terminer en beauté la soirée, rien de plus chaleureux que de partager une tartiflette entre passionnés, en attendant la remise des récompenses. Je suis appelée pour celle-ci pour ma victoire au scratch. Je reçois une jolie coupe accompagnée d’un magnifique panier garni de fruits et légumes. Vers 22h20, nous reprenons la route pour Vauchelles-les-Quesnoy, où nous sommes attendus par la maman de Jeff. Ayant fait grâce de nos tartiflettes à Lucas, nous nous ruons sur le chocolat chaud, la brioche et le miel, nos estomacs criant famine !!!''

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Merci à vous d être fidèle à notre corrida et à votre formidable blogspot
Corine lambotin
Secrétaire de montdidier athletix

Anonyme a dit…

Merci pour votre fidélité à notre corrida et félicitations pour votre blog toujours agréable à lire
Corine lambotin

Unknown a dit…

Bravo à vous deux et courage Jeff, je sais que c'est dur !!
A la prochaine sur une course j'espère.

dam-s.run a dit…

Rétablis toi vite Jeff et bravo à vous 2 pour votre blog, c'est du sacré bon boulot !!!