2ème étape ''6 Jours du Toulois'' - Foug (54)

Lundi 23 juin 2014


Seconde étape de ces 6 Jours du Toulois qui va dérouler aujourd'hui dans la commune de Foug et ses alentours ou plutôt sur ses hauteurs devrais-je dire. En effet il s'agit d'une course avec une très longue côte de 4 kilomètres surtout avec le premier très raide. Une étape d'une longueur de 13,4 km et la vraie et principale difficulté débute approximativement au km 4. Je me sens un peu fatigué mais j'ai tout de même bien récupéré de la première étape qui était tout de même assez simple.


L'horaire de départ des 4 étapes à venir est fixé à 19 heures. Il a fait un ciel bleu et bien chaud toute la journée ou pratiquement et quand j'arrive sur Foug, le soleil est caché par les nuages, ce qui a bien fait descendre la température. Je ne vais pas m'en plaindre. Je crains vraiment cette étape, comme toutes les autres d'ailleurs car à cause de ma blessure qui m'a éloigné longuement des courses, je n'ai pu m'entraîner que sur du plat alors dès que ça monte je suis vraiment à la ramasse.



J'arrive sur place vers 17 heures 30. Je me rends au Stade Municipal de Foug où le ''village'' de ces 6 Jours du Toulois a été installé. Je n'ai pas besoin d'aller retirer mon dossard au stand car on conserve le même pendant toute la semaine. Par contre, comme tous les coureurs qui font le challenge des 6 Jours, on doit aller émarger la feuille de présence. C'est sur le même modèle que les cyclistes professionnels sur les Grands Tours. C'est rigolo ! … Même si on est loin d'être des pros !!! 



Je retrouve Sébastien et Eric ainsi que d'autres coureurs du très sympathique club de l'US Toul. C'est ce club qui organise de main de maître cette doyenne française des courses à étape. Puis direction la voiture pour préparer ma tenue de course et ensuite c'est parti pour un échauffement assez long (pour moi) de 4 kilomètres. Mais j'en ressens le besoin car mine de rien les jambes sont quand même un peu lourde suite à la journée d'hier à Villey-Saint-Etienne. Dernier passage à la voiture pour boire une gorgée d'eau et je retourne dans l'enceinte du Stade Municipal pour m'engouffrer dans le sas de départ.




Aujourd'hui il n'y a que les coureurs des 6 Jours et ceux qui ne font que cette étape. En effet les coureurs des P'tits 6 Jours sont de repos aujourd'hui et nous rejoindront demain pour la plus longue et plus dure des étapes, le fameux semi de Bulligny. On discute un peu dans ce sas de départ en attendant l'heure officielle et à 19 heures pile le départ est donné. On se trouve sur la pelouse du stade et on fait un tour presque complet dans cette enceinte avant de la quitter.



On sort en tournant sur la gauche et la route commence déjà à monter. On prends la direction du centre de ce village de Foug. La rue serpente et monte. Je ne suis pas parti trop vite et je ne m'occupe pas du tout des autres coureurs car je sais que si j'essaye de m'accrocher, je vais le payer cash dès que je serai dans la pente raide. D'ailleurs je ne pense qu'à ça pour le moment. La montée dans les rues n'est pas bien violente. C'est plutôt du faux plat montant bien marqué et une fois en haut, on tourne sur la gauche. La route devient plus plate mais je ne veux pas accélérer. Je préfère gérer correctement. Il y a quelques habitants dans leur propriété qui nous encouragent. C'est sympa !



Ensuite c'est toujours tout droit mais ça a tendance à descendre un peu juste avant de remonter. Je perds quelques places le temps de franchir le Canal, puis la route redescend jusqu'au km 3 et à cet endroit là on remonte encore, puis je passe sous un tunnel où le premier ravitaillement est placé. Vu qu'il fait chaud je prends un gobelet mais je ne suis vraiment pas doué pour boire en courant. J'ai encore failli … me noyer. Puis dès la sortie du tunnel on tourne immédiatement sur la gauche où on quitte la route et le bitume pour pénétrer sur les chemins caillouteux. Je suis à une cinquantaine de mètres de deux coureurs.



Puis très rapidement le chemin commence à s'élever. Pour le moment ça va mais au bout de quelques centaines de mètres c'est raide de chez raide. Et comme prévu je suis limite à l'arrêt. Je pédale dans la semoule. Je ne veux pas regarder devant pour ne pas me démonter le moral mais inconsciemment je le fais et je vois que ça monte encore bien longtemps … et comme prévu ça me met un coup au moral ! Les deux coureurs que je gardais à une cinquantaine de mètres devant moi, s'envolent irrémédiablement et surtout rapidement. Je ne marche pas mais je ne sais même pas si je suis à la vitesse de 10 km/h. Déjà que j'ai fait l'erreur de regarder loin devant moi alors je ne vais pas commettre celle de regarder ma vitesse de peur d'être à 5-6-7 km/h !!!

Sébastien Payet, un coureur de l'US Toul m'encourage en me doublant et en me disant que j'étais presque en haut. Bah bien sûr !!! J'y ai presque cru car le dénivelé est devenu bien moins important pendant le virage suivant et à sa sortie ça remonte encore fort. Je change régulièrement de bas côté pour essayer de trouver celui qui est moins caillouteux mais c'est surtout l'excuse parce que je ne suis pas vraiment bien. Puis le chemin arrête de monter et je retrouve des ailes. J'avannnnnnnnnce !!! Enfin ! Je ne perds plus rien sur les coureurs qui m'ont doublé et je reviens même un peu sur eux sans me mettre dans le rouge.


C'est toujours tout droit et de loin on voit un véritable mur mais ouf, quand on arrive au pied, on tourne immédiatement sur la droite. Ça remonte légèrement puis il y a encore une côte qui fait mal. Ce n'est pas long mais ça ''pique''. Le ravitaillement suivant est le bienvenu puis on tourne sur la gauche pour … du plat. Km 8, on tourne sur la droite et on dévale la descente. J'ai peur de me vautrer au sol car ça va vite et les gros cailloux sont présents sur l'ensemble de ce chemin. Je me retourne et je vois un coureur à une cinquantaine de mètres de moi. Je me reconcentre sur cette descente. Km 9 passé et en plein milieu de cette descente rapide, on doit remonter sur une centaine de mètres. Ça coupe un peu le rythme puis je rebascule dans la descente une fois en haut. Je sors de la forêt et le chemin blanc traverse les champs.



Le chemin devient plat juste au passage du km 10 puis il tourne sur la droite en direction de la route bitumée. Une fois sur le bitume je me sens un peu mieux. Je me retourne et je vois que j'ai toujours le même écart avec le coureur derrière moi. Un peu plus loin il y a un groupe de trois autres coureurs. Je passe au km 11 et la route s'élève légèrement jusqu'au tunnel qu'on avait passé en début de course. Ce coup-ci on le prend en sens inverse et le ravitaillement est toujours présent. Je prends un nouveau gobelet d'eau et aussitôt après, au lieu de continuer tout droit comme au départ mais dans le sens inverse, là je tourne sur ma droite pour descendre sur un nouveau chemin caillouteux. C'est vrai que ça commençait à me manquer !!!



Le virage très serré qui suit me permet de voir l'écart avec le coureur derrière moi sans me retourner. Ça reste stable. Le chemin est long d'environ 800 mètres. C'est caillouteux mais plat. C'est déjà ça. Je ressens vraiment de la fatigue et je commence à penser à l'étape de demain où je vais vraiment souffrir mais j'espère que ça ne sera pas au point de l'année passée où j'ai vécu un cauchemar. Juste au km 12 je quitte ce chemin et je retrouve la route. Je peux relancer un peu la machine pour tenter de conserver ma place. Puis 500 mètres plus loin ça monte, histoire de franchir le Canal et une fois en haut je surplombe le Stade Municipal. Je fais le tour du mur de ce stade pour entrer par la porte. A l'entrée je suis au km 13, et ensuite je refais le parcours du départ à l'intérieur de l'enceinte du Stade Municipal. Je fais donc un tour pratiquement complet sur l'herbe et je franchis la ligne d'arrivée 36ème/135 en 1h01'13''.



Une fois la ligne franchie, je marche quelques mètres puis je dois m'allonger. Je suis crevé ! Puis je me relève pour aller me réhydrater au ravitaillement final : eau-menthe, eau-grenadine, eau-menthe, eau-grenadine ! … Ça fait du bien ! Au classement général des 6 Jours du Toulois, je suis dorénavant classé 32ème/124 ! J'aurais passé une bonne partie de l'étape en me retrouvant seul. C'est un bon entraînement en vu du contre-la-montre de vendredi !!! Je vais remettre mon dossard à la voiture et ensuite je vais faire une récupération très légère, mais je m'axe surtout sur de longs étirements. Puis c'est l'heure de la douche.



Comme tous les soirs, la municipalité qui nous reçoit nous offre le pot de l'amitié et un peu plus tard c'est l'heure de la pasta-party offerte par l'organisation et par les sponsors de la course. Aujourd'hui c'est spaghettis bolognaises. Et elles sont bonnes !!! Je quitte ensuite Foug et j'appréhende vraiment l'étape de demain car je sais pertinemment que je vais vraiment souffrir. A demain pour le troisième volet de ces 6 Jours du Toulois 2014 ! Et surtout merci aux différents photographes !!!

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