1ère Roue Fertoise (77)

Samedi 13 août 2016


Derniers petits réglages avant mon départ demain pour le Canton de Zurich en Suisse afin de participer à une course de montagne sur cinq étapes en cinq jours consécutifs. Et par hasard, j'ai trouvé cette course en Seine-et-Marne sur la commune de La Ferté Gaucher. Donc ça va être pas mal pour dégourdir une dernière fois les jambes avant mon départ au-delà de nos frontières. Et mine de rien, j'en étais à onze courses en dehors de la région parisienne, depuis l'Oxy'Trail couru fin juin. Ça me permettra donc de refouler le sol du 77 et de connaître un nouvel environnement pour une course car elle va se dérouler intégralement sur un circuit automobile. C'est également un plus pour les suiveurs, car on peut voir un même coureur pendant l'intégralité des 10 kilomètres !


Il s'agit d'une première édition qui est organisée par la Jeunesse Sportive de la Ferté Gaucher Cyclisme dans le cadre d'une journée sportive avec donc, la course à pied de 10 kilomètres le matin à 9 heures et une course cycliste à midi sur une durée de 6 heures, seul ou en relais, avec pour but de faire le maximum de distance possible. Sans oublier qu'en fin de matinée, est organisée une heure de découverte du circuit automobile en famille et en vélo. Le tour de la partie empruntée du circuit fait deux kilomètres, donc cinq boucles seront nécessaires pour couvrir les 10 kilomètres. Pas de pression, pas d'objectif de temps, simplement faire tourner les jambes et courir avec plaisir ! En plus, cette manifestation a un but caritatif en promouvant l'Association ''Le Rire Médecin'' qui envoie des clowns professionnels dans les hôpitaux pour aider les enfants à mieux digérer leur hospitalisation et leur faire oublier la maladie.





Ce matin, le levé est assez difficile, car organiser les Jeux Olympiques au Brésil, crée un gros décalage horaire et comme la plupart des épreuves se déroulent de nuit en France, alors je fais des nuits vraiment courtes (couché cette nuit à 4 heures, je sais c'est pas bien, mais quand on aime le sport...). Donc deux bonnes heures de sommeil, puis départ vers La Ferté-Gaucher, même plutôt légèrement à la sortie de cette commune où le circuit automobile est implanté. A notre arrivée, nous sommes dirigés par les bénévoles pour trouver facilement une place de stationnement. Une bonne centaine de mètres plus loin, on pénètre dans un hangar où le village de la course est installé. Un petit coup d'œil au listing d'inscrits et je vois que je vais porter le dossard numéro 13. Je vais le récupérer, puis retour à la voiture pour me préparer. Il fait un super ciel bleu et un soleil qui a déjà bien commencé à chauffer. Pourtant il est tôt et le départ de la course est prévu à 9 heures.






Je pars ensuite faire un échauffement sur le circuit afin de repérer l'intégralité du parcours. 5 tours de circuits seront nécessaire, pour un total de 8,7 kilomètres. Il n'y aura donc pas les 10 kilomètres annoncés, mais ça reste néanmoins une bonne occasion de se tester. Attention de ne pas se faire prendre un double par les meilleurs comme Eric Leblacher ou Dominique Bruneau  par exemple. 2,5 kilomètres d'échauffement me suffiront, alors je vais boire un peu d'eau avant de me diriger vers les oriflammes qui matérialisent le départ. Elles sont placées à un peu plus de 200 mètres après la ligne d'arrivée. Donc la première des cinq boucles, sera légèrement plus courte que les suivantes.




Les coureurs arrivent tranquillement vers le lieu de départ qui est donc situé en début de ligne droite. Il y a quelques clubs représentés comme l'UA Villenoy, Coulommiers Brie Athlétisme, ou encore Livry-Gargan Athlétisme, ... Je suis le seul coureur de Marne-et-Gondoire Athlétisme. La plage du départ est très large, les coureurs sont donc bien étirés. Un des organisateurs, nous donne les dernières consignes. Une corde est placée entre les deux oriflammes, tenue par deux bénévoles. Un décompte est effectué et à zéro, les deux organisateurs lèvent la corde pour que les coureurs puissent passer en dessous et s'élancer à l'assaut des cinq tours de circuit.

TOUR 1 :





On se rabat quasiment tous, le plus à gauche possible car tout au bout de cette ligne droite de 200 mètres, le premier virage tournera vers la gauche. Quasiment tous,... sauf Eric Leblacher qui reste plus à droite que nous et quand il finit par enfin se rabattre, a déjà plusieurs longueurs d'avance sur le second coureur.





Alors qu'Eric Leblacher s'est échappé, deux autres coureurs se sont également détachés. Moi je me retrouve dans un groupe un peu plus loin, en compagnie de Dominique Bruneau et d'autres, dont deux pompiers qui courent ensemble. Je prends le plus à la corde possible dans cette première courbe à gauche. Ça équivaut à un gros 180 degrés. Je me place toujours le mieux possible pour faire le moins de distance possible. Nouvelle grosse courbe sur la gauche. Dominique Bruneau décide de partir également et va progressivement revenir sur la troisième place. Je me retrouve maintenant dans la troisième grosse courbe, mais sur la droite cette fois-ci. Pour le moment, je suis placé dans mon groupe de 6 coureurs. Au bout de cette ligne droite, qui est parallèle à celle du départ, nous tournons à droite et un peu plus loin à gauche pour la dernière courbe du circuit qui me mène sur la ligne droite de l'arrivée. Je trouve que ça va un peu vite, alors je me place en queue de groupe et je passe sous l'arche d'arrivée, synonyme de fin de la première boucle plus courte que les autres à la 10ème place en 5'52''00.

TOUR 2 :



Eric Leblacher est loin, très loin de tous les autres coureurs. Je ne vois pas comment il pourrait être possible qu'il finisse par se faire rattraper ! Son avance n'a pas cessé de s'accentuer durant la boucle précédente. Quand à moi, je préfère ne pas m'accrocher au groupe car pour le moment ça va trop vite pour moi. Je vais essayer de conserver ma 10ème place, mais l'écart avec les coureurs derrière moi, n'est quand même pas énorme : 21 secondes.




Devant ça va de plus en plus vite, donc je me retrouve rapidement loin d'eux. Le groupe finit même par exploser, mais ça court toujours vite pour tout le monde. Je négocie au mieux les courbes. Il faut profiter de ces courbes pour apercevoir les poursuivants et jauger si l'avance s'accentue ou régresse. Je me rends compte que le 11ème, qui est du club de Coulommiers, reprend quelques petites secondes sur moi. Vraiment très agréable de courir sur un circuit ! Les repères changent complètement par rapport à la route. Dernière ligne droite avec l'arche en point de mire. Je profite du ravitaillement qui est placé une cinquantaine de mètres avant la ligne d'arrivée, pour prendre un gobelet d'eau car il fait bien chaud. Je termine cette seconde boucle à la 10ème place en 7'09''34.

TOUR 3 :


L'écart avec le coureur devant moi est de 22 secondes et celui derrière revient un peu. Il n'a plus que 16 secondes de retard. Je me donne pour objectif de revenir progressivement au train sur le coureur en orange qui me précède. Mais il tourne assez vite alors je vais devoir ne pas trop me précipiter. Je me retrouve dans une sorte de contre-la-montre depuis la fin du premier tour, car je suis seul. Mais sur cette boucle, je commence à prendre un tour aux premiers retardataires.



J'ai l'impression de gagner mètre après mètre, aussi bien sur le coureur qui me précède que sur celui qui est derrière moi. Des bénévoles et quelques suiveurs se sont placés sur quelques endroits du circuit et au passage des coureurs, nous avons droit à des encouragements. Je me sens bien aujourd'hui, pas de douleurs, pas de lassitude, ça marche bien quoi ! Me revoilà dans la dernière ligne droite, sans me préoccuper du ravitaillement, puis je passe sous l'arche avec un dernier tour, toujours à la 10ème place en 7'08''45.

TOUR 4 :


Je n'ai donc pas perdu de vitesse du tout car je fais même mieux d'une seconde. Ça se concrétise aussi par rapport aux autres coureurs car je reviens à 12 secondes du coureur devant moi et je reprends un peu de distance sur celui qui me suit avec 22 secondes d'avance. Donc je dois poursuivre mon fameux contre-la-montre individuel ! Je commence à me demander si Eric Leblacher ne va pas finir par me prendre un tour car il vole ! Mais comme je ne vais pas trop mal moi aussi, je pense quand même que ça devrait suffire pour rester dans le même tour.



Maintenant il faut doubler vraiment beaucoup de coureurs retardés. Mais je ne suis pas vraiment gêné sauf quand je double dans les courbes et que je dois prendre l'extérieur. Au début je m'amuse à compter à combien de personnes je mets un tour, mais je perds vite le fil, alors je laisse tomber. Dans la ligne droite qui est à côté de celle du départ, je reviens sur les talons du coureur que je chassais depuis tout à l'heure. Je reste derrière lui jusqu'à l'entrée de la courbe suivante. En le doublant, je lui dis de s'accrocher à moi, chose qu'il fait. Ou plutôt tente de faire, car quand j'entre dans la dernière ligne droite de cette boucle, il a décroché. Je termine cette 4ème boucle 9ème en 7'02''76.

TOUR 5 :


Au lieu de perdre quelques secondes au fur et à mesure que ma course avance, comme ça m'arrive souvent, je ne cesse aujourd'hui d'augmenter ma cadence progressivement. Et ça va vraiment bien. J'ai creusé un petit écart sur le coureur à qui j'ai pris la neuvième place, car j'ai 8 secondes d'avance. Le onzième ne reviendra plus car maintenant je compte 41 secondes d'avance. Je commence à avoir chaud, mais ce n'est pas une raison pour baisser de vitesse.



Je profite de chaque sortie de courbe pour jeter rapidement un petit coup d'œil pour me rendre compte que ça ne revient pas sur moi. Et ça ne reviendra pas car j'augmente petit à petit cet écart. Je reçois des encouragements de coureurs à qui je prends un tour. A un moment je me retrouve à portée de main de l'arche d'arrivée mais la courbe suivante m'en éloigne. Courbe à droite pour me retrouver sur la ligne droite parallèle à celle de départ, puis virage à droite et dernière courbe à gauche qui me fait déboucher dans la dernière ligne droite de la course. Je ne relâche absolument pas mon effort et je finis par boucler ce dernier tour 9ème en 6'58'80''. Encore plus rapide ! Je termine la course 9ème/55 en 34'11''.





Je n'ai pas cessé d'augmenter mon rythme durant toute ma course. C'est très positif. Et ma vitesse moyenne est de 15,26 km/h, ce qui me laisse à croire que j'aurais pu faire 1,3 kilomètre supplémentaire sans perdre trop de temps et faire un chrono sur un 10 kilomètres aux alentours, voire en dessous des 40 minutes. Quand tout va, ça aide !




Je marche un peu sur le bord du circuit pour récupérer un peu mieux. Il fait vraiment beau aujourd'hui. Puis je me rapproche du hangar où se trouve le village de la course, pour m'hydrater un peu. De l'eau avec de la grenadine me convient parfaitement. Le coureur à qui j'ai pris la neuvième place, vient me retrouver. Il se prénomme Clément et est fort sympathique. On discute longuement de la course.




Puis me voilà reparti courir. Je fais un tour complet du circuit mais en sens inverse de la course, en guise de récupération. C'est super agréable de courir sur un sol en aussi bon état. Je ne suis pas le seul à faire la récupération sur le circuit car je croise un autre coureur qui en fait autant.






Nouveau retour au hangar pour encore boire un peu (toujours eau et grenadine), puis je retrouve encore Clément avec qui on poursuit notre conversation. Pour ceux qui le désire, il y a de quoi se restaurer, notamment avec des crêpes ou des sandwiches... Mais je n'ai pas faim pour le moment. Puis le classement de la course est affiché et je me rends compte que je prends la seconde place en catégorie Master 1 homme.









La remise des récompenses va se faire entre le hangar et la piste. Il nous reste quelques minutes avant que cela commence. Il va y avoir quatre podiums. Un pour les trois premiers seniors homme et femme, un pour les trois premiers masters (toutes catégories masters mélangées M1, M2,...) homme et femme. Je vais monter sur la seconde marche de la boîte car les deux premiers masters sont masters 1 et le troisième est un master 2. Je reçois une jolie médaille et une bouteille de cidre. Voilà une bonne chose de faite. Maintenant il va être l'heure de quitter La Ferté-Gaucher avec demain un départ pour la Suisse et ma course de montagne en étapes !

ARTICLE DE PASCAL PIOPPI dans le journal LA MARNE :

1 commentaire:

Unknown a dit…

Bravo pour votre course! Comment visionner l'ensemble des photos prises pendant la course?
Merci;)