Dimanche 18 juin 2017
Je suis heureux de retourner faire une
des deux épreuves qui me tient le plus à cœur en compagnie de la
Classique Internationale Marseille-Cassis, j'ai nommé … les 6
Jours du Toulois. Une course pas comme les autres, composée de 6
étapes qui vont de un peu moins de 12 kilomètres à un peu plus de
18 kilomètres, le tout en mode trail. 6 jours de courses consécutifs
sauf le mercredi qui nous est offert en guise de repos. Donc il faut
enfiler ses chaussures dimanche (18,6 km à Bicqueley), lundi (11,8
km à Ecrouves), mardi (16 km à Chaudeney-sur-Moselle), jeudi (13,4
km à Foug), vendredi (11,1 km à Charmes-la-Côte) et samedi (10,43
km à Villey-Saint-Etienne). Tous les jours, les temps s'additionnent
pour former un classement général qui évolue de jour en jour,
exactement sur le même format que le Tour de France cycliste pour
que ça soit plus clair pour tout le monde. Et ne pas oublier l'étape
du vendredi qui est un contre-la-montre. Ce jour-là, nous partirons
un par un toutes les 30 secondes dans le sens inverse du classement
général. Les coureurs ne sont pas obligés de participer aux ''6
Jours du Toulois''. Il y a la possibilité de s'inscrire aux ''P'tits
6 Jours du Toulois'', qui est sur le même principe que sa grande
sœur mais uniquement sur les étapes du dimanche, mardi et samedi.
Dernière possibilité, ne faire qu'une étape, car chaque jour est
une course différente.
Pour ma part, je suis venu en
Meurthe-et-Moselle pour faire les 6 Jours complets. Je n'en suis pas
à mon premier coup d'essai. En effet, c'est ma 6ème participation
et je n'ai jamais abandonné.
2010 : 58ème en 6h59'14''.
2011 : 27ème en 6h13'13''.
2013 : 71ème en 6h15'15''.
2014 : 27ème en 6h09'16''.
2015 : 36ème en 6h12'13''.
Cette année je me donne simplement
l'objectif d'entrer dans les 30 premiers mais surtout celui de ne pas
trop forcer pour ne pas me reblesser. Je sais que je ne suis pas
prêt, je paye les blessures à répétition des six derniers mois,
donc il faut savoir se montrer raisonnable.
Aujourd'hui, première étape à
Bicqueley. Je ne connais pas le parcours car il a été rallongé par
rapport aux 5 autres fois où j'y ai couru. C'est la seule étape du
matin mais il fait déjà bien chaud. 30 degrés sont annoncés,
heureusement qu'il y a des parties en sous-bois, ça devrait
rafraîchir un peu la température par endroit. J'y suis vers 8h10,
le départ est prévu à 9h30. Il n'y a pas encore grand monde mais
dix minutes après, le parking s'est vite rempli.
Direction sous le hangar pour aller
consulter le listing des partants. Je vais porter pendant les six
jours le dossard numéro 146. Je vais le retirer au stand. Tiens, une
première tête connue, en la personne de Fanny. Ça fait plaisir.
Puis je retrouve Sébastien, Stéphane, Raphaël, Laurent, … Je
vais me préparer à la voiture puis je pars m'échauffer. Mais il
fait déjà bien chaud. Pendant cet échauffement je retrouve Eric,
l'excellent webmaster de l'US Toul, qui me propose tous les ans de
m'héberger. Nous terminons notre petit footing ensemble.
Il est ensuite l'heure de se placer
derrière la ligne de départ. Je me place en fin de peloton avec
Eric. Il y a aussi Patrick avec qui je m'étais battu sportivement il
y avait deux ans. Lors de la dernière étape j'avais échoué à 7
petites secondes de lui. Nous discutons, nous discutons et le coup de
pistolet nous surprend, le départ a été donné. Au début je
piétine puis en prenant les bas-côtés j'arrive à me faufiler.
Mais je pars tout de même prudemment. Nous descendons la Rue du Haut
du Chêne jusqu'à notre entrée dans les chemins de champs où ça
remonte. Ça bouchonne un peu mais des coureurs s'écartent pour me
laisser passer. Il y a énormément d'ornières et des pierres ici.
Le chemin tourne sur la droite pour faire une sorte de boucle qui va
me ramener sur le bitume juste au km 1. Ça descend et je me retrouve
à l'endroit où on avait pénétré sur le chemin. Mais au lieu d'y
retourner, nous reprenons la direction de la ligne de départ, donc
il faut remonter la Rue du Haut du Chêne. Je respecte mon tempo. Pas
trop vite, pas trop lent. Je gère quoi ! Au niveau de la salle
des fêtes, j'entends Fanny m'encourager. En poursuivant tout droit, ça devient
la Rue du Pont. C'est une descente bien raide. Il ne faut pas trop
s'emballer. Raphaël est à une cinquantaine de mètres devant moi.
Ce n'est pas une surprise, il est plus fort. Une fois en bas, nous
tournons à droite sur la Départementale 904. Et ça monte aussitôt.
J'y vais en mode économie car je sais qu'il reste de nombreux
kilomètres. Et je connais surtout cette montée longue de plus de
1,6 km. En levant la tête, j'ai la surprise de voir que je suis un
peu remonté sur Raphaël, mais il accélère aussitôt. Je me suis
calé derrière un coureur de l'US Toul car le vent est assez fort et
aussi de trois-quarts face.
Après un peu plus de 500 mètres de montée, nous quittons la Départementale 904 pour prendre très légèrement à gauche. Il y a toujours du bitume, mais nous le quittons 200 mètres plus loin, pour nous retrouver au milieu des champs. Je suis passé devant le coureur de Toul et je fais l'effort pour revenir sur un autre afin d'essayer de me protéger du vent. Je finis même pas le doubler. Elle est interminable cette première vraie montée. En haut, nous prenons un virage bien serré sur la gauche. Nous courons maintenant sur l'herbe en faux-plat descendant. Mais pas facile d'accélérer vraiment car il y a toujours le vent. 600 mètres plus loin, nous tournons à droite où ça remonte tranquillement. Nous sommes protégés du vent grâce à la végétation présente. Ça monte jusqu'à ce qu'on sorte des bois car dès qu'on est entouré des champs, ça devient plat juste avant de plonger dans une jolie descente qui va nous faire pénétrer dans le Bois de Bicqueley. Je mets mes lunettes de soleil au-dessus de la tête, sinon je ne vais pas voir les éventuels pièges. Nous montons ensuite dans un très long chemin étroit. J'y vais à ma main sans me soucier des coureurs qui me doublent. Ça dure ainsi très longtemps car ça s'arrête au km 6, juste au ravitaillement. Je prends un gobelet d'eau à la volée, puis je tourne à droite sur un large chemin blanc un peu moins ombragé.
Après un peu plus de 500 mètres de montée, nous quittons la Départementale 904 pour prendre très légèrement à gauche. Il y a toujours du bitume, mais nous le quittons 200 mètres plus loin, pour nous retrouver au milieu des champs. Je suis passé devant le coureur de Toul et je fais l'effort pour revenir sur un autre afin d'essayer de me protéger du vent. Je finis même pas le doubler. Elle est interminable cette première vraie montée. En haut, nous prenons un virage bien serré sur la gauche. Nous courons maintenant sur l'herbe en faux-plat descendant. Mais pas facile d'accélérer vraiment car il y a toujours le vent. 600 mètres plus loin, nous tournons à droite où ça remonte tranquillement. Nous sommes protégés du vent grâce à la végétation présente. Ça monte jusqu'à ce qu'on sorte des bois car dès qu'on est entouré des champs, ça devient plat juste avant de plonger dans une jolie descente qui va nous faire pénétrer dans le Bois de Bicqueley. Je mets mes lunettes de soleil au-dessus de la tête, sinon je ne vais pas voir les éventuels pièges. Nous montons ensuite dans un très long chemin étroit. J'y vais à ma main sans me soucier des coureurs qui me doublent. Ça dure ainsi très longtemps car ça s'arrête au km 6, juste au ravitaillement. Je prends un gobelet d'eau à la volée, puis je tourne à droite sur un large chemin blanc un peu moins ombragé.
Je n'arrive pas trop à trouver ma
trajectoire, pourtant c'est tout rectiligne. C'est surtout à cause
des ornières, alors je navigue du côté gauche au droit et
vis-et-versa. En poursuivant tout droit, on entre à nouveau en
sous-bois sur du faux-plat montant très léger. Le sol est très
meuble et agréable. Puis, au km 7 nous tournons à gauche pour une
partie montante encore assez longue d'un kilomètre. Stéphane me
double et m'encourage à rester avec lui et un autre coureur qui le
précède. Mais je n'ai pas trop envie de me mettre dans le rouge, je
préfère vraiment continuer à mon rythme qui me convient. J'arrive
au km 8, où je prends sur ma gauche pour retrouver un autre large
chemin blanc, plus ou moins plat au début, mais qui monte un peu
plus loin. Au km 9, nous nous engouffrons dans la forêt sur la
gauche dans un single. Je suis à une cinquantaine de mètres
derrière deux coureurs. J'aperçois le fléchage sur la droite, mais
les deux coureurs continuent tout droit. ''Les gars c'était à
droite''. Le temps qu'ils fassent demi-tour, je suis revenu devant
eux mais je les laisse bien évidemment repasser. Ils sont plus
rapide que moi. Le chemin est recouvert de nombreuses hautes herbes,
ce qui peut cacher les trous, les cailloux, … Nous finissons par
redéboucher sur un dernier chemin blanc.
Au km 11, j'arrive à l'endroit que je
redoute et que je n'ai jamais aimé. En tournant à gauche, le chemin
est bien plus étroit et surtout descendant assez fortement. Ça dure
environ 500 mètres. Mais surtout, dès qu'on est en-bas, on enchaîne
par une raide montée de la même distance sur un chemin complètement
défoncé. Je me souviens avoir souffert à chaque fois que je
passais là les années précédentes. Du-coup, j'y vais relativement
tranquillement. C'est vrai que je perds quelques places, mais ça
passe bien. La fin de la grosse montée est au km 12 juste au niveau
du second ravitaillement où je prends un premier puis un second
gobelet d'eau à la volée. Il fait très chaud. Mais ce n'est pas
vraiment plat juste après. Pendant plusieurs centaines de mètres,
nous sommes sur un faux-plat montant. Au km 13, nous tournons à
gauche. La première féminine est revenue sur moi. Je vais rester
avec elle jusqu'au km 14, juste après la petite montée. Ensuite
c'est soit plat, soit en faux-plat descendant, sur un chemin étroit
avec une végétation dense. Plus on avance et plus elle est espacée.
Un peu avant le km 16, nous sortons de
la forêt et on peut apercevoir la ville de Bicqueley tout en bas
dans la vallée. J'entame la longue descente de la Rue de la Roche
qui est entourée de champs. Mais je n'avance pas bien vite. Je
fatigue. Ça dure longtemps, puis on arrive à la hauteur des
premières habitations. Quelques virages plus tard, nous traversons
la Départementale 904 pour prendre le Quai de la Bouvade. C'est
plat, sauf au milieu où nous traversons la Rue du Pont, vers le km
17, avant de redescendre sur le quai. Un petit ''coup de cul'' pour
monter sur la Rue François de Neufchâteau. 100 mètres plus loin,
je tourne à gauche et je suis au pied de la dernière grimpette, sur
le bitume cette fois-ci. Je m'en fiche si je perds des places mais je
monte sans trop me faire mal. C'est surtout dans les derniers
hectomètres de la montée de 800 mètres que c'est plus raide. Fanny
est encore là pour tous nous encourager. Il faut ensuite monter le
talus pour entrer dans la cour de la salle des fêtes et franchir la
ligne d'arrivée qui est sous le hangar. Je termine 59ème/221 en
1h26'53'' et je suis classé à la 29ème place au classement général
des ''6 Jours du Toulois''.
Bien content que ça se termine. Je
passe au ravitaillement pour bien m'hydrater. J'ai chaud et soif.
Sébastien me demande comment ça s'est passé. Pour lui, c'était
pas mal du tout car il termine à la 6ème place en 1h11'23''.
Stéphane a terminé 46ème en 1h24'43'', une place devant Raphaël
en 1h25'05''. Patrick, qui m'a battu de 7 secondes au final il y a
deux ans, a fini 65ème en 1h27'46''. Laurent termine 100ème en
1h32'09'' et Eric, 208ème en 1h53'12''.
Je retourne me changer à la voiture. 24 degrés au départ et plus de 30 degrés à l'arrivée ! Une bonne petite douche qui permet de se
sentir un peu plus propre et surtout plus frais. Cette première
étape, qui est la plus longue de la course, bah je suis bien content
qu'elle soit passée. J'ai été un peu juste sur les derniers
kilomètres mais ce n'est pas une surprise. Pas contre, je l'ai gérée
de façon à ne jamais être dans le rouge. Comme dirait l'autre,
''qui veut aller loin, ménage sa monture''.
Je retourne sous le hangar, car a
l'issue de chaque étape, la commune qui reçoit offre le pot de
l'amitié. Ça serait quand même ballot de le rater ! Voilà
pour aujourd'hui. Demain, la seconde étape se fera sur la commune
d'Ecrouves avec une belle ascension dans les bois pour nous conduire
vers le Fort, sans oublier la côte la plus courte mais aussi la plus
raide de toute l'épreuve, celle de l'église. Ne pas oublier son
piolet !
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