Vendredi 2 juin 2017
Ce vendredi, deux courses se
présentaient à moi, non loin de mon domicile. Soit les Foulées
Melunaises (Melun --77--) que j'ai déjà courues à de nombreuses
reprises, soit la petite Nemourienne (Nemours –77--), où je n'y ai
jamais couru. Mon choix a vite été entériné en écoutant des amis
qui m'ont expliqué que cette seconde course revêtait un caractère
particulier un an après les graves inondations que la ville avait
subie faisant de très nombreux sinistrés. Et au point de vue
sportif, j'avais privilégié la recherche d'un 5 kilomètres,
histoire de refaire un peu de vitesse après le Marathon de Poitiers
de la semaine dernière (abandon au km 30). Le Petite Nemourienne est
longue de tout juste 6 kilomètres. Adjugé-vendu !!!
Toute la semaine, la température était très élevée. Ça remonte même avant le week-end du marathon. Toute la journée, il faisait vraiment chaud mais des orages étaient annoncés pour la fin de soirée dans le sud Seine-et-Marnais. Donc, aussi bien les coureurs du 10 km de Melun dont le départ est prévu à 20h30 que ceux de ma course avec un départ prévu à 20h00, ont le risque de rencontrer de la pluie. Et ça se vérifie assez rapidement, car quand je suis sur la route en direction de Nemours, je vois quelques gouttes s'écraser sur le pare-brise de ma voiture. Ça se limite à ça pour le moment. Une fois à Nemours, je recherche l'Hôtel de Ville puis une place de stationnement. J'en trouve une Rue Girault, à une bonne centaine de mètres du Parking de la Mairie où est dressé le village sportif. Parfait.
Je vais y retirer mon dossard. Je m'étais inscrit il y a quelques jours, sur le site Protiming. On me donne le numéro 125 ainsi qu'un tee-shirt technique de couleur jaune ''La Petite Nemourienne''. Puis retour en courant à la voiture car il commence à pleuvoir fort. Même très fort. Des éclairs viennent zébrer le ciel devenu bien noir. Il est 19 heures, je me prépare tranquillement dans la voiture, espérant que ça finisse rapidement par se calmer. Le dossard épinglé sur mon débardeur, ma tenue enfilée, il est 19h40 et je ne vois quasiment rien au travers des vitres de la voiture, tellement ça tombe. Comme il ne reste qu'un quart d'heure, je décide quand même d'aller m'échauffer un peu. La température a un peu baissé, mais il ne fait pas du tout froid. Quelques instants plus tard, la pluie devient beaucoup plus fine, même si le tonnerre se fait toujours entendre. Je termine cet échauffement au niveau de la parking de la mairie. Lise et Manu, du club du LCBA (Le Châtelet-en-Brie Athlétisme) viennent à ma rencontre discuter un peu.
Le départ est repoussé de 15 minutes, histoire d'avoir de meilleurs conditions météorologiques. Quelques minutes plus tard, nous devons nous placer derrière la ligne de départ (qui sera également la ligne d'arrivée mais en sens inverse) Rue Mirabeau. Il y a déjà beaucoup de monde derrière cette ligne de départ. J'arrive à me placer correctement. Manu se met en première ligne plein centre et Lise, plus dans le peloton. Le speaker, Lahcène Hiane, annonce au micro que nous sommes 280 coureurs engagés. Pas mal du tout pour un 6 kilomètres, un vendredi soir et avec ce temps très menaçant même si la pluie est beaucoup plus éparse dorénavant. Nous sommes sous les ordres du starter, prêts à effectuer les deux boucles identiques de 3 kilomètres. Pannnn. Malgré que j'étais placé en seconde ligne, je perds de nombreuses places, gêné par des coureurs devant et surtout par d'autres partis comme des balles. Je me retrouve juste derrière la première féminine Brigitte Da Silva. Lorsqu'on arrive Rue Gauthier 1er, nous la prenons en tournant à droite. Je me place juste devant elle. Nous poursuivons tout droit quand la rue devient la Rue Samson avec une montée qui s'avale sans soucis. Une fois en haut, nous tournons à droite avec un faux-plat descendant pour rejoindre les bords du Loing par le Quai des Mariniers. En fait, la course va se résumer à faire deux fois le tour du cœur de ville, comme si on courait sur les bords de Seine autour de l'île de la Cité à Paris.
Lorsque nous sommes sur ces bords du Loing, et que nous avons quitté le bitume du Quai des Mariniers pour le Quai du Canal, nous sommes sur un chemin en gravillons. Mes chaussures, qui sont parfaites pour la route sèche, le sont un peu moins sous la pluie et encore moins sur chemin de ce type, mais comme c'est tout droit, ce n'est pas un handicap. Nous passons le km 1. J'ai décidé de ne courir qu'à la sensation donc pas de chrono à regarder. Je verrais ça une fois à l'arrivée. Je suis en tête de groupe et ça me convient parfaitement. C'est ma position préférée car je n'aime pas subir le rythme des coureurs. D'ailleurs, j'essaye de ne pas me calquer sur un coureur qui est à une vingtaine de mètres devant nous, qui n'arrête pas de creuser l'écart sur nous, puis de ralentir...
Nous restons pratiquement un kilomètre sur ce chemin avec les gravillons. Un groupe de quatre coureurs nous double. Ils créent un écart mais sans nous mettre ''la misère''. Une petite bosse et nous retrouvons la route en tournant à droite Rue Thiers. Quelques mètres plus loin, je passe au km 2. Il y a une succession de virages à angle droit avec un sol rendu hyper glissant à cause de la pluie, entrecoupés de lignes droites de 180 mètres. Droite, puis gauche, gauche et droite pour retrouver la Rue Thiers. Ça nous a fait faire une sorte de ''U'' en plus au lieu de continuer directement tout droit. On prend légèrement à droite et en face Rue du Docteur Dumée avant de retrouver la rue commerçante et un peu plus loin la Rue Gauthier 1er qui marque le passage au km 3 et surtout l'entame de la seconde boucle. J'entends des ''allez Brigitte'' pour la première féminine qui est toujours derrière moi. La petite bosse qui va nous amener sur le Quai des Mariniers, est une nouvelle fois bien franchie. Ça se passe bien. Je pense qu'on est sur un rythme bien régulier. Au km 4, je finis par revenir et par doubler le coureur qui n'arrêtait pas de faire le yo-yo devant nous.
Nous quittons le chemin de halage après la nouvelle bosse en tournant à droite Rue Thiers. La première féminine est toujours juste derrière moi. Attention aux virages à angle droit pour faire cette sorte de ''U''. Au tour précédent, dans ce ''U'' et surtout dans les premiers de la course, des coureurs se sont trompés et ont continué tout droit, ce qui leur a fait 350 mètres de moins et surtout provoqué une petite ''prise de tête'' entre eux. Mais tout est revenu rapidement dans l'ordre, nous sommes là pour nous amuser, faire du sport et prendre du plaisir. Il ne pleut plus. Nous nous retrouvons dans la rue commerçante et recevons les encouragements de Florian Carvalho, quatre fois champion de France du 1500 mètres et membre de l'Equipe de France d'Athlétisme. Manu, qui en a terminé (6ème au scratch et 1er master 2 en 20'26'', fait chemin inverse pour retrouver Lise et m'encourage. Nous tournons à droite pour la dernière ligne avant l'arrivée. A 100 mètres de la fin, je relâche sans m'en rendre compte et trois coureurs dont la première féminine, me doublent en m'encourageant de ne pas lâcher. Je me relance mais il est trop tard, je termine à deux secondes de la première 23ème/228 en 23'39''.
15,22 km/h de moyenne, je suis très satisfait. On nous remet une jolie médaille souvenir. Lise a terminé 53ème en 26'10'' et surtout à la troisième place en catégorie master 1. Je retourne à la voiture me changer entièrement car les vêtements sont bien trempés. Aussi bien par la pluie du premier tour que par la sueur.
Puis retour sur le parking de la mairie où les résultats ont été affichés et nous passons à la remise des récompenses avec les trois premières féminines au scratch et la même chose côté masculin. Lise monte ensuite sur la troisième marche du podium master 1 en compagnie de sa copine qui est dans l'organisation, puis Manu monte tout en haut de la boîte pour la récompense des masters 2 avec Florian Carvalho qui vient poser avec le trio vainqueur de la catégorie.
Avant de partir, ce champion vient nous parler. Il est super accessible et accepte toutes les photos demandées par les coureurs présents. Je vais maintenant rentrer à la maison avant la prochaine course de demain. C'était une très belle organisation, avec la réussite au bout, car comme je le disais en début d'article, ce n'était pas forcément gagné de réunir autant de coureurs un vendredi soir, sous la pluie !!! Bravo à tous les bénévoles, sans qui, il n'y aurait pas de courses.
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