Jeudi 22 juin 2017
Après trois jours de course, de dimanche à mardi, nous avons eu, hier, notre traditionnelle journée de repos qui était bien méritée car non seulement ça grimpe sans arrêt, mais en plus la canicule ne nous a pas lâché. Pendant cette journée de repos, j'ai du faire un aller-retour en Seine-et-Marne. J'en ai profité pour faire une petite sortie de 7 kilomètres à 10km/h de moyenne, histoire de faire un peu tourner les jambes. Mais il faisait tellement chaud que je l'ai faite à la mode d'un footing léger de récupération. Et ça m'a largement suffit. La première année où j'avais participé aux ''6 Jours du Toulois'', en 2010, lors de ma journée de repos j'avais fait 100% relâche et le jeudi j'avais eu beaucoup de mal à relancer la machine. Du coup, je fais depuis, toujours une petite sortie pour faire tourner les jambes.
Me voilà de retour en Meurthe-et-Moselle dans ce magnifique coin de Toul et de ses alentours. J'adore cette région ! L'étape du jour se déroule à Foug. Je suis allé voir la météo et des risques d'orage et de grêle sont présents. Si ça pouvait nous rafraîchir un peu ! Mais plus la journée passe, et moins j'y crois. Il fait toujours aussi étouffant et même si le ciel est un peu plus voilé que les jours passés, il n'y a aucun nuage laissant espérer un peu de pluie. J'arrive à Foug vers 17h45. Je trouve une place de stationnement juste en face du Stade Municipal où se trouvent le village de la course, ainsi que le départ et l'arrivée.
Je vais émarger le listing des partants comme avant chaque étape. J'en profite pour discuter avec pas mal de coureurs. L'ambiance est vraiment bonne et conviviale. Il n'y a aucune prise de tête, l'organisation est parfaite, un rêve quoi. Pourquoi les 6 Jours ne durent QUE 6 jours ? Bon c'est vrai que physiquement ça entame. Je jette un coup d'œil sur le classement général des 6 Jours. Je suis pour le moment à la 28ème place et je n'ai que 20 secondes de retard sur le 26ème. Comme ma cheville se porte beaucoup mieux, je vais essayer d'attaquer un peu aujourd'hui (si je peux car je déteste la seule vraie ascension qui est raide et longue).
Les coureurs et les accompagnateurs arrivent petit à petit. Les bénévoles commencent à préparer le ravitaillement d'après course. D'autres allument le barbecue qui sera proposé payant en fin de soirée. Et la plupart des autres personnes présentes, papotent en refaisant leur course. Rien de plus normal quoi !
Je retourne ensuite à la voiture pour me préparer. Mon dossard qui me suit depuis dimanche est épinglé sur mon débardeur de l'UA Chauny. Je bois un coup, mais l'eau n'est plus super fraîche. Puis je pars faire mon échauffement. C'est à ce moment-là qu'Eric arrive en voiture. Je trottine pour le rejoindre sur sa place de stationnement, puis nous partons courir ensemble. On y croise Thomas, qui caracole en tête au classement des ''6 Jours'', ainsi que Damien, qui cette année n'y participe pas, mais va faire l'étape du jour. Un beau mano à mano risque de se produire entre Thomas et Damien.
Il est l'heure de retourner à l'intérieur de l'enceinte du Stade Municipal de Foug car le départ est dans moins de dix minutes. J'y retrouve Raphaël, avec qui j'achève mon échauffement. Puis nous allons derrière la ligne de départ. Je tiens aussi à remercier tous ceux, et vous êtes nombreux, à être venu me voir pour me parler de mes articles en très bien. Ça fait toujours plaisir ! Aujourd'hui, il n'y a que les coureurs des ''6 Jours'' et ceux de l'étape du jour. En ce qui concerne les participants aux ''P'tits 6 Jours'', ils n'ont plus qu'une seule étape, celle de samedi. Le speaker nous annonce que l'étape est raccourcie pour ménager notre organisme à cause de la forte chaleur. On va arriver plus rapidement sur la partie trail. Celle sur route au début sera tronquée. Ce n'est pas forcément une mauvaise décision. Nous sommes sous les ordres du starter avec le compte à rebours et à zéro ... pas de coup de feu, le revolver s'enraye mais le départ est tout de même donné. Le début est entièrement sur l'herbe. Nous faisons la moitié de la longueur du terrain de football, puis nous tournons à gauche pour passer derrière le but et encore à gauche pour faire la longueur opposée du départ, mais complète celle-ci. Et, comme par magie, on entend le pistolet enfin retentir, mais un peu tard ! Au bout, nous tournons à droite pour quitter le stade. Dès que nous le quittons, nous prenons encore à droite sur la Départementale 11. C'est plat, puis la route tourne à droite et commence à monter.
Elle monte jusqu'au virage suivant à gauche quand le pont sur lequel nous nous trouvons, enjambe le Canal de la Marne au Rhin. Un premier ''petit coup de cul'', pour se mettre en jambe. La descente qui suit, permet de rapidement se relancer. Je suis parti juste devant Raphaël. Pas trop vite, mais beaucoup mieux que les jours d'avant. Je me sens beaucoup mieux aujourd'hui. Même si j'appréhende la fameuse montée que je n'aime pas du tout.
Nous tournons ensuite à droite Rue de Roubie. C'est tout plat et le bitume est en parfait état. Devant, Sébastien qui est dans le groupe de tête, ne trouve pas que l'épreuve est assez difficile, alors il s'amuse à sauter pour la photo ! Ça s'appelle chambrer les autres coureurs mon ami !!! Au bout de cette rue, nous tournons à droite pour quitter le bitume et nous trouver sur un chemin blanc avec quelques ornières. Il est long d'environ un kilomètre. Pas tout droit mais pratiquement. Il y a quelques courbes sur ce chemin entouré de végétations rases.
Puis une petite côte sur la droite, nous permet de quitter ce chemin blanc et nous retrouver sur la Rue des Savonnières et son bitume. Nous n'avons fait que deux kilomètres mais j'ai déjà la bouche toute pâteuse tellement il fait chaud. Nous passons sous le tunnel de la Nationale 4. Ça fait du bien ce petit espace à l'ombre. En plus, le premier ravitaillement y a été placé. Il sera aussi le dernier car on va repasser par ici en fin de course.
Une fois le tunnel passé et le gobelet d'eau jeté, je tourne à gauche sur un autre chemin blanc. Je suis seul. Je sais aussi que dans peu de temps, le chemin va s'élever pour cette fameuse ascension que je n'aime pas. Des chauffeurs poids-lourds, passant sur la Nationale 4 et longeant donc notre chemin, klaxonnent abondamment pour nous encourager. Sympas les routiers ! Le chemin tourne ensuite à droite et ça commence à grimper. C'est le début de la très longue ascension. Nous sommes pour le moment en plein soleil.
Puis les arbres viennent nous protéger. Plus je monte et plus ça devient raide. De temps en temps je regarde vite fait devant mais je vois toujours les coureurs, même s'ils sont loin devant, continuer à grimper. Alors que je dois être dans les pourcentages les plus importants, j'entends Fanny m'encourager. Elle a eu le courage de monter à pied. Elle n'est pas seule. On me tend une bouteille d'eau et je la prends avec plaisir, histoire de boire une gorgée avant de la rendre. Je poursuis ma montée. Un virage à droite se profile et quand j'en sors, ça se transforme en faux-plat montant, ce qui me convient beaucoup mieux.
Mais ça remonte quasiment aussitôt. Deux coureurs me doublent et quand je suis vers la fin de cette montée, un troisième me double également. Mais je gère pour rester à sa hauteur. Au km 5, se trouve un nouveau ravitaillement. Bien évidemment je ne loupe pas le gobelet d'eau. Juste après, nous tournons sur la droite. Je prends enfin ma course en main en haussant très légèrement mon tempo. Au train, je commence à me détacher. Les deux coureurs qui m'ont passé sont déjà assez loin, mais je me sens bien. C'est même la première fois que je me sens ainsi depuis le départ de la première étape à Bicqueley.
Mais ça remonte quasiment aussitôt. Deux coureurs me doublent et quand je suis vers la fin de cette montée, un troisième me double également. Mais je gère pour rester à sa hauteur. Au km 5, se trouve un nouveau ravitaillement. Bien évidemment je ne loupe pas le gobelet d'eau. Juste après, nous tournons sur la droite. Je prends enfin ma course en main en haussant très légèrement mon tempo. Au train, je commence à me détacher. Les deux coureurs qui m'ont passé sont déjà assez loin, mais je me sens bien. C'est même la première fois que je me sens ainsi depuis le départ de la première étape à Bicqueley.
Me voilà maintenant dans la grande descente. Je ne prends aucun risque avec les gros cailloux ou les trous. Mais ma foulée est efficace et je commence à grignoter mètre après mètre, l'écart avec les deux coureurs qui me précèdent. Au bout de deux kilomètres de jolie descente, nous sortons du bois mais en restant sur le même chemin avec cette fois, des champs qui nous entourent. Je reviens à la hauteur des deux coureurs mais je ne veux pas couper mon effort, alors je me place aussitôt devant eux en leur disant de s'accrocher. Mais je me rends vite compte que je les ai lâché. Je tourne à droite pour retrouver la Rue de Savonnières. Elle n'est pas toute plate, mais il n'y a pas de côte, simplement un peu de faux-plat. Je monte pour passer sous le tunnel de la Nationale 4 où je prends un dernier gobelet d'eau.
Je reçois quelques encouragements en sortant de la partie ombragée où on se sent vraiment bien. Je ne relâche pas mon effort. La route tourne sur la gauche et dans ce virage il faut prendre le chemin blanc du début, le premier, sur la droite.
Je négocie bien ce virage. Nous descendons, puis il faut négocier un virage très serré sur la gauche, un virage en tête d'épingle, avec des gros cailloux qui roulent sous nos pas. Je perds un peu de vitesse mais je pense que je ne dois pas être le seul, mais ça se passe très bien. A la sortie de ce virage, des enfants nous tendent la main pour qu'on leur tape dedans. Tous les coureurs s'y sont pliés. Je reviens progressivement sur le coureur qui me précède mais il a trop d'avance. Je ne vais pas essayer de le rattraper mais surtout gérer mon avance qui ne cesse de s'accroître. Un kilomètre après avoir doublé les deux coureurs, j'ai pratiquement trente secondes d'avance sur eux. Puis nous retrouvons le bitume de la Rue de Roubie. Je profite des changements de direction pour jauger de mon avance sur les poursuivants. Quand je prends la Départementale 11 sur ma gauche, je n'ai plus qu'à franchir le pont au-dessus du Canal de la Marne au Rhin comme difficulté. Ça passe nickel, puis je descends en direction de la porte de l'enceinte du Stade Municipal de Foug. J'y pénètre. Il me suffit de faire le même tour autour du terrain de football qu'au début, mais dans le sens inverse. Fanny est revenue sur la ligne d'arrivée car je l'entends m'encourager. J'en finis 27ème/170 en 46'06''. Au classement général des ''6 Jours du Toulois'', je gagne deux places et me retrouve maintenant 26ème.
Je termine à deux secondes du coureur qui précède et j'ai fait un trou de plus de 50 secondes sur les deux coureurs derrière moi en deux kilomètres. Je ne finis même pas fatigué. Thomas a gagné le bras de fer entamé avec Damien qui prend une belle seconde place. Sébastien, très détendu, finit troisième et se dirige tranquillement vers une seconde place au classement général final de samedi. Je ne vois pas qui va pouvoir le déloger de cette place. C'est pareil pour Thomas qui paraît inaccessible en tête de course.
Au classement de l'étape de Foug, ça donne ceci :
1er/170 en 37'29''Thomas VILLEMIN.
2ème/170 en 37'54'' Damien LALLEMAND.
3ème/170 en 40'10'' Sébastien NICOLAS.
6ème/170 en 40'35'' Clément BIGEREL.
22ème/170 en 44'28'' Raphaël GALANTE.
27ème/170 en 46'04'' Jeff BACQUET.
36ème/170 en 47'27'' Philippe BON.
51ème/170 en 48'52'' Patrick COLIN.
53ème/170 en 48'59'' Julien BREITSPRECHER.
116ème/170 en 54'30'' Laurent SIATKA.
148ème/170 en 1h00'04'' Eric DUGUET.
Passage au ravitaillement pour boire quelques gobelets. J'ai eu encore chaud aujourd'hui. Il y a aussi de quoi grignoter mais je n'ai que simplement soif. Puis je vais mettre un tee-shirt sec et faire une petite récupération. Elle est courte mais ça permet de bien tout faire redescendre. Et j'aime bien la faire sur le plat car j'en ai un peu soupé des côtes, même si aujourd'hui il y en avait surtout une. Car à part les faux-plats, le profil de l'étape est facile à décrire : du plat, de la montée, de la descente et du plat.
Je me change complètement à la voiture, puis je rejoins Fanny et Éric. Ce dernier nous offre une bière bien fraîche. Il n'y a rien de mieux pour favoriser une bonne récupération. Oui je sais, j'exagère un peu mais c'est bon de se donner bonne conscience ! Non ?
Le pot de l'amitié est offert, puis la pasta party est prête à être servie. Aujourd'hui au menu c'est cuisse de poulet avec du riz. Le poulet est très bon. On passe une belle petite soirée avec Éric, Fanny, Audrey, Sébastien, Damien... Merci pour cette soirée et demain il sera le temps de penser à la cinquième étape qui est le contre-la montre. Un format qui sort de l'ordinaire et qui est bien sympa, même si le parcours, surtout le début, est exigeant ! UN GRAND MERCI AUX DIFFERENTS PHOTOGRAPHES (Fanny, Cédric, Yasmina...) !!!
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