Vendredi 9 juin 2017
Après un marathon, des courses courtes (5 à 6 kilomètres pour retrouver un semblant de vitesse) et une semaine avant mon départ pour la région Nancéenne afin de participer à la course à étapes des 6 Jours du Toulois, je retrouve un 10 kilomètres, qui est ma distance fétiche. J'ai choisi la course des 10 kilomètres de Rivery qui va se courir en début de soirée ce vendredi. Un horaire un peu atypique qui est également accompagné d'un circuit qui sort de l'ordinaire. En effet, c'est assez rare qu'une course de cette distance se court sur une boucle à faire à quatre reprises. Ça va me rappeler les corridas de fin d'année que j'affectionne particulièrement.
Géographiquement, la ville de Rivery se trouve dans la Somme, collée à Amiens par le Nord-Est. Il n'y a aucune coupure entre la ville aux 132 000 habitants et celle aux 3 500 âmes. La course organisée sur cette petite commune des Hauts-de-France, est conjointement mise sur pied par la municipalité de Rivery et le club d'athlétisme de l'US Camon. Pour clore la soirée, une caméra Go Pro sera à gagner au tirage au sort. La chance devra donc se tourner du bon côté pour une fois car le cadeau me plaît bien !
J'arrive sur Rivery vers 18h30. Il me
reste pas mal de temps avant le départ de la course. Hier soir,
Saliha, la vainqueure sortante, m'a dit qu'elle viendrait peut-être
sur la course car elle habite à côté mais ce n'est pas facile avec
la période du ramadan. Elle m'a surtout prévenu que le parcours
était bien difficile. Moi qui pensait que le 10 kilomètres de
Rivery était tout plat, me suis planté sur le coup. Quand je sors
de la voiture je retrouve Guillaume que j'ai connu il y a deux
semaines à Esmery-Hallon, également dans la Somme.
Je me rends dans le Gymnase Georges
Buffenoir pour y retirer mon dossard. Il faut préalablement repérer
son numéro de dossard pour les préinscrits comme c'est mon cas. Je
m'étais inscrit par internet en début de semaine. Il ne me reste
plus qu'à m'acquitter du montant de 6 euros. Vraiment pas cher pour
une course à label régional. Aujourd'hui, je vais porter le dossard
numéro 62.
Retour à la voiture pour aller
préparer ma tenue et surtout épingler le dossard sur mon débardeur.
Pour le moment je ne l'enfile pas, je vais aller m'échauffer avec un
autre tee-shirt. Comme le circuit de la course est court, il ne fait
que 2,5 kilomètres, je pars le reconnaître en footing avec
Guillaume. Et pour le peu qu'on puisse dire c'est que la course ne va
pas être de tout repos. Il y a beaucoup de parties montantes et
également un vent assez conséquent. Malheureusement ce vent de face
se situe dans les parties montantes. Laurence vient me faire un
coucou. Elle fait partie du club de Camon et sera aujourd'hui à
l'organisation.
Il est l'heure de se rapprocher de la
ligne de départ qui est située tout en bas de la Rue Jules Verne,
soit une cinquantaine de mètres en dessous de celle d'arrivée. Il y
a peut-être un peu moins de 150 coureurs à s'y présenter. Ce n'est
déjà pas si mal avec l'horaire et un tel jour pour une course. Je
me place en deuxième ligne juste devant Guillaume et juste derrière
Saliha. Le maire de Rivery va donner le départ et après que le
compte à rebours se soit achevé, le coup de pistolet libère tous
les coureurs.
Nous remontons la Rue Jules Verne (hé oui ça monte
déjà). Au bout de 50 mètres nous passons sous l'arche d'arrivée
et une centaine de mètres plus loin encore, nous arrivons à la Place
Jean-Jacques Rousseau. Nous prenons la première sortie pour la seule
vraie descente du parcours Rue Roland Dorgeles. Je me suis calé
juste dans la foulée de Saliha. J'avais peur de ce début de course
à cause de la descente et du fait de me laisser embarquer sur un
rythme trop rapide et c'est l'erreur que je fais finalement quand je
me place à côté de Saliha. Nous échangeons quelques mots. Enfin
c'est plutôt elle qui me parle, moi j'ai beaucoup de mal à sortir
quelques mots. Une fois en bas, nous tournons à gauche Rue Laennec.
C'est la partie la plus plate du circuit et aussi là où le
ravitaillement y est installé. Mais je ne vais pas m'en préoccuper
aujourd'hui. Une fois au bout, nous tournons à gauche Rue Paul
Boudin. C'est le début de la longue montée avec un vent
défavorable. Plus loin, nous tournons à gauche Rue Jacques Brel où
ça monte encore un peu plus fort et ce coup-ci, le vent est
carrément de face. Je tourne ensuite à droite Avenue André
Carpentier où il s'agit maintenant plus d'un faux-plat montant. Mais
ce n'est pas de tout repos. La montée fait pratiquement un
kilomètre. Nous tournons à gauche Rue Louise Michel. C'est plat
mais le vent est encore présent. Il s'engouffre dans la zone
pavillonnaire. S'ensuit un léger faux-plat descendant Rue Boris Vian
en direction de la Place Jean-Jacques Rousseau. J'y arrive et c'est
au moment où nous reprenons la première sortie à droite Avenue du
Petit Fort, que ça remonte. Mais c'est beaucoup plus court. La
chaussée est très large et serpente. J'essaye de prendre au plus
court. Nous prenons ensuite deux fois sur la gauche, toujours dans
une zone pavillonnaire mais sur du plat. Saliha est revenue juste à
mes côtés, mais c'est difficile pour moi. Je suis parti bien trop
vite. Nous tournons une dernière fois sur la gauche pour arriver à
nouveau sur la Place Jean-Jacques Rousseau, signe de fin de premier
tour.
Il y a beaucoup de monde à cet
endroit. Juste au début de la descente de la Rue Roland Dorgeles, je
me fais lâcher. Saliha se retourne pour m'encourager. Je la vois
même ralentir car sans accélérer je reviens un peu. Mais une fois
en bas sur la Rue Laennec, je laisse partir. L'erreur du début en
partant trop vite, je la paye cash. Passage devant le ravitaillement,
et un peu plus loin j'entame la remontée qui débute par le Rue Paul
Boudin. Je pioche beaucoup et franchement je vais beaucoup moins vite
même si je garde en point de mire le groupe de Saliha. Je décide de
poursuivre un peu plus tranquillement. Mais j'ai un peu de mal à
retrouver mon second souffle. Une fois tout en haut, nous retournons
vers la Place Jean-Jacques Rousseau avant de regrimper par la droite.
C'est un peu plus difficile quand même pour moi. La fin de la boucle ne m'est pas propice car je continue à perdre des places.
J'essaye à chaque fois de m'accrocher mais je lâche toujours
rapidement. Nous voilà à la fin de la boucle et donc à la
mi-course. Un organisateur, avec le chrono de la course à la main,
nous donne notre temps de passage au km 5 : 20'47''. C'est très
moyen et surtout je n'avance plus.
J'entends Laurence m'encourager et j'ai
le temps de lui répondre. J'entends d'autres ''Allez Jeff''. Sympa.
Je profite de la descente pour récupérer un peu de jus et ça va
mieux sur le plat de la Rue Laennec. Je me désintéresse toujours du
ravitaillement placé à côté du stade. Pas facile la montée qui
suit pour moi. Juste au kilomètre 6, Guillaume me double. Nous
échangeons quelques mots et je lui dis que j'estime qu'il va
terminer deux minutes avant moi. Je ne peux pas accélérer et lui
avance vraiment bien. Son record qui est modeste alors qu'il vaut
bien mieux que ça est au bout de cette course. Je remonte après la
Place Jean-Jacques Rousseau, puis le plat me ramène à cette fameuse
Place, synonyme de fin de troisième tour et surtout il n'en reste
plus qu'un seul. Je gère tranquillement ma fin de course sans me
faire mal et sans puiser. Je n'ai jamais réussi à me relancer suite
à mon départ de course trop rapide. Je repousse les coureurs
derrière moi. J'ai perdu assez de place, alors le coureur qui est
revenu à ma hauteur va rester derrière moi. C'est pour ça que
j'accélère. Il m'en reste sous la semelle, normal avec ma course
complètement ratée ! Je reviens pour la dernière fois Place
Jean-Jacques Rousseau. Au lieu d'entamer un cinquième tour, nous
tournons à droite Rue Jules Verne pour la dernière ligne droite en
faux-plat descendant. Je termine 41ème/111 en 43'10''.
Je retrouve Guillaume très satisfait
de sa course, il a terminé 30ème en 41'32''. Son record a été
battu. Félicitations à lui. Brahim Zouaoui gagne la course chez les
hommes et c'est bien évidemment l'excellente Saliha qui l'emporte chez les femmes dans un temps très ''footing'' pour elle : 39'59''. Stéphane,
qui accompagnait un copain, termine 48ème en 43'54''. Je vais vite
fait changer mon haut, puis je pars avec Guillaume faire une grosse
partie d'une boucle en guise de récupération.
Nous allons nous changer entièrement,
puis nous rejoignons le Gymnase Georges Buffenoir. A l'extérieur il
y le ravitaillement final. Je m'y rends prendre de quoi boire et
manger. Ensuite nous allons rejoindre Laurence à l'intérieur du
gymnase pour assister à la cérémonie des récompenses.
Un grand merci à Adilio pour ces magnifiques clichés photographiques qui nous replongent au cœur de la course. C'est une
course bien organisée, mais vraiment pas facile du tout. Quand on
n'est pas bien, on n'est pas bien. Mais ça demande à être retenté
un jour !
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