Samedi 24 juin 2017
Quelle belle épreuve, belle
organisation, belles étapes, coureurs géniaux, les amis qui vont me
manquer,… Mais avant de quitter la Meurthe-et-Moselle, il nous
reste quand même une dernière étape à courir, ce n'est pas la
plus difficile même si elle arrive en fin d'épreuve, ni la plus
longue. En effet, la course de Villey-Saint-Etienne est relativement
plate avec seulement des successions de faux-plats montants ou
descendants. Aucune véritable ascension n'est au programme. Et la
distance est inférieure à 11 kilomètres, ce qui devrait permettre
de gérer sans trop de problème un retour des coureurs classés
derrière moi. L'étape d'hier et même celle d'avant-hier, m'ont
permis de gagner plusieurs places et surtout de me mettre
relativement à l'abri du retour sur moi de l'un d'eux. Je vais
défendre bec et ongles ma 22ème place, ce qui serait ma meilleure
position depuis que je viens ici. Je sais aussi que je n'ai que vingt
secondes de retard sur la 21ème place …
Hier, il faisait bien meilleur que les
autres jours pour courir. Mais aujourd'hui, la chaleur est revenue,
même si ça n'a rien à voir avec la canicule. Le départ de cette
dernière étape est prévue à 15h30. C'est la seule qui se court en
plein après-midi. Il n'y a aucun problème pour trouver des places
de stationnement. Deux grands parkings se trouvent à proximité du
Stade du Chauffour, là où l'arrivée et le village de la course
sont installés. J'ai de l'avance. Avant de me changer, je vais me
balader sur le village et visionner le classement général qui est
affiché, pour me confirmer ma position. Allez un petit effort pour
gagner une place !
Je retrouve Manon qui va enregistrer
les inscriptions de la journée. Puis, un peu plus tard, les autres
copains arrivent : Éric, Fanny, Philippe, Seb, Raphaël, Julien,
les frères Siatka, Thomas, Patrick, Frédéric, Clément, Kévin, …
et plein d'autres. Pierre, n'est pas au mieux avec une petite
blessure à la cuisse qu'il traîne depuis mardi. Je retourne ensuite
à la voiture pour me préparer et faire un petit échauffement de
moins de deux kilomètres. C'est donc l'étape la plus courte et la
moins grimpante des ''6 Jours''. Il n'y a que 10,4 kilomètres.
Mon échauffement couru à très faible vitesse terminé, je vais boire un coup à la voiture et retourner dans l'enceinte du Stade du Chauffour. On a tous un peu un pincement au cœur d'être sur notre dernière étape. Une nouvelle aventure va s'achever bientôt. Et au lieu de prendre tout notre temps sur le parcours pour en profiter un maximum, nous sommes trop bêtes à être compétitifs et donc à aller trop vite !
Nous sortons du stade par la petite entrée qui donne sur la Rue de Toul, juste à l'endroit où la ligne de départ a été dessinée. Nous sommes pratiquement 250 coureurs sur cette dernière étape. Il y a les coureurs des 6 Jours, des P'tits 6 Jours et de l'étape du jour. Quelques uns peaufinent leur échauffement. Moi je vais tranquillement me placer derrière la ligne de départ juste à côté d'Olivier et devant Julien. C'est la première fois que je suis aussi bien placé. Peut-être même un peu trop bien !
Nous sommes tous derrière la ligne de départ cette fois-ci. Le starter s'apprête à jouer du pistolet et pan ! Nous partons vers le cœur du village sur cette Rue de Toul. J'ai l'impression de ne pas être parti forcément trop vite mais quand je vois que Séb revient sur moi alors qu'il est second au classement général, je me dis que j'ai peut-être un peu merdé. Puis Clément me dit que je suis parti super rapidement. Je lève le pied car je n'ai pas envie d'exploser plus tard. Ça descend très légèrement en continuant tout droit sur la Rue de Liverdun. J'en perds un gros paquet de places.
Je repère les fontaines qu'Eric avait vues. Il voulait inonder sa casquette à ce passage mais je ne sais pas s'il va le faire finalement. Puis, un peu plus bas, nous tournons à gauche Chemin de Chambray avec une petite montée qui n'est pas si désagréable car nous sommes à l'ombre. Et cette semaine, je pense que c'est l'ombre qui est le plus appréciable. Au bout de ce Chemin, nous tournons à gauche une nouvelle fois Rue des Bises, sur du plat mais vent de face. Une légère descente avant un virage à gauche puis à droite et au bout nous retournons vers la ligne de départ que nous allons franchir dans le sens inverse. Il y a énormément d'encouragements. J'entends mon prénom mais je suis incapable de dire de qui ça vient. Nous tournons ensuite à droite Rue de Banevaux. C'est plat puis en faux-plat descendant et en courbe sur la gauche. La rue va s'arrêter pour laisser place à un chemin pour tracteurs quand ça remonte dans les champs. Nous tournons à droite où ça continue à monter. Je suis en tête d'un petit groupe de trois coureurs.
Juste dans un virage sur la droite où on se met à courir sur des herbes, Fanny et Manon s'y sont placées. Fanny me tend une petite bouteille d'eau qui est la bienvenue même si on a couru que 2,5 kilomètres pour le moment. J'en propose à mes compagnons de groupe mais refusent poliment. Pendant que je bois je perds une place, nous tournons à gauche toujours en montée et toujours sur les herbes. Au bout, virage à gauche sur un chemin de terre et de gros cailloux en faux-plat descendant avec vent de face. J'aime bien, ça rafraîchit un peu. Un kilomètre plus loin, le chemin tourne à gauche et devient plat. Nous sommes à l'abri car de la végétation se trouve des deux côtés. Puis au bout, nous tournons à droite sur une partie bitumée, en direction du bois de Villey. Je me sens bien mieux. je reviens petit à petit sur un groupe de cinq coureurs qui m'avait doublé dans la petite montée tout à l'heure. Quand je suis à leur hauteur, je ne lève pas le pied. Je poursuis en les doublant. J'entends qu'un ou deux coureurs s'accrochent quelques mètres derrière moi. Nous passons au ravitaillement où je prends à la volée un peu d'eau.
Nous sommes maintenant sur un chemin de terre avec plein de poussière tellement c'est sec. Passage devant un bâtiment historique en plein bois : l'abri de combat numéro 2 du Fort du Vieux-Canton. Puis nous entamons une boucle d'un peu moins d'un kilomètre et demi dans ce bois avant de revenir à la hauteur de cet abri de combat dans le sens inverse. Pendant cette boucle, je discute avec un coureur. Mais notre conversation se stoppe quand il y a une grosse bosse à monter et comme je monte moins vite que lui ... Puis j'en termine avec cette boucle et nous croisons les coureurs retardataires. Je croise Éric avec qui on se tape dans la main pour se motiver, juste en face de cet abri de combat numéro 2. Je m'accroche à la foulée d'un coureur qui tourne bien. Je ne me retourne jamais mais j'espère que ce rythme depuis le début, me permet de faire l'écart pour le classement général. Passage au même ravitaillement que tout à l'heure mais donc en sens inverse avec encore de l'eau pour moi. Nous finissons par quitter la forêt pour retrouver le bitume. Quand je passe au km 8, je croise le dernier qui en est au km 4,5.
Nous allons tout droit. J'ai été lâché par le coureur qui me devance juste avant la sortie du bois. Un coureur de l'US Toul est juste derrière moi. La partie bitumée serpente puis nous sommes au pied d'un long faux-plat montant avec le village de Villey-Saint-Etienne en point de mire. Je poursuis mon chemin, mais je commence un peu à coincer. La fatigue de ces six jours est bien présente. Je m'écarte pour laisser passer le coureur de Toul et je perds aussitôt quelques mètres. En haut, nous tournons à droite pour une descente.
En bas, virage à gauche sur une partie herbeuse qui fait un peu ralentir mais c'est tout plat. Nous y restons un bon cent mètres. Il ne reste plus qu'un seul kilomètre avant de franchir la ligne d'arrivée. Une fois la partie herbeuse franchie, je poursuis tout droit sur du bitume dès qu'on entre dans le village, Rue du Poulain.
Peu de temps après, une courbe sur la droite et je suis Rue de Banevaux, là-même où nous sommes passés mais dans le sens inverse vers le km 2. Il y a pas mal de spectateurs qui nous encouragent. C'est un léger faux-plat montant. Un peu plus loin, un riverain a pris l'initiative de placer un jet d'eau mobile sur le trottoir pour arroser les coureurs sur la route. Je passe dans le jet pour me rafraîchir. Merci à lui, c'était une riche idée ! J'arrive sur la Rue de Toul en tournant à droite, mais nous devons passer sur l'herbe en la longeant. Puis la traversons pour tourner à gauche Rue de Frontenoy. Juste dans ce virage, se trouve le point du km 10.
200 mètres plus loin, je tourne à gauche pour pénétrer dans l'enceinte du Stade du Chauffour. Ça descend puis un dernier effort en remontant et je franchis la ligne d'arrivée 48ème/243 en 45'03''. Je regarde derrière moi et au bout de vingt secondes, le coureur qui était devant au général n'est toujours pas là. Finalement je lui ai mis deux minutes. Me voilà donc 21ème au classement général final sur 142 finishers !
Je fais demi-tour pour voir les copains arriver. Avant moi, Thomas a encore gagné en 36'34'', Sébastien 12ème en 40'11', Clément 16ème en 40'46'', Raphaël 33ème en 43'26'', Kévin 36ème en 43'33'', Pierre 43ème en 44'18''. Derrière moi, Julien 69ème en 47'05'', Philippe 71ème en 47'08'', Frédéric 76ème en 47'23'', Patrick 94ème en 48'16'', Olivier 130ème en 50'57'', Laurent 137ème en 51'38'' et Eric 200ème en 56'55''.
Manon déverse lâchement sa bouteille d'eau sur moi. Bon, il est vrai que c'est moi qui ai commencé le premier. Tu vois, j'ai avoué ? Et désolé, je cours plus vite que toi ! Nous allons ensuite tous sous le hall du Stade du Chauffour pour nous y désaltérer. C'est ici que les récompenses seront données un peu plus tard. Que ça fait du bien de boire avec cette chaleur. C'est sympa de tous se retrouver. Mais c'est bête que ça soit la dernière fois pour cette 34ème édition des ''6 Jours du Toulois''.
Un apéro, le fameux apéritif offert comme chaque soir par la commune qui nous reçoit, est servi. Je termine bien 21ème au classement général final de cette édition. C'est largement mon meilleur classement. Le classement général final donne ceci :
1er/142 en 4h46'30'' Thomas VILLEMIN (US Toul).
2ème/142 en 5h05'01'' Sébastien NICOLAS (US Toul).
11ème/142 en 5h22'19'' Clément BIGEREL.
14ème/142 en 5h38'55'' Kévin MOUROT (US Toul).
16ème/142 en 5h47'50'' Raphaël GALANTE (ACGV).
21ème/142 en 6h02'30'' Jeff BACQUET (UA Chauny).
26ème/142 en 6h07'01'' Frédéric LAMULLE.
35ème/142 en 6h15'24'' Julien BREITSPRECHER.
43ème/142 en 6h22'43'' Olivier SIATKA (US Toul).
52ème/142 en 6h27'45'' Patrick COLIN.
68ème/142 en 6h41'59'' Laurent SIATKA (ACGV).
125ème/142 en 7h47'09'' Daniel FREIS (Jac Saint-Nicolas).
126ème/142 en 7h48'24'' Eric DUGUET (US Toul).
C'est le moment des récompenses sous le hall. Je pense qu'il ne manque pas grand monde. Tous les coureurs des 6 Jours et des P'tits 6 Jours sont présents. Les trois premiers de toutes les catégories sont récompensées ainsi que les premiers au scratch et les équipes. C'est l'US Toul qui gagne les 6 Jours et l'ACGV les P'tits 6 Jours. Individuellement, Thomas a dominé de la tête des des épaules toutes les étapes. Pendant les récompenses je reste avec les filles, Manon et Fanny.
Puis avant de partir, Fanny nous offre une bière. C'est avec une petite boule dans la gorge que je dis au revoir aux copains. Normalement si tout va bien on se revoit courant juillet. Merci Seb pour ton invitation et fait attention aux murs de ta piscine, ce sont de vrais pièges... pour toi ! Et vivement l'année prochaine pour participer à cette si belle organisation. Si des gens sont tentés, qu'ils franchissent le pas et viennent sur la région Touloise qui est magnifique. Demain matin je vais enchaîner avec le 23 kilomètres de l'Oxy'trail en Seine-et-Marne, histoire de rajouter une septième journée de courses aux ''6 Jours de Toul''. A bientôt les amis et profitez bien du Feu de Saint-Jean (merci à Fanny pour les photos de ce feu !).
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